Mac : les classiques contre les modernes

Christophe Laporte |

Plus que jamais, deux approches de l’informatique s’affrontent, et elles transparaissent particulièrement dans la communauté Apple. On le voit dans les commentaires, dans les forums ou bien même lors de nos débats internes.

Les conservateurs contre les modernes

Quel est ce différend ? Le cloud, ni plus ni moins. Depuis plusieurs années, Apple s’est lancée dans une longue transition qui bouleverse le paradigme qui a fait en partie son succès dans les années 2000.

L’approche « conservatrice », que certains défendent bec et ongle, correspond à la vision du hub numérique du début des années 2000 : le Mac est au centre de tout et le cloud est tout au plus une simple extension, une disquette virtuelle en quelque sorte. Souvent ces utilisateurs sont nostalgiques de Tiger, Leopard ou encore Snow Leopard. C’est à cette période que cette approche était alors la mieux intégrée au système d'exploitation d’Apple.

L’approche « moderne » prend le problème à l’envers. Désormais, c’est le cloud qui est au centre de tout. C’est lui qui détient vos données et qui les gère.

Pourquoi le virage du cloud ?

La question peut paraître bête, mais un rappel des faits s’impose. On l'a dit, quand Apple a promu sa stratégie du hub numérique, le Mac était central. Depuis l’iPhone et l’iPad, c’est désormais un terminal parmi d’autres. Le centre de gravité s’est déplacé vers le nuage presque naturellement.

Et c’est cela qui a poussé Apple à changer d’approche. Ne cherchez pas à opposer Tim Cook et Steve Jobs sur le sujet, ce dernier a toujours été un grand promoteur du cloud. Peu de temps avant sa mort, le cofondateur d’Apple avait annoncé la couleur en déclarant lors du lancement d’iCloud qu'il fallait prendre au sérieux cette initiative.

Présentation d'iCloud en juin 2011.

En introduction de l’article, nous évoquons des approches « conservatrices » et « modernes », mais elles sont toutes les deux vieilles comme le monde. Au milieu des années 1990, Larry Ellison faisait déjà ardemment la promotion du Network computer (NC), un client léger dépourvu de lecteur de disquettes qui promettait un accès facile à Internet et ses immenses bases de données.

Plusieurs sociétés ont sorti à l’époque un Network Computer, mais la mayonnaise n’a jamais pris. Les connexions au réseau des réseaux étaient encore trop lentes. D’autre part, les NC n’ont pas réussi à s’imposer face aux PC dont les prix ne cessaient de baisser.

En décembre 1997, alors qu’il était encore à la tête d’Apple, Gil Amelio avait promis la sortie d’un Macintosh NC pour avril 1998. L’appareil devait embarquer un processeur approchant les 300 MHz et un écran 17” pour un peu moins de 1 000 $. Le disque dur aurait été fourni en option pour 100 $ de plus.

Mais entre temps, Steve Jobs revint aux commandes et ne donna pas suite au projet. Toutefois, certaines caractéristiques ont été reprises dans l’iMac, qui pour beaucoup était un Network Computer pragmatique par rapport à l’état des connexions de l’époque.

Un Network Computer.

Le Network Computer tel que Larry Ellison l’a imaginé existe aujourd’hui, et il connait même un succès grandissant. Si Apple s’est lancé dans une transition qui ne fait pas forcément l’unanimité, pour d’autres acteurs, elle est logique voire native.

Pour Google, la question ne s’est jamais posée ; les Chromebook illustrent parfaitement cette vision. Si les ordinateurs équipés de Chrome OS ne coûtent pas cher, c’est parce qu’ils utilisent des composants peu onéreux. Le cerveau est dans le nuage. Et la question du stockage qui est un aspect prépondérant lorsque l’on achète un ordinateur classique est quasiment secondaire quand on fait l’acquisition d’un Chromebook.

Pourquoi le cloud pose problème à certains ?

Le cloud est quelque chose d’incroyablement pratique, quand cela marche bien entendu. Si l’on s'intéresse plus particulièrement à celui d’Apple, tout n’est pas parfait loin de là, mais il progresse régulièrement (lire : Pourquoi iCloud ne fait pas l’unanimité chez les développeurs) .

Nous avons reçu ces derniers mois de nombreux témoignages de développeurs nous expliquant par exemple que les problèmes de synchronisation étaient de l’histoire ancienne. Il y a encore des points à améliorer, comme la vitesse, mais Apple redouble d’efforts dans ce gigantesque chantier en ouvrant par exemple des data center dans de nouvelles régions (lire : Feu vert pour le centre de données Apple en Irlande). Certes, tout cela prend du temps, mais rappelons que la mise en œuvre du hub numérique a elle aussi pris des années, alors qu’elle était autrement plus simple.

