Test du MacBook Pro 13" fin 2016 avec Touch Bar

Stéphane Moussie |

Le voici, le « vrai » nouveau MacBook Pro 13". Non pas que le modèle d'entrée de gamme sorti un peu plus tôt ne soit pas intéressant, mais il lui manquait notamment la Touch Bar, cette fameuse barre tactile qui remplace les touches de fonction. Présentée comme « révolutionnaire » par Apple, l'est-elle vraiment ? Qu'en est-il des autres nouveautés du MacBook Pro 13" fin 2016 ? Réponses dans notre test.

SOMMAIRE


La barre des 2 000 € touchée

La nouveauté se paye cher. Le nouveau MacBook Pro « complet » coûte à partir de 1 999 €. Un tarif largement supérieur à celui du premier MacBook Pro Retina 13" vendu 1 749 € à son lancement fin 2012. Apple avait ensuite rapidement fait chuter son prix à 1 499 € en début d'année suivante, puis même à 1 299 € lors de la révision intervenue fin 2013.

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Le nouveau modèle que nous avons testé est celui à 2 199 €. C'est son SSD PCIe deux fois plus gros de 512 Go qui le différencie de celui à 1 999 €. La configuration est sinon identique : processeur Skylake Core i5 à 2,9 GHz (Turbo Boost jusqu'à 3,3 GHz), Intel Iris Graphics 550, 8 Go de mémoire à 2 133 MHz, quatre ports Thunderbolt 3, Touch Bar et Touch ID.

Design : le faux jumeau

Concernant le design et la fabrication, le MacBook Pro 13" Touch Bar partage quasiment tout avec le modèle d'entrée de gamme testé récemment, c'est pourquoi on ne s'étendra pas sur le sujet aussi longuement. En résumé, il s'agit d'une machine plus compacte et aussi légère qu'un MacBook Air 13". Par rapport aux anciens MacBook Pro Retina, on gagne 200 grammes et un petit peu en encombrement. C'est appréciable, mais pas décisif.

MacBook Pro Touch Bar 13" et 15". Cliquer pour agrandir
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Dans le sillon du MacBook, le portable pro voit sa charnière et son écran fusionnés, renforçant ainsi l'intégration et la solidité. On a affaire à un bloc d'aluminium impeccablement ciselé qui aurait toute sa place dans un beau livre de design.

Au premier coup d'œil, à part la barre tactile, rien ne distingue le MacBook Pro Touch Bar de celui d'entrée de gamme. Et pourtant, en y regardant de plus près, on observe deux différences. La première, c'est la présence de deux ports Thunderbolt 3 supplémentaires sur le côté droit, portant le total à quatre. La deuxième, ce sont les deux évents à sa base.

Le MacBook Pro 13" Touch Bar est en-dessous. Crédits iFixit (CC BY-NC-SA). Cliquer pour agrandir

Ceux-ci sont continus et plus longs que sur les précédents MacBook Pro Retina, si bien qu'ils se font sentir quand on prend l'ordinateur en main. Ces deux entailles trahissent aussi l'utilisation d'un processeur qui chauffe plus.

Comme les précédents Retina, le modèle Touch Bar emploie en effet une puce de 28 W. C'est le MacBook Pro fin 2016 d'entrée de gamme qui est un cas à part avec son « processeur de MacBook Air » de 15 W.

L'enveloppe thermique supérieure explique donc le ventilateur supplémentaire, même s'il faut noter que les Retina 13" fin 2013 à 2015 s'accommodaient d'un seul (gros) ventilateur, en dépit de leur processeur 28 W.

Quoi qu'il en soit, ce deuxième ventilateur vient chambouler l'agencement interne. Le plus parlant est la carte mère, qui n'est pas rectangulaire, mais... en forme de moustache.

Recto de la carte mère. En jaune, deux puces de stockage SanDisk. En rouge, le processeur. En vert, la mémoire vive Samsung. Cliquer pour agrandir

C'est un changement qui en entraîne un autre : faute de place sur la carte mère, Apple a utilisé quatre petites puces de mémoire flash à la place d'une barrette de SSD standard. Nouvelle conséquence : impossible de modifier le support de stockage après l'achat.

Cela dit, bien que le SSD du MacBook Pro 13" d'entrée de gamme soit amovible, rien n'assure qu'il puisse être remplacé facilement en raison de ses connecteurs particuliers et de son contrôleur maison.

Le démontage d'iFixit révèle aussi que les haut-parleurs sont moins alignés avec les grilles à côté du clavier que sur le modèle sans Touch Bar. Heureusement, cela ne se traduit pas par une dégradation du son, qui est aussi riche et puissant. On dépasse le stade des simples haut-parleurs d'appoint.

Les évents d'aération sont mis à profit pour faire passer les basses, tandis que les aigus sortent par les grilles. Boucher les évents, comme ça peut arriver quand on pose l'ordinateur sur un lit, n'étouffe pas le son.

Les longues entailles servent aussi à faire entrer de l'air frais qui est ensuite recraché plus chaud au niveau de la charnière par les deux ventilateurs. Ce système de refroidissement plus volumineux nous avait fait émettre des doutes sur le silence de fonctionnement de ce modèle, et pourtant, il est tout aussi discret que celui sans Touch Bar. Il faut vraiment solliciter à fond la machine sur la durée pour que les ventilateurs soient audibles.

Autre différence de taille, la batterie. Elle est composée de cinq cellules et a une capacité de 49,2 Wh, contre trois cellules et 54,5 Wh dans le MacBook Pro 2016 le moins cher. On abordera plus tard l'autonomie...

L'écran, le trackpad et le clavier (hors Touch Bar) sont les mêmes que sur le modèle d'entrée de gamme.

En quelques mots, l'écran Retina prend en charge le gamut DCI-P3 qui contient environ 25 % de couleurs en plus que le sRGB utilisé précédemment. On profite de plus de nuances dans les rouges et les verts, à condition d'avoir un contenu qui en tire parti (c'est le cas des photos prises avec l'iPhone 7).

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Il est aussi plus lumineux et plus contrasté qu'avant. Au bout du compte, l'écran est magnifique, mais la différence de qualité ne saute pas autant aux yeux que le passage d'un écran basse définition à un écran Retina.

