Le modèle musical d'Apple en question

bferran |
Apple, sauveur de la musique ? Pour l'intéressé, cela ne fait aucun doute. Mais au Midem, le grand salon international du disque qui s'est tenu cette semaine à Cannes, la question méritait d'être posée. Après une année 2005 qui avait fait croire au désamorçage de la crise du disque, 2006 est venue rappeler à l'industrie que la partie était loin d'être gagnée. En France, les ventes de musiques ont encore chuté de plus de 10%, à 862 millions d'euros. Une baisse que les 43,5 millions d'euros de la musique numérique (+42%) ne suffisent pas à compenser. D'autant qu'il s'agit pour près des deux tiers de téléchargements sur mobiles.

Pourtant, certains veulent encore y croire. "La musique en ligne va enfin décoller", avançait jeudi Frank Leprou, patron de Fnac.com. Sa trouvaille, qu'il partage avec Virgin, c'est de vendre de la musique sans protection, lisible sur n'importe quel baladeur, et notamment l'iPod : 150.000 titres pour l'un, 200.000 pour l'autre, issus du catalogue des indépendants. MySpace y croit aussi aussi. Le site de socialisation permettra prochainement aux indépendants de vendre leurs musiques sur ses pages, en MP3 non protégé. Pour cela, son partenaire Snocap a signé cette semaine un accord de distribution avec Merlin, un groupement de maisons de disques indépendantes qui veulent s'ériger en "cinquième major". L'américain eMusic, devenu numéro deux de la musique en ligne derrière iTunes en misant sur les indépendants, fait des émules.

Ces initiatives ont été au cœur des discussions durant le Midem. S'engouffrant dans la brèche, les associations de consommateurs sont reparties à la charge contre les protections sur la musique, symbolisées par iPod et iTunes. "En imposant des conditions anormales d'usage, les DRM détruisent la valeur de la musique en ligne", a martelé l'UFC Que Choisir, qui s'est félicité du "changement de cap" de la Fnac et de Virgin, et a de nouveau appelé à une ouverture de tous les catalogues. Avec ses homologues allemands, néerlandais, norvégiens et finlandais, elle demande aussi à Apple "de mettre en oeuvre avant la fin septembre 2007, l'interopérabilité pour permettre au consommateur de choisir librement ses matériels de lecture destinés à lire les fichiers achetés en ligne".

Entre concurrence et consommateurs, Apple est pris en tenaille. Mais du côté de Cupertino, on fait la sourde oreille. Portées par le succès de l'iPod, les ventes d'iTunes sont au beau fixe. Le cap des deux milliards de chansons vendues vient d'être franchi et la musique pèse pour plus de la moitié des résultats de la société. La vente des chansons sans protection sur la Fnac et Virgin ? C’est une "stratégie de la dernière chance", expliquait quelque peu hautain Pascal Cagni, responsable d'Apple en Europe. À l'inverse, en gardant ses protections, Apple protège l'industrie du piratage. Pas question de changer ses plans, d'ouvrir Fairplay à d'autres constructeurs ou fournisseurs. Le modèle d'Apple a fait ses preuves.

Dans cette bataille, la position des majors est cruciale. Elles qui ont imposé les DRM à Apple et aux autres disquaires en ligne pourraient revoir leurs plans, alors que la musique légale ne représente encore qu'environ 5% de la musique téléchargée. Toutes les quatre annoncent qu'elles suivront l'évolution des ventes de la Fnac et de Virgin et que leur position n'est pas figée. EMI et Sony BMG ont essayé la distribution sans verrou, mais au coup par coup. Au moins, l'une d'entre elles (EMI ?) pourrait changer de position dans les tout prochains mois. Mais elles pourraient préférer d'autres solutions, comme la distribution gratuite de musique financée par la publicité. Dans l'un ou l'autre cas, si la musique s'ouvre ou devient gratuite, quel pourrait être l'avenir du modèle d'Apple ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ben moi, la musique gratuite payée par la pub, c'est non merci. Je préfère, et de loin, la formule actuelle de l'iTS. J'achète ce qui me plaît, à l'unité ou par disque entier. La pub, ça va comme ça... Tiens, rien que sur cette page...