Pour expliquer cette méfiance tout à fait légitime du cloud de certains, les raisons sont nombreuses. On pourrait citer pêle-mêle des questions de coût, de confidentialité, de localisation des données… Mais le point le plus important finalement, c’est la sensation de perdre le contrôle de ses données, d’avoir toujours moins de maîtrise sur l’outil informatique et d’être toujours plus dépendant d’un fournisseur.

Projet de data center en Irlande.

Que deviendrait-on si iCloud ou les services de Google connaissaient une panne globale pendant 24 heures ? Que ferait-on si pour une raison totalement indépendante d’Apple ou de Google, les réseaux cessaient de fonctionner pendant un jour ou deux ?

Cette sensation de perte de contrôle n’est pas nouvelle. Lors du passage de Mac OS 9 à Mac OS X, beaucoup s’inquiétaient de ne plus comprendre le fonctionnement du système, comment et où il rangeait ses fichiers. La structure d’OS X héritée d’Unix était autrement plus complexe.

Ce sentiment de perte de contrôle, des utilisateurs l’ont eu aussi quand Apple et d’autres ont commencé à créer des packages ou bases de données pour centraliser des données. Ne pas savoir comment iPhoto organisait précisément les données que vous lui confiez a stressé plus d’un utilisateur. Comme souvent, tout est une affaire de confiance entre Apple et l’utilisateur. Et jusqu’où l’utilisateur est prêt à aller…

Car si le cloud a ses contraintes, il a également ses avantages, notamment la possibilité d’accéder à ses données à tout moment. Il offre également des solutions simples d’utilisation à tout un tas de problèmes très complexes. L’utilisation de la photothèque iCloud ou Google Photos permet d’éviter d’avoir à se poser certaines questions. Pour en revenir à ce que nous disions précédemment, c’est une histoire de curseur entre simplicité d’utilisation et maîtrise du système.

Un Chromebook. Image Kevin Jarrett CC BY

L’argument économique pourrait entrer dans l’équation, mais il est difficile de dire quelle approche est véritablement la plus rentable. En théorie, le cloud permet d’acheter des machines moins chères, car vous n’avez pas besoin d’autant de stockage en local. Par contre, vous êtes bon pour prendre un ou plusieurs abonnements (lire : Le cloud : le nouveau trou dans votre budget). Et si vous décidez de mettre en place un cloud privé, il faut investir dans du matériel : serveur ou NAS ainsi que disques durs. À cela, il faut encore ajouter le temps nécessaire pour configurer l'ensemble.

Pourquoi une telle opposition entre les deux approches ?

On peut après tout très bien se réclamer d’une école ou de l’autre et n’avoir aucun souci avec. L’essentiel est d’être en accord avec ses choix. Le souci pour les adeptes de l’ancienne école, c’est que celle-ci colle de moins en moins avec macOS.

De plus en plus de fonctionnalités sont liées aux services d’Apple. Et si au début, certaines étaient accessoires, il y en a dans les tuyaux qui sont fondamentales. On pense notamment à la possibilité dans Sierra de synchroniser ses documents et ses fichiers avec iCloud Drive. C'est autant de place gagnée sur votre SSD 128 Go... et de prise dans votre quota iCloud.

Ce n’est sans doute qu’un premier pas. Si Apple a pris le temps avec APFS de développer un tout nouveau système de fichiers, c’est également pour fluidifier les échanges avec le cloud. On ne serait pas étonné que Time Machine, qui doit forcément être revu pour APFS, se tourne également vers le nuage.

Sur le plan logiciel, si l’on est réfractaire au nuage d’Apple, on est donc de plus en plus contraint, mais cela n’a rien d’insurmontable. Là où les choses deviennent délicates, c’est que l’influence du cloud commence également à se faire sentir sur le matériel. Avoir beaucoup de stockage sur son ordinateur, à quoi bon si vos données peuvent être stockées dans le nuage ?

MacBook 12"

Si Apple voulait contenter tout le monde — mais ce n’est pas le genre de la maison — elle proposerait un iCloud Server. Ce serait un outil similaire à OS X Server, mais en plus simple d’utilisation, qui viendrait apporter une réponse à tous ceux qui veulent garder la main sur leur nuage. Économiquement, cela pourrait même être intéressant. Ce qu’elle ne gagne pas en abonnement, elle pourrait le gagner en vendant du matériel adapté — imaginez un « Mac mini iCloud » ou une « Time Capsule Pro ». Mais c’est sans doute un doux rêve.

Au même titre que les terminaux post-PC, le MacBook est sans nul doute la première machine conçue avec une optique 100 % cloud. La présence d’un seul port démontre à elle seule cette approche. Pour les réfractaires, une machine comme le MacBook est plus que problématique. Pourtant, pour Apple, c’est l'aboutissement d’un long travail de fond initié avec l’iMac.