Le trackpad Force Touch a été tellement agrandi qu'une partie des mains est toujours en contact avec lui. Certains se plaignent de contacts interprétés à tort (ce qui empêche de cliquer ou au contraire ce qui fait malencontreusement bouger le curseur), mais personnellement je n'ai pas ce problème. Ces soucis de reconnaissance se produisent peut-être plus souvent si l'option « toucher pour cliquer » est activée.

Quant au clavier, il a une course très courte et des touches rapprochées. Il fait aussi plus de bruit et demande un temps d'adaptation. Les avis divergent, mais en ce qui me concerne je préfère ce clavier à l'ancien.

Une Touch Bar qui se cherche

Le clavier des portables est presque anachronique aujourd'hui. C'est l'un des rares composants qui n'a pas connu d'innovation majeure. L'écran est passé au Retina, le trackpad au Multi-Touch puis au Force Touch, le châssis à l'unibody...

Apple doit créer de multiples versions différentes pour respecter les dispositions existantes. Ce n'est pas seulement ennuyeux pour le fabricant, ça l'est aussi pour l'utilisateur. Vous comptiez profiter de vos vacances aux États-Unis ou au Japon pour acheter un MacBook moins cher ? Il faudra conjuguer avec un clavier différent.

Le clavier physique reste aussi figé dans le temps alors que le logiciel évolue constamment. La touche Dashboard qui ornait pendant un temps les claviers n'est plus tellement d'actualité. Celle d'éjection de disque encore présente sur le Magic Keyboard n'est pas non plus utile à tout le monde.

C'est sûr, il y a matière à innover. Mais comment ? Lenovo n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en remplaçant complètement le clavier physique de son Yoga Book par un grand panneau tactile.

L'avantage est évident : on affiche ce que l'on veut sur cette surface, et on peut même dessiner dessus. L'inconvénient l'est tout aussi : on perd la sensation physique qui fait toute l'efficacité des claviers traditionnels. Lenovo a pallié cette carence en intégrant un retour haptique, mais c'est visiblement insuffisant pour une partie des journalistes qui trouve ce clavier virtuel « difficilement utilisable ».

L'approche d'Apple est plus prudente. Seules les touches de fonction sont remplacées par une barre tactile. Pourquoi ces touches ? Parce que ce sont celles qui ont toujours évolué avec le logiciel.

Ce sont aussi celles qui sont sous exploitées par une partie des utilisateurs, dont moi. Je me sers uniquement des touches pour régler le volume, mettre en pause la musique et ajuster la luminosité de temps en temps. Contrairement à Nicolas qui teste le modèle 15", je n'utilise pas les touches de fonction proprement dites (F1 à F12) et la touche Esc me sert assez peu. J'ai donc accueilli avec enthousiasme cette Touch Bar portant la promesse d'en faire plus.

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Techniquement, la Touch Bar est constituée d'un écran OLED de 2 170 x 60 pixels. Cet écran est Retina, c'est-à-dire que chaque point est composé de deux pixels horizontaux et deux pixels verticaux (mode 2x), ce qui donne une définition utile de 1 085 x 30 pixels. Grâce à cette technique, on ne distingue pas les pixels individuels à l'œil nu et on a ainsi un affichage très net.

Apple indique que l'écran a été conçu pour être regardé suivant un angle d'environ 45°. On comprend pourquoi le constructeur apporte cette précision lorsqu'on observe attentivement la Touch Bar du dessus. On se rend alors compte que l'écran n'occupe pas la totalité de la bande. Il est encadré par une fine bordure noire. Mais en utilisation courante, l'illusion est réussie.

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L'écran est lumineux (sa luminosité est gérée automatiquement), mais pas éclatant, ce qui est une bonne chose pour la concentration visuelle. Sa finition matte assure une bonne lisibilité en toute circonstance.

La Touch Bar est gérée indépendamment de macOS. Elle a son propre système, « eos » (probablement pour embedded os), et est contrôlée par une nouvelle puce Apple T1.

Il faut savoir également que la Touch Bar est constituée, logiciellement parlant, de trois zones. Tout à gauche figure le « bouton système » qui affiche la plupart du temps le bouton Esc. Au milieu se trouvent les « commandes de l'app » (app region), c'est-à-dire les boutons spécifiques à l'application ouverte. Et à droite, la « bande de contrôle » (control strip) affiche jusqu'à quatre raccourcis système (plus un cinquième avec certaines apps multimédias).

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Cette bande de contrôle peut être déployée pour révéler plus de raccourcis en tapotant sur la petite flèche située à sa gauche ou en appuyant sur la touche Fn.

La bande de contrôle est personnalisable avec 18 raccourcis différents quand elle est réduite et plus d'une vingtaine d'éléments en version complète, de quoi contenter à peu près tout le monde. Les commandes de l'app (au centre, donc) sont elles aussi customisables, mais seulement une poignée de logiciels exploite cette possibilité à l'heure actuelle (Finder, Mail, Notes et Calculette en ce qui concerne Apple).

Ça, c'est pour le réglage par défaut. Si vous le désirez, vous pouvez n'afficher constamment que la bande de contrôle développée ou au contraire les commandes de l'app. Enfin, en appuyant sur la touche physique Fn, c'est soit la bande de contrôle complète soit les touches F1 à F12 qui apparaissent.

Les options de personnalisation sont donc assez nombreuses... et pourtant, il y a un cas fréquent qui pourrait être mieux géré. Avec le réglage par défaut, quand on passe d'une application prenant en charge la Touch Bar à une autre ne la gérant pas, on se retrouve avec un grand vide au milieu de la barre. Ce vide pourrait être facilement comblé en déployant automatiquement la bande de contrôle, mais ce comportement n'a pas été prévu.

La bande de contrôle rétractée. Cliquer pour agrandir

Ce qui est plus malin, c'est la façon dont fonctionnent les curseurs de luminosité et de volume dans la bande de contrôle : d'un seul glissement, on peut modifier ces paramètres. Pas besoin de tapoter dessus l'icône, puis de soulever son doigt pour ensuite le remettre sur le curseur, tout se fait d'un unique geste en partant de l'icône. C'est aussi rapide que d'appuyer sur les touches physiques... à condition que la Touch Bar soit allumée.

Car pour préserver l'autonomie de l'ordinateur, la Touch Bar s'assombrit après une minute sans interaction et s'éteint complètement après 15 secondes supplémentaires. Typiquement, pour régler le volume lors du visionnage d'un film, il faudra d'abord tapoter sur quelque chose (trackpad, clavier ou barre) pour que la Touch Bar se réveille et affiche les contrôles. Elle s'allume instantanément, mais c'est toujours une action en plus.

