La folle histoire de la naissance de la corbeille (1/3)

Jean-Baptiste Leheup |

La corbeille du Macintosh… Cet ustensile auquel on ne pense même plus, tellement son existence fait partie de l'informatique aujourd'hui. La dernière fois que j’ai pensé à regarder dans la corbeille de mon Mac, je me suis aperçu qu’elle contenait 3 800 éléments pour un total de 56 Go de données. Des vidéos exportées et ré-exportées, des images, des projets Keynote… Et là, je me suis rappelé une époque révolue où l'espace disque était compté, et où l'on accordait à la corbeille toute l'attention qu'elle mérite.

Car la corbeille n'a pas toujours accompagné nos écrans informatiques ; son existence même n'aurait pas eu de sens à une époque où la gestion des fichiers sur les disquettes se faisait à coup de lignes de commandes. Quand on voulait supprimer un fichier sur l'Apple II, on tapait DELETE MACHINCHOSE et puis voilà, le fichier était supprimé.

C'est sûr qu'à l'époque du DOS 3.3 d'Apple, on n'aurait pas fait tout un article sur la commande DELETE dont l'explication tenait en une seule ligne dans le manuel utilisateur…

Au début de l'interface graphique, le concept de glisser-déposer n'est pas immédiatement imaginé. En 1979, dans le manuel utilisateur de l'Alto de Xerox, qui disposait pourtant d'une souris, on trouve encore la même commande DELETE FILE1 FILE2 pour supprimer des fichiers. L'utilisation de la souris se résume à pointer et à cliquer. Pas besoin de corbeille : un simple bouton « Supprimer » suffit amplement.

avatar JLG47_old | 

👏🏼👏🏼👏🏼👏🏼

avatar Sindanarie | 

Moi sur 7.5.5 j’avais un fût de déchets radioactifs en lieux et place de la poubelle. Une personnalisation de la corbeille qui était fait par une extension que l’on rajoutait dans le sous dossier idoine du dossier système.
Suivant l’état de la corbeille (vide ou pleine) un joli fût jaune avec le logo radioactif rouge tout propre, une autre apparence avec le fût tout cabossé et dégoulinant d’une substance verte quand la corbeille était pleine de fichiers.

avatar sangoku | 

@Sindanárië

Holàlà ça fait remonter les souvenirs de vieux tout ça. Mon PowerMac 7500 avec le système 7.5.2 dont les extensions réseaux plantaient à mort ... à l’époque effectivement la personnalisation de l’interface était un grand sport, il y avait pas mal d’utilitaires (des extensions et tableaux de bords à l’époque) et tout se changeait, des icônes aux formes des fenêtres. Mon apparence préférée à l’époque était le look copland qui est apparu plus tard avec le système 8. Bon faut que j’aille graisser mon déambulateur, @+

avatar DahuLArthropode | 

@sangoku

"la personnalisation de l’interface était un grand sport"

Les sons aussi. J’avais une chasse d’eau en vidant la corbeille... pendant quelques jours. On se fatigue vite des gags.
Tout cela se faisait très proprement grâce au Resource Manager qui permettait d’associer des propriétés typées (les ressources) aux applications et aux fichiers de données, et même au système. Images, sons, code... ainsi, j’avais pu ajouter une police musicale à un fichier Word, pour que le destinataire l’ait aussi en ouvrant le fichier.
Tout ça pour suggérer à iGen de consacrer au moins un article au Resource Manager et à la Resource Fork, soit des concepts objets bien utilisés dans un OS pourtant écrit en Pascal. Sur Macintosh, on avait ResEdit. Pour faire la même chose sur Windows NT, il y aura la catastrophique base de registres ... et regedit.

avatar Florian Innocente | 

OpenTransport.

Un beau bordel en effet.

avatar franckontheweb | 

Merci macg pour ces très chouettes articles premium 👏

avatar Azurea | 

Merci pour ce très bel article, souvenir, souvenirs 😀

avatar @web | 

Merci MacG! Souvenirs...

avatar jerome74 | 

"je me suis rappelé d'une époque révolue où l'espace disque était compté": heu, comment dire… La plupart des portables Apple sont toujours proposés avec 128 ou 256 GB en config de base, même le Mac Pro à 6 000 $. Je passe ma vie à courrir après la place disque!

avatar LeFrenchFab | 

Excellent ! J'ai hâte de lire la suite.

avatar fte | 

« une époque révolue où l'espace disque était compté »

Errrr. Ouai, non, rien. Mais sérieusement ? Wooo.

avatar Alex Giannelli | 

J'adore ces articles 🤗

avatar nickyrabbit | 

Pour compléter cet article citons « The Grouch », une petite extension d’Eric Shapiro, sur Système 6 & 7, où un petit personnage, Oscar issu du divertissement pour enfants Sesame Street (Rue Sésame), sortait de sa poubelle en chantant lorsqu’on la vidait. So 90’s ... ;-)
https://macintoshgarden.org/apps/the-grouch

avatar pakal | 

merci pour vos articles de fond.
je suis conforté dans l’idée que votre modèle économique est le bon. plus de pub, pas de contenu sponsorisé, du fond de la recherche et de l’écriture.
👍🏼

avatar Lightman | 

Sur le nom :
sur Système 7, de mémoire le nom anglais était Trash ou Trash bin, et en français Poubelle. Le mot corbeille est apparu avec Windows Millenium, pour se différencier un peu. En anglais Recycle bin. ♻️

Sur l’icône :
de base sur Système 7, la poubelle gonflait lorsqu’elle n’était pas vide. Via une extension, j’avais bel et bien ces mouches qui tournaient autour et les sons avec, le tout en couleur. ✅

avatar BingoBob | 

J’ai l’impression que l’espace est quand même très compté aujourd’hui ! A 256 go les nouvelles entrées de gamme, on remplit vite dans Photos les vidéos 4K de son iPhone...

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