Au bout du compte, il ne fait guère de doute qu’avec cette approche, Apple perdra des clients. Mais comme toujours, lorsqu’elle fait des choix tranchés, il faudra voir à la fin si elle en gagne plus qu’elle n'en perd.

avatar Jetsurfer | 

Christophe comme souvent a tout compris... étant plutôt "classique" je préfère avoir mes données en local.
Le seul truc que j'ai accepté car très facile à utiliser c'est Google Drive pour deux trois bricoles côté photos et un petit tableur d'une seule feuille pour les résultats du Joker+ de la Loterie Nationale ;-)
Pour le reste désolé pas confiance dans tous ses machins ou on ne sait pas ou les données sont et si elles seront accessibles quand on a besoin, voir "détruites"... par d'autres :-(

avatar switch (non vérifié) | 

- Clouds = récurrence de revenus: tous ces petits abonnements finiront par rapporter des milliards.
Les infrastructures ne sont pas gratuites, et ce sont les abonnés qui vont les payer, bien sur.
- Les "documents toujours disponibles" fonctionne encore ? de qui se moque t'on ?
Le concept application/document hérité des débuts de l'informatique est obsolète.
Il va vivre encore très longtemps (Word, Excel, ces vieux machins...) mais l'avenir du cloud ce sont des logiciels bcp plus performants (bases de données), capables d'intégrer des types de données très diverses et à même de proposer des affichages dynamiques sur toutes les plateformes: un exemple: DayLite 6.
- Pour les usages non collaboratifs, le cloud est un énorme gâchis énergétique: tous ces serveurs allumés pour synchroniser des données distantes serait aberrant s'il n'y avait pas la volonté d'en faire du Big Data.
- Pourquoi garder autant de serveurs distants allumés pour faire transiter nos données autour de la planète alors qu'ont peut simplement les copier à pleine vitesse sur un support situé à qqes cm ?
Faire un simple clonage de tout le disque est infiniment plus rapide que n'importe quel cloud, en juste 5 clics: allumer le disque de sauvegarde, lancer le logiciel de sauvegarde, cliquer sur cloner, quitter, éteindre le disque externe, terminé.
- 500 Go de données ne pèsent plus que 1 gramme, mais les capacités disponibles stagnent et se paient très cher: honte à tous les fabricants !
- Centraliser autant de données les rendra fragiles face à de nombreux risques d'attaques ( y compris terroristes). Mes données clonées sur un simple disque externe raid 1 sont probablement bien plus en sécurité que sur un cloud, mais on va nous venter l'inverse, càd la PEUR de perdre nos données.
- Quand à la tentation de faire du Big Data avec de telles quantités de données sous la main, je ne suis pas naïf au point de penser qu'ils vont s'en priver...
Bref, rira bien qui aura le dentier (iPapy)

avatar MixUnix | 

L'internet, c'est le choix libre de ses accès, de ses échanges, avec qui on désire, pas seulement avec des biens, des données, des savoirs... stockés sur des ordinateurs centralisés dans les mains de sociétés obscures, situés dans des lieux inconnus.
je me connecte sur les sites de news que moi, je veux.
je me connecte sur les magasins que moi, je veux.
je me connecte sur les puits de sciences, de sports etc, que moi, je veux.
je stocke mes données, chez moi.
j'autorise mes enfants, ma famille, mes amis, à se connecter à mon serveur pour voir les dernières photos de Mamie.
Je me connecte sur le leur pour voir Bébé.
J'envoie la copie corrigée d'un travail, à qui de droit..
je choisis, je fais, je veux.

avatar Jeff06am | 

Personnellement je suis adepte des grandes capacités de stockage sur nos machines ainsi que la duplication des données sur le cloud pour plus de sécurité.

avatar Lecorbubu | 

Ça fait maintenant quelques années que sollicite de plus en plus des solutions cloud pour les dossiers de travail et donnés importantes.

Entre temps la fibre est arrivée chez moi et force est de constater que cette approche est à l'usage la plus confortable que j'ai pu connaître. Progressivement j'ai délaissé les app tierce telles que Evernote ou Dropbox ne passant plus que par les solutions Apple.

Tout se fait de manière transparente, j'ouvre une session sur un nouvel appareil et j'ai accès à toutes mes données.

Là où Apple adopte je trouve une bonne stratégie c'est qu'ils essaient de trouver le bon dosage entre donnés locales et sur le cloud sans délaisser un support ou l'autre. Par exemple ce serait très pratique de pouvoir ouvrir une session ponctuelle sur un iPad ou Mac autre que le sien retrouvant tout son environnement préférence/données sans pour autant charger les données dessus. C'était en quelques sortes une fonction de .mac et MobileMe mais c'était pensé pour un usage régulier avec une machine à soi.