Options de la bande de contrôle. Cliquer pour agrandir
Options de la bande de contrôle déployée. Cliquer pour agrandir

Cela étant, j'apprécie beaucoup la Touch Bar pour contrôler le système, pour la simple et bonne raison qu'on peut choisir les raccourcis figurant dedans. Activer le mode Ne pas déranger, prendre une capture d'écran ou verrouiller l'écran d'un simple tapotement est très plaisant. Ce n'est pas réalisable à l'aveugle faute de touches physiques, mais une fois qu'on connaît l'emplacement des boutons virtuels c'est très rapide.

Pour ce qui est de l'usage dans les applications, c'est beaucoup plus mitigé. La navigation dans les vidéos (y compris celles dans Safari) avec le doigt est sympathique, les boutons d'opérations sont idéalement placés pour la Calculette, les emojis n'ont jamais été aussi bien mis en avant, et certaines actions dans la suite iWork et GarageBand, comme la mise en forme, sont plus facilement accessibles.

Numbers. Cliquer pour agrandir
Pages. Cliquer pour agrandir
Pixelmator (1). Cliquer pour agrandir
Pixelmator (2). Cliquer pour agrandir
QuickTime. Cliquer pour agrandir
Final Cut Pro. Cliquer pour agrandir

Le reste tient pour moi du gadget. J'insiste sur le « pour moi », car ça ne sera pas forcément le cas pour tout le monde. Les suggestions de mots à la QuickType ne me sont d'aucune utilité par exemple — je perdrai plus de temps à regarder la Touch Bar pour voir les suggestions qu'à taper le mot en entier —, mais elles peuvent être pratiques pour les novices qui tapent en regardant le clavier. Il en va de même pour les raccourcis dans iMovie ou Pixelmator, pour citer une application tierce.

Et puis il y a les boutons redondants, comme ceux de Mail ou du Finder. J'ai beau m'être forcé, je trouve toujours plus rapide de cliquer sur les boutons de la barre d'outils de l'application (ou réaliser un raccourci clavier quand je le connais) que de tapoter sur les icônes de la Touch Bar.

Options du Finder. Cliquer pour agrandir
Options de Mail. Cliquer pour agrandir

Au bout du compte, je ne suis pas plus productif avec la Touch Bar, mais je ne le suis pas moins non plus. Elle est sans doute plus utile aux novices qu'aux utilisateurs avancés qui connaissent les raccourcis claviers sur le bout de leurs doigts. Là où la Touch Bar est profitable à tous, c'est quand elle rend plus accessibles des fonctions plus ou moins enfouies dans des menus, mais elle le fait trop rarement.

Si la Touch Bar n'est pas encore très convaincante, il faut garder en tête qu'elle vient tout juste d'arriver (watchOS n'est devenu cohérent qu'avec sa troisième version) et qu'Apple a tout prévu pour que les développeurs s'en saisissent.

On peut compter sur eux pour trouver des usages ingénieux, d'autant qu'ils ne sont pas bridés par un processus de validation comme sur iOS. En dehors des blagues K-2000 et Doom, on commence à voir des mini apps (des « touch apps » ?) intéressantes, comme TouchSwitcher qui affiche les icônes des logiciels ouverts. Très pratique pour passer d'une application en plein écran à une autre.

Un Touch ID qui se trouve

Autant la Touch Bar laisse sceptique, autant Touch ID est une évidence. Le capteur biométrique est intégré dans le nouveau bouton d'alimentation situé à droite de la Touch Bar et recouvert de verre.

Ce bouton est cliquable, mais il n'affiche pas la traditionnelle boîte de dialogue après une pression de quelques secondes. Quand on veut redémarrer, éteindre ou mettre en veille le MacBook Pro, il faut passer par le menu Pomme... ou fermer le capot dans le dernier cas.

Et comme le Mac démarre automatiquement quand on ouvre le capot, on n'a jamais besoin de presser le bouton, sauf pour forcer l'extinction en cas de problème (il faut maintenir le bouton pendant environ 10 secondes).

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Le capteur Touch ID du Mac fait gagner autant de temps que celui d'iOS. Effleurer le bouton l'espace d'une seconde suffit pour déverrouiller sa session et les Préférences Système, afficher une note protégée et les mots de passe de Safari, ainsi que s'authentifier dans certaines apps tierces, comme 1Password. Touch ID devient vite indispensable.

Trois empreintes (stockées à l'abri dans l'enclave sécurisée de la puce T1) par utilisateur peuvent être enregistrées. On ne peut pas en enregistrer plus de cinq au total. C'est suffisant pour la plupart des cas. Le changement de session est facilité : on pose son doigt sur le capteur, un message apparaît sur la Touch Bar pour indiquer que l'utilisateur a été reconnu, et on clique sur le bouton pour confirmer l'ouverture de l'autre session.

Il ne faudra pas oublier son mot de passe pour autant. Comme sur iOS, par mesure de sécurité, le sésame est nécessaire après un redémarrage et les cas suivants :

  • Si vous vous êtes déconnecté de votre compte d’utilisateur.
  • Si la reconnaissance de votre empreinte a échoué à cinq reprises consécutives.
  • Si plus de 48 heures se sont écoulées depuis le dernier déverrouillage de votre appareil.
  • Après avoir enregistré ou supprimé des empreintes.

Connectique : le Thunderbolt 3 se met en quatre

Sur le plan de la connectique, Apple a fait table rase du passé en remplaçant tous les ports (MagSafe, 2x Thunderbolt 2, 2x USB 3.0, HDMI, lecteur de carte SD) par du Thunderbolt 3 polyvalent. Seule la prise jack est inchangée, enfin pas totalement, car elle perd la sortie audio optique.

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Ce bouleversement a provoqué une polémique, à laquelle Apple a répondu assez rapidement en baissant les prix des adaptateurs (jusqu'à la fin de l'année). À défaut d'avoir anticipé une grogne qui était prévisible, c'est sans doute la meilleure réponse que Cupertino pouvait apporter après coup.

Les ports Thunderbolt 3 sont au nombre de quatre sur le MacBook Pro Touch Bar, contre deux seulement sur le modèle sans barre tactile. Mais attention, ces quatre ports ne sont pas égaux. Les deux situés à droite ont une bande passante réduite, la faute à l'utilisation d'un seul contrôleur Alpine Ridge et d'un nombre de lignes PCIe 3.0 limité.

