Mac Pro, clients professionnels… le grand mea culpa d'Apple

Florian Innocente |

TechCrunch a publié la transcription intégrale de la réunion "Mac Pro" organisée en début de semaine à Cupertino. Côté Apple il y avait Phil Schiller, Craig Federighi et John Ternus (moins connu de l'extérieur, il est le vice-président de l'ingénierie matérielle, lire aussi : Nouveaux Mac : « Suer sur les détails »). Apple avait invité des médias non spécialisés, la thématique l'était pour le moins, mais aptes à faire porter assez loin le message (BuzzFeed, TechCrunch, Daring Fireball, Mashable et Axios).

Il est intéressant de revenir sur cet échange même si nous l'avons largement couvert, en reprenant in extenso quelques-unes des réponses qui ont été données.

La matrice

La matrice à quatre cases dévoilée par Steve Jobs à son retour chez Apple sert toujours de référence pour le Mac, même si l'on aurait du mal à y faire entrer toutes les gammes actuelles. Sauf à considérer bien sûr que le MacBook Air n'a plus lieu d'y figurer et que l'on ne sait pas trop où y mettre le Mac mini. Ce dernier n'est visiblement pas abandonné par Apple, Schiller a simplement expliqué que l'ordre du jour de cette réunion était d'abord consacré au Mac Pro et aux professionnels, quand bien même ces derniers sont aussi clients de la petite machine.

Phil Schiller : « Nous voulons nous assurer que tout le monde comprenne bien que non seulement nous continuons à croire dans le Mac, mais que nous croyons dans cette stratégie d'un quadrant de produits. Nous entendons bien remplir chacune de ces cases avec de très bons produits, les meilleurs qui soient pour chacun de ces segments — si d'aventure certains doutaient de notre volonté, qu'ils se rassurent. Nous restons fidèles à ce principe et nous voulons proposer ce qu'il y a de mieux dans chacune de ces cases. »

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Dans la discussion, l'un des cadres d'Apple explique qu'il y a eu évidemment des réunions ces trois dernières années sur la manière de mettre à jour le Mac Pro. Mais le problème étant le produit lui-même, la manière dont il avait été conçu, les marges de manœuvres étaient faibles.

Augmenter légèrement les performances des processeurs n'était pas une solution satisfaisante. Parmi les clients qui ne se retrouvaient pas dans le Mac Pro 2013, il y avait quelque profils particuliers comme les scientifiques, les spécialistes en 3D et maintenant ceux qui travaillent avec la VR. Ils avaient besoin d'une machine dotée d'une seule mais très puissante carte graphique et la machine d'Apple n'avait pas été conçue pour cela.

Pour mettre au point son successeur, l'équipe en charge de son développement s'est vue accorder le luxe de prendre son temps, explique Phil Schiller :

Il y a toujours eu la volonté, s'agissant du Mac, de ne pas l'aborder d'une manière conventionnelle, de ne pas faire comme les autres. L'équipe a passé beaucoup de temps avec des clients pour comprendre ce qui s'adapterait le mieux à leur méthode de travail, elle est encouragée à prendre son temps pour faire quelque chose de formidable, quelque chose d'inspiré et sur lequel nous serons fiers de mettre le nom de "Macintosh".

Il n'y a pas un profil type pour le client pro, poursuit Phil Schiller, ils sont nombreux et variés. Le Mac Pro, en tant que machine, ne représente qu'un faible pourcentage de cette clientèle « à un chiffre », mais avec les iMac devenus très prisés par ce milieu et les MacBook Pro (80% des ventes de Mac sont des portables), il fait partie de cet écosystème.

Même s'il n'y a qu'un pourcentage à 1 chiffre de pros qui utilisent le Mac Pro, il y a 15 % de cette base qui utilise un logiciel pro plusieurs fois par semaine et 30 % qui le font régulièrement, tout cela est lié. Ce ne sont pas de petits silos séparés. Il y a une connexion entre eux.

Autrement dit, il est difficile de proposer une machine portable pour les professionnels sans qu'ils puissent l'accompagner au besoin d'une machine de bureau taillée pour leurs besoins. L'iMac peut y pourvoir, mais pas pour tout le monde.

L'iMac est devenu pro

Né avec un look de bonbon, idéal pour la famille, l'iMac a vu son rôle de machine de travail monter en puissance, notamment à la faveur du surplace du Mac Pro 2013. Le monobloc s'est logé entre le MacBook Pro et le Mac Pro auprès de cette clientèle.

Craig Federighi : « C'est une évolution assez incroyable à laquelle on a assisté durant la décennie écoulée. Avec le premier iMac vous n'auriez jamais imaginé qu'il puisse convenir à des usages professionnels, même de loin. Mais on peut aller encore plus loin avec l'iMac en tant que système professionnel à hautes performances. Il nous semble que ce format de machine peut intéresser une part plus grande encore du marché professionnel. »

La forme versus la fonction

Lance Ulanoff, le journaliste de Mashable, demande si dans le cadre du développement d'un Mac professionnel, le processus n'est pas différent de celui d'une Apple Watch. Est-ce que dans un cas la fonction du produit va orienter son design et vice-versa ? Qu'en a-t-il été lors de la création du Mac Pro actuel ?

Craig Federighi : « Les caractéristiques, qui définissent les possibilités d'un produit, créent des contraintes qui vont guider la mise au point du design. Il y a donc un équilibre à trouver, mais lorsqu'on a conçu ce Mac Pro on s'est demandé 'De quelle somme d'unités de calcul graphique avons-nous besoin ?' et cela a donné une architecture qui disait 'Nous pouvons la répartir entre deux GPU qui sont tous les deux plutôt efficaces sur un plan thermique, et l'on veut aussi que ce soit silencieux'. »

« Mais nous ne sommes pas partis d'une forme en nous disant 'Voilà la machine la plus puissante que l'on peut mettre dans cette boite'. On s'est d'abord fixés un cap pour les performances et ça a donné ce que je pense être un design très pertinent pour ce cœur thermique et pour le système de dissipation au vu de ce que nous pensions être la bonne architecture pour les performances souhaitées. Ce que nous avons mal évalué je crois à l'époque, c'est à quel point nous avions fait du sur-mesure pour que cela corresponde à la vision qui était la nôtre, et que nous allions nous retrouver coinçés dans une impasse. »

Citant un autre précédent avec le G4 Cube qui a échoué en bonne partie à cause de son manque d'évolutivité, Ina Fried d'Axios demande si Apple pense aller vers un design à la forme plus classique et plus ouverte pour son Mac Pro.