La possibilité de "streamer" du contenu sans pour autant le télécharger en local devrait pouvoir s'étendre à toute les données autres que la musique et les photos, je n'ai qu'une hâte c'est que le Finder permette une telle possibilité couplée avec Coup d'œil. Par ce biais on pourrait consulter assez largement ces données sur le cloud. Cette fonction pourrait se retrouver sur iOS facilement via 3D Touch.
Autre point trop limité sur iCloud aujourd'hui concerne les possibilités de collaboration de dossier et fichier. On a quelques trucs sympas (partage de photos iCloud, partage iWork, notes) mais ce n'est pas assez poussé, en 2016 on ne devrait plus avoir à envoyer x copies d'un même fichier pour un projet, un même fichier/dossier devrait être accessible à tout ceux travaillant dessus. (Une sorte de BIM généralisé et étendu à toutes les apps). Apple devrait s'inspirer de GoogleDoc et Dropbox qui pensent davantage en réseau d'usagers.

avatar quetzal | 

Bel article, mais pas un mot sur la question environnementale. Le choix entre ancien et moderne n'est pas neutre pour l'empreinte énergétique. On prend peu à peu conscience de la voracité du cloud en termes d'énergie. C'est un argument important, pour peu que le consommateur ait une conscience.

avatar byte_order | 

> Car si le cloud a ses contraintes, il a également ses avantages,
> notamment la possibilité d’accéder à ses données à tout moment.

L'argument "a tout moment" est purement commercial.

C'est bien là le problème. Non seulement il n'y a aucune garantie d'un accès "permanent" ni dans le temps ni dans l'espace mais pas non plus dans les performances suffisantes, comme toute personne qui a utiliser le cloud pour plus que quelques fichiers à la fois l'a déjà expérimenté douloureusement.

Et la permanence n'est pas non plus garantie commercialement, le fournisseur pouvant bloquer l'accès sans aucun moyen pour s'y opposer.

La sensation de perte de contrôle n'est pas une "sensation", c'est la réalité, y'a bel et bien perte de contrôle.

Après chacun voit si cela lui pose un problème ou pas.

Mais continuer de parler d'accès "à tout iinstant" ou que la perte de contrôle n'est qu'une sensation, c'est nier la réalité.

avatar JoTaPé | 

L'auteur me semble négliger au moins deux détail à propos du cloud:
- usage individuel ou professionnel ?
- volume/prix ?
Sur ce deuxième point, quand je vois 2Go de photos/videos pour une soirée d'anniversaire, quand les smartphones offrent des résolutions (débiles) de 15millions de pixels, les temps de upload, le prix de ces transferts en 3 ou 4G, je me dis que vraiment, le cloud , même en individuel, ça ne va pas et que c'est bien avant tout un gadget marketing, une ressource financière de plus.
La seule utilisation du cloud me semble être celle du travailleur itinérant, dispositif que de grandes entreprises ont élaboré et utilisent depuis quelques décennies :-)

avatar debione | 

Entièrement d'accord...

Un truc dont l'article ne parle pas, c'est pourquoi ces entreprises nous poussent vers le cloud... Une seule raison: Il y a plus de pognon à se faire via des abonnement que l'utilisateur sera obligé de verser chaque mois pour atteindre SES propres données, qu'en vendant du matos, qui GRRRRR!!! maintenant est capable de tenir 5 ans sans problème...

Cloud veut dire en premier plus de $ pour les entreprises, et donc moins pour nous... Si ce n'était pas le cas, les entreprises ne pousseraient pas vers le tout cloud...

Bref, qui est assez naïf pour croire que c'est en premier lieu pour permettre une meilleure expérience au client? (pis vla l'expérience de mettre dans le cloud les 65 minutes filmée en 4K de l'anniversaire à pépé....)

Bref, le cloud, c'est archi-lent, archi-cher, archi-pas sécurisé.... Bref, une belle arnaque ou beaucoup saute dedans en disant: "Ouha c'est nouveau, t'imagines, même quand je suis en vacances j'arrive à avoir accès à mes 500Go de photos, mes To de film.... Bon ça coût un bras et je ne l'utilise quasi jamais sauf pour montrer aux potes (un peu comme Siri quoi)"

avatar feefee | 

@debione

"Une seule raison: Il y a plus de pognon à se faire via des abonnement que l'utilisateur sera obligé de verser chaque mois pour atteindre SES propres données, qu'en vendant du matos, qui GRRRRR!!! maintenant est capable de tenir 5 ans sans problème..."

Toi aussi tu te frottes à un mur construit par toi même qui empeche ton raisonnement d'avancer.
Pourquoi nous faire un raisoinnement en partant par la fin c'est à dire dans le but de conclure absolument que , de toutes facons , on est la pour se faire endauffer ...