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Les processeurs Skylake ont 10 lignes PCIe 3.0 au total, or le SSD PCIe en utilise quatre et les deux ports Thunderbolt 3 de gauche en exploitent chacun deux pour fonctionner à pleine vitesse (40 Gbit/s). Les deux ports de droite doivent donc se contenter des deux lignes restantes.

Concrètement, ça donne quoi ? Avec un SSD dans un boîtier Thunderbolt 2, Bare Feats a mesuré un débit en lecture séquentielle de 1,3 Go/s avec les ports de droite, contre 2,5 Go/s avec ceux de gauche. En écriture séquentielle, on est bridé à 1,4 Go/s au lieu de 2,2 Go/s.

Par souci de simplicité, on aurait préféré que tous les ports Thunderbolt 3 soient aussi performants, mais il ne faut pas perdre de vue que la présence de ces quatres ports est une avancée. Les générations précédentes n'avaient que deux ports Thunderbolt, et la connectique USB-C utilisée par le Thunderbolt 3 est faite pour durer.

Bien sûr, tous les périphériques externes n'exploitent pas le Thunderbolt 3 ni l'USB-C. Il y a même de grandes chances que vous ne puissiez brancher aucun de vos accessoires sur votre MacBook Pro Touch Bar. En attendant de renouveler votre équipement, les adaptateurs sont là pour faire la transition. Chacun aura des besoins différents en la matière. Pour vous donner une idée, voici ce dont je me sers :

  • adaptateur Apple Thunderbolt 3 vers Thunderbolt 2 (35 € au lieu de 59 € jusqu'au 31 décembre) : pour brancher mon dock Thunderbolt Elgato sur lequel sont reliés tous mes périphériques à la rédaction ;
  • dock USB-C HooToo (49 €) : pour brancher mon écran HDMI à la maison, décharger ma carte SD et brancher divers périphériques USB 3.0, dont mon iPhone.

Avoir un dock Thunderbolt simplifie la transition. Sans cela, il m'aurait fallu en plus un adaptateur Ethernet (29 €) et un DisplayPort (18 €)... ou un dock USB-C ou Thunderbolt 3 rassemblant tout cela (comme celui-ci de Kensington). Je fais par ailleurs l'économie du câble USB-C vers Lightning (25 €) en branchant mon iPhone au dock Thunderbolt au bureau et au hub USB-C à la maison et en mobilité.

Bref, prévoyez plusieurs dizaines d'euros pour vous équiper en adaptateurs, à moins que vous ne fassiez le grand saut dès maintenant vers les appareils USB-C/Thunderbolt 3. Le choix n'est pas encore pléthorique, mais on trouve des disques durs, des clés et des écrans, entre autres. La transition n'est pas tant difficile que coûteuse.

Performances

CPU et GPU

À nouvelle génération de MacBook Pro, nouvelle génération de processeurs Intel. On passe à Skylake, mais pas à Kaby Lake, 7e et dernière génération en date. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas encore de processeurs Kaby Lake adaptés aux MacBook Pro (les seuls disponibles ne sont pas assez puissants).

Celui du MacBook Pro Touch Bar est le Core i5-6267U cadencé de base à 2,9 GHz et pouvant monter jusqu'à 3,3 GHz en Turbo Boost. La puce graphique intégrée est une Iris Graphics 550 pouvant tourner jusqu'à 1,05 GHz et disposant de 1 536 Mo de mémoire dédiée.

Concernant la mémoire vive, on reste sur de la LPDDR3 (la LPDDR4 n'est pas prise en charge par Skylake), mais sa vitesse augmente : 2 133 MHz au lieu de 1 866 MHz sur le modèle d'entrée de gamme et les anciennes versions. On peut passer à 16 Go de RAM moyennant 240 €.

Qu'est-ce que donnent tous ces composants en fonctionnement ? Sur Geekbench 3, qui teste les performances globales, le MacBook Pro 13" Touch Bar fait un score de 7 556 points. C'est similaire au modèle Core i7 de l'année dernière, et supérieur de 500 points au modèle d'entrée de gamme de cette année et au Core i5 de début 2015. L'évolution est dans les mêmes eaux que le passage de 2013 à 2014 ou 2014 à 2015.

Geekbench

Sur la 4e version de Geekbench, qui est plus intensive, l'écart se réduit entre les deux MacBook Pro 13" 2016. Avec leur processeur quadricœur et leur carte graphique dédiée, les MacBook Pro 15" sont quant à eux logiquement loin devant.

Geekbench 4

L'avance du MacBook Pro 13" Touch Bar sur les autres 13" se confirme dans certains de nos tests applicatifs. L'export de 500 photos avec Aperture est 8 % plus rapide qu'avec le modèle d'entrée de gamme ou 10 % plus rapide qu'avec le modèle de l'année dernière.

Applicatif. Cliquer pour agrandir

En revanche, toujours par rapport au modèle début 2015, le nouveau fait étonnamment moins bien sur l'export d'une vidéo 4K de presque 5 min avec iMovie. Plus logiquement, il est (largement) devant dans le benchmark BruceX de Final Cut Pro.

Il faut dire que FCP tire parti du GPU, or c'est celui-ci qui progresse le plus, comme le montrent nos tests graphiques. Sur Cinebench, le gain est de 23 % par rapport à l'Iris 6100 du MacBook Pro 2015 et même environ 67 % par rapport à l'Iris 5100 de 2014. On dépasse même les MacBook Pro 15" sans carte graphique dédiée.

Cinebench. Cliquer pour agrandir

Sur Valley Benchmark, on n'est pas loin de performances doublées (et de la promesse d'Apple d'une hausse des performances graphiques de 103 %). La différence est plus minime avec le MacBook Pro 2016 d'entrée de gamme.

Le modèle Touch Bar peut faire tourner convenablement Tomb Raider (42 images par seconde en qualité élevée)… sauf si vous êtes attaché aux 60 i/s (il faudra alors abaisser la qualité des graphismes). Les jeux gourmands les plus récents ne passeront pas.

Valley Benchmark. Cliquer pour agrandir

En option, pour 120 € supplémentaires, on peut opter pour un i5-6287U aux fréquences légèrement supérieures : 3,1 GHz de base, 3,5 GHz en Turbo Boost et 1,1 GHz pour le GPU. Le gain de performances est sans nul doute marginal.

