Les premiers taxis sans conducteur roulent à Singapour

Florian Innocente |

Des taxis sans conducteur assurent leurs premières courses à Singapour. La startup NuTonomy, issue de travaux de recherche au MIT, a obtenu l’autorisation de tester une poignée de voitures autonomes avec des résidents de la ville comme passagers.

Deux modèles électriques, la Renault Zoé et la Mitsubishi i-MiEV, ont été modifiés avec les capteurs et le logiciel de NuTonomy. Le volant tourne tout seul, la voiture se dirige et se faufile entre ses pairs sans assistance humaine, mais cette évaluation reste encadrée. Un ingénieur est toujours présent dans le véhicule, aux côtés du passager, pour surveiller que tout se passe correctement et pallier un problème inopiné.

En outre, l’aire de jeu de ces « robo-taxi » est circonscrit à 1 North, un grand quartier d’affaires. Ces taxis devront d’abord faire leurs preuves au sein de ces quelques kilomètres carrés bien balisés avant de s’aventurer hors de ces limites.

NuTonomy espère accumuler suffisamment de données et de retours sur les performances de son système pour lancer un véritable service commercial dans deux ans. Pour l’heure, la participation à cette expérience grandeur nature se fait sur la base du volontariat.

Une expérience du même type va démarrer avant la rentrée à Pittsburg aux États-Unis, avec Uber et Volvo aux commandes (lire : Uber lance ses véhicules autonomes à Pittsburgh). Là encore, des clients pourront appeler un taxi qui roulera tout seul mais deux ingénieurs veilleront au grain dans l’habitacle.

Les chauffeurs de taxi au chômage ?

Cette métamorphose du métier de taxi pose dès lors la question de l’avenir des conducteurs. Travis Kalanick, le patron fondateur d’Uber, a admis que se séparer du facteur humain profitera à sa marge opérationnelle, mais la fin du métier de chauffeur de taxi n’a pas encore sonné.

D’abord, il va se passer quelques années avant qu’un cadre légal soit mis en place pour l’utilisation de ces voitures, sans parler de leur mise au point qui n’est pas le moindre des défis. Il faut aussi compter sur la probable méfiance de certains clients.

Ensuite, une voiture autonome saura le plus souvent se débrouiller en ville ou en périphérie proche. Mais la géographie et la topographie resteront des obstacles dans bien des cas :

Si des trajets sont plus achalandés que d’autres, se faire transporter vers les banlieues ou vers des zones moins fréquentées exigera encore de nombreux conducteurs. Il restera des endroits ou des conditions où les voitures autonomes seront incapables de s’y rendre sans un conducteur au volant.

avatar guigus31 | 

Ça y est, on est dans le futur.

avatar ritchi_paris | 

Cette anachronisme dans cette phrase est chouette :)

avatar Giloup92 | 

Singapour a une surface restreinte et une voirie en bon état. L'accès du centre est limité. C'est l'endroit parfait pour commencer une expérience de ce type.

avatar appleadict | 

c'est clair qu'envoyer une voiture sans personne à bord dans certains endroits, c'est un peu une incitation à la désosser / caillasser / bruler ... donc uber préfère que ce soient des humains qui prennent le risque ... il s'accapare le business facile et rentable, et laisse les miettes risquées et peu rentables aux autres ... ce qui participe in fine au renforcement de l'isolement des zones risquées ... qui deviennent encore davantage des zones de non droit ...

avatar vrts | 

"les zones de non droits" comme tu dis n'en ont rien à foutre que la voiture soit avec ou sans conducteur si c'est "une zone de non droit"...

et ton commentaire est H.S.

avatar Hugo-29 | 

Et si quelqu'un met une bombe dedans et l'envoie dans un lieu fréquenté ?

avatar vrts | 

t'es sérieux là ?

ayyezzz peuuuurr electeurs, ayez peeuuuur...