avatar shenmue | 
Il me semble que le modèle d'Apple c'est plus le lien Itunes/Ipod que le lien Its/Ipod. Je m'explique: la plupart de ceux qui possèdent un ipod ont de toute façon itunes comme 'container' de données multimédias et ont majoritairement de la musique non "DRMisée" sur leur ipod. Certes, il y a des rentrées d'argent, et l'ITS acroit la cohérence de l'ensemble, mais franchement, qui irait sur un autre store, même libre de droit, sachant que de toute façon il faudra ensuite basculer tout cela sur itunes puis sur l'ipod (ou l'Apple TV à présent). La décision des DRMs est plus un problème pour les majors, car il ne faut pas oublier qu'à ses débuts, Apple avait lutté CONTRE les DRMS...donc, ceux-ci n'étaient pas un frein à un modèle global qui repose plus sur un couple Itunes/ipod...un couple lui-même remié à l'ITS de façon naturelle. En ce cas, peu importe que les morceaux soient "déprotégés" si de toute façon le container pointe directement sur l'ITS...donc, la déprotection n'effleure qu'à peine le modèle global d'Apple, beaucoup mieux verrouillé par biais logiciel que par les seules DRMs. Certes, rien ne m'interdirait alors d'aller sur l'ITS pour acheter un morceaux "libre" pour le mettre ensuite sur mon Zune...mais puisque tout le monde ou presque semble vouloir un ipod, ou est le problème REEL pour Apple ? Et puis...super le morceau acheté sur l'ITS, puis que je vais devoir rapatrier à la mano sur un autre lecteur MP3 que l'ipod puisque ce lecteur non-ipod ne sera pas synchronisable avec itunes. Bref, je ne vois pas vraiment le problème pour Apple, mais j'en vois un gros pour les majors...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ben vi. Pas de DRM Mais ne pourrait-on faire un parallèle avec les jeux vidéo qu'on ne peut lire que sur une seule plateforme, suivez mon regard...<br /> En fonction de quoi devrais-je obligatoirement passer par autre chose que Tiger pour que mes ouailles jouassent sur mon Imac 24 pieds :-) (et oauis j'ai craqué, mais d'ici à le polluer par la merde windaubesque mondiale...)
avatar CBi | 
Il me semble pourtant que la protection par DRM est une solution raisonnable, limitant la copie sans l'interdire totalement (il suffit de graver ses titres sur un CD)... Sony, du temps du walkman, puis du mini-disk, n'avait pas eu ces scrupules et vendait machines à copier, cassettes et disques jusque dans les magasins des loueurs de CD (au Japon). Enfin, comme le dit shenmue, c'est la qualité de l'intégration du modèle ITMS-iPod qui fait la supériorité d'Apple, et l'abandon des DRM ne lui ferait pas perdre grand chose. On ne voit pas en revanche ce que les éditeurs de musique auraient à y gagner...
avatar Lizandre | 
MENSONGE ! Même sans DRM WMA, les MP3 de la FNAC ne sont pas accessible au Mac. Pourquoi ? parce que le site vérifie la plate forme de l'acheteur... et que la vérification demande l'activation d'Active Scripting sur le navigateur. ACTIVE SCRIPTING ! Une technologie proprio de crosoft, pour vendre du mp3 sans protection, mais que seuls les windowsiens peuvent acheter. Alors, venir emm... Apple, c'est gonflé.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ben vi Lizandre. Pas de DRM Mais ne pourrait-on faire un parallèle avec les MP3 de la FNAC qu’on ne peut lire que sur une seule plateforme, suivez mon regard... En fonction de quoi devrais-je obligatoirement passer par autre chose que Tiger pour que ma moitié rapatrie de la musique depuis le site de la Fnac sur notre Imac. Merci à l'inventeur du copier-coller
avatar groumpf | 
quid de la location de musique sans DRM ? A bein ouaih sans DRM c'est mort .... mouarf Sauf fichiers sans DRM mais avec traceur .... bien que juridiquement parlant, on ne peut être condamné pour s'être fait piquer un morceau ! mais au delà en parlant de vidéo ! <br /> Quid de la location de film sans DRM ? .... il faudra bien qu'ils s'autodétruisent sinon c'est de l'achat ! ... et la location de film sur internet a quand même plus de sens par rapport à la musique ... <br /> Donc 1- c'est pas si simple 2- Apple pourrait en 2 temps 3 mouvements vendre également sans DRM 3- Il suffit que les DRM restent encore un peu pour que Apple ne possède un monopole en musique et en film ! 4- et encore un peu plus de temps avec iphone pour que Apple capte le marché des sonneries ... Bref le temps joue clairement pour Apple avec l'adoption des DRM ... et le retrait des DRM ne dérangerait pas plus que ça Apple ...
