Apple et l'éternel problème de l'entrée de gamme

Christophe Laporte |

Apple et l'entrée de gamme, c'est je t'aime moi non plus. La marque à la pomme a toujours eu du mal à répondre aux besoins de ce segment. Comment faire pour présenter une offre qui soit compétitive, qui ne rogne pas les marges de la maison et qui ne fasse pas d'ombre aux autres appareils vendus plus cher  ?

C'est sans doute avec l'iPod qu'Apple a réussi le mieux à répondre à cette problématique : le shuffle pour l'entrée de gamme, le nano/mini pour le milieu de gamme et l'iPod classic pour le haut de gamme. Trois appareils qui répondaient à des besoins très différents et qui occupaient des plages tarifaires bien échelonnées.

512 Mo à 109 €, mais c'était une autre époque
512 Mo à 109 €, mais c'était une autre époque

Ces derniers mois, Apple a fait des efforts sur le plan tarifaire de l'entrée de gamme de ses principaux produits : l'iPad mini est vendu désormais 249 € (contre 299 € avant le lancement de la troisième génération), le Mac mini est à nouveau repassé sous les 500 €, la famille iMac a accueilli cet été un modèle entrée de gamme vendu 200 € de moins.

Entendons nous bien, si Apple a revu les prix à la baisse de certains de ses produits, on est très loin des tarifs pratiqués par la plupart de ses concurrents. Mais Apple n'a jamais eu pour objectif de rivaliser frontalement avec les autres sur ce plan. Son but est de démocratiser son offre auprès du plus grand nombre tout en proposant des produits qu’elle estime être de qualité et sans rogner ses sacro-saintes marges.

Il y a entrée de gamme et entrée de gamme

Qu'est-ce qu’un bon produit entrée de gamme ? En mercatique, cela pourrait faire l'objet d'une belle dissertation. Évidemment, la composante prix est très importante, voire primordiale. C'est l’un des facteurs qui permet d'impressionner la galerie quand un constructeur présente un nouveau produit. Apple n’échappe pas à la règle.

L’exemple le plus frappant reste peut-être l’iPad. Apple avait gentiment manipulé son monde quelques mois avant sa sortie en faisant croire à certains journalistes que sa tablette pourrait coûter 1 000 $. Quand Steve Jobs a clamé sur scène que son objet coûterait « seulement » 499 $, la partie était gagnée.

Même l’iPhone n’échappe pas à la règle. Lorsqu’elle dévoile un nouveau terminal, Apple indique le prix de l’appareil subventionné par les opérateurs aux États-Unis. Comme ça, l’iPhone 5c est présenté comme gratuit et l’iPhone 6 Plus démarre à 299 $ « seulement ».

Xavier Niel au sujet de l'iPhone : "Chez Free on aurait été très fier d’inventer l’iPhone mais on aurait eu honte de le vendre ce prix là".
Xavier Niel au sujet de l'iPhone : "Chez Free on aurait été très fier d’inventer l’iPhone mais on aurait eu honte de le vendre ce prix là".

Un produit entrée de gamme doit répondre à deux missions quasiment contradictoires : d'une part, ne pas être un produit frustrant pour le client (il doit par conséquent répondre à ses attentes sans créer de frustrations insurmontables), et d'autre part, lui donner envie de taper un peu plus haut. Autrement dit : mettre un gros Core i7, beaucoup de RAM et un SSD volumineux sur un modèle entrée de gamme, ce n’est pas une bonne idée. Enfin, pour le client ce serait le rêve, mais pour le fabricant…

À ce niveau, l'enchevêtrement des gammes tarifaires a toujours été diabolique. En France, il y a 10 € d'écart entre l'iPhone 6 milieu de gamme et l'iPhone 6 Plus entrée de gamme. Mais ce dernier a moins de capacité de stockage. Vous partez avec l'idée d'acheter un iPhone 6 avec 16 Go d'espace de stockage. Puis vous vous dites que ce n'est pas assez. Vous voilà à loucher sur le 64 Go et à vous interroger si un 6 Plus n’est finalement pas plus adapté à vos besoins. Diabolique !