Pour 360 € supplémentaires, on a un Core i7-6567U (toujours bicœur) cadencé à 3,3 GHz de base, jusqu'à 3,6 GHz en Turbo Boost et avec un GPU pouvant grimper à 1,1 GHz au maximum.

SSD

Pas de surprise pour le stockage flash, on profite des mêmes performances records que le 13" sans Touch Bar. Dopé par quatre lignes PCIe 3.0, le nouveau protocole NVME et un contrôleur maison, le SSD est une bête de course pouvant atteindre jusqu'à 3 Go/s en lecture séquentielle et 2,1 Go/s en écriture séquentielle, comme Apple le promet.

Copier de gros fichiers prend un temps ridicule. Comptez seulement 13 secondes pour dupliquer un fichier de 8,76 Go. Faites le test sur votre machine pour voir. En dehors de cela, même si c'est difficile à quantifier, cette vitesse bénéficie au système dans son ensemble.

Un mot aussi sur le Wi-Fi. Le MacBook Pro Touch Bar a retrouvé l'antenne Wi-Fi que le modèle d'entrée de gamme a perdue. Avec ses trois antennes, il peut atteindre jusqu'à 1,3 Gbit/s au lieu de 867 Mbit/s.

Une perte d'autonomie

Comment est-il possible qu'un ordinateur équipé d'une batterie de capacité inférieure, d'un écran supplémentaire et d'un processeur plus gourmand ait la même autonomie qu'un autre qui n'a pas ces désavantages ? Eh bien ça ne l'est pas.

Contrairement à ce qu'Apple affirme, le MacBook Pro 13" Touch Bar n'a pas la même autonomie que le MacBook Pro 13" d'entrée de gamme (jusqu'à 10 heures de navigation web sans fil et jusqu'à 10 heures de lecture de films iTunes).

Dans notre test « web et mail », qui consiste en une utilisation très légère (luminosité à 50 %, Wi-Fi activé, Mail en arrière-plan avec une relève toutes les minutes, Safari qui recharge la page d’accueil de MacG toutes les 30 secondes), le modèle Touch Bar s'est éteint au bout de 9 h 54 min. C'est dans la veine des tests d'Apple, donc, mais c'est inférieur au modèle sans Touch Bar et aux générations précédentes.

Dans notre test « intensif », qui sollicite à fond l'ordinateur avec Valley Benchmark (luminosité et volume au maximum également), le nouveau MacBook Pro s'est éteint au bout de 1 h 05 seulement. C'est le pire des résultats toutes machines et toutes générations confondues. Si vous faites des opérations lourdes en mobilité, n'oubliez pas votre chargeur...

Enfin, le portable a tenu 6 h 50 dans notre test empirique, ce qui est inférieur à la moyenne, mais pas catastrophique non plus. Pour rappel, ce test consiste en une utilisation dans le cadre d'une journée de travail chez MacG : beaucoup de bureautique et de web (Firefox, Mail, Dropbox, Byword, Numbers, Reeder, Tweetbot…), un peu de création (Pixelmator, Lightroom) et un peu de multimédia (Spotify, YouTube…). Par sa nature, ce test n'est pas extrêmement précis, les usages pouvant changer selon les jours et les journalistes. Il est là pour donner une idée globale de l'autonomie en usage courant.

Pour conclure

On fait face au cas typique des toutes nouvelles générations : le MacBook Pro 13" Touch Bar est attrayant par sa nouveauté, mais perfectible et vendu à un tarif prohibitif.

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La Touch Bar ne fait pas (encore ?) la différence au quotidien et ne peut pas justifier à elle seule l'achat. Ça tombe bien, ce MacBook Pro a aussi pour lui un capteur Touch ID très convaincant et une puissance (en particulier graphique) supérieure. Là où le bât blesse, c'est que ça se fait au détriment de l'autonomie. Ajoutez à cela une connectique plus tournée vers l'avenir que le présent, et vous obtenez un bilan mitigé.

Si ce MacBook Pro était le modèle qui vous faisait de l'œil, le mieux est peut-être d'attendre qu'il se bonifie, aussi bien matériellement que logiciellement, et que son prix baisse. Ça n'en reste pas moins un très bon portable compact, polyvalent et agréable à utiliser… mais c'est aussi le cas du MacBook Pro 13" d'entrée de gamme et du modèle de l'année dernière vendus sensiblement moins cher.

à partir de 1 999 €

Achat recommandé

Les plus :

  • Fabrication et design impeccables
  • Compact et léger
  • Écran Retina DCI-P3 magnifique
  • Quatre ports Thunderbolt 3 polyvalents
  • SSD ultra rapide
  • Haut-parleurs puissants
  • Touch ID très pratique

Les moins :

  • Tarif prohibitif
  • Autonomie inférieure
  • Prévoyez de l'argent en plus pour les adaptateurs
  • Touch Bar qui doit faire ses preuves
avatar mat 1696 | 

@whocancatchme

Je préfère bien plus la gestion des fenêtres Mac que Windows!

avatar supermars | 

@whocancatchme

Tu peux faire pareil sur OS X

avatar pat3 | 

@whocancatchme

"Si il faut une touch bar pour que mac OS deviennent pertinent quant à la gestion des fenêtres on est pas sorti !!

Je comprends pas que personne ne se plaigne de ça"

Peut-être parce qu'on sait s'en servir. Je fais régulièrement mes présentations en cours avec bureau étendu et 3 apps en plein écran (navigateur + éditeur de texte + Keynote) et je n'ai pas remarqué que la gestion des fenêtres me rendait improductif. De même, je bosse tous les jours en bureau étendu et plusieurs applis par bureaux, certaines en split screen, d'autres en plein écran, d'autres en mode fenêtre avec ou sans onglets, jamais je nài senti que macOS limitait mon usage…

avatar whocancatchme | 

Bonjour désolé, mais c'est ce que je disais en desosus , word + navigateur, un iPad vous suffirait... Je fais un peu + que cela sur mon ordinateur... bref ce débat ne sert à rien de toute façon chacun derrière son pc. Je sais me servir des 2 OS, et pour basculer entre fenêtre plusieurs fois par minute c'est hyper chiant.. Après chacun fais ce qu'il veut

avatar Bigdidou | 

@whocancatchme
"Bref sur l'ordi du boulot windows, je passe de fenêtre avec alt + tab je suis 1000 fois plus productif !! "

Ben vous avez pas beaucoup de fenêtres, alors.
La navigation entre les fenêtres, exposé, les bureaux multiples, c'est un des gros points forts de macOS, et qui me fait perdre un temps fou à chaque fois que je suis obligé de travailler sous Windows.