avatar JoKer | 
Depuis son arrivée, je n'ai pas acheter une seule musique sur iTunes. Le fait de ne pas avoir de DRM va me faire acheter. Pourquoi ? Parce que je pourrais utiliser ma musique n'importe où. Sur n'importe quel logiciel (mix, montage, diapo, etc...) et je ne serais pas prisonnier d'un baladeur (pour le moment j'ai un iPod, mais demain, qui sait...). La copie sur CD c'est une excuse toute trouvée, mais qui ne passe pas. Une musique compressée en AAC, convertie en AIFF (pour le CD) et recompressée en MP3 ou laissé en AIFF, moi j'aime pas ! Autant acheter le CD, ça me garde une bonne qualité !
avatar Patrick75 | 
Tout ceci est un faux débat ! Bien sûr qu'on voudrait des morceaux sans DRM mais c'est tellement facile à copier qu'il faut des bornes, et Fairplay (DRM d'Apple) sont vraiment raisonnable ! Attaquer Apple est trop facile. Apple a imposé à ces maisons de disque de M... un prix simple unique et pas trop cher. Les majors ne rêvent que d'une chose, vous faire payer plus cher ! de plusieurs fois si possible !! Qu'on s'en prenne d'abord aux Majors mais aussi à tous les acteurs (Apple, Microsoft y compris Zune Market Place, Virgin, FNAC etc...). Les morceaux sans DRM de la FNAC et de Virgin sont un leurre car ils ne représentent qu'une toute petite partie du marché...le reste de la musique qu'ils vendent est complètement vérouillée (format propriétaire merdique de Microsoft - WMA - avec DRM Microsoft !!!) Evidemment je suis pour des DRM simples intéroperables quelque soit la plateforme (voire pas de DRM du tout mais c'est utopique..)
avatar Patrick75 | 
JoKer [26.01.2007, 14:44] La copie sur CD c’est une excuse toute trouvée, mais qui ne passe pas. Une musique compressée en AAC, convertie en AIFF (pour le CD) et recompressée en MP3 ou laissé en AIFF, moi j’aime pas !<br /> Autant acheter le CD, ça me garde une bonne qualité ! Mais non JoKer, tu peux réimporter ta musique en AAC et je doute qu'il y ait beaucoup de perte dans le processus AAC -> AIF -> AAC
avatar Anonyme (non vérifié) | 
tout faux Patrick75... --> compression destructive visiblement tu sembles être heureux de te faire dicter ta manière d'acheter de la musique et tu sembles prêt à suivre tout ce que cette industrie t'impose. <br /> C'est incroyable comme un banal cd de 1990 ressemble à un produit de luxe par rapport aux AAC WMA DRMisés, ne serait ce simplement à cause de ses 16 bits 44 Khz Quelle régression...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
L'industrie du disque joue de toute manière une bien vilaine partition. Chaque fois que ses patrons s'expriment pour commenter le recul du CD, la faute est mise sur le téléchargement "illégal". Et puis, quand les ventes de musique sur les sites de téléchargement ne se portent pas très bien, en tout cas pas aussi bien qu'il ne l'espéraient, c'est la faute aux DRM. Le gros problème pour eux, demeure dans le fait qu'en dehors du couple iTS/iPod, il n'y pas ou peu de salut pour la vente de musique en ligne. Flattant les assoc. de conso, qui ont tout, mais alors là tout, faux, elles veulent bien consentir à nous vendre leur veilleries et autres fonds de catalogue sans DRM...Et comme l'ont dit plusieurs lecteurs ici, pourquoi les associations de protection des consommateurs ne s'en prennent-elles pas aux autres sites de téléchargement qui ne sont pas accessibles à tous les systèmes d'exploitation ou navigateurs internet. Non mais, de qui se moque-t-on ?. Et puis, une dernière petite chose, si les ventes de musique s'effondrent, ce ne pas forcément uniquement lié au téléchargement illégal. Les majors mentent de manière éhontée. En fait, elles oublient par exemple de dire que les ados ou les jeunes adultes, qui sont (furent ?) les plus gros consommateurs de musique, ne disposent pas d'un budget infini. Or quand ceux-ci ont déjà payé leurs communications et leur abonnement du téléphone portable, il ne reste bien souvent plus grand chose pour acheter un CD...CD dont le prix est aussi exagéré. Si elles veulent vendre plus, les majors doivent baisser les prix (M. Nègre connaît-il la loi de l'offre et de la demande ?), chercher et promouvoir de nouveaux artistes et non pas seulement des clones, en nous la jouant à chaque fois avec "la nouvelle révélation de la Soul"...Voilà c'est tout. Les majors sont des voleurs...