Le problème avec la plupart des modèles entrée de gamme actuels chez Apple, c’est que ce sont des machines frustrantes. Qui d'une certaine manière ne rendent pas service à la marque, surtout dans une optique de recrutement de nouveaux clients. Voici quelques exemples….

L’iPhone 5c 8 Go... enfin 5 Go

L’iPhone 5c a eu du mal à se faire une place au soleil face à l’iPhone 5s. Mais c’est un excellent téléphone. Sur le plan de la prise en main et de la durabilité, il est peut-être même meilleur que son grand frère.

Orgueilleuse, quand elle s'est rendu compte que le succès n'était pas au rendez-vous, Apple a préféré sortir un modèle de 8 Go au lieu de baisser le prix de son terminal (lire : Prise en main des 8 Go de l'iPhone 5c). Beaucoup vous diront que 16 Go, c'est déjà peu, alors 8 Go…

On vous épargnera le calcul de la différence de coût entre 8 Go et 16 Go dans la feuille Numbers de Tim Cook. Mais cette stratégie d’être aussi pingre sur la quantité de mémoire flash proposée sur les iPhone entrée de gamme est en train de se retourner contre Apple.

« Donc, un iPhone 5c de 8 Go dispose de 4,9 Go de libre au démarrage. La mise à jour d'iOS 8 nécessite 4,7 Go. C'est intenable. »

L’adoption d’iOS 8 est un peu plus lente que celle d’iOS 7. L’une des raisons invoquées pour expliquer ce retard à l’allumage est que bien des utilisateurs n’ont pas pu faire la mise à jour en OTA, c’est à dire directement depuis l’appareil. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas assez d’espace disponible et que la mise à jour devait absolument se faire en passant par iTunes (lire : Pas assez de place pour installer iOS 8 ? Utilisez iTunes).

Dans le même genre, vendre un iPhone haut de gamme 809 € et le doter de seulement 16 Go, est-ce vraiment raisonnable ?

L’iPad mini ou une tablette avec disque dur ?

À titre personnel, j’ai beaucoup d’affection pour l’iPad mini original. À sa sortie, on lui a fait le procès de ne pas avoir d’écran Retina, mais, et c’est très subjectif, c’est l’une des meilleures tablettes qu’Apple ait jamais sortie.

L’iPad mini est l’iPad le plus léger à ce jour. On n'insiste jamais assez sur ce facteur pour une tablette. Ce modèle était increvable sur le plan de l’autonomie et était plutôt réactif justement grâce à son écran non Retina. Le plus gros défaut de cette tablette, c’est sa partie modem qui est très, très moyenne.

Mais avec iOS 8, Apple a cassé quelque chose. Le poids de l’âge se fait sentir. Son processeur A5 montre des signes de vieillesse et iOS 8 se sent à l’étroit avec ses 512 Mo de RAM. Alors certes, Apple a tenté de rectifier le tir avec la dernière mise à jour d’iOS 8 (lire : iOS 8.1.1 redonne vie aux anciens terminaux iOS), mais le charme est rompu.

Ce qui a fait le charme des terminaux iOS, c’est notamment leur réactivité. Là, avec un iPad mini de première génération, on a l’impression d’être revenu au temps des disques durs où il faut attendre et toujours attendre.

L’iPad mini à 249 € n’a comme vocation que d’occuper l’entrée de gamme, mais à qui conseiller cette tablette ? Quelle satisfaction pour le client, peu informé, mal aiguillé qui va l'acheter, attiré par son prix et l'assurance que représente la marque Apple ? On en vient à se poser cette question : pourquoi un tel modèle ? Il s’en sort mal avec iOS 8, on n'ose imaginer ce que ce sera avec son successeur (s'il y a droit). On préférerait la même tablette avec une électronique remise au goût du jour, mais 30 € plus chère au lieu du modèle actuel.

Un Mac mini à moins de 500 €, la fausse bonne affaire

Le Mac mini repasse sous les 500 €. Et cela fait très plaisir de revoir un Mac sous cette barre symbolique. Mais comme nous le constations dans notre guide d’achat, cette nouvelle gamme n’a pas que des avantages, au point où les anciens modèles s’arrachent sur le refurb ou sur les sites de petites annonces.

