Google n’aime pas les brevets, mais...

Christophe Laporte |

À de nombreuses reprises, les dirigeants de Google ont souvent critiqué le système de brevets, qui a désormais tendance selon eux, à freiner l’innovation plutôt que de l’encourager. Toutefois, le géant de l’internet fait preuve de pragmatisme, et n’a pas d’autres choix que de jouer le jeu de ses concurrents.

Comme le montre ce graphique réalisé par le MIT, Google qui ne déposait quasiment aucun brevet jusqu’en 2010, est passé à la vitesse supérieure ces dernières années.

En 2013, Google s’est vu accorder quasiment autant de brevets qu’Apple. Les courbes des deux groupes sont assez similaires, mais celle d’Apple a commencé à décoller en 2007, ce qui comme par hasard correspond plus ou moins au lancement de l’iPhone. Tout le monde se souvient de la fameuse phrase de Steve Jobs « And boys we have patented it » (nous avons breveté cela), prononcée quelques minutes après la présentation de l’iPhone comme pour mieux prévenir la concurrence de ne pas copier son dernier objet (lire : Interview : l'impact des brevets iPhone d'Apple). À cette époque, depuis sa création, Google possédait un portefeuille de 38 brevets !

Cette année, les deux sociétés sont devant IBM et Intel. Les choses peuvent toutefois évoluer sachant que les statistiques de dépôts de brevet de cette étude ont été arrêtées le 25 novembre.

Si Google a accéléré la cadence concernant les dépôts de brevet, elle a également procédé à de nombreux rachats de propriété intellectuelle pour se constituer un portefeuille de brevets dignes de ce nom. Avec le recul, l’acquisition de Motorola s’apparente avant tout à une acquisition un peu contrainte et forcée sur ce point-là. Motorola était sur le point de tomber dans l’escarcelle de Microsoft, ce qui aurait placé Google dans une situation difficile quand on connait l’importance et la qualité du portefeuille de brevets de l’ancienne star de la téléphonie mobile.

À ce jour, Google affirme disposer de 51 000 brevets (tous n’ont pas été accordés cependant). Toutefois, le géant de l’internet affirme vouloir rester fidèle à sa philosophie. Comme un nombre assez important de groupes high-tech, la stratégie de Google est défensive. Autrement dit, en forçant le trait, son but n’est pas d’agir comme un patent-troll et de traîner en justice de près ou de loin n’importe quelle compagnie qui pourrait éventuellement violer sa propriété intellectuelle.

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avatar Pascal 77 | 

"Cette année, les deux sociétés sont devant IBM et Intel."

Je peux me tromper, mais j'aurais plutôt dit "devant Intel et General Electric", parce que si je lis bien le graphique, IBM fait quand même 50% de mieux qu'Apple et Google réunis !

avatar kornichon | 

Allez Google, demande une paire de c*** au Père Noël et assume tes actions au lieu de te cacher derrière tes partenaires et tes filiales.

avatar Quintus | 

Un pseudo à l'image de l'auteur du commentaire !

avatar Macduff | 

Google : "Don't be evil... or just act like you aren't"

avatar USB09 | 

@Macduff

Plutôt :'' Goigle, we love you''

avatar misc | 

Les hypocrites de service. Ils sont doués, soit, mais faux cul.

avatar Philactere | 

"Comme un nombre assez important de groupes high-tech, la stratégie de Google est défensive."

Ça me rappelle la Guerre Froide et sa courses à l'armement. Complètement demesuré, mais permet de montrer les crocs en espérant que l'autre ne dégaine pas le premier.

avatar ArchiArchibald | 

Les appréciations dans votre article confinent à la naïveté. Google se moque du libre pour mieux l'utiliser. Du baratin pour les crédules. L'entreprise à besoin de tenir cette position de façade pour continuer à piler le monde du libre quand elle en a besoin.

avatar rikki finefleur | 

Non elle fait comme tout le monde. Sortir des brevets bidons made in US. Des brevets d'idées de concept.

avatar SIMOMAX1512 | 

La plupart des dépôts concerne le marché américains

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