avatar JoKer | 
=> Mais non JoKer, tu peux réimporter ta musique en AAC et je doute qu’il y ait beaucoup de perte dans le processus AAC -> AIF -> AAC Ohh si il y a des pertes ! Trop pour de la musique achetée !
avatar Pouet! | 
"Les majors sont des voleurs..." voilà une bonne conclusion. Car oui effectivement nos budgets ne sont pas extensible et l'achat de CD a vils prix n'est pas une priorité. Notre major à nous, Univer$al, grand ami et arroseur de notre gouvernement et de notre sois-disante exception culturel (nationalisme, protectionisme, fabricante de music-poubelle et d'artiste morts-nés, s'en mets pleins les poches et se gave de taxes. Pathétique et à vomir.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Juste en passant. Ces braves gens de l'industrie musicale ont aussi pris/eu l'habitude de nous faire payer plusieurs fois la musique via sa dépendance au support. Est-ce que l'achat de musique "dématérialisée" ne va pas globalement tuer la poule au œufs d'or du "nouveau support haute fidelité de l'espace dont vous rêviez (mon œil)" à venir et super "standard" sans durée pour lequel on est censé racheter toute notre discoteque ? Je dis cela parceque sur le long terme – et depuis le mp3/baladeur numérique – on transfère, on ne rachète plus. Et ceux qui ont déjà eu en cassette/vinyl etc. si ils ont le loisir de télécharger (la discothèque qu'ils ont déjà) pour être "à jour" sur des supports de diffusion (type baladeur numérique) pensez vous qu'ils aient quelques scrupules à racheter pour la énieme fois l'album qu'ils connaissent par cœur pour maintenant l'écouter sur un ipod. <br /> Sont-ils censés mal dormir en face des communiqués anti-piratage (à oui mon dieu c'est vrai que je vole cette musique que j'ai déjà en cassette et vinyl, le pauvre artiste…) ? Et au fait globalement, moi j'en achete plus de musique. Et j'étais un gros consommateur. Pourquoi ? Parce que sur l'ensemble de ce qui m'est donné à pré-entendre (evidemment 10 sec ou plein pot sur radio soupe), je ne vois plus que de la redite de truc qui a marché ou de la pure daube niaise tiède et concon. Je grossis le trait mais en substance c'est ce qui réduit consideralement ma consommation de musique. Je télécharge même pas moi ! Juste ce que j'entends m'ennuie dans 90% des cas, et je suis charitable. On peut gloser des plombes sur la stratégie des supports, des technos, mais si le problème c'est juste de vendre de la merde, peut-être qu'on se trompe aussi d'ennemi. Bref. Escusez c'est sauvage , mais c'est ce qui me passe par la tête quand je me demande pourquoi ces chiffres baissent (et par pitié pas "bah c lé pirateus !" Merci.)