Avant, on pouvait avec le temps rattraper les défauts d’un ordinateur bas de gamme. Et la philosophie du Mac mini, c’était justement son côté bricolo, mais avec cette nouvelle mouture, impossible de changer la RAM. Difficile de partir donc sur une configuration à 499 € si l’on veut « tenir » un certain moment.

Les changements opérés sur cette gamme auraient sans doute été mieux compris si Apple avait fait évoluer son design en conséquence. Là, on est uniquement dans une logique pécuniaire avec pour objectif de faire des économies de bout de chandelle.

Les disques durs en 2014

Voilà plusieurs années qu’Apple a troqué les bons vieux disques durs par de la mémoire flash sur ses ordinateurs portables. Pour les ordinateurs de bureau, elle a développé une technologie formidable baptisée Fusion Drive. Elle combine dans une même unité de stockage logique, un SSD et un disque dur conventionnel. Fusion Drive permet, sur le papier, d’avoir la réactivité du SSD et le confort en termes d’espace du disque dur.

Initialement, cette technologie était proposée en option. Cela pouvait se comprendre : Apple voulait monnayer ce qui était à l’époque présenté comme une avancée technologique, et le coût de la mémoire flash n’était pas le même qu’aujourd’hui. Mais deux ans plus tard, on a du mal à comprendre pourquoi le californien n’a pas commencé à véritablement démocratiser Fusion Drive, proposé en standard seulement sur l’iMac Retina 5K et le Mac mini haut de gamme.

Dépenser aujourd’hui 1 799 € dans un iMac 27” revient à acheter un veau qui mettra des minutes à s’allumer et des secondes à lancer la moindre application. À ce prix, on est en droit d’exiger un minimum de fluidité. Surtout que les versions d’OS X se succèdent et sont plus que jamais pensées pour tourner sur de la mémoire flash.

Steve Jobs et les PC pourris à 500 $

Finalement, le plus gros défaut d’Apple, c’est de ne pas avoir de véritable stratégie pour l’entrée de gamme. Ou disons d’avoir une stratégie qui est la conséquence d’autres stratégies pour les segments qui lui sont véritablement chers.

Plutôt que de concevoir dès le début des produits pour l’entrée de gamme, Apple y place ses stars d’antan. L’iPad mini date de 2012, l’iPhone 5c est sorti l’année dernière et s’appuie sur l’architecture de l’iPhone 5 qui a déjà deux ans. Pour l’iMac et Mac mini, Apple recourt à des processeurs nettement moins puissants et donc bien moins chers.

Plus que jamais, Apple souhaite se présenter comme une marque de luxe et de lifestyle. Cela sera encore plus vrai en 2015 avec la sortie de l’Apple Watch. Sa présentation chez Colette fin septembre l’atteste pour ceux qui auraient encore des doutes. Mais une marque de luxe se doit d’être exigeante, quels que soient le produit et le prix.

Invité à la fin des années 2000 à concurrencer les netbooks, Steve Jobs avait déclaré avec la franchise qu’on lui connaissait : « Il y a des clients vers lesquels nous avons décidé de ne pas aller. Nous ne savons pas comment faire un PC à 500 dollars qui ne soit pas pourri ("a piece of junk") et notre ADN ne nous permet pas de vendre ça ». À force de vouloir satisfaire tout le monde, on est en droit de se demander si le management actuel d’Apple n’a pas oublié ce précepte.

avatar larkhon | 

j'ai pas dit que les promos étaient seulement sur l'entrée de gamme, c'est juste que sur l'entrée de gamme 100 euros de moins ou 15-20% ça les rend abordables pour des personnes qui n'auraient pas été intéressées.

-20% sur un iMac à 2799 ça fait toujours encore cher...

avatar John Maynard Keynes | 

@larkhon

Ce sont surtout des opérations visant à bénéficier aux revendeurs et n'ayant strictement rien à voir avec la stratégie commerciale d'Apple.

avatar larkhon | 

je n'ai pas dit le contraire... je dis juste un prix d'appel pas trop éloigné de la moyenne du marché peut faire vendre en temps normal et comme pour d'autres produits, faire des promos va rendre ces ventes encore plus faciles. Et que je sache quand les revendeurs gagnent Apple aussi.