Craig Federighi : « Il est trop tôt pour évoquer une forme. Au moment présent ça pourrait très bien être un octogone [rires]. Mais il s'agit d'être flexibles et capables de le tenir à jour et de le faire évoluer. Nous devons avoir une architecture qui puisse répondre à tout moment à une large palette de performances et l'actualiser au fil des années avec les meilleures technologies. »

« Je pense que c'est une force de cette entreprise où nous considérons que de nouvelles technologies peuvent ouvrir de nouvelles opportunités. Nous avons tendance à sauter très franchement sur ces occasions et vous pouvez le voir avec l'architecture de ce Mac Pro. »

« Il a une très belle connectique Thunderbolt, on s'est dit 'C'est une chance formidable de bousculer les conventions où l'on a des gros racks pour les cartes et des slots avec un paquet de cartes à l'intérieur'. Une bonne partie de ce stockage peut bénéficier des hautes performances du Thunderbolt. On a aussi conçu ce design autour de cette idée. Une partie de la communauté des pros a poussé dans cette direction et nous avions en tête les besoins en capacité d'extension. Si vous vouliez une excellente solution RAID, ça paraissait plus intéressant de la mettre à l'extérieur de la machine plutôt que d'être contraints par le format du boitier qui hébergeait le CPU. Je pense qu'on a eu de bonnes idées mais qu'elles n'ont pas toutes fonctionné. »

@romansempire

La connectique du prochain Mac Pro

Lance Ulanoff fait remarquer que la clientèle professionnelle est celle qui possède en général le plus de périphériques avec d'anciennes normes. Est-ce qu'Apple va aussi faire preuve de "courage" pour son Mac Pro ?

Phil Schiller : « Nous n'allons faire aucune promesse, ou dire quoi que ce soit qui puisse être mal interprété, comme 'Voilà ce qu'Apple a dit qu'elle ferait pour le futur Mac Pro'. J'insiste sur le fait que nous prenons nos décisions en fonction de chaque produit — on réfléchit à l'écosystème et à comment les choses fonctionnent ensemble mais aussi au niveau des produits. »

« Sous prétexte que l'on a enlevé quelque chose à un produit ne signifie pas qu'on va l'enlever partout ailleurs si ça n'a pas de sens. Il n'y a aucune raison d'en tirer quelque conclusion. Par exemple, de dire que ce que nous avons fait sur un MacBook Pro va être fait plus tard sur une machine de bureau. Ce n'est pas une bonne déduction. Nous faisons nos choix en fonction de différents facteurs pour chaque produit. »

L'accueil fait aux derniers MacBook Pro

Phil Schiller a insisté sur la bonne tenue commerciale des nouveaux MacBook Pro, parlant d'une croissance des ventes de 20% d'une année sur l'autre. On a pourtant vu ces machines arriver en masse sur le refurb, bien qu'en ordre dispersé (il y a les 15" avec Touch Bar et les 13" sans Touch Bar).

Faut-il y voir le signe d'une déception des premiers clients et d'un nombre élevé de retours ? Des rumeurs soutiennent cette hypothèse, parlant d'une Apple qui aurait été stupéfaite par le niveau des vente des anciens modèles sitôt les nouveaux annoncés, leurs caractéristiques connues et les premières appréciations et critiques publiées.

On peut tenter une comparaison avec le précédent grand bouleversement dans les MacBook Pro, les modèles Retina de 2012. Il s'est passé 6 mois avant leur arrivée sur le refurb contre 4 mois environ pour les nouveaux modèles de 2016. L'écart n'est pas si énorme, ce qui ne permet pas d'en tirer de véritables conclusions.

John Ternus, Vice President of Hardware Engineering

Ina Fried demande ce qu'Apple a appris des critiques formulées par les clients pros à l'encontre des MacBook Pro, entre autres choses sur l'autonomie.

Phil Schiller : « Tout d'abord, nous recueillons beaucoup de commentaires. Je ne dirais pas que nous avons fini de tout digérer. D'une manière générale, il a été incroyablement bien reçu, c'est un produit populaire — en fait, je pense que c'est l'un des portables professionnels les plus populaires que nous ayons jamais créés. Au final, les choses se passent bien. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de retours sur les choses que nous pourrions améliorer, bien au contraire. Mais au total, les commentaires sont très bons. »

« Comme nous l'avons dit, il y a beaucoup d'utilisateurs professionnels de types très différents, on ne peut donc pas simplifier à l'extrême. Mais globalement je pense que nous avons visé juste avec ce produit. L'autonomie de la batterie est un domaine où il y eu des commentaires — ça a beaucoup diminué. Ça ne signifie pas qu'on ne peut pas essayer de progresser, mais beaucoup de gens ont une autonomie très satisfaisante. Elle se tient très bien comparé à tout ce que l'on peut trouver dans le secteur, cet équilibre entre les performances et l'autonomie. J'ai lu un très bon test au cours du week-end où nous étions le seul portable testé qui était au niveau ou qui faisait mieux que ce que l'on annonçait. Tous les autres n'étaient pas terribles. »

Craig Federighi: « Du genre moitié moins. »

Phil Schiller : « Par conséquent, c'était génial de lire ça, mais nous pouvons encore améliorer les choses. Mais disons que ça a été bien reçu. Il y a eu aussi des commentaires sur la connectique. Je pense que certains ont trouvé cet aspect génial au vu des performances et de la flexibilité que cela autorise (par exemple brancher une batterie externe pour la recharge, ndlr). D'autres voudraient des connecteurs anciens, mais il existe des adaptateurs pour cela. Nous n'avons pas fini de traiter les commentaires, mais en général, les choses vont vraiment bien. »

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Craig Federighi: « Et nous avons eu un problème logiciel qui a touché les 15" en particulier (avec Safari, ndlr). Il pouvait faire basculer par erreur sur la carte graphique plutôt que sur la puce graphique intégrée. Cela pouvait provoquer des excès de consommation qui ont été à l'origine de certains de ces soucis. Depuis les correctifs que nous avons sortis en décembre, je tiens à dire que les données de télémétrie (venant des utilisateurs qui ont accepté de partager les données système de diagnostique, ndlr) montrent une augmentation moyenne d'une heure sur l'autonomie. Et ces machines, malgré les premiers retours, ont une autonomie nettement meilleure que celles qu'elles ont remplacées. »

« Ça nous a un peu surpris pour tout dire (les avis négatifs, ndlr). Nous étions tellement heureux de lancer ces machines et d'offrir une très bonne autonomie à nos clients sur 15", et puis nous avons eu cette réaction de mécontentement d'une fraction d'utilisateurs. Ces systèmes ont une meilleure autonomie que tous les 15" que nous avons sortis. Et je suis heureux que ces bugs aient été corrigés pour que cette machine donne le meilleur d'elle-même. »

S'agissant de l'accueil réservé à la Touch Bar (pas toujours très positif quant à son intérêt au quotidien), Schiller a surtout expliqué qu'Apple observait les utilisations qui en étaient faites avec les logiciels et qu'elle était encore en phase d'apprentissage et d'observation des réactions.

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Microsoft Studio vs iPad Pro

Le Surface Studio de Microsoft a étonné à son lancement l'année dernière, avec sa base compacte comme un Mac mini sur laquelle est attaché un grand écran tactile capable de pivoter à plat pour travailler au stylet à la manière d'une tablette graphique. Microsoft n'a pas manqué de le promouvoir auprès des créatifs. Est-ce qu'Apple est tentée d'aller dans cette direction puisqu'elle prépare des iMac plus costauds ainsi qu'un écran externe adapté aux professionnels ?