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Encore moi apres j'arrete. En substance, c'est pas parce que je n'achete pas Beyonce que je la télécharge… D'autre part j'imagine assez bien une scène dans un futur proche dans laquelle des types discutent de ce tragique effondrement en disant "ce qui est important c'est qu'à l'époque l'essentiel des reflexions se posent en termes de marketing et pas une seule fois en terme de qualité. Pourtant, c'est avant tout l'absence de nouveautés, la répétition de recette et de ficelles tellement grosses desquelles le consommateur lui-même, toujours plus éduqué, finit par se lasser, qui vont précipiter cette déchéance." L'idéologie aveugle de la communication en somme. Peut importe ce qu'on vend, qur un lan théorique, un habillage marketing bien gaulé te fera acheter n'importe quoi. C'est beau de rêver, pour la moins grave des implications. J'ajouterais qu'en somme c'est la musique qui souffre le plus… En tout cas pour ceux qui l'aiment au moins autant qu'ils ne la "consomment".
avatar Anonyme (non vérifié) | 
j'ai fait quelques festivals en 2006 et j'ai l'impression que la musique se porte très bien, j'ai vu pleins de groupes divers, il y a avait des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes...peut être que l'industrie du disque se porte mal, mais la musique elle, elle se porte comme un charme.
avatar ghostlogos | 
J'achète ma musique sur l'iTunes Store et plus en magasin. De toute façon pour le mettre sur mon iPod, il faut l'encoder sur iTunes. Le fair-play d'Apple est peut-être pas souple vis-à-vis des autres baladeurs mais pour l'iPod, il l'est! Je trouve un chanson, je télécharge et je la met directement sur mon iPod. Par contre sur VirginMega ou la FNAC.com, il faut téléchargé et ensuite rester connecter à internet pour pouvoir lire. Et j'ai eu des problèmes avec ce système, car le DRM bloquait des morceaux que j'avais acheté!! Sans parler que les morceaux n'étaient pas compatible avec mon baladeur mp3 de l'époque. L'avantage du couple iPod/iTunes c'est que c'est simple et que ça fonctionne. Tout les personnes qui achètent un iPod savent bien qu'il n'est compatible qu'avec iTunes Store pour les morceaux téléchargés en payant. Rien n'empêche le consommateur d'aller prendre un autre baladeur! On oublie qu'il y a encore la concurrence. Dans mon cas, j'aime mes iPod. Le DRM d'Apple ne me gêne pas car je lis ma musique avec un iPod.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Le téléchargement "illégal" ne s'arrêtera pas. Enlever les DRMs, c'est permettre à chacun de passer la musique qu'on a acheté à ses amis, et ça l'industrie du disque a su faire avec depuis les K7! Le problème, je ne vous apprends rien, c'est que sur internet, même une adresse IP cachée devient un "ami". Pour moi la seule solution passe par la licence globale. Quoi? Encore cette vieille rengaine? Oui, que voulez-vous, je crois à l'action cuturelle de l'Etat... Mais une licence globale de téléchargement sur le P2P pose problème : Quid de la difficulté technique d'obtenir de la musique à laquelle on a droit? <br /> Ce qu'il faudrait pour moi c'est une audiothèque en ligne... Un itunes public en quelques sortes... Ca découragerait les gens à utiliser d'autres canneaux et ça permettrait de rémunérer les maisons de disques et artistes en fonction du nombre de téléchargements. Ca signifierait la mort d'itunes. En France du moins. Mais le nombre d'ipods serait décuplé. Et le P2P ne serait plus utilisé, donc les artistes pourraient être équitablement rémunérés.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Le téléchargement "illégal" ne s'arrêtera pas. Enlever les DRMs, c'est permettre à chacun de passer la musique qu'on a acheté à ses amis, et ça l'industrie du disque a su faire avec depuis les K7! Le problème, je ne vous apprends rien, c'est que sur internet, même une adresse IP cachée devient un "ami". Pour moi la seule solution passe par la licence globale. Quoi? Encore cette vieille rengaine? Oui, que voulez-vous, je crois à l'action cuturelle de l'Etat... Mais une licence globale de téléchargement sur le P2P pose problème : Quid de la difficulté technique d'obtenir de la musique à laquelle on a droit? <br /> Ce qu'il faudrait pour moi c'est une audiothèque en ligne... Un itunes public en quelques sortes... Ca découragerait les gens à utiliser d'autres canneaux et ça permettrait de rémunérer les maisons de disques et artistes en fonction du nombre de téléchargements. Ca signifierait la mort d'itunes. En France du moins. Mais le nombre d'ipods serait décuplé. Et le P2P ne serait plus utilisé pour les fichiers musicaux, donc les artistes pourraient être équitablement rémunérés.