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
De toute façon tu n'adhères à rien si ce n'est ta propre parole... :-) ce qui n'est déjà pas si mal, tu me diras...

Tourne le comme tu veux, passer la marge de 30 à 40% n'est pas anodin pour le portefeuille des clients. Parce qu'Apple ne vend pas qu'aux ultra riches. Ni même qu'aux riches.

Sur un produit à 1200€ hors marge c'est 2000€ à 40% et quasiment 1700€ à 30%. Une différence plus que sensible.

Et la plupart des produits performants ont connu une augmentation de prix de cet ordre, tandis que des entrées de gamme aux performances limitées ont remplacé les anciennes entrées de gamme performantes.

Le premier MacBook Pro 15" était à 1800€ entre 2007 et 2009. Aujourd'hui on démarre à 2000€ avec un produit castré. Le haut de gamme est passé de 2200€ à 2600€ actuellement. Le MacBook Pro 13" haut de gamme est à 1800€ au lieu de 1500€ sur les versions précédentes.

Et l'iPhone 3GS nu était à 560€ en 16go.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

De toute façon tu n'adhères à rien si ce n'est ta propre parole... :-)

C'est discutable :-)

En tout cas il est agréable de discuter avec toi ;-)

Sur un produit à 1200€ hors marge c'est 2000€ à 40% et quasiment 1700€ à 30%. Une différence plus que sensible.

Sans vouloir être désagréable, attention au concept de marge brut qui est une notion comptable assez éloignée de l'interprétation que tu en fait ici ;-)

En moyenne quand tu fais un achat de 1 200€ TTC dans un Apple Store :
- 200 € vont à l'état via la TVA
- 614 € rémunèrent la fabrication du produit ex-nihilo
- 216 € vont dans les poches de l'actionnaire directement ou indirectement. (Bénéfice net)
- 76 € financent les impôts et taxes payés par Apple
- 65 € financent les frais généraux, le marketing, la structure ...
- 33 € financent la R&D

Il s'agit évidement d'une moyenne, tous les produit et service d'Apple n'offrent pas les mêmes marges.

Une grande part des progrès réalisé sur la marge brute sont le fruit de la croissance des ventes et Apple n'a strictement aucune raison d'utiliser cette progression pour réduire ses prix de vente.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Ce sur quoi nous divergeons en fait, c'est que de mon point de vu, il n'y a strictement rien de nouveau dans les credo d'Apple, dans sa vision produit, dans son rapport aux clients, dans son marketing, dans la qualité de ses produits ...

Apple n'en fait qu'à sa tête depuis le début et se fout de savoir se que veule les clients.

C'est leur force d'agir ainsi, de croire en leur vision quitte à parfois faire des faux pas, d'être capable de maltraiter la base installée ...

A la limite je trouve presque qu'ils font aujourd'hui trop de cas de la clientèle par rapport à l'ère Jobs qui méprisait royalement qui ne pouvait percevoir la puissance de ses visions et y adhérer.

J'ai le sentiment que beaucoup de "râleurs" sont les victime d'une idéalisation d'Apple et d'un gros malentendu sur la réalité de cette entreprise.

En caricaturant la devise de Jobs c'est : "Je penses, donc tu suis" ;-)

Ce qui manque à Cook c'est la capacité à mépriser profondément le vulgum qu'avait Jobs :-)

avatar Vanton | 

@John Maynard Keynes :
Apple n'en faisait qu'à sa tête, c'est évident.

Mais ça servait le consommateur avant de la servir, à mon sens. Ou, disons, ça servait les deux.

Quand Jobs a éjecté le lecteur de disquette sur les premiers imac c'était une économie pour eux, mais c'était aussi une façon de régler son compte à une techno qui tardait à mourir.

Quand le port ethernet a été viré des mac récents, beaucoup ont gueulé mais pour moi ça répond à la même envie et de faire des économies et d'en finir avec cet héritage des années 80 quand le monde tend vers le tout sans fils.

Il y a toujours eu cette volonté de rupture qui permet aussi à l'entreprise d'épurer et de gagner plus. Ça me semble un deal honnête tant qu'on y gagne, nous aussi.

Or avec les entrées de gamme actuelles on n'est pas gagnant. C'est tout le souci.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Or avec les entrées de gamme actuelles on n'est pas gagnant. C'est tout le souci.