Pour les pros, mais pas ceux qui veulent de l'évolutivité. Cliquer pour agrandir

Phil Schiller : « Nous avons beaucoup parlé du tactile dans le cadre du Mac. Ce n'est très certainement pas, au vu des conversations que nous avons eues avec les pros, une forte demande qu'ils expriment pour le Mac Pro. Ce n'est pas ce genre de problèmes qu'ils attendent qu'on résolve. »

« Et puis il y a eu toutes ces discussions à de multiples reprises sur pourquoi nous pensons qu'iOS et macOS sont deux choses distinctes et chacune optimisée pour ce qu'elle sait faire le mieux. »

[…]

« Nous avons parlé avec les utilisateurs de Mac Pro — et le reste des autres utilisateurs pros, ceux sur iMac et MacBook Pro. Ça ne figure même pas (le tactile sur Mac, ndlr) dans la liste des choses qui comptent le plus pour eux : cartes graphiques, stockage, mobilité et plein de choses diverses et variées. Toutes choses qui n'ont rien à voir avec ça. Ce n'est donc pas très important. »

Le Surface Studio d'un ancien designer graphique chez Apple. Crédit : Sebastiaan de With

Craig Federighi : « Je voudrais dire qu'en discutant avec ces même personnes dans la production vidéo, l'illustration et ainsi de suite, ils sont très emballés par l'iPad dans ce cas de figure. L'iPad Pro, le Pencil semblent avoir touché la cible auprès de cette clientèle. Et ils ne nous disent pas 'Pourquoi je ne peux pas faire ça sur mon Mac Pro ?' C'est donc un domaine où nous voulons que l'iPad puisse en faire plus. »

Phil Schiller : « Exactement. Ce genre de produit dont vous parlez (le Surface Studio, ndlr) n'est pas formidable comme ordinateur de bureau professionnel. Au vu de ce qu'ils nous demandent de faire, il ne l'est pas — en termes de performance, capacité d'extension et tout ça. Et en matière de surface pour dessiner, nous pensons que c'est aussi un produit de compromis comparé à ce que nous avons fait avec l'iPad Pro et les performances qu'il propose et la mobilité et la capacité à interagir directement. C'est un format bien meilleur. »

Craig Federighi : « Beaucoup utilisent certainement les deux (iOS et macOS, ndlr), nous sommes donc très axés autour de l'idée de les faire travailler ensemble, parce qu'il nous apparaît que pour de nombreuses tâches, c'est actuellement la meilleure solution. Dès lors tous nos clients ne doivent surtout pas hésiter à acheter plusieurs produits [rires]. C'est quelque chose que l'on encourage. »

La réunion avec la presse s'est tenue dans l'atelier de prototypage d'Apple. Cliquer pour agrandir

Les logiciels professionnels

Phil Schiller : « Je veux juste réitérer notre engagement très fort en la matière. Aussi bien pour Final Cut Pro 10 que Logic 10, il y a des équipes qui se consacrent entièrement à proposer de formidables logiciels pour nos clients. On n'a pas mis le pied sur les pédales de frein dans ce domaine. »

« Il y a une clientèle qui se développe chez nous, ce sont les développeurs de logiciels. Nous sommes évidemment en charge des outils logiciels et des SDK et d'autres choses. Et nous continuons d'investir dans ce secteur, depuis les langages jusqu'aux outils de compilation. Notre détermination reste entière sur tous ces sujets. »

Craig Federighi : « Je pense que si vous vous basez sur les chiffres de téléchargement de Xcode comme critère de mesure, il est possible que les développeurs soient actuellement notre public professionnel le plus large. Il a progressé très rapidement, ça a été fantastique. »

Enfin, un point mérite d'être redit ou précisé, les responsables d'Apple n'ont donné aucune échéance pour la sortie du futur Mac Pro. Il a été expliqué clairement que ce ne serait pas pour 2017 au vu du chantier engagé, mais cela ne signifie pas pour autant que ce sera pour 2018. Une équipe y travaille « d'arrache-pied », c'est le seul commentaire qui a été fait quant au calendrier de cette machine et de son écran.

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avatar MacLab (non vérifié) | 

En utilisant les composantes du Mac Pro et en les insérant derrière l'écran du iMac, je crois qu'à terme le Mac Pro fera place au iMac Pro.

avatar occam | 

@Maclab

L'intérêt majeur d'un Mac Pro, pour les professionnels de l'image, étant de pouvoir y brancher au moins deux écrans haut de gamme et de grande taille, possédant des caractéristiques qui ne sont pas offertes par les écrans des iMac (p. ex. calibration hardware, colorimétrie, etc), un iMac Pro tel que vous le décrivez aurait pour conséquence de réduire de moitié (au moins) le public susceptible de l'acheter.

Apple a déjà essayé toutes les manières de se tirer une balle dans le pied, sauf celle-là.
Je doute qu'ils veuillent pousser le masochisme au paroxysme.

avatar C1rc3@0rc | 

@occam
+1

Au-dela du probleme des ecrans, il y a celui de la memoire de masse (stockage et travail) mais plus encore le naufrage des GPU.

«Parmi les clients qui ne se retrouvaient pas dans le Mac Pro 2013, il y avait quelque profils particuliers comme les scientifiques, les spécialistes en 3D et maintenant ceux qui travaillent avec la VR. Ils avaient besoin d'une machine dotée d'une seule mais très puissante carte graphique et la machine d'Apple n'avait pas été conçue pour cela. »

Ce qui revient a parler d'une grosse part historique des pro travaillant avec des Mac. Et la le constat est clair: sans GPU adaptés au traitement de l'image ou au calcul, la production est impossible. Et cette partie importante de l'ancienne clientele d'Apple est justement celle qui produit de plus en plus de données mais qui est aussi un sacre moteur d'innovations et de developpement. Sans parler de la puissance de prescription, parce que lorsqu'un gars avec 2 doctorats fait son intervention en ouvrant son Mac a la petite pomme lumineuse, ça a un impact sur les intentions d'achat…

Bref, l'interview est assez claire: le Mac Pro convenait a une fraction des utilisateurs et les pro n'y trouvent pas leur compte. L'iMac et le Macbook Pro sont des substitutifs de defaut, mais ne couvrent certainement pas non plus les besoins reels.
Sinon Apple aurait abandonné le Mac Pro definitivement.

Ce qui est dit et appuyé aussi dans l'interview c'est que le probleme de fond vient de la conception, on le comprend ici, en decalage total avec les besoins reels.

Ceux qui veulent defendre le principe qu'Apple ne s'est pas fourvoyé totalement et n'a pas negligé le Mac pendant les 5 dernieres annees n'ont plus aucun arguments.
La realité est reconnue et denoncée par les cadres dirigeants d'Apple!
Que faut-il de plus? Que Cook vienne se fouetter en place publique, que Ive soit cloué au pilori?
Bref, Apple fait son mea-coulpa et confirme l'indigence des Mac et l'erreur magistrale (incompetence) du pole design sous les ordres de Ive. C'est acté, on passe a la suite.