Venir se plaindre de la gestion des fenêtres sur macOS vs Windows, c'est vraiment ne pas savoir utiliser macOS, ou alors c'est du troll pur jus.

avatar whocancatchme | 

En fait ça convient à l'utilisateur qui n'est pas très à l'aise avec l'informatique, c'est visuelle, c'est bien, c'est beau mais n'allez pas me dire que c'est efficace.

C'est super long, quand on doit passer de plusieurs fenêtres en même temps plusieurs fois par minutes... Bref vous essayez tous de me donner des leçons sans savoir mon utilisation. Je fais + que du word et du facebook sur mon ordi excusez-moi....

Essayez par exemple de cliquer-glisser un fichier dans la bonne fenêtre avec une dizaine de fenêtre finder ouverte.... et revenez me voir

avatar toketapouet | 

@whocancatchme

"Bref vous essayez tous de me donner des leçons sans savoir mon utilisation."

C'est pas plutôt toi qui a fait exactement ça, en premier lieu ?

avatar whocancatchme | 

J'ai juste dis "POUR MOI" la gestion des fenêtres est catastrophique, donc a priori non personne n'était visé la dedans, je suis désolé si j'ai un tel influence dans le milieu sur macg alors

avatar toketapouet | 

@whocancatchme

Non. Tu souhaitais peut être donner un avis personnel, mais ta formulation était une généralisation, je te cite :

"Si il faut une touch bar pour que mac OS deviennent pertinent quant à la gestion des fenêtres on est pas sorti !!

Je comprends pas que personne ne se plaigne de ça, avec ce malheureux point lumineux sous l'icône de l'appli, est-ce que l'appli a une fenêtre ouverte, ou est juste active ? avec combien de fenêtres ? Et exposé il faut retrouver sa fenêtre à chaque fois... Bref sur l'ordi du boulot windows, je passe de fenêtre avec alt + tab je suis 1000 fois plus productif !! "

avatar Ghaleon111 | 

Toi, tu ne connais pas w10, il a exposer et les bureaux multiples en mieux fait et en plus une bien meilleur et pratique gestion des fenêtres aussi bien dans les déplacements, dimensionnements, aperçu etc...
Sur osx leurs gestions est un peu lourdingue (j'ai un imac 27 sous sierra et pc gamer w10)
Le plein écran a une lente animation et qui te bascule carrément sur un nouveau bureau! on ne peut pas supprimer les fenêtres a partir de mission control, pas de vignette aperçu pour vite les retrouver, le redimensionnement est uniquement manuel, placer deux fenêtres cote a cote en plein écran c'est plus lent et moins rapide et intuitif etc...

avatar whocancatchme | 

Merci enfin quelqu'un qui utilise proprement son ordi !

avatar madaniso | 

@Bigdidou

Peut être que l'un et l'autre vous devriez vous former à l'os de l'autre. Vous y gagneriez tout les deux.

avatar Bigdidou | 

@madaniso
"Peut être que l'un et l'autre vous devriez vous former à l'os de l'autre."

"Toi, tu ne connais pas w10,"

Je suis parfaitement formé à Windows, mais Windows 10, connais effectivement pas.
C'est déployé dans quelles grosses entreprises ?
A l'APHP, le switch complet win95 vers win7 doit dater de 4 ans maxi. Alors win10, c'est de la sf...

avatar toketapouet | 

@Bigdidou

Ils utilisent toujours ms dos pour les bios ? C'était encore le cas à cochin en 2005 ?

avatar pocketalex | 

@whocancatchme : que toi tu sois plus productif avec le ALT TAB de windows n'est en rien une preuve que l'ergonomie de windows est plus efficace.

Il y a tout ce qu'il faut sur mac pour jongler avec les fenetres, entre le POMME-TAB, le "show all windows" en clic droit, la liste des fenetres d'app en clic-droit sur son icone, le CTRL-TAB pour les apps qui gèrent les onglets (et elles sont nombreuses), exposé, mission control, j'en passe et meilleures

Windows propose des raccourcis très bien et très utiles (ALT-TAB, roll-over les icones dans la barre, fentres aimantées à gauche, à droite ou en haut, ...) ou catastrophiques, comme le WINDOWS-TAB qui affiche les fenetres en rotation, c'est surement le truc le plus anti-ergonomique que j'ai jamais vu

Enfin, la touch bar n'est pas un gestionnaire de fenetres, si tu bases tout ton argumentaire la dessus déja ça commence mal, c'est une palette de raccourcis et de fonctionnalités propres à chaque app, avec un coté interactif que ne propose pas le clavier

avatar whocancatchme | 

Rien que le fait que sur la barre d'outils en bas, tu puisses lire le titre de ta fenêtre en un clin d'oeil, suffit à battre à plat de couture l'exposé, ou ça réduit la fenêtre et on voit que dalle, et il faut passer la souris dessus pour voir le titre... C'est plus lent vous pouvez pas niez ça quand même

avatar pocketalex | 

@whocancatchme : non seulement je ne le nie pas, mais en plus j'ai bien souligné les avantages indéniables de certaines fonctions de Windows, dont celle ci

Et exposé, je l'ai listé mais c'est un truc que je n'utilise jamais ?

avatar BeePotato | 

@ whocancatchme : « Rien que le fait que sur la barre d'outils en bas, tu puisses lire le titre de ta fenêtre en un clin d’oeil »

À condition de ne pas avoir beaucoup de fenêtres ouvertes, bien sûr. Sinon ça devient illisible.
Mais si on a peu de fenêtres ouvertes, on n’a pas vraiment besoin d’une solution avancée pour les gérer (ou alors il faut laisser tomber les OS à fenêtres).

« suffit à battre à plat de couture l'exposé, ou ça réduit la fenêtre et on voit que dalle, et il faut passer la souris dessus pour voir le titre... »

Il y a plusieurs modes dans Exposé. Dans le mode application (Exposé juste pour les fenêtres d’une application précise), les noms des fenêtres sont affichés sous celles-ci. Dans ce mode, on a du coup le choix d’identifier la fenêtre qu’on cherche par son nom ou son contenu — ou les deux ensemble. Ce qu’on ne peut pas faire via la barre des tâches sans devoir… passer la souris au-dessus. ;-)

D’autre part, si on ne s’intéresse vraiment qu’au titre de la fenêtre qu’on cherche, autant passer par le menu listant les titres de toutes les fenêtres d’une application. Menu accessible via la barre des menus pour l’application courante, et via les icônes dans le Dock pour toute application.