avatar Chang | 
"Et au fait globalement, moi j’en achete plus de musique. Et j’étais un gros consommateur. Pourquoi ? Parce que sur l’ensemble de ce qui m’est donné à pré-entendre (evidemment 10 sec ou plein pot sur radio soupe), je ne vois plus que de la redite de truc qui a marché ou de la pure daube niaise tiède et concon." Ce genre d'intervention me fait sourire. Ca sent le mec qui a vieillit, qui ne sait pas ou chercher du son frais. Faut arreter de dire qu'au 21eme siecle tout est nul et qu'avant, dans les 90s ou 80s ou 70s c'etait bien mieux. Y'avait enormement de daube a l'epoque aussi. Je sais pas quel genre de musique tu ecoutes, mais perso, je trouve toujours de koi satisfaire mon envie de mouveaux tracks a ecouter. Sinon en ce qui concerne les verouillages de mp3 qui les rendent inutilisables sur certaines plate formes, c'est quand meme abuse. J'achete sur Beatport, Bleep etc et j'ai pas ces problemes. Ca me ferait mal d'acheter sur l'ITMS ...
avatar JoKer | 
@ ghostlogos > L'article parle bien de musiques sans DRM. Donc pas de problème pour aller sur un iPod (ou sur un zune ou un archos, etc...).
avatar Anonyme (non vérifié) | 
je n'ai jamais acheter de musique en ligne et je n'en acheterai jamais. avec ou sans drm, c'est de l'arnaque et plus cher qu'un cd tout fait avec la boite, la pochette,... et ce cd je l'écoute ou je veux ! et pour le mettre sur l'ipod, la aussi, aucun problème.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
il y a pas mal de problèmes différents: 1) effectivement, les majors se sont fait un blé énorme en sortant en CD tout ce qui ètait sorti en vinyle, ils nous les ont fait payer sans aucun scrupule comme si ils devaient payer l'enregistrement, la pub, la promotions d'un nouvel artiste, etc... 2) nous faire racheter 10 fois la même chose sur des supports différents ne les dérange absolument pas, nous sommes des vaches à lait. 3) les artistes de bases ne touchent presque plus rien (je suis musicien, le nombre de fois où on m'a fait signer des abandons de droits pour que je ne touche rien sur les ventes, et pas grand chose à l'enregistrement), et les vedettes touchent surtout au nombre de CD vendus et au nombre de diffusions. Les artistes ne vivent d'amour et d'eau fraiche! 4) devant la confiscation des revenus du disque par les entrepreneurs (majors...), les musiciens se sont vus rémunérés sur le droit à la copie privée (CD, CD-R, DVD-R, HD). Malheureusement, les actionnaires des majors touchent aussi sur le droit à la copie privée qu'ils prétendent interdire. Ils pompent donc 2 fois les artistes de base (salaires bas, abandons de droits), et 2 fois les consommateurs (le verrouillage qui empèche la copie privée et oblige au rachat des même oeuvres sur des supports différents, et les revenus du droit à la copie privée sur les ventes de supports vierges) 5) il y a donc injustice pour les artistes et les consommateurs, mais ce n'est pas la faute à Apple... 6) le couple ITMS-iPod est les moins nocif, car il est le moins cher (certains albums à 6 euros), et protège le droit qu'a le consommateur sur SES achats (gravure illimitée, partage à 5 ordinateurs). 7) on peut regretter que l'ITMS ne s'ouvre pas plus aux petits producteurs, et ne contourne pas les majors pour proposer plus d'artistes, pour moins cher, ou pour que ce soient les artistes qui touchent plutôt que les actionnaires. voilà
avatar Anonyme (non vérifié) | 