Schiller nous ressort la grille de Jobs. Bien, bonne nouvelle c'est deja une base principale. Reste a maintenant a revenir sur les rails et la cohérence en continuant d'affirmer, et demontrer dans les faits, l'autre principe fondateur: l'ecosysteme construit sur le Mac.

«Apple a déjà essayé toutes les manières de se tirer une balle dans le pied, sauf celle-là.
Je doute qu'ils veuillent pousser le masochisme au paroxysme.»

Je pense surtout qu'il y a eu une perte d'identité, une errance dans la direction qui s'est aggravée par le putsch de Ive en 2012 succédant a la lutte entre Ive et Forstall pour prendre la direction de la conception. L'ingenierie a perdu face au design et Cook a ete debordé d'autant qu'il fallait gerer les actionnaires et que l'iPhone et l'iPad etaient en pleine croissance.

Le credo post-PC, mal interprété de maniere arrangeante, a fait le reste: le Mac etait devenu secondaire, les device, jouets d'expression du design avaient pris le dessus. Le Mac est alors devenu aux yeux de Ive un device comme les autres.
Ce qu'Apple a oublié dans l'histoire c'est sa culture et sa spécificité en plus de ses clients: ergonomie, fonctionnalité, cohérence, qualité et exigence.

avatar Kyu | 

Commentaire très pertinent.
La Grande Question: vont-ils, enfin, être assez modestes (intelligents c'est bon) pour proposer ce qu'ils disent ?

Cet exemple est tellement vrai. Je peux le voir tous les jours.
"" Sans parler de la puissance de prescription, parce que lorsqu'un gars avec 2 doctorats fait son intervention en ouvrant son Mac a la petite pomme lumineuse, ça a un impact sur les intentions d'achat… ""

avatar iPop | 

@C1rc3@0rc
Ce qui est dit et appuyé aussi dans l'interview c'est que le probleme de fond vient de la conception, on le comprend ici, en decalage total avec les besoins reels.

Je ne suis pas de cet avis. Il y a une volonté d'innovation, une vision mais qui n'est pas accompagné par apple.
Donc cet avancé a deux temps n'aide en rien.
Je veux dire que le concept est là : une machine/un cerveau puissant relié à des périphériques via des connections puissantes.

On va tout de même pas ressortir un caisson et rebidouiller des trucs. Faut avancer.

avatar C1rc3@0rc | 

L'innovation doit avoir une cause et une pertinence. On innove pour resoudre un probleme qui ne l'est pas pas les solutions existantes. On innove pour optimiser l'efficacité d'une solution.

Le MacPro Poubelle n'est qu'une innovation de l'apparence et encore, le terme innovation dans la mode est souvent mal employé.

L'idee de reporter la modularité a l'exterieur via des connecteur a haut debit n'est pas nouvelle. C'est le principe du peripherique qui existe depuis des lustres avec le PC (Unite Centrale...).

Mais est ce que cela est pertinent. Jusqu'a un certain point, oui, tant que les composants les plus fondamentaux reste dans l'UC. Et a condition que la connexion soit efficace (rapide,stable, constante) et permette des couts reduits.

Le Mac Pro Poubelle n'offre aucun avantage par rapport a une tour classique et pire, a configuration egale, le cout explose, avec des performances au mieux similaires et au pire tres inferieures.

On voit par exemple le probleme de regression que pose le GPU. Pour beaucoup d'usage "pro", une bonne partie de la pertinence du materiel repose sur le GPU et l'optimisation du systeme avec.
Avec le Mac Pro on est sur une solution qui ne repond pas a un besoin du client, mais du design. Pourquoi 2 GPU de puissance moyenne? Pour limiter le degagement thermique dans une forme qui offre peu d'efficacité de refroidissement!

On pourrait penser que cette approche, meme si sa cause est mauvaise, est un innovation, mais ce n'est pas le cas: c'est exactement la meme recette qui a conduit au multicore!
Et on voit bien que les memes approches ont les meme limites: le multi GPU d'Apple est aussi problematique que le multicore d'Intel. C'est pertinent dans une minorité de cas tres specialisé, dans la majorité des besoins les utilisateurs se plaignent.

Bref, innover ce n'est pas changer l'apparence d'un objet, ni meme remplacer un outil qui fonctionne bien parce qu'on trouve que ça fait trop longtemp... c'est pas etre innovant c'est etre caracteriel.

avatar ruru75020 | 

Bah tres franchement quand on regarde les capacités de l'iMac 5K par exemple, bien configuré on se rapproche d'un MacPro en confit de base. Du flash de compétition, de la mémoire raisonnablement rapide bien qu'en DDR3, un core i7 a 4,2Ghz en Turboboost et une carte graphique tres descente. En bref la MacPro devient vite inutile dans certains cas.

avatar loupsolitaire97 | 

Le problème de l'iMac est le même que celui des MacBook (Pro) il sont puissant mais ne sont pas conçu pour tenir à pleine puissance sur la durée...

avatar C1rc3@0rc | 

C'est tres juste.
Ce sont des machines conçues d'abord pour une apparence et pour un usage a minima. C'est d'ailleurs cette norme, en plus du diktat de la marge beneficiaire croissante, qui a conduit a produire des Mac Mini deux fois moins puissants que ceux de 2011 et 2012 ou encore au Mac Pro poubelle.

Mais le summum du diktat de l'apparence et de la superficialité est tout de meme incarnée par le Macbook: une machine horriblement chere et doté d'une incapacité technique monumentale. C'est un objet, conçu pour etre beau et ne pas fonctionner du tout, ce que son processeur indigent demontre magistralement d'ailleurs.

On peut aussi s'interroger sur l'ineptie que sont les iMac de base avec disque dur et impossibles a faire évoluer. Surtout que dans le meme temps MacOS est devenu inapte a fonctionner sur autre chose qu'un SSD ultra rapide...

avatar Kaporal5 | 

Je travaille sur un MacBook 12" depuis presque un an, à raison de sept à neuf heures par jour. J'écris des articles pour des journaux (texte et photos), je surfe sur internet, je consulte et écris des mails, je discute en ligne avec mes amis, je code un peu de PHP pour deux ou trois sites web... Dans le train ou l'avion, je m'en sers pour la musique, les films, quelques (petits) jeux. En ville, dans ma besace, il sait se faire oublier...

Je n'ai jamais eu un portable Mac aussi léger et compact, agréable à utiliser (son écran est magnifique et son SSD ultrarapide) et pour tout dire, aussi adapté à mes usages ! Je reconnais que son seul port USB-C est un peu mesquin et son prix un peu exagéré mais je n'ai jamais vu cet ordinateur peiner à faire ce que je lui demande.

Votre détestation de cette machine (je lis souvent vos commentaires) vire à l'obsession, à tel point qu'on a l'impression que, quelque soit le thème de la discussion, il faut ABSOLUMENT que vous ressortiez votre couplet anti-MacBook, cette machine à écrire indigente pour bobo friqué, ce netbook honteux, cette bouse ineffable.