Les solutions ACTUELLES de "Cloud interne" demandent quand même certaines connaissances ou alors un investissement certain de la part de l'utilisateur.
Bon passons la barrière de l'installation (faite par un ami....) , tu vas donc te contenter de ton délai de 5 ans pour dire que c'est viable sans probleme ?
Et après il se passe quoi ?
Et meme avant car les pannes ca arrive aussi avant meme si c'est garanti, personne n'est à l'abri, ca n'arrive pas qu'aux autres, on ne peut pas se contenter de ca.

Donc l'utiliasteur de base qui a toiut sur son NAS par exemple et son disque dur qui a cramé tu lui dis quoi ?
" Ha ben fallait faire des sauvegardes mon gars ! " ??
Il te dit
"ben je l'ai fait une fois par semaine ca prend tu temps, Mais toutes mes photos de la semaine elles sont où ??"
Tu vas lui répondre quoi ?
"T'avais qu'à avoir un RAID"
lui
"Quoi ? Faut appeler le police maintenant pour ses sauvegardes ??"

Donc on en revient toujours au même :
il faut es 2 pour avoir definitivement une solution viable
Il faut que la mise en oeiuvre soit aussi simple que celle de TimeMachine

avatar debione | 

Ah mais les deux existent déjà... Je n'ai rien contre le fait d'avoir un cloud, c'est qu'on m'ampute de SSD sur mon terminal qui me gêne, c'est qu'il arrivera un moment ou tu seras OBLIGE de passer par le Cloud, c'est les milliards dépensé là-dedans (donc pas ailleurs, pourtant putain il y aurait besoin ailleurs), c'est la tendance "abonnement à vie...
Sérieux, j'ai acheté un DD externe en Raid pour mes sauvegardes, il y a maintenant ... euh 6 ans! Une sauvegarde par année que je mets chez ma voisine d'en face... Et pour au cas ou, il y a dropbox, 5go gratuit, hyper pratique, de partout...

avatar JoTaPé | 

@feefee
iCloud et sauvegarde: tu crois vraiment que iCloud est un outil de sauvegarde ?
Qui a un compte iCloud de plusieurs To ?

avatar JoTaPé | 

A propos des Network Computers.
A relire Wikipedia, entre autres, et de ma propre expérience en entreprise, je n'ai jamais fait de lien entre les NC et Internet.
Wikipedia, extraits:
"The term "network computer" is now used for any diskless desktop computer or a thin client."
"... desktop computers ... cheaper and easier to manage than standard fat client desktops."

Victimes de l'invasion des PCs (surtout après l'arrivée de Windows 95) via les cadres de leurs entreprises, les responsables de systèmes informatiques ont cherché des solutions pour re-centraliser leur informatique et supprimer les problèmes résultant des maladresses des utilisateurs ou des supports externes et des données qu'ils introduisaient dans des environnements qui devaient être hautement sécurisés (ex.: industrie pharmaceutique).
Dans les années 90, Oracle était surtout sur les ordinateurs centraux des grandes entreprises, pas sur internet et le NC était l'outil parfait pour y accéder avec un minimum de demande de service contrairement aux PCs/DOS puis Windows de l'époque.

avatar feefee | 

@JoTaPé :

"Victimes de l'invasion des PCs (surtout après l'arrivée de Windows 95) via les cadres de leurs entreprises, les responsables de systèmes informatiques ont cherché des solutions pour re-centraliser leur informatique et supprimer les problèmes résultant des maladresses des utilisateurs ou des supports externes et des données qu'ils introduisaient dans des environnements qui devaient être hautement sécurisés "

Le problème c'est que tu commences histoires un peu tard , mais peut être que tes connaissances ne te permettent pas de la commencer avant .
L'informatique d'entreprise a bel et bien commencée avec des terminaux , Wyse par exemple , et un système central sous UNIX .
Certaines boîtes en sont d'ailleurs toujours équipés et mêmes dans certains cas le PC remplaçant la station n'a fait que singer le terminal Wyse avec un émulateur .

C'est ensuite avec l'avènement de la bureautique sur PC que le PC a fait son entrée massive dans les entreprises pour permettre aux utilisateurs d'êtres plus productifs .
La se sont ensuite posés les problèmes des sécurités quand , à la place d'unix , certains ont collés le tout Microsoft ou autres SGDB sous Windows .

avatar JoTaPé | 

@feefee
"Le problème c'est que tu commences histoires un peu tard , mais peut être que tes connaissances ne te permettent pas de la commencer avant ."
Mes connaissances sont celles de mon expérience dans deux ou trois entreprises majeures de l'industrie pharmaceutique française où les DSI s'arrachaient les cheveux devant ces belles machines individuelles et "modernes".
Je peux t'affirmer que ce ne sont pas eux qui ont introduit les PC/Windows mais bien les cadres de (très) haut niveau et que, de leur point de vue et de leur direction, le PC n'a certainement pas permis aux "utilisateurs d'être plus productifs" ... bien au contraire.
L'histoire a démontré qu'aujourd'hui, dans les grandes entreprises, les PC/Windows ont le plus souvent été blindés pour n'être en fait que de simples terminaux.