que pensez-vous de ça : http://www.segosphere.net/cs/node/601 <br /> J'ai posté sur ce site parce que Mde. Royal a pendant un moment soutenu la licence globale...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"J’ai posté sur ce site parce que Mde. Royal..." Mme Royal ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"En France, les ventes de musiques ont encore chuté de plus de 10%, à 862 millions d’euros. Une baisse que les 43,5 millions d’euros de la musique numérique (+42%) ne suffisent pas à compenser. D’autant qu’il s’agit pour près des deux tiers de téléchargements sur mobiles." Avant de reprendre ainsi les chiffres que l'on donne en pature aux médias il faudrait peut-être s'interroger sur leur pertinence. Ces chiffres prennent-ils en compte les ventes des labels indés (en particulier sur le net) ou bien uniquement ceux des majors ? Est-ce que la douzaine de CDs que j'ai acheté pour Noël sur Magnatune (http://magnatune.com) par exemple sont pris en compte ? Cela fait quatre ans environ que je n'ai plus acheté un seul CD à une major et pourtant le budget que je dépense en achat de musique aujourd'hui est plus élevé qu'il ne l'était il y a 5 ans. Pour en revenir sur le sujet des DRMs, il faut bien comprendre une chose : ils n'ont jamais eu pour objectif de lutter contre le "piratage" de la musique, non la seule raison d'être des DRMs est de segmenter le marché de la musique afin que l'on puisse nous vendre plusieurs fois la même musique (une version pour le PC, une pour le téléphone mobile, une autre pour la chaîne hifi ou encore pour l'autoradio). Pour ceux qui comprennent l'anglais je vous invite à lire cet article : http://arstechnica.com/news.ars/post/20070115-8616.html . La seule raison qui pousse aujourd'hui les distributeurs de musique (comme la Fnac et Virgin) et certaines majors à reconsidérer leur position sur les DRMs c'est la volonté de casser le quasi monopole de l'iTunes Store. Pour la Fnac et Virgin le but est de pouvoir vendre de la musique en ligne, pour les majors le but est de ne pas dépendre d'Apple qui peut se permettre de leur dicter les conditions et tarifs de vente. Et pour se faire le seul moyen est de vendre de la musique sans DRM, comme le fait eMusic qui est en volume de vente le second plus gros site de vente de musique en ligne au monde (en proposant uniquement des labels indépendants !).
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Il me semble que Jamendo propose un vrai modèle économique (la musique mise gratuitement et en licence libre à disposition du public qui peut aimer un artiste et ainsi aller le voir en concert) basé sur la téorie du développement local et durable. En effet, plus d'artistes "locaux" = plus de salles = plus de serveuse, plus de boisson vendue... Il n'y a aucune doute, si on avait comme en Irlande des pubs avec 1 ou 2 représentations par semaine ce système fonctionnerai à merveille. Parce que écouter de la musique sur son iPod ou dans une salle entre ami, y'a pas photo, le second est bien plus simpa !
avatar nico | 
"Parce que écouter de la musique sur son iPod ou dans une salle entre ami, y’a pas photo, le second est bien plus simpa !" Une salle de concert c'est pas fait pour écouter dans le train ou la voiture, contrairement à l'iPod, et inversement
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"Une salle de concert c’est pas fait pour écouter dans le train ou la voiture, contrairement à l’iPod, et inversement" ah bon? Tu veux dire que l'on ne peut pas emporter avec soi une salle de concert pour l'écouter dans sa voiture ou dans les transports en commun? Quelle déception!