Le périmètre d'Apple a évolué ainsi que sa concurrence sur certains marchés, il faut des produits d'appel, qui quoi qu'on en dise réponde aux besoins de plus de monde qu'on ne le crois.

Mais comme je le disais plus haut, ce ne sont en rien des entrées de gamme pour de relatifs "power user"

Après, ce ne sont pour moi que des offres transitoires qui prendront sans doute plus de corps à la prochaine itération. Ce sont pour l'instant des pis-aller pour proposer des ticket d'entré plus abordable.

Je ne doute pas que ces offres soient le fruit d'analyse sérieuses des réalités des marchés et des besoins, de meilleurs réponses viendront en leur temps.

avatar patrick86 | 

@Vanton :

"Quand le port ethernet a été viré des mac récents, beaucoup ont gueulé mais pour moi ça répond à la même envie et de faire des économies et d'en finir avec cet héritage des années 80 quand le monde tend vers le tout sans fils."

Si je puis me permettre d'ouvrir une parenthèse dans votre débat, je ne pense pas que l'on puisse comparer la suppression du lecteur de disquette avec l'absence d'Ethernet intégré aux derniers MacBook.

De toutes évidences, l'absence de port Ethernet dans les MacBook est essentiellement la conséquence d'un choix de conception, qui ne laisse plus de place à "l'encombrant" port RJ45. La preuve en est les Mac de bureaux, qui sont tous encore équipés d'Ethernet. Que le port RJ45 pose problème dans des appareils portables est une chose, que le protocole Ethernet soit dépassé en est une autre. Nous n'en sommes pas encore là.

Malgré tous les beaux comptes de princes charmants au Royaume Du Tout Sans-fils dont raffolent certains, les connexion filaires — et notamment l'Ethernet — ont encore aujourd'hui une forte pertinence dans bien des situations, voire, dans certains cas, une écrasante supériorité. Le Wifi n'est pas magique, l'Ethernet est encore aujourd'hui nettement plus performant, stable, fiable et robuste.

--

L'exemple comparable au cas du lecteur de disquette, c'est le lecteur de CD/DVD, qu'Apple supprime de tous ses Mac.

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Savoir rompre avec des technologie dépassées n'implique pas qu'il faille nécessairement compte avec toute technologie du passé.

avatar John Maynard Keynes | 

@patrick86

Là encore tout est question de réalité des usages, la connexion filaire bien qu'encore existante n'en devient pas moins des plus marginal sur les Laptop, c'est indéniable.

La disparition du RJ45 n'handicap qu'une part fort marginale de la clientèle qui peut se rabattre sur les ponts TB/Ethernet sans pb.

Apple ne c'est jamais pris la tête pour des usages devenus minoritaires, encore plus quand ils peuvent être adressé en option sans grand pb ;-)

avatar bidoul73 | 

Pour moi apple a clairement un problème de positionnement marketing en ce moment.
J'ai lu dans les commentaires, un shuffle à 100€ c'est scandaleux. Oui c'est scandaleux quand tu regarde dans le détails et que tu veux faire un choix purement objectif.
Il me semble que dans la majorité des années 2000, apple avait un positionnement haut de gamme, clairement assumé voir proche du luxe (je rappel la définition du luxe : pas (ou faible) de corrélation directe entre les caractéristiques du produit et son prix). Quand on achetait apple, on savait qu'on achetait la marque autant que la qualité.
Le problème c'est que aujourd'hui, apple veut faire du volume. Et pour faire du volume, elle ne peut pas rester dans ce positionnement des années 2000. Ca ne fait pas assez de client. Du coup on va essayer de proposer des semblants d'entrée de gamme plus ou moins foireux (iphone 5c, ipad mini, mac mini à prix réduit...) qui nuise finalement à l'image de marque. Le deuxième impact de cette volonté de volume c'est la baisse de la qualité. Jamais on a recenser autant de problème, logiciel ou matériel que depuis la démocratisation des produits iOS. Et ce sur tout les produits apple.
Pour résumer mon propos, je pense que Apple se trouve en porte-à-faux entre son "ancien" positionnement orienté très haut de gamme qu'elle essaie de conserver tant bien que mal et sa nouvelle envie de faire du volume. Deux politiques qui sont, à priori, incompatibles.

