Je crois que personne ne met en doute le fait que ce qui est monétisé c'est du contenu. Le fait que vous (MacG) soyez à la fois auteurs et éditeur vous donne toute latitude pour fixer le prix qui vous convient, et la politique (DRM ou pas) qui va avec, et c'est votre affaire. En même temps, il n'est pas interdit de s'interroger sur la viabilité économique avec d'autres options, dans d'autres contextes (auteur + éditeur + canal numérique de diffusion (iBooks, Google Play). En tant qu'auteur (récemment), j'ai vu que l'éditeur avait non seulement fixé un prix exorbitant à mon bouquin papier, mais également fixé le même prix pour le support numérique (il en a le droit, c'est le contrat que j'ai signé avec lui). C'est là l'aspect le plus choquant pour moi du procès qui a vu la condamnation de Apple sur la fameuse "conspiration" avec les éditeurs : la question ne se résume pas seulement au mode de fixation du prix pour le seul support numérique, mais AUSSI à la modulation des prix entre le "canal papier physique" et le canal dématérialisé.

Sauf pour vous qui n'utilisez que le second, les deux vont quand même co-exister pendant un temps certain, et il est choquant que le monde de l'édition, pour ne pas tuer le livre papier (et, incidemment, les libraires ...) choisisse délibérément de fixer un prix pour le livre numérique qui le rend peu attractif (et incidemment, chose dont on ne parle jamais, à mon grand étonnement, de rouler les auteurs en ne leur laissant sur le livre numérique que le même pourcentage de royalties, alors que les frais engagés par l'éditeur dans ce dernier cas sont bien inférieurs...).

Je suis moi même pris dans mes propres contradictions à ce sujet : j'ai de la sympathie pour les libraires, mais je n'achète plus que très rarement des livres papier, car finalement le confort de lecture sur iPad est supérieur, et surtout (même si ma maison est grande) , on n'a plus à entasser des bouquins dans une bibliothèque ....

@Anthony Nelzin :

Bien sympa ton blog et tes réflexions ;)