La gestion des fenêtres dans Mac OS est loin d’être aussi catastrophique que certains aiment le dire.

avatar MacOSXI | 

Aïe aïe aïe l'autonomie ?

avatar une fleur | 

« Dans notre test "web et mail", qui consiste en une utilisation très légère (luminosité à 50 %, Wi-Fi activé, Mail en arrière-plan avec une relève toutes les minutes, Safari qui recharge la page d’accueil de MacG toutes les 30 secondes), le modèle Touch Bar s’est éteint au bout de 9 h 54 min. C’est dans la veine des tests d'Apple, donc, mais c'est inférieur au modèle sans Touch Bar et aux générations précédentes. »

bien qu’il nous indique un écart d’autonomie sensible entre les modèles avec et sans Touch Bar ce test n'a aucune pertinence dans la comparaison d'ordinateurs dont la technologie d'écran a évolué d'une génération à l'autre

l'écran du nouveau MacBook Pro est plus lumineux que celui de ses prédécesseurs (500 nits contre 300 nits d'après Apple)
par conséquent le test d’autonomie se réalise ici avec des niveaux de luminosité absolue proportionnellement disparates (1) et donc une consommation électrique très inégale
ce biais est d’autant plus perceptible que ce test s'appuie sur des tâches sollicitant peu les processeurs et les ventilateurs ce qui met ostensiblement en valeur la part de consommation de l'écran

(1) à supposer que l’échelle relative de luminosité utilisée soit linéaire

avatar Shew | 

@une fleur

Je suis vraiment d'accord avec toi. Le test est plutôt biaisé, il aurait fallu mettre un MBPR 2015 dans la même configuration que pour la mesure de l'autonomie l'année dernière et ensuite essayer de mettre la même luminosité que le MBP 2016.

Un autre point, vous démontrez que les nouveaux MBP 2016 sont plus puissants que les MBPR 2015 (et plus anciens), mais vous lancez les configurations à pleine puissance pour déterminer l'autonomie à pleine charge. Il aurait fallu gérer un protocole (assez court) qui met l'ordi à sa pleine charge. Ainsi en comptant le nombre de répétition de ce protocole jusqu'à l'extinction de l'ordinateur, on peut comparer l'autonomie à pleine charge de l'ordinateur... et ainsi comparer les ordinateurs entre eux.

Mon point est que, si on a besoin d'une forte charge dans la journée, si elle est réalisée en 30 min (avec les MBP 2016) à la place de 1h (avec les MBPR 2015), l'autonomie *peut* être plus importante sur le MBP 2016.

On peut notamment voir sur votre graphique à pleine charge que les MacBook Retina sont les "meilleurs" mais quand on regarde le nombre de tâches accomplies jusqu'à extinction de l'ordinateur, ils ne sont peut-être pas les meilleurs.

avatar toketapouet | 

@Shew

Commentaire très pertinent ?

avatar Dodo8 | 

@une fleur

Bah si le test est pertinent puisqu'on teste l'autonomie à l'usage pas la puissance nette de la batterie.

avatar une fleur | 

@Dodo8

« [...] on teste l'autonomie à l'usage pas à la puissance nette de la batterie. »

cela est juste
nous sommes tout à fait d'accord

l'autonomie est fonction d'un usage donné
donc une comparaison d’autonomie suppose la constance de l'usage
or l’usage indiqué ici est lui-même fonction de la caractéristique lumineuse des produits (« luminosité à 50 % »)

dans le cas où les produits ont la même luminosité l’usage est constant donc la comparaison est concluante
dans le cas où les produits n’ont pas la même luminosité l’usage varie donc la comparaison est biaisée

nous sommes dans le second cas

avatar marenostrum | 

pas besoin de test si on ramène tout à égalité. on a besoin de test, par rapport à notre habitude de travail. est ce que par rapport à ce que je fais, ce que je dois produire, le nouveau (outil) me rapporte plus, de qualité, de rapidité ou de confort ?
pour les vêtements, chaussures, etc. on teste par rapport à notre taille.

avatar pocketalex | 

@une fleur :

"ce test n'a aucune pertinence dans la comparaison d'ordinateurs dont la technologie d'écran a évolué d'une génération à l'autre"

Et alors ? On va pas démonter un macbook pro de l'année dernière pour y caser une dalle de cette année pour faire le comparatif

On compare deux machines telles qu'elles sont fournies et telles que les gens les utilisent, et heureusement

avatar une fleur | 

@pocketalex

« On compare deux machines telles qu'elles sont fournies et telles que les gens les utilisent, et heureusement »

nous sommes tout à fait d'accord

la comparaison a lieu d'être en tant que l'usage que l'on fait de l'ordinateur est le même indépendamment de ses caractéristiques
il faut donc respecter une mesure absolue de luminosité pour que les conditions de test des ordinateurs soient « telles que les gens les utilisent »

néanmoins le protocole de test inclut ici une variable qui est calibrée sur les performances de la machine et non pas sur une constante d'usage

une analogie vous éclairera peut-être

l'individu A boit 50 % d'une bouteille A' pleine de vodka
l'individu B boit 50 % d'une bouteille B' pleine de vodka
supposons que A boit sa bouteille plus rapidement que B

si le volume de A' est égal ou supérieur au volume de B' alors le rapport "volume de vodka absorbé par A"/"temps" supérieur au rapport plus grand que le le rapport "volume de vodka absorbé par B"/"temps"
alors A est un meilleur buveur que B

si le volume A' est inférieur au volume de B' alors l'inégalité des "volume de vodka absorbé par A"/"temps" et "volume de vodka absorbé par A"/"temps" est inconnue
alors on ne sait pas qui de B ou de A est le meilleur buveur

avatar pocketalex | 

un individu qui boit 50% d'une bouteille de vodka, je sais pas, mais j'ai tendance à me méfier ?

avatar waumic2 | 

j'ai eu le mien il y a quelque jours et je suis vraiment trop content et la touch bar est superbe

avatar Pas-un-philosophe (non vérifié) | 

Je vois déjà les infos de demain
Actualité France :
Un serveur gérant un forum spécialisé vient d'exploser après le flot de critique sans précédent contre le nouveau portable d'Apple

avatar toketapouet | 

Pour la navigation entre fenêtres je ne vois pas en quoi mission control serait moins pratique que sur Windows... Je trouve au contraire que de voir l'aperçu de chaque fenêtre est plus efficient que de devoir naviguer entre toutes...