ça marche bien tous ces JT finalement, je pensais pas.

avatar oomu | 

c'est une question qui se posera. Comme elle s'est posée pour les drones.

avatar HoulaHup | 

Oui, elle s'est posée pour les drones et je crois même qu'elle se pose toujours car je ne crois pas avoir eu de réponse ?

avatar Berechit | 

Donc, les robotaxis et autre hôtes d'accueil ou robots de compagnie sont d'actualité... Ce sera monnaie courante sous 5 à 10 ans comme les robots pour les tâches "simples et répétitives". Les communicateurs de Star Treck sont enfoncés par nos phablettes.
À part les voitures volantes (qui existent mais en version militaire seulement) et les vaisseaux spatiaux, les auteurs de fictions des années 50 ne s'endort gourés que d'une vingtaine d'année !

avatar françois bayrou | 

Pour un algorithme, toutes les tâches sont simples et répétitives.

avatar Un Type Vrai | 

"robots de compagnie" [...] Ce sera monnaie courante sous 5 à 10 ans [...] pour les tâches "simples et répétitives".

J'espère que la frontière entre l'humain et le robot est que justement nos interactions ne sont ni simples, ni répétitives.

avatar thebarty | 

@Berechit :
Non, non, les flying cars ne sont pas réservées à l'armée :
www.aeromobil.com
Et d'autres (Terrafugi,...)
Mais aussi, bat mobile, Citroën DS, De Lorean...

avatar rikki finefleur | 

Est ce qu'on manger du burger dans la voiture ?

avatar ovea | 

Il y a encore plus de travail pour mettre en circulation ces voitures qu'on ne l'imagine actuellement.
C'est exactement le contexte de programmation de la théorie des jeux où on se retrouve avec un paramètre d'ajustement réglé au pif pour que le roboto-mon-ami commence à jouer.
À peut près, presque partout, ça le fera … sauf dans des cas qu'on ignorera toujours avant de les rencontrer.
Et là ce sera que le début.
On sait très bien que le pipot d'Apple sur l'absence de besoin d'une nouvelle architecture de processeur, en interne doit leur donner des sueurs froides.

avatar marenostrum | 

ça marchera jamais ce truc. c'est déjà plus cher que le chauffeur.

avatar CNek | 

Et les premières voitures étaient plus chères qu'un attelage et ses chevaux....

avatar iPop | 

J'ai rien contre la voiture autonomes. Elle devrait être réservé au public, de façon à Préserver les emploies pour les taxi.

avatar marc_os | 

@ iPop
On s'en fout des emplois !
La priorité c'est l'actionnaire.
D'abord, quand on peut, on exploite des esclaves.
On te dit, non, c'est pas bien, alors tu les payes. Le moins possible, mais suffisamment pour qu'ils restent productifs et ne râlent pas trop.
Puis mince, ils se mettent quand même en grève, demandent à toucher une part de dividendes, veulent des congés payés, font chier quoi ! Alors on les remplace par des machines, des robots. En plus, le robot il travaille 24/24 sans râler, en faisant moins d'erreurs.
Quant au travailleur, cette feignasse, il n'a qu'à aller en formation et se recycler ou pointer au chômage ou prendre des jobs à 1€ comme en Allemagne dès aujourd'hui.
C'est ça qu'on veut ?
C'est en tous cas ce qui se passe depuis des lustres.
Mais on nous dit que y a que ça de vrai, regardez, le communisme ce que ça a donné. Ben j'sais pas moi, un Cuba où l'espérance de vie était il y a encore peu supérieure à celle des USA ? Ah oui mais les libertés, et toussa. En même temps, en Allemagne, la liberté de penser est fortement limitée. Un fonctionnaire n'a pas le droit d'être communiste par exemple. Il doit jurer fidélité à la constitution en jurant sur la bible. Et il n'a pas le droit de faire grève, comme en Turquie. Mais c'est un pays démocratique. Comme le gouvernement social démocrate actuel en France est démocratique quand il assigne à résidence ses opposants politiques sous prétexte d'état d'urgence...

avatar Milouze | 

Une voiture pilotée par une blatte de laboratoire possède-t-elle plus de facultés cognitives qu'un automobiliste ordinaire ? Vous avez quatre heure et le Robert à votre disposition...