Tout le monde n'a pas besoin d'un Xeon à 4GHz et 64 Go de RAM et ce MacBook remplit parfaitement son rôle, celui pour lequel Apple le vend d'ailleurs. Vous remarquerez que personne chez Apple n'a parlé du MacBook comme d'une station de travail, c'est un ultraportable avec tous les défauts qu'on leur connait. Et puisque vous allez certainement me dire que le MBA ou l'iPad seraient plus adaptés à mon usage, essayez de taper du texte 8h par jour (j'ai 40 ans et des lunettes) sur un écran de merde comme celui du MBA et vous verrez... quant à l'iPad, son OS le cantonne trop à des usages basiques (sans compter que j'aime taper sur un clavier physique).

Bref, vous n'aimez pas le MB12, on a compris, et c'est votre droit. Mais de grâce, passez à autre chose.

avatar Mac13 | 

@Kaporal5

Ça dépend de l'usage de chacun...
On espérait un bon petit macbook d'entrée de gamme avec connectivités et le prix ne dépassant pas 1000€. Mais on avait pris douche froide en apprenant qu'il n'y a pas d'USB A et les prix excessivement élevés pour des puissances inférieures à MBA et non évolutif. Là on a le droit de critiquer !

Pour mon cas j'attendais MBP aussi polyvalent, déçu de MBP 2016, je préfère alors la version 2015 et j'ai acquis pour 1300 € au lieu de 1700 € (promo neuf). Je suis satisfait : polyvalence et prix juste.

L'important c'est la mainmise sur les produits !
Apple doit revoir ses 2 politiques qu'on prend mal : prix et universalité.

avatar Kaporal5 | 

Regardez le prix de l'iPad Pro 12". Avec 256 Go de flash (soit la même capacité que le MB12), il atteint 1129€ ! Tout ça sans clavier, sans trackpad et avec un OS "tablette". Et vous voudriez qu'Apple vende le MacBook 12 à 1000 euros ? Si Cupertino décide de baisser le prix du MacBook 12, elle devra baisser les tarifs de tous les devices qui sont positionnés sur ce segment, ce qu'elle n'est pas prête à faire.

Le MacBook est une nouvelle machine dans la gamme portable. Apple ne l'a jamais présenté comme le successeur du MBA (sinon, pourquoi maintenir ce dernier au catalogue ?).

Quant au positionnement tarifaire de la Pomme, réveillez-vous... Une boîte qui vend 150€ un trackpad "magic", 1000€ un smartphone et 2700€ un portable "pro" avec 256 Go de SSD... vous vous attendiez à quoi ? Soit le client accepte de payer, soit il va chez Dell.

avatar C1rc3@0rc | 

«Le MacBook est une nouvelle machine dans la gamme portable. Apple ne l'a jamais présenté comme le successeur du MBA (sinon, pourquoi maintenir ce dernier au catalogue ?). »

Bien sur que le Macbook a ete intialement presenté comme le successeur du Macbook Air. Si ce dernier est resté au catalogue c'est parce que les ventes du Macbook sont desastreuses et n'ont jamais fait vacillé celles de MBA. Et qu'Apple ne peut pas se permettre de se passer du Macbook air qui est, avec le Macbook Pro, le portable le plus vendu par Apple et que ces 2 familles représentent 80% des ventes de de Mac.

Depuis l'echec du Macbook Retina, Apple a d'ailleurs relativisé cette machine (intervention de Cook en personne pour eteindre l'incendie que Schiller n'avait pas reussi a eteindre..) et aujourd'hui le nouveau successeur officiel du Macbook Air c'est le Macbook Pro 13". Mais pour que cela marche il faudrait d'Apple baisse le prix du Macbook Pro Retina 13" de 25%, ce qui devrait intervenir avec la prochaine mise a jour (dite de Kaby Lake).

avatar McDO | 

@kaporal

Le MacBook est une régression par rapport au MacBook Air, voilà d'où proviennent les critiques.
Un MacBook Air mis à jour avec les derniers composants et nouvel écran Retina en gardant son prix et il écraserait le MacBook. Non, Apple a décidé de lancer une machine à écrire à 1500€, config anémique avec un seul port et un downgrade au niveau de la Webcam. Cool, ça donne envie.

avatar Kaporal5 | 

Le MacBook surpasse le MBA en terme de qualité d'affichage, de trackpad, de clavier, de design, de vitesse SSD, de poids et d'encombrement. Il fallait bien qu'il y ait un "revers" à la médaille...

Je ne dis pas que c'est l'ordinateur parfait, il en est loin. Mais quand je lis "c'est un objet, conçu pour etre beau et ne pas fonctionner du tout", désolé mais le propos est tellement caricatural qu'il confine au ridicule. Le MB12 n'est pas une mauvaise machine, mais elle ne conviendra pas à tout le monde.

avatar C1rc3@0rc | 

@ McDO
Tres bien resumé et trés juste.

C'est une machine a ecrire a 1500€.
Un Chromebook a 300€ en fait autant, mais il ne s'adresse pas a la meme clientele capable de mettre 1500€ sur une machine a ecrire de 12"...

@Kaporal5
Si tu as des problemes de vision, je te rappelle que l'ecran de 13" du MBA a une densité de pixel qui est a la limite de la resolution de l'oeil parfait a cette distance. Estimé qu'un ecran plus petit est meilleur parce que marketté "retina" est un parti pris et rien d'autre.

avatar Kaporal5 | 

@C1rc3@0rc

Je vous laisse à vos préjugés sur mes activités professionnelles et à votre mauvaise foi ophtalmologique.

Cordialement.

avatar C1rc3@0rc | 

L'image sur le Macbook Air (13.6") est 11% plus grande que celle d'un Macbook Retina(12"), les deux etant a 1440x900 pixel.
Ça veut dire que pour le meme texte, le meme schema, et en general la meme photo ton oeil doit moins forcer sur un ecran de Macbook Air!

Si tu perçois une pixelisation sur Macbook Air, tu perçois aussi une pixelisation sur Macbook. La pixelisation perceptible disparaît lorsque la densité est située entre 500 ppi et 900 ppi a 30cm. Celle du Macbook est de 226 ppi!

Mais la pixelisation perceptible n'a pas d'impact sur la fatigue visuelle sauf dans le cas ou l'element signifiant le plus petit sur l'image a une taille trop proche du pixel. Ça n'a donc pas d'impact dans le cas d'utilisation majoritaire d'un PC. Et la on parle d'image fixe, sur les images en mouvements c'est encore moins signifiant.

avatar Kaporal5 | 

Ce que j'apprécie sur le MB (j'ai oublié de préciser que je suis un ancien client du MBA) c'est justement de pouvoir changer sa résolution en fonction de mes besoins (et de la lisibilité des PDF qu'on m'envoie). Ainsi, par défaut, le MB est en 1280x800, le texte s'affiche donc un poil plus grand que sur l'ancien MBA (1440x900) dont la résolution ne peut pas être changée sans détériorer affreusement l'image...