Soit tu as des dizaines de fenêtres, et même si l'aperçu est minuscule c'est toujours plus rapide que de faire défiler 25 fenêtres.

Soit tu as trois fenêtres, auquel cas les repérer sur l'aperçu est toujours plus rapide ou au moins autant que de les faire défiler.

Perso sans les gestures et mission control, je perds un temps fou. Au taf. Question d'habitude et de réglages sans doute.

avatar Stardustxxx | 

@toketapouet
"Perso sans les gestures et mission control, je perds un temps fou. Au taf. Question d'habitude et de réglages sans doute."

Exactement question d'habitude.

Sur Windows, le plus rapide pour passer d'une fenetre a une autre reste Aero Peek quand tu as des dizaines de fenetres ouvertes, cela te permet une preview rapide de la fenêtre et te permet de trouver la bonne.
Remarque Hyperdock permet d'émuler AeroPeek sur macOS, et c'est très pratique.

avatar toketapouet | 

@Stardustxxx

"Exactement question d'habitude."

On est d'accord, je trouvais simplement que l'argument péremptoire "C'est de la merde" était médiocre ?

avatar Ghaleon111 | 

Sur w10 il y a exposer aussi mais en mieux car on peut y supprimer les fenétres

avatar CNNN | 

C'était si compliqué pour Apple de mettre à droite 2 USB et un HDMI, à gauche 2 Thunderbolt et un MagSafe ?

Une ÉNORME blague ce MBP...

Heureusement que la version 2015 est encore en vente !

Bref 2000€ balles pour un ? déconnecté de la réalité... (un comble pour une ordi..)

avatar jean512 | 

Perso j'aurai préféré a droite deux USB 1.0 et un VGA, à gauche un PS2 et un RS232.

avatar inumerix | 

@jean512

Tu oublie l'indispensable centronic !

avatar byte_order | 

Vous considérez que USB 3 et HDMI ne sont pas des connectiques du présent mais, à l'instar de votre sarcasme, vieilles et dépassées depuis 15 ans minimum !?

avatar toketapouet | 

@byte_order

"Vous considérez que USB 3 et HDMI ne sont pas des connectiques du présent mais, à l'instar de votre sarcasme, vieilles et dépassées depuis 15 ans minimum !?"

Pas du tout. L'USB 3 et l'hdmi sont des technologies pertinentes.

Ce qui peut être amélioré, et le sera avec le mal nommé USB-C, c'est le fait d'avoir à se trimballer des câbles et ports distincts pour chacun, alors que l'on peut tout faire passer par le même port, et à terme par le même câble ?

avatar Lawliet | 

Bof, autant laisser les fans d'Apple subir les conséquences de la transition (au prix fort évidemment, principe de double peine), il faut bien que certain s'y colle :-). La transition se fera en douceur avec les PC qui embarquent les deux connectiques (type C et A).

avatar toketapouet | 

@Lawliet

"La transition se fera en douceur avec les PC qui embarquent les deux connectiques (type C et A)."

La transition tu l'attendrais longtemps si les fabricants tiers n'étaient à présent contraints de sortir de l'USBC sauf à vouloir perdre 100% des utilisateurs mac (qui dépensent bcp plus que les utilisateurs Windows) à moyen terme...

Et tu la paierais autrement plus cher aussi puisque les prix vont baisser avec les volumes et la concurrence.

avatar Lawliet | 

C'est ce que je voulais dire. Merci à Apple et à leurs clients pour cet effort. :-)

avatar Cybounet | 

@toketapouet

Ok mais alors pourquoi Apple fourni les iPhone 7 avec... un câble USB A?

avatar toketapouet | 

@Cybounet

Parce que Apple vend 200 millions d'iphones par an, et 20 millions de Macs, donc même si les deux populations se recoupaient parfaitement, ça ferait 180 millions de personnes qui auraient besoin d'un adaptateur, au lieu de 20 millions ?

avatar Stardustxxx | 

Prix fort, multitudes d'adapteurs et d'accessoires.

C'est d'ailleurs très drôle, la course a la finesse et au poid de Ive permet d'enlever 200g au macbook, mais ça rajoute au moins le même poid sinon plus en adapteur, donc au final il n'y a aucun gain en poids (c'est même le contraire).

avatar toketapouet | 

@Stardustxxx

"C'est d'ailleurs très drôle, la course a la finesse et au poid de Ive permet d'enlever 200g au macbook, mais ça rajoute au moins le même poid sinon plus en adapteur, donc au final il n'y a aucun gain en poids (c'est même le contraire)."

C'est drôle uniquement si l'on a une vision court-termiste, en fait.

avatar Ghaleon111 | 

En attendant que tous les accessoires passent en type c (plusieurs années) il faut bien les adaptateurs si on ne veut pas jeter tout nos supports a la poubelle! quel aberration

avatar pocketalex | 

@Ghaleon111 : un hub USB-C à 40€ (sortie HDMI + 3 USB + SD) pour le bureau et un tout petit USB-C vers USB3 à 4€ (7€ les deux) pour les déplacements

Sur une machine à 2000 / 4000€ ... ça va quoi et avec ça on branche tout les trucs "anciens" et on est peinard, il y a plus difficile comme transition à supporter

avatar Stardustxxx | 

@pocketalex
Et il pese combien ton hub ? Bref la seule course au poids est sur le laptop, car au final ca pese plus lourd.

Perso je passe plus de temps a trimbaler mon Macbook Pro dans mon sac a dos plutôt que dans mes mains. Alors gratter 200g sur une machine qui va être soit dans son sac soit sur un bureau, et se retrouver avec 400-500 g de hub, de cable et d'adapteur, je dit bravo quel gain pour la mobilité ;)

avatar Stardustxxx | 

@toketapouet
"C'est drôle uniquement si l'on a une vision court-termiste, en fait."

Pas du tout court-termiste, long termiste je dirais si je compare avec le support Apple 5 ans. Dans 5 ans ta machine est considere comme obsolete.

Adapteur HDMI - USB-C tu vas en avoir besoin pendant un bon moment si tu branches ton Macbook Pro sur ta TV...

Et pour le support Ethernet ? Toujours une vision a court terme ? Dans 5 ans tu auras toujours besoin de ton adapteur.

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