Bref, il y'aurait beaucoup à dire la dessus.

avatar John Maynard Keynes | 

@bidoul73

Pour résumer mon propos, je pense que Apple se trouve en porte-à-faux entre son "ancien" positionnement orienté très haut de gamme qu'elle essaie de conserver tant bien que mal et sa nouvelle envie de faire du volume.

Tu as un nombre considérables de trains de retard, le porte-à-faux que tu met en avant n'existe que dans ton imagination.

Apple fait du volume depuis fort longtemps maintenant et d'un certain point de vue en a toujours fait, ils n'ont jamais eu vocation à être un acteur de niche faisant du petit volume.

Deux politiques qui sont, à priori, incompatibles.

Ce n'est pas ce que disent les bilans d'Apple depuis fort longtemps.

Pour le reste les notions de haut de gamme, de prenium, de luxe ... ne sont que de la poudre aux yeux : Apple fait des produit hi-tech ayant un fort pouvoir d'attraction et une grande rentabilité ... le reste ce n'est que des termes de marketing réducteurs.

Les produits d'appel ne sont en rien nouveau dans la gamme d'Apple et contrairement à ce que certains souhaitent, nul ouverture vers du low-cost à ce jours.

La marge forte est sacro-sainte et consubstantiel à ce qu'est Apple ...

avatar bidoul73 | 

C'est ton avis, pas le mien. Dans mon post, je donne mon avis, je ne prétend pas détenir la vérité absolue. Je n'ai pas envi d'en débattre plus étant donnée ta réponse...
Je t'invite simplement à regarder cela : http://4.bp.blogspot.com/_IDJo6lIlo0E/S6Ze1Vc-iNI/AAAAAAAAAHI/J6p_tHgded8/s1600-h/revabs.png.

avatar John Maynard Keynes | 

@bidoul73

C'est ton avis, pas le mien. Dans mon post, je donne mon avis, je ne prétend pas détenir la vérité absolue.

Effectivement il s'agit d'une opinion, qui de mon point de vu ne repose sur pas grand chose de sérieux et d'étayé c'est juste du feeling.

Je t'invite simplement à regarder cela

C'est fort connu, où diable veux-tu en venir avec cela, sur le fait qu'Apple connait une belle croissance continue ? C'est une évidence.

Par contre si c'est pour mettre en avant qu'Apple ne faisait pas du volume avant cela ne tient pas la route. ;-)

Désolé mais l'antinomie que tu veux mettre en avant ne tient pas l'épreuve des faits.

C'est une antienne qu'on nous sert à chaque période de croissance d'Apple, on y avait déjà droit dans les années 80.

C'est une des choses fort amusantes avec Apple : Les mêmes pseudo-arguments sont servit avec constance depuis 30 ans alors même qu'ils ont toujours montré leurs inepties.

Même durant la période de crise les arguments mis en avant pour analyser la situation ne tenait pas la route et était fort loin de la stratégie déployée en suite par Jobs.

avatar bidoul73 | 

Si tu ne veux que des faits, allons-y avec des faits.

1. Ce graph ne montre qu'une seule chose intéressante selon moi : dans la période représentée, l'augmentation de volume est liée, en immense majorité, à la vente de produits qui n'existaient pas avant cette période.

2. Les produits dont on parle sont des produits destinés à un plus grand public que ceux historiquement vendus par la marque.

3. (c'est un point discutable je te l'accorde). Cette croissance s'est accompagné d'une baisse générale de la qualité de l'ensemble des produits.

Je ne mettrais aucune interprétation personnelle sur ces éléments.

avatar John Maynard Keynes | 

@bidoul73

Ce n'est pas pour être désagréable mais je te remet face à ton propos :

je pense que Apple se trouve en porte-à-faux entre son "ancien" positionnement orienté très haut de gamme qu'elle essaie de conserver tant bien que mal et sa nouvelle envie de faire du volume.

Tu parlais au présent, c'est indéniable ...