avatar macwd | 

Pour moi, Utiliser des services clouds est une folie :
- débit limité ( autant prendre un ssd).
- manque de sécurité et confidentialité par rapport à un dd.
- consommation excessive de datacentres .
- pollution des datacentres (ok pas ceux d'apple).
- et ... on fait comment si pas d'internet ??

après je veux bien reconnaitre un avantage c'est la quantité de stockage . Le cloud n'est pas fait pour stocker mais pour calculer, servir de processeur xeon à notre petit iPhone .

avatar aldoaldo | 

Le cloud total? Un peu le principe du Minitel? Hi hi
Sinon, opposer le moderne et l'ancien pour faire passer des idées pas forcément pertinentes, c'est une vieille recette.

avatar Jacti | 

NON au Cloud. Quelle régression. On se croirait revenu 40 ans en arrière. Je veux être maître de mes données. Je veux de la sécurité. J'ai un NAS Synology (4 baies de 2 To chacune). J'ai la fibre (débit descendant 920 Mbps, débit montant 245 Mbps). Je n'ai pas confiance dans le Cloud (sécurité, confidentialité) et j'ai 2 iMac (un 21"5 de mi-juin 2011 avec un disque de 2 To et un Retina de fin 2014 avec un disque de 3 To). Je ne vois pas pourquoi je m'embêterais avec le Cloud et uploader plus de 3 To de données !
J'ai énormément de données car je fais de la veille techno (j'ai toutes les revues de l'ACM et de l'IEEE depuis 35 ans !) et de la musique. Pour les photos (j'en fait très peu) avec l'iPhone, je n'utilise pas Photo (que je hais tellement c'est peu pratique), j'utilise 'transfert d'image" car je veux être maître de là où je mets mes photos.
Les soi-disant "facilités" pour l'utilisateur sont en fait, pour moi, des entraves à mon libre arbitre !

avatar feefee | 

@Jacti

"NON au Cloud. Quelle régression. On se croirait revenu 40 ans en arrière. Je veux être maître de mes données. Je veux de la sécurité. J'ai un NAS Synology (4 baies de 2 To chacune). J'ai la fibre (débit descendant 920 Mbps, débit montant 245 Mbps). "

Je suppose que tu fais aussi des sauvegardes externalisées etc vu ta veille technologique.
Bref tu fais donc tout ce que fait le Cloud destiné à Mr tout-le-monde, c'est très bien, super.
Mais on ne parle donc pas de la même chose, définitivement :-)

Encore bravo sinon.

avatar Jacti | 

Sauf qu'en ne passant pas par le cloud, je suis maître de mes données et je ne suis pas tributaire de services administrés n'importe comment ni lié à des prestataires du n'importe quoi.

avatar Adrienhb | 

L'article décrit une situation où je me retrouve totalement. Le cloud est une extension de mon mac avant tout.
J'ai quand même l'impression que cet engouement est une question de génération et d'une méconnaissance de l'informatique et des questions qui y sont liées. Par exemple, les utilisateurs de Google photos acceptent que leurs fichiers soient dégradés.

avatar debione | 

Pas du tout une question de génération, mais une question d'intérêt... Oui, la plupart des gens s'en fiche un peu de leurs photos, la plupart d'ailleurs vont les regarder une fois et les oublier...
Par contre demande à n'importe quel personne aimant un tant soit peu la photo (cad qui ne fait pas des photos uniquement pour immortaliser, mais avec une envie de composition, de luminosité etc) si il est d'accord qu'on dégrade ces photos...

C'est exactement comme avec les casques Beats... Demande à quelqu'un pour qui la musique c'est du mp3 qu'on écoute si les casques Beats sont bien? Il répondra évidement, mon son est complètement à la ramasse, mais comme ma source aussi et que de toute je m'en branle de la qualité de restitution... Pose la même question à n'importe quel musicien ou un tant soit peu mélomane ce qu'il pense de la qualité de la qualité de Beats, et il te rira au nez

avatar r e m y | 

@feefee
Tu demandais à un contributeur "c'est quoi ta politique de sauvegarde de ton NAS "

Je pense sage de poser egalement la question à ceux qui optent pour des solutions Cloud: "c'est quoi votre politique de sauvegarde de vos donnees dans le Cloud?" pour leur éviter de pleurer leurs donnees perdues, le jour où la societe à qui ils avaient confié leurs donnees disparaîtra...

avatar feefee | 

@r e m y :

"pour leur éviter de pleurer leurs donnees perdues, le jour où la societe à qui ils avaient confié leurs donnees disparaîtra..."