avatar Anonyme (non vérifié) | 
bonjour perso en temps que consomateur je vois pas l'interet d'acheter de la zic sur internet. (je l'ai d'ailleur jamais fait) <br /> 1- Impossible de l'ecouter dans ma voiture par exemple à cause des drm<br /> 2- Excessivement cher pour un bien immateriel, 1 euros de moceau c'est presque le prix d'un morceau acheté sur cd... sauf qu'il y a ni jaquette ni boite !! Pathetique... 3- Encore plus cher si je decide de materialisé mon bien musical immateriel. Le prix des CD et dvdR est purement prohebitif. En + ca me donne l'impression d'etre la vache à lait de Vivendi universal en payant 4 fois la meme taxe sur mon ipod, mes HD, les cd et dvd-r... proprement scandaleux ! Pour finir... Chere major musical, si votre modele economique se pete la gueule, c'est peut etre tout betement car vous vous etes eloigné des bases du buisness... Le consommateur est loin d'etre au centre de vos préocupations...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Someone > Ce qu’il faudrait pour moi c’est une audiothèque en ligne... Un itunes public en quelques sortes... Ca découragerait les gens à utiliser d’autres canneaux et ça permettrait de rémunérer les maisons de disques et artistes en fonction du nombre de téléchargements. Comment un iTunes public pourrait-il rémunérer les artistes, je ne vois pas bien...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ben oui ... Apple va avoir enfin une vrai concurrence. Il était temps pour nous, et pour eux. En effet, je ne pense pas qu'Apple soit heureux des DRMS. Certe, iTunes semble être un produit sorti direct de l'enfer des labos de redmond Microsoft. Mais à l'usaage, que de tracas pour l'honnete consomateur et que t'hypocrisie : s'il veut se passer des drms , il grave sur un cd et réimporte le tout et hop. Autant acheter de la musique sans... ET puis Apple n'a pasencore saisi l'ampleur du pb des drms : mais lorsque les disques dur ou les carte vont commencer à lacher et que les sauvegardes de musiques vont être inutilisables suite à une perte des clefs, et que le consomateur comme c'est la mode va porter plainte, Apple va devoir faire face à une situation assez "amusante" pour ces avocats qui on tplus l'habitude d'attaquer que de d...<br /> éfendre Longue vie à Fnac musique, emusic et aux modèles alternatifs comme jamendo qui nous font découvrir de nouveaux talents .
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Imaginons le bon citoyen possesseur d'un iPod : il ne pirate pas et passe donc par iTunes pour acheter la musique DRMisée qu'il va écouter. <br /> Premier point : il n'a pas le choix du magasin, donc il n'y a pas de concurrence sur les prix. Imaginons au contraire un monde où Apple permettrait à d'autres sites de vendre des musiques AAC Fairplay ; imaginons au contraire un monde où le logiciel iTunes permettrait de se connecter à d'autres magasins.<br /> N'y aurait-il pas un gain pour notre utilisateur ? Second point : Après s'être constitué au fil des années une collection importante de musique AAC Fairplay, notre ami veut changer de balladeur. S'il veut ne pas perdre son investissement, il n'a pas le choix : il doit racheter un iPod. Imaginons au contraire un monde où Apple aurait vendu ses licences AAC Fairplay à d'autres constructeurs. N'y aurait-il pas un gain pour notre utilisateur ? Actuellement, le système est conçu pour le profit d'Apple : tu achètes un iPod, tu achètes sur iTs. Tu achètes sur iTs, tu doit (r)acheter un iPod. La demande des associations de consommateurs n'est pas anti-Apple. Elle est pro-consommateur. Elle propose plusieurs options : - Apple vend sa licence FairPlay à d'autres constructeurs et sites marchands - Apple codéveloppe un système DRMisé avec d'autres partenaires - Apple utilise un système DRM du marché <br /> Est-ce que vous imaginez un monde où les DVD achetés à la FNAC ne seraient lisibles que sur les lecteurs de DVD achétés à la FNAC et ceux achetés chez Darty sur les lecteurs vendus par Darty ? Est-ce que vous imaginez un monde où il y aurait des stations-services Renault, Peugeot, Ford uniquement réservées aux véhicules de la marque ? Bref, notre honnête citoyen qui n'a pas le choix du magasin où acheter de la musique pour son iPod et qui n'a pas le choix de changer de marque quand il veut changer de balladeur n'a pas d'autre solution que d'utiliser des moyens illégaux pour déplomber les musiques. Mais visiblement, il y a un (pour l'instant) timide retour en arrière sur le DRM qui pourrait résoudre tout ça. Si la tendance à la fin des DRM se confirme, Apple va devoir d'urgence changer sa stratégie commerciale. Mais nul doute qu'ils sauront le faire.

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