Vous pouvez sortir toute votre science si ça vous chante, mais vous ne parviendrez à faire croire à personne ici (et encore moins aux journalistes de MacGé) que l'écran TN digne des années 90 du MBA est "aussi bon" que l'écran HiDPI (Retina) IPS du MB12. Prenez une photo avec un iPhone et regardez-là ensuite sur les deux portables... Et venez m'expliquer que l'image est plus belle sur le MBA...

Le MacBook s'est mal vendu, c'est vrai. Apple a merdé sur le prix comme sur la faible dotation en ports. Mais je n'achète pas une bécane en fonction de son volume de vente. Est-ce qu'il est juste possible que vous puissiez reconnaître que le MB12 peut satisfaire certains de ses acheteurs (qu'ils puissent mettre 1500€ dans un ordi n'est pas un argument, je connais des gens qui foutent 100.000€ dans une bagnole, c'est tout aussi discutable).

Le MB12 n'est pas un portable pro. Regardez autour de vous ce que les gens (grand public) font avec un ordinateur aujourd'hui... 98% de leurs besoins (web, mail, musique, vidéo, réseaux sociaux, retouche légère, bureautique) sont réalisables par un processeur d'iPhone ou d'iPad. Le MB12 suffit largement, même avec son CPU "indigent".

Et pour les "pros" comme vous, Apple propose d'autres ordinateurs plus adapté que le MB12, on est d'accord.

avatar patrick86 | 

"Si tu as des problemes de vision, je te rappelle que l'ecran de 13" du MBA a une densité de pixel qui est a la limite de la resolution de l'oeil parfait a cette distance."

Le MacBook Air a une densité du pixel plus importante que n'avait les MacBook Pro et MacBook 'non retina' à l'époque, oui. Mais ces pixels supplémentaires ne sont pas du tout là pour affiner l'affichage, mais pour afficher plus sur une même surface. Non seulement l'affichage n'en n'est pas affiné, mais par défaut, il est plus petit, ce qui peut emmener nombre d'utilisateurs à forcer davantage le regard.

On peut bien entendu réduire la résolution utile pour corriger ce défaut, en rendant les éléments plus gros, mais on obtient alors un rapport de mise à l'échelle bâtard et ça reste loin de la finesse d'affichage d'un MacBook (Pro) retina.

"Estimé qu'un ecran plus petit est meilleur parce que marketté "retina" est un parti pris et rien d'autre."

L'hôpital qui se moque allègrement de la charité et lui pisse dessus ?
Toutes vos critiques du MacBook sont un étalage de partis pris.

avatar C1rc3@0rc | 

@patrick86

Belle demonstration de bêtise et d'ignorance de fanatique au crane bourré par le marketing.

Le Macbook affiche 1440 x 900 pixel sur un ecran de 12"
Le Macbook air affiche 1440 x 900 pixel sur une ecran de 13.3"

La taille de l'image est donc 11% plus grande sur l'ecran du Macbook air. Cela veut dire qu'un oeil aura moins d'efforts a faire pour percevoir une image sur un Macbook Air!

Apres se pose la question de la pixellisation perceptible (qui n'est pas la capacité de voir le pixel...).
Le pixel sur le Macbook devrait théoriquement etre 75% plus petit que celui d'un Macbook Air. Seulement pour que l'oeil parfait en condition optimale ne percoive pas du tout de pixelisation il faudrait que le pixel soit entre 300% et 600% plus petit!

Pourquoi cette echelle du simple au double? Parce que le calcul du pouvoir de resolution de l'oeil est complexe et plus encore si l'on parle d'un ecran (plan) avec une luminosité et un contraste relatifs et que la precision de l'oeil varie en fonction de l'angle et de la zone dans le champ visuel.

Donc pour ne percevoir aucune pixelisation a moins de 30 cm de distance, il faudrait des ecrans dont la densité en pixel se situe entre 500 ppi et 900 ppi!
Aucun Mac n'a une densite de pixel superieure a 230 ppi!

Apres, se pose la question de l'impact de la pixelisation sur la fatigue occulaire.
Premiere chose: pendant des décennies la densité de pixel des Mac a ete de 72 ppi. Celle de Windows etait de 96 ppi.
Au niveau de l'impression les documents de bureautiques ont ete sous les 150dpi jusqu'a la generalisation des imprimantes laser a 300dpi. L'impression photo de qualité va de 300 a 1200 dpi et peut meme aller bien au-dela.
Comment a-t-on pu travailler pendant toutes ces années sur écran ou même sur papier?
Parce que la pixelisation a un impact tres relatif.

Il y a 2 cas a considérer: le travail sur document (texte et schema) et l'analyse d'images photographique.

Il faut comprendre comment fonctionne la lecture: le cerveau reconnaît des formes (mot ou groupe de mots) qui ont un sens. Pareil pour les schema.
Dans ce cas, la lettre et la precision de son dessin n'est pas l'element signifiant (c'est ce qui permet de lire a la meme vitesse des mots composés de lettres dont la forme varie (fontes differentes ou ecriture manuscrite).

Donc on se fout du niveau de pixellisation du moment que le caractère est identifiable (a partir de 72 ppi ça tourne au-dessus de 5 points, sachant que les textes sont au minimum en 9 points...).

Par contre la taille de l'element (lettre ou forme) va jouer sur la vitesse de reconnaissance et sur la fatigue occulaire et cela en fonction de l'etat de l'oeil. Lire un texte a +150% (sur le meme ecran donc avec la meme "resolution") est moins fatiguant mais cela n'a rien a voir avec la pixelisation!

Pour une image a analyser (description ou construction) ce qui est signifiant c'est la proximité de taille entre le plus petit element signifiant et le pixel. Par exemple si on cherche a identifier un cours d'eau sur une image prise par avion, plus la densité en pixel est importante (donc le pixel petit) moins il faudra faire d'effort pour distinguer le petit trait du cours d'eau...

Bref, le MBA avec son ecran plus grand est moins fatigant que le Macbook Retina. Pour que le Macbook offre un vrai avantage il faudrait que sa densité de pixel soit plus que doublée, mais cela ne changerait rien par rapport a la taille des elements affiché.
L'ideal serait qu'Apple passe a un Macbook Air avec un ecran de 600ppi et de 14".

Par contre il y a bien des éléments signifiants des qu'on monte en densité de pixel: la consommation électrique, la bande passante et l'occupation en mémoire. Et par voie de conséquence l'autonomie sur batterie...

Ça veut dire que si visuellement le Retina n'apporte quasi rien en terme de fatigue visuelle, en terme de perte d'autonomie cela a un impact enorme. En gros on peut estimer qu'en restant a 150ppi on aurait des portables qui tiennent 15 heures au moins!

avatar patrick86 | 

@C1rc3@0rc :

Pourquoi ne comparez-vous jamais le MacBook 12'' au MacBook Air 11'', plutôt qu'au 13'' ?

Le MacBook est plus proche d'un MacBook Air 11" (notamment en poids et encombrement), que d'un 13''. Le MacBook Air 13'', c'est maintenant au MacBook Pro 13'' qu'il se compare.