Ça va être drôle de ré-aprendre le concept de boucle infinie et de leurre mimétique avec un engin d'une tonne lancé sur les petites routes des villes européennes.

Et mets-en trois sur la même voie avec juste ce qu'il faut de perturbations calculées ou hasardeuses : bataille d'algorithmes différenciés façon Fast & Furious.

avatar kafy28 | 

Dans les 10 années à venir de nombreux métiers vont disparaître.
Tous les métiers vont être concernés.
Je travail dans le support informatique et il existe déjà des systèmes capables de réaliser des diagnostiques complexes. Alors dans 10 ans .....

Bref, il est urgent que nos politiques réfléchissent à ..... A merde, j'ai dis réfléchissent .... C'est mort on va tous crever :-/
Le Terminator va venir nous exterminer comme des cafards.

avatar marc_os | 

« Travis Kalanick, le patron fondateur d’Uber, a admis que se séparer du facteur humain profitera à sa marge opérationnelle »

Tout est dit.
La seule et unique priorité est d'engraisser les actionnaires.
Bientôt, l'IA leur permettra même de se passer d'ingénieurs.
Comme pour le trading haute fréquence, l'actionnaire appuiera sur la touche Enter, et hop, tout tournera tout seul, et il engrangera le cash pendant que les autres feignants iront pointer au chômage. Tandis que lui, il a pris un risque énorme et sué grave pour appuyer sur cette touche Enter.
Sauf si peut-être les moutons réagissent un jour...

avatar Moumou92 (non vérifié) | 

@marc_os :
Jolie raisonnement qui montre ta profonde compréhension de l'actionnariat...

Être actionnaire, c'est prendre un risque avec ses capitaux... Sans actionnaires si diaboliques, les entreprises ne fonctionneraient pas (pas de capitaux).

Donc remercions plutôt les actionnaires de nous permettre de travailler avec leur argent plutôt que de le garder pour eux... Là nous serions vraiment mal...

avatar marc_os | 

@ Moumou92
« Être actionnaire, c'est prendre un risque avec ses capitaux »

Ah la belle légende. Les actionnaires prennent des risques ?
Les entreprises françaises viennent juste de leur donner 35 milliards d'Euros.
TRENTE CINQ MILLIARDS !!!!
Et en cas de difficultés, qui paye en premier ?
Les salariés qui sont délocalisés ou virés.
D'ailleurs, il n'est même pas nécessaire de faire des pertes pour licencier. SFR si j'ai bien entendu hier soir va virer 600 personnes pour les remercier d'avoir permis d'augmenter encore les dividendes aux actionnaires.
Les risques pris par les actionnaires, c'est non seulement une légende mais surtout un énorme mensonge. Les risques et leurs conséquences, ils les font subir aux salariés en priorité, qui ne sont pour eux en dernier ressort que des "variables d'ajustement".
Et si ça craint trop, les gouvernements complices des actionnaires payent leurs erreurs avec les impôts des citoyens, comme en 2008. Les banques nous mettent encore plus dans la merde ? Pas grave, on les remercie en les aidants avec NOTRE argent. Et qui est le champion de l'augmentation des dividendes cette année ? Les banques ! Jusqu'à 70% d'augmentation !!!!
Et Elon Musk, quand il était dans la panade avec Tesla, où a-t-il été chercher de l'argent ? Qui l'a aidé ? Un gentil actionnaire qui aurait voulu prendre des risques ? Que neni, c'est l'Etat US qui l'ui a prêté 100 millions de dollars. Montrant encore une fois qu' « on » ne prête qu'aux riches.

avatar Moumou92 (non vérifié) | 

@marc_os :
Je me demande pourquoi tout le monde ne devient pas actionnaire si c'est aussi lucratif et sans risque... Quel raisonnement au ras des pâquerettes...

