Adobe Firefly : une intelligence artificielle pour les créatifs de l'image

Florian Innocente |

Adobe cède aux sirènes des intelligences artificielles génératives et lance Firefly. Une série d'outils de création d'images, de textes graphiques et de manipulations de vidéo ou audio au moyen de requêtes en language naturel et de commandes simplifiées.

Firefly, en bêta, est utilisable dès aujourd'hui sur un site web, sans avoir besoin d'un compte Adobe. À terme il sera intégré dans les applications de l'éditeur, rejoignant la palette de services Sensei. Les premiers logiciels servis seront Adobe Photoshop, Illustrator, Express et Experience Manager.

Le premier modèle utilisé par Firefly sait générer des images à partir de requêtes — comme on l'a vu avec DALL-E et Midjourney — ainsi que des effets graphiques appliqués à du texte. Ce n'est toutefois qu'un début, Adobe liste plusieurs autres types de créations qui renforceront plus tard les compétences de Firefly.

Les modèles à venir sauront générer une image en 3D et proposer des variantes du sujet (par exemple des effets de matière différents pour un objet ou de styles et de coupes pour un vêtement) ; le contenu d'une vidéo pourra être modifié par quelques commandes de texte (exemple avec une scène en plein été qui est soudainement projetée en hiver) ; des dessins vectoriels, des pinceaux et des brosses pourront être obtenus à partir de simples esquisses ou d'après un élément pris dans une image, etc.

L'éditeur souligne qu'il a entrainé son modèle uniquement sur des contenus libres de droit ou pour lesquels il disposait des autorisations, comme le fond d'images d'Adobe Stock. Il entend s'éviter tout procès sur une exploitation indue de contenus protégés qu'il aurait pu mettre à profit pour muscler son intelligence artificielle.

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À terme Adobe envisage de payer d'une manière ou d'une autre les créatifs qui donnent l'autorisation pour entrainer les algorithmes et, à l'inverse, d'autres pourront inscrire dans leurs images que ce type d'exploitation est interdit.

Après avoir demandé son image, l'interface et ses options d'affichage permettent de modifier le rendu en quelques clics

Cela conduit à un autre sujet sur lequel Adobe est toujours en phase de réflexion. Une fonction dans Firefly permettra à un utilisateur d'entrainer l'intelligence sur la base de ses créations personnelles. De manière à ce que le modèle génère ensuite des contenus plus proches de son univers graphique. Le risque ici est qu'un graphiste s'accapare le style d'un autre en utilisant les images de son concurrent disponibles en ligne…

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Adobe n'a pas encore donné de calendrier pour une intégration de Firefly dans les premières applications citées. Il promet cependant que des API seront proposées aux plateformes qui voudront intégrer Firefly dans leur flux de production.

avatar raoolito | 

bravo adobe ❤️😻
tres fort, si on s’en tient a la vidéo demo ca semble carrément intuitif et bien conçu pour ceux qui créent
c’est adobe sensei sans doute derrière ? ou g raté un truc dans l’article sous l’emotion?

avatar Kenny31i | 

@raoolito

Comme d’habitude avec Adobe. La démo est vendeuse. Le produit vachement moins.

avatar raoolito | 

@Kenny31i

pas encore essayée

avatar jopaone | 

L’IA a connu