-

M'enfin, n'ayant de toute façon pas besoin de vous pour savoir quel ordinateur convient à mon usage ni comment je devrais l'utiliser, je vous laisse à vos obstinations égocentriques et retourne à mes occupations.

avatar Manubzh | 

peut être parce que le MBA est fini et n'a pas d'écran rétina...

avatar feefee | 

@C1rc3@0rc

"Belle demonstration de bêtise et d'ignorance de fanatique au crane bourré par le marketing."

À partir de la j'ai vraiment pas envie de lire ta suite .
Dommage que ton cerveau soit aussi pollué ....

avatar Manubzh | 

oh bah tant mieux, tu vas nous épargner ton propos de fanboy décérébré
Dommage que ton cerveau soit aussi pourri par tant d'inutilisation...

avatar otop | 

@Manubzh

"oh bah tant mieux, tu vas nous épargner ton propos de fanboy décérébré
..."

arrete !!! tu vas nous priver de la meilleur application de la section commentaires de macgé ;)

avatar Jazzride | 

le mac pro version ancienne est indispensable. c'est tres bien que apple se remettre en cause. tres bien. on va redevenir potes, comme au bon vieux temps, avec du 100% apple et un syper écosysteme. Il était temps qu'ils arretent les aneries.

avatar 406 | 

Ç est vrai que se planter avec le cube et refaire la même boulette avec le Mac Pro 2013, c'est ne pas apprendre de ses erreurs ( et n avoir rien à foutre de toute ceux qui avaient acheter des cartes pci, des disques durs et qui n avaient plus qu'à se les mettre derrière l'oreille...)

avatar Biking Dutch Man | 

Le problème est que la confiance vient à pied mais s'enfuit à cheval. Apple a déjà trop de situations de ce type dans le passé il sera difficile de faire revenir ceux qui sont parti!

avatar Abd Salam | 

@Biking Dutch Man

Remarquez les chevaux galopent à pieds !

avatar en ballade | 

Comment continuer à vendre une poubelle de luxe aux composants dépassés et d'annoncer que le prochain Mac Pro sera super?....Appl€ ne doute vraiment de rien

avatar LeGrosJeanLou | 

@en ballade

Peut-être parce que quoi que tu en dises ce Mac Pro convient parfaitement à certains professionnels ?

Et puis proposer n'est pas imposer il me semble.

avatar p@t72 | 

@ LeGrosJeanLou
"Peut-être parce que quoi que tu en dises ce Mac Pro convient parfaitement à ""certains"" professionnels ?"
tu as tout dis...."certains" (soit disant professionnels)
:-)

avatar marc_os | 

@ p@t72
Tsss... « soit disant » tu aurais des neurones dans la tête.
Mais il ne doit pas en avoir beaucoup.

avatar C1rc3@0rc | 

@ en ballade

Pourquoi Apple ne degage pas le Mac Pro? Non pas qu'il convienne a certains professionnels, mais parce qu'Apple n'a rien d'autre a fournir aux developpeurs! Car la clientele forcée d'utiliser du Mac Pro c'est principalement eux. Et Schiller est bien clair, le Mac Pro c'est 1 chiffre de pourcentage, et ce chiffre contient une majorité de developpeurs MacOS/iOS.

Apres, il y a bien une marge residuelle d'acheteurs constituant une niche qui passent beaucoup de temps pour etre le plus visibles possible. C'est la meme qui achete le Macbook ou l'Apple Watch...

Ce qu'on cosntate c'est qu'Apple est et reste une societe informatique, c'est pas une boite de mode ni de design. L'ecrasante majorité de la cliente achete des produits Apple parce qu'ils sont fonctionnels et productifs et simples d'usage et que ce sont des produits informatiques.
On voit d'ailleurs que ce qui se vend le plus se sont les machines conçues avant 2012 et que les bijoux/accessoire de mode de Ive sont des echecs patents.

avatar SIMOMAX1512 | 

Il leur faut 1 an pour créer un boîtier avec des composants Pro à l'intérieur ? Je pense surtout qu'ils savent pas encore dans quelle direction ils veulent aller sur ce nouvel appareil.

avatar C1rc3@0rc | 

@SIMOMAX1512

Produire un Mac Pro qui satisfasse la clientele sur la base d'un hackintosh est tres simple et rapide en effet. Mais ce que demontre le discours de Schiller c'est que la decision de revenir a Mac est tres recente et que meme s'il s'agit de produire quelques milliers de machines, passer d'un hackintosh artisanal a une production industrielle demande plusieurs mois entre l'ingenierie, la logistique, le commerciale. Sans parler de l'administratif, parce que les machines doivent aussi passer par les certifications de mise sur le marché.
Bref, mettre une machine sur le marché demande du temps en production industrielle. Et de toute evidence ça fait pas un an qu'Apple a decidé de remplacer et relancer les Mac...

avatar moon21 | 

Justement, il est temps de faire comme les autres... (pour le mac pro)

avatar reborn | 

En gros Ive n'est pas prêt de se faire virer

avatar C1rc3@0rc | 

@reborn

Pourquoi le virer s'il est possible de le remettre a sa place en fin de conception deriere l'ingenierie, l'ergonomie et le marketing?
Certes c'est l’hémorragie dans l'equipe de design, et il est clair que l'echec des Mac conçus depuis 2012 engage sa responsabilité.
Mais au-dela du probleme de personne, il y a surtout un probleme structurel.

Ce qu'on voyait a l'epoque de Jobs c'est une masse de personnes de talents mais aux personnalités difficiles qui etaient conduites et tenues d'une main de fer par un Jobs aussi visionnaire qu'intransigeant.
Avec la disparition de Jobs, la direction et le confinement des delires d'ego a disparu du jour au landemain. Forstall a explosé, nombre sont partis, mais Ive a pris l'ascendant. Et Cook avait trop a faire et pas la capacité exceptionnelle de Jobs pour mettre sous contrainte la meute. Et les iDevices comme les "anciens" Mac se vendaient tres bien.

Cook, s'il n'a pas la capacité de leader et de visionnaire de Jobs, semble etre en train de mettre en place une dynamique d'equipes, ou ce sont des equipes et plus des personnalités qui definissent les unités. Aujourd'hui on est face a une crise, peut etre la derniere, mais pour autant la resolution de crise n'implique pas forcement le depart des personnes. Ca a ete le cas de Forstall, parce qu'il avait menti, Ive lui fait le boulot, il lui manque une direction et des contraintes, et ça c'est un probleme structurel et organisationnel.

avatar reborn | 

@C1rc3@0rc

J'en conclu juste qu'il y a une volonté commune chez Apple. Si ils se sont planté c'est tous ensemble. Personne n'est a muselé

Tu sur estime l'influence de Jobs sur Ive, alors que c'était plutôt le contraire qui se passait à l'epoque

avatar harisson | 

@reborn

Je pense que Jobs inspirait beaucoup plus Ive (un genre de muse pour lui qui avait une vision produit assez claire) que Timmy (qui a une vision financière plus pragmatique en léger décalage avec ce que devrait proposer Apple).

avatar reborn | 

@harisson

Selon les bouquins que j'ai lu, Ive ne s'interdisait pas de donner 2-3 leçons de design à Jobs. (inside Apple)

Puis bon Johny Ive qui règne en maitre sur la conception de produit ce n'est pas tout à fait vrai. La réalité n'est pas aussi binaire que ce que beaucoup essaye de faire croire ici.

https://www.macg.co/aapl/2014/08/johny-srouji-qui-est-le-vice-president-des-technologies-materielles-83836

Pour Cook, la conception de produit ce n'est pas son taff. Ça ne fait pas partie des missions dont Jobs et le reste du board lui ont attribué à sa prise de fonction en août 2011.