Ce a quoi je t'ai fait remarquer que ce que tu évoques n'est en rien un enjeu de l'époque mais un enjeu déjà largement digéré dans les fait, ce que tu met en avant ne fait qu'étayer mon propos et non le tiens ;-)

avatar John Maynard Keynes | 

@bidoul73

Donc sur les point 1 et 2 nous sommes d'accord, comme tu l'es certainement pour reconnaitre que ce ne sont pas des enjeux du présent comme tes propos précédents le prétendaient.

Sur le dernier point, comme tu le reconnait avec une belle honnêteté c'est très discutable.

De mon point de vue la qualité des produits Apple est constante, avec les même gros faux pas que par le passé, les même dénis, les mêmes radicalités ... à la limite ils sont un peu moins obtus que du temps de Jobs, c'est tout ;-)

avatar bidoul73 | 

Je parlais au présent en effet.
Je pense que ce porte-à-faux a commencé peu de temps après la sortie du 1er iPhone et qu'il continu aujourd'hui.
Je ne m'attend pas à ce qu'on tombe d'accord!

avatar John Maynard Keynes | 

@bidoul73

Un porte-à-faux durant 7 ans et porteurs d'une croissance moyenne de 25% par an, il ne faut peut-être pas pousser :-)

Le passage à une entreprise tirant la plus grande part de ces produits d'autre chose que le Mac est digéré depuis fort longtemps.

Tu pousses franchement le bouchon assez loin en campant sur cette position, il me semble ;-)

avatar bidoul73 | 

7 ans ça reste du moyen terme, ça me semble pas du tout absurde quand on parle de stratégie commerciale.
Ensuite il faut bien sûr mettre ces 25% de croissance en comparaison de la croissance du secteur, sans quoi cette information n'a aucune valeur. A noter par exemple que le taux de croissance du marché des smartphone était de 38% en 2013 et de 28% en 2014.
Bien entendu Apple ne vend pas que des smartphones.
Enfin Samsung à un taux de croissance quasi égal à celui d'apple, donc on ne peut pas considérer que cette croissance vient de la démarcation d'apple par rapport à ses concurrents mais plutôt de la tendance du marché.

Encore une fois, je ne m'attends pas à ce que nous tombions d'accord!

avatar yoyosh | 

Oula les mecs vous êtes fous !! Ne JAMAIS répondre à Fumée ! Cest une personne qui n'aime apparemment rien d'Apple et qui lit le blog !! Je suis mort de rire à chaque fois qu'il écrit un mot.

Il ne faut pas lui répondre ça bousille les commentaires et c'est sans fin.

Il pense que si quelqu'un défend Apple cest un fanboy et si on descend Apple alors la on trouve grâce à ses yeux.

Perso j'ai détesté cet article parce que je n'apprends rien d'autre que l'avis de l'auteur, le titre est accrocheur mais il n'y a pas de réponse dans l'article. Cest juste l'avis de l'auteur et ca ne m'a pas plu.

avatar John Maynard Keynes | 

@yoyosh

Oula les mecs vous êtes fous !! Ne JAMAIS répondre à Fumée ! Cest une personne qui n'aime apparemment rien d'Apple et qui lit le blog !! Je suis mort de rire à chaque fois qu'il écrit un mot.

Il ne faut pas lui répondre ça bousille les commentaires et c'est sans fin.

Il pense que si quelqu'un défend Apple cest un fanboy et si on descend Apple alors la on trouve grâce à ses yeux.

Je sais, mea culpa :-(

Perso j'ai détesté cet article parce que je n'apprends rien d'autre que l'avis de l'auteur, le titre est accrocheur mais il n'y a pas de réponse dans l'article. Cest juste l'avis de l'auteur et ca ne m'a pas plu.

C'est exactement ça, un billet d'humeur très loin des analyses un peu pointu auquel nous a habitué Apple.

Il y a pourtant beaucoup à dire sur ces question au delà des considération consuméristes et des humeurs.

C'est même un sujet passionnant.

avatar John Maynard Keynes | 

@Orus

L'interaction n'est pas ton mode opératoire ou ton plaisir.

Ce que tu aimes par dessus tout c'est déféquer tes petits étrons plus ou moins bien moulé ou foireux, mais toujours nauséabond et en suite les exhiber avec fierté.

Une régression au stade anal très classique.

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