C'est bien pour ça que Apple, Google et MS ont un avantage sur les solutions exotiques à bas prix ...

avatar XavX | 

Le passage au tout cloud et aux applications par abonnement est une régression dans la liberté de consommer l'informatique personnelle.
En ce qui concerne onepassword tant qu'il gardent la version "standard et locale" sans abonnement pas de soucis. Le jour ou ce n'est plus le cas je serais contraint de changer de crèmerie à mon grand regret.

J'ajouterai qu'il ne se passe pas un jour sans que de grandes entreprises ayant largement les moyens financiers de leurs ambitions ne soient victimes de piratages. On découvre régulièrement des vulnérabilité critiques dans les briques de bases sur lesquelles reposent les services "cloud".
Dans ces conditions le cloud obligatoire non merci.
Par contre des sauvegardes fortement chiffrées pourquoi pas. Il faut juste savoir si on préfère courir le risque de perdre ses données ou de se les faire voler.

avatar Highmac | 

Quand je vois comment les gens exposent leur vie privée sur les réseaux sociaux... Ces mêmes personnes n'auront pas peur de décentraliser leur vie dans le cloud.

avatar rikki finefleur | 

A noter que des sociétés ne proposent plus de soft local, mais que du SAS. Ceux qui peut proposer un réél problème en comptabilité ou en gestion commerciale.
Quelle pérennité de leur solution, de la boite ?
Que faire en cas de changement de fournisseur ?
Comment récupérer ses données ?
Sont elles dans un format ouvert ?
Que faire en cas de changement de stratégie de ces boites ?

Bref, vous devenez complètement dépendant, et ce sont eux qui ont la maîtrise de vos données.
On voit que la modernité vendue comme telle par ces boites, entraînent des conséquences sérieuses dans le cas d'une entreprise, ou finalement l’entreprise n'est plus maître de sa propre activité.

Effectivement c'est un retour de 40 en arrière, moment où les constructeurs et fabricants de software , s’ingénient a mettre de facon durable la main sur vos données et toute tentative de migration ou de changement presque impossible.

Ce qui a fait le déploiement massif et le succès des ordis personnels que cela soit des amiga , apple , ou pc face aux dec, ibm et au sun, c'était justement la liberté de s'affranchir de ces sociétés.

Non au retour des terminaux passifs si l'on peut dire.. ou l'ordi revient a être un simple minitel, même si je crois que la bataille est de plus en plus perdue ^^ , car soit l'utilisateur est d'accord, soit on ne lui laisse plus le choix ou de moins en moins.

avatar feefee | 

@rikki finefleur

"A noter que des sociétés ne proposent plus de soft local, mais que du SAS. Ceux qui peut proposer un réél problème en comptabilité ou en gestion commerciale."

pffffff , encore une fois tu dis ce qui t'arrange :-)

je penses que tu as repris le point 4) de la, en oubliant le point 3 piur que chacun se fasse son avis :-)

http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/le-mode-saas/

avatar Chanteloux | 

Excellente analyse. C'est entre autre le problème avec Adaube. On peut encore acheter des logiciels perennes, mais ça s'en va...

avatar Almux | 

Je trouve votre "Que ferait-on si pour une raison totalement indépendante d’Apple ou de Google, les réseaux cessaient de fonctionner pendant un jour ou deux ?" relativement "amusant". Car la question n'est pas "si"…mais, "quand".
Je ne sais pas pourquoi la course en avant (et dans le mur) de notre civilisation inquiète si peu de consommateurs, alors qu'il est mathématiquement impossible d'éviter les pannes qui ne manqueront pas d'interrompre les communications avec des serveurs distants… entre autres soucis, d'ailleurs.
Cette confiance candide est incroyablement inouïe.
Bien sûr, on peut arguer qu'au moment d'un effondrement des communications (qui ne manquerait pas de durer bien plus que " un ou deux jours"), même les sauvegardes locales ne serviront plus à grand chose non-plus, puisque l'utilité même de tout "appareil électronique" sera compromise… Mais, sans aller si loin dans le catastrophisme, il faut tenir compte de la fragilité extrême de nos modes de vie…
Trop de confiance est aussi toxique que trop de méfiance… Mais, un minimum de sens critique, d'observation et de prudence ne fait pas de mal!

avatar feefee | 

@Almux :

"Trop de confiance est aussi toxique que trop de méfiance… Mais, un minimum de sens critique, d'observation et de prudence ne fait pas de mal!"

En quoi la confiance est toxique ? Je ne comprends pas .
Faut il se lamenter sur les choses qu'on ne peut visiblement pas changer pour exister ?
Ce qui est drôle c'est de se rendre compte de la fragilité de ce qui nous entoure en prenant pour exemple un point non essentiel à la survie comme les communications .
l'électricité arrivant chez toi est plus importante non ?