Le design produit c'est et cela a toujours était du ressort du département design. Cook n'est pas Jobs. Il n'essaye pas, et n'a pas vocation à l'être.

avatar harisson | 

@reborn

"Puis bon Johny Ive qui règne en maitre sur la conception de produit ce n'est pas tout à fait vrai. La réalité n'est pas aussi binaire que ce que beaucoup essaye de faire croire ici."

Si ce beaucoup pouvait te lire et cesser le Ive-bashing ad nauseam... ^_^

Cook (tout comme feu Jobs) doit être le juge-arbitre et diriger l'orientation sur l'ensemble des produits finaux qui doivent être commercialisés (Scott Forstall aurait eu les qualités pour ce rôle).

Je trouve le mea culpa sur le MacPro un poil absurde, il faut développer la modularité externe en partant de la base existante vu que les orientations globales en infos tendent vers du plus compact (une tour camion n'a plus beaucoup de sens pour un constructeur info de nos jours).

avatar reborn | 

@harisson

Scott Forstall celui qui faisait exactement ce que Jobs ne voulait pas que l'on fasse ? C'est a dire intérioriser ses décisions ?

Lui a qui l'on doit les ios 5 et 6 très pauvre en fonctionnalités ?

Lui qui était à l'origine de pas mal de conflits en interne ?

J'ai tout de suite penser que la décision de le virer fut la bonne, surtout pour l'avenir d'iOS.

Puis bon il a quand même affirmer être en mesure de pondre un équivalent de maps en 12 mois.. le résultat on l'a vu..

Ça devait être très certainement un bon gars, mais il a du changer depuis ses débuts au développement de ce qui allait devenir iphone os.

Concernant le mac pro circulaire sa forme n'empêche pas la modularité mais cela la rend plus complexe à concevoir.
C'est vrai qu'avec le Thunderbolt 3 l'on peu y brancher ce que l'on veut. Sur le papier cela à l'air bien mais à voir dans la réalité. Externaliser les composants coute plus cher

Bref il ne reste plus qu'a attendre pour voir

avatar harisson | 

@reborn

Scott Forstall avait la formation adéquate (ingénierie infos/sciences cognitives), il a été de l'aventure NeXT, il a été l'un des maillons forts d'iApple via iOS (c'est le gros des recettes d'Apple aujourd'hui OS + services). C'était pour moi un Steve Jobs 2.0 (en plus jeune, plus dynamique, mieux formé, avec le même sale caractère).

L'histoire de Plans, c'était un motif détourné alac' pour Timmy de le virer parce qu'il n'aime pas qu'on le "bouscule" (c'est, entre autre, pour ça que, de mon point de vue, les keynotes sont d'un fade).

"Externaliser les composants coute plus cher"

Pour le client oui, mais c'est bon pour la sacro sainte marge cookienne ^_^

Wait and see....ou pas. En attendant je vais me lancer dans le hackintosh vu qu'il y aura les drivers Nvidia kivontbien qui vont arriver, j'espère juste trouver le "cube adéquate" pour le monter (si il y avait eu du tb3, j'aurai pris la poubelle design).

avatar reborn | 

@harisson

Certes mais même Luc Julia avait averti Cook que Fortsall faisait des choses dangereuse

https://www.macg.co/aapl/2016/05/luc-julia-lun-des-peres-de-siri-tacle-les-assistants-et-scott-forstall-94140

Merci de l'avoir virer pour nous pondre cet ios 7 et ios 8 de rupture. Cela marque vraiment le point de départ de l'ouverture d'ios cet ios 8.

"Pour le client oui, mais c'est bon pour la sacro sainte marge cookienne ^_^"

Apple maintient sa marge à 30-40% comme sous les années Jobs.

Le soucis est que le prix des composants augmente notamment les (ssd pci express, les processeur intel..), puis aussi l'euros a perdu bien 40% de sa valeur face au dollar depuis 2010...

avatar harisson | 

@reborn

Luc Julia n'est pas "neutre" mais il reconnait quand même que Scott est très intelligent (je préfère très nettement le discours de Jean-Louis Gassé au sien).

J'ai bien aimé ton commentaire de l'époque sur le surf connecté Samsung ^_^

"Apple maintient sa marge à 30-40% comme sous les années Jobs."

Bon, après ce sont leurs stratégies business, mais j'aurais préféré qu'ils diminuent leur marge et accroissent leur pdm sur le Mac.

"Le soucis est que le prix des composants augmente notamment les (ssd pci express, les processeur intel..)"

Je doute que ça ait une influence si significative que ça pour Apple, ils peuvent négocier les prix très favorablement, créer des distorsions de concurrence en s'accaparant la totalité du marché de certains composants ou matières premières (en plus du fait de leur positionnement "premium", j'imagine qu'ils s'approvisionnent en composants "premium" dont les prix fluctuent beaucoup moins) et forcer l'augmentation de la productivité sur leurs fournisseurs chinois.

avatar Sokö | 

Ils sont quand même étonnants ! Ils semblent découvrir les problèmes.

avatar C1rc3@0rc | 

Sokö
Non, ils le gerent et communiquent massivement dessus.
Il est probable que la connaissance du probleme date depuis un bon moment, mais sa prise en compte a du necessiter la catastrophe du Macbook Pro. Le ratage du Macbook n'a eu que peu d'impact puisque le Macbook Air, best seller, continuait de se vendre tres bien. Comme indiqué aussi le probleme du Mac Pro et du Mac Mini pouvait etre relativisé avec les ventes de report sur l'iMac.
Par contre, avec l'echec du Macbook Pro, qui avec le MBA occupe 80% des ventes de Mac, ça a du faire fremir les actionnaires et la fin de la croissance des ventes d'iPad et la chute de la croissance de l'iPhone ont fait que le probleme du Mac est devenu incontournable.

Le discours se fait aujourd'hui sur les Mac de bureau, le Mac Pro etant la machine la plus facilement traitable en terme de com, parce que celle qui est la principale cible des critiques (quasi tout le monde est d'accord sur son ratage et son inadaptation) et de son faible impact dans les ventes d'Apple.

Et puis Apple doit envoyer un message fort aux creatifs et aux professionnels creatifs, et a ce niveau le Mac Pro represente un secteur informatique evident.

ce qui est remarquable c'est que la derniere fois ou une telle communication de crise a ete entreprise c'etait au retour de Jobs. Et lorsque les annonces ont ete faite, la feuille de route etait bien calée et les actions conséquentes...

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