Apple pourrait toucher 10 $ par appareil Android vendu
En matière de brevets et de licences, on oppose traditionnellement Apple l'inflexible à Microsoft la conciliante. Ce n'est qu'en partie vrai : Apple est certes plus encline que Microsoft à aller au procès, mais elle n'est pas opposée sur le principe aux accords de licence. Alors que la fortune de la firme de Cupertino en justice est en ce moment variable, l'expert en propriété intellectuelle Kevin Rivette, de 3LP Advisors, indique que si Apple privilégiait désormais les accords de licence, elle pourrait demander jusqu'à 10 $ par appareil Android vendu.
Microsoft, qui a désormais des accords de licence avec tous les fabricants Android ou presque, toucherait le même montant sur chaque smartphone Android vendu par Samsung ou HTC, deux des sociétés en procès avec Apple. Reste que si Apple est ouverte à des accords ponctuels, elle s'est toujours refusée à systématiser cette pratique : elle n'a pas un besoin urgent de liquidités, a toujours considéré que ses concurrents devaient inventer leurs propres solutions, et que les inventions protégées par les brevets étaient des éléments distinctifs qui ne peuvent par définition pas être ouverts à licence.
Cette stratégie de la terre brûlée a souvent des effets parfaitement en ligne avec les objectifs recherchés : HTC a purement et simplement abandonné les data-detectors, inventés par Apple dans les années 1990, et la plupart des fabricants Android ont inventé leurs propres solutions en matière de déverrouillage ou de défilement — et des solutions parfois supérieures (lire : L'impact des brevets d'Apple sur Android en vidéo). Apple ne monétise donc pas directement ces brevets, ce qui prend visiblement certains conseillers en propriété intellectuelle à rebrousse-poil.
Ces spécialistes ont néanmoins raison en remarquant que la justice n'est pas toujours favorable à Apple, et qu'elle pourrait gagner à adopter une approche plus consensuelle et à ainsi gagner financièrement quand elle ne peut pas gagner philosophiquement. La firme de Cupertino sait tempérer les choses, elle l'a fait avec Samsung (lire : Apple a proposé à Samsung un accord de licence sur un brevet iOS). Mais dans ce cas présent, c'est la firme coréenne qui a rejeté tout accord : Apple pourrait donc gagner 10 $ sur chaque appareil Android vendu, mais le plus important dans cette phrase est le conditionnel. La chronique judiciaire de la firme de Cupertino ne vit malheureusement pas ses dernières heures…
En marge de ces discussions, Samsung a déposé de nouvelles plaintes contre Apple, cette fois en Corée du Sud. Trois brevets seraient enfreins sur les iPad 2 et iPhone 4S. Ils sont relatifs aux SMS, à l'interface utilisateur et à une méthode pour afficher des données. Au dernier décompte effectué par Reuters, ce sont 30 dossiers dans 10 pays qui occupent les cabinets d'avocats des deux entreprises.
Microsoft, qui a désormais des accords de licence avec tous les fabricants Android ou presque, toucherait le même montant sur chaque smartphone Android vendu par Samsung ou HTC, deux des sociétés en procès avec Apple. Reste que si Apple est ouverte à des accords ponctuels, elle s'est toujours refusée à systématiser cette pratique : elle n'a pas un besoin urgent de liquidités, a toujours considéré que ses concurrents devaient inventer leurs propres solutions, et que les inventions protégées par les brevets étaient des éléments distinctifs qui ne peuvent par définition pas être ouverts à licence.
Cette stratégie de la terre brûlée a souvent des effets parfaitement en ligne avec les objectifs recherchés : HTC a purement et simplement abandonné les data-detectors, inventés par Apple dans les années 1990, et la plupart des fabricants Android ont inventé leurs propres solutions en matière de déverrouillage ou de défilement — et des solutions parfois supérieures (lire : L'impact des brevets d'Apple sur Android en vidéo). Apple ne monétise donc pas directement ces brevets, ce qui prend visiblement certains conseillers en propriété intellectuelle à rebrousse-poil.
Ces spécialistes ont néanmoins raison en remarquant que la justice n'est pas toujours favorable à Apple, et qu'elle pourrait gagner à adopter une approche plus consensuelle et à ainsi gagner financièrement quand elle ne peut pas gagner philosophiquement. La firme de Cupertino sait tempérer les choses, elle l'a fait avec Samsung (lire : Apple a proposé à Samsung un accord de licence sur un brevet iOS). Mais dans ce cas présent, c'est la firme coréenne qui a rejeté tout accord : Apple pourrait donc gagner 10 $ sur chaque appareil Android vendu, mais le plus important dans cette phrase est le conditionnel. La chronique judiciaire de la firme de Cupertino ne vit malheureusement pas ses dernières heures…
En marge de ces discussions, Samsung a déposé de nouvelles plaintes contre Apple, cette fois en Corée du Sud. Trois brevets seraient enfreins sur les iPad 2 et iPhone 4S. Ils sont relatifs aux SMS, à l'interface utilisateur et à une méthode pour afficher des données. Au dernier décompte effectué par Reuters, ce sont 30 dossiers dans 10 pays qui occupent les cabinets d'avocats des deux entreprises.