Moi ce qui m'étonne c'est comment une voiture , avec son principe de fonctionnement pendant des milliers de km ne tombe pas en panne plus souvent , un ordinateur allumé 24/24 ne tombe pas en panne plus souvent , l'électricité qui arrive chez moi 24/24 ne tombe pas en panne plus souvent ,
Mieux un corps humain arrive à fonctionner en majorité pendant plus de 70 sans tomber en panne définitivement . etc...
bref j'ai que 2000 caractères pour les exemples :-)

Comme quoi il y a 2 manières de voir les choses mais ni la tienne ni la mienne ne va rien changer , croire que voir les problèmes potentiels à l'avance change quelque chose c'est du foutage de gueule .
Je laisse aux autres la perte d'énergie qu'engendre ces lamentations inutiles .
On a qu'une vie.

Si on veut changer les choses alors OK il faut s'engager dans quelque chose pour que ca ait un impact ,que ca change mais pas tomber dans la facilite .

beaucoup ici se plaisent a croire que râler en masse fait avancer les choses.
la plupart du temps c'est faux , ils se rassurent mais n'ont pas le courage de réellement mouiller le maillot .

avatar Almux | 

"En quoi la confiance est toxique ? Je ne comprends pas ."
Vraiment?
Trop… j'ai bien écrit "trop"… de confiance est un aveuglement. Et croire que notre technologie est au-delà de tout risque est du domaine du déni. L'humanité, avec sa tendance quasi bipolaire, est particulièrement exposée aux crises, à toutes sortes de crises. Et contrairement à ce que nous croyons, nous autres habitants des régions "privilégiées" sommes particulièrement fragilisés. Nos rouages, si bien huilés, ne supporteront pas le moindre grain de sable et nous sommes tellement habitués à croire que tout ne peut que continuer à fonctionner.

avatar JoTaPé | 

@feefee
"... croire que voir les problèmes potentiels à l'avance change quelque chose c'est du foutage de gueule".

Au cas où: voir les problèmes à l'avance, cela relève de la politique, de l'économie, de ce que sera la vie des générations futures. Infrastructures, environnement, santé etc... cela ne se fait pas en un jour et demande justement de "voir les problèmes potentiels à l'avance" et même si possible "longtemps à l'avance".
Si, par hasard, tu roules sur une autoroute, rappelle-toi qu'entre l'instant zéro de sa planification et son ouverture, il s'est bien passé une dizaine d'années.
A moins, que selon ton raisonnement, tu préfères circuler sur des pistes de "ripio" comme il en existe encore de très belles ici au Chili, praticables avec des engins style Paris-Dakar et à plusieurs véhicules si possible avec eau-huile-pièces de rechange-casse croûte-duvets etc... Joli et très sympa mais un peu lent et pas très sûr quand même.
En résumé: du vrai "foutage de gueule" d'avoir prévu dix ans à l'avance des autoroutes pour remplacer des chemins de terre ... et même que depuis, ces autoroutes sont saturées ... faute de prévision long terme.
J'aurais pu citer aussi l'exemple d'internet, du web etc... petites bricoles âgées déjà d'une quarantaine d'années, créées par des gens qu'on désigne comme "visionnaires", et qui, au vu des commentaires sur les vitesses d'accès, ne sont même pas encore à maturité.

avatar feefee | 

@JoTaPé :

"Si, par hasard, tu roules sur une autoroute, rappelle-toi qu'entre l'instant zéro de sa planification et son ouverture, il s'est bien passé une dizaine d'années."

Je t'arrêtes tout de suite car je parlais des problèmes à l'avance pour des objets qui existent déjà pas pour le développement de produits à venir .
Pourquoi cet amalgame ?

Donc je suis d'accord avec tes exemples mais dommage ce n'était pas mon propos initial .

avatar JoTaPé | 

Dans une cyber-guerre, après la phase de piratage déjà en cours, la première chose serait de bloquer tous les routeurs. USA et Israël ont déjà fait cela en Iran il me semble ...

avatar AdDmeaNs | 

La vieille guerre des terminaux et UC ... On dirait celle des dirigeables et des avions :-)
Faut vivre avec son temps!
La solution est peut être un peu des deux.
Ce qui serait bien c'est que les Mac aient enfin de vraies carte graphiques ! Pourquoi ne pas viser également le marché des gamers ?! Après tout mon Windows 10 fonctionne mieux sur mon Mac que sur mon PC hahaha.

avatar Almux | 

Les cartes graphiques ne servent pas qu'aux gamers. D'excellentes cartes graphiques dans le Mac ne pourraient qu'encourager les studios de prod à se tourner vers les solutions Apple… Et Apple ne pourrait, par pur intérêt pécuniaire, avoir envie de re-faire un effort envers le monde (pas si petit que ça) des créatifs… Fut un temps où c'était de cela qu'il s'agissait, quand le slogan "Think different" avait été lancé.

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