Je possède quelques actions (de la boîte, avec l'abonnement qui va bien), et je t'assure que j'y ai réfléchi à 2 fois avant de lettre des sous là dedans et que si ca se casse la figure (c'est assez improbable vu les temps qui court), ben ça le fera mal... Ne pas oublier que la plupart des actionnaires sont des petits actionnaires qui placent une partie de leurs économies...

Et encore une fois, sans actionnaires pas de boulot...

avatar Billytyper2 | 

@Moumou92 :
Il y a toujours eu du travail…je ne pense pas que ce soit le cas de l'actionnariat.
En cherchant bien, on doit pouvoir largement se passer de l'actionnaire et pourtant avoir du travail.
Si on a laissé rentrer les petits actionnaires, ce n'est peut-être qu'un leurre pour que les gros deviennent encore plus gros silencieusement …
Comme ça, certains disent : ce n'est pas le problème, l'actionnaire, il y a plus de petits que de gros.

avatar marc_os | 

@ Moumou92
Ah, oui, les petits actionnaires, les dindons de la farce qui croient faire partie du grand jeu et qui effectivement peuvent y laisser des plumes. Mais faudrait vous réveiller quand même ! Vous n'êtes qu'un minorité qui n'a aucun pouvoir de décision. Les vrais, les "investisseurs institutionnels", ce sont eux qui mènent la barque. Vous, vous récupérez juste une petite partie de ce que les gros actionnaires vous volent en ponctionnant les salaires et en mettant au chômage afin d'augmenter leurs dividendes ou de leur mieux permettre de spéculer.

Les seuls actionnaires légitimes d'une entreprise sont les employés de cette entreprise. Mais alors au lieu de ponctionner les salaires des salariés pour verser des dividendes aux mêmes salariés, autant laisser tomber ce bazar qui ne sert à rien et n'a de réelle utilité que pour alimenter des parasites.

avatar r e m y | 

@Marc_os
Concernant Elon Musk, il est pas encore sorti d'affaire! Tesla c'est encore 300 millions de dollar de pertes lors du dernier trimestre (pour 1,3 milliard de chiffre d'affaires). Depuis 13 ans, il n'a pas encore réussi à trouver l'équilibre, pas un seul trimestre non déficitaire... Les investisseurs (qui espéraient 16 c de bénéfice par action cette année, se retrouvent avec 87 c de perte par action) lui font encore confiance, mais pendant combien de temps?

avatar BLM | 

@Moumou92
«Et encore une fois, sans actionnaires pas de boulot...»
Ça c'est n'importe quoi ! D'une débilité hyper profonde!
Je n'ai pas l'habitude de rentrer dedans à l'emporte pièce mais il ne faut quand même pas déconner !
1) Toute l'activité économique n'est pas portée par des sociétés cotées en Bourse (jamais vu bosser un boucher, un peintre,un pêcheur, une infirmière, un agriculteur ?)
2) Pire: les sociétés financières sont un acteur mineur de la création de richesse (mesurée par le PIB: 1950 milliards d'€ en 2015). Dans l'ordre les créateurs de richesse sont: les sociétés non financières (51%), les administrations publiques (17%) et les ménages (y compris entrepreneurs individuels. 16%) dans un mouchoir de poche, enfin les sociétés financières (pour moins de 100 milliards d'€ soit moins de 5%!) suivies par les institutions à but non lucratif (Eh oui…)
On pourrait opposer que Peugeot (par ex) n'est pas une société financière (quoique…) mais une société industrielle quoique "par actions"; certes! Mais l'industrie dans son ensemble (cotée en bourse ou non) ne crée que 262 milliards d'€ par rapport aux 1910 milliards de valeur ajoutée toutes branches confondues, soit ≈14%
Donc présenter le financiérisme (parce qu'il y a longtemps que le capitalisme est mort) comme le ressort incontournable de la création de richesses, de travail, etc est une arnaque intellectuelle.
PS: la baisse des dépenses publiques n'est pas de nature à relancer l'économie (Cf la part de 17% du PIB due aux administrations) mais au contraire un frein à la relance (pour autant que la relance, la croissance, etc ait un sens dans un monde clôt. Mais c'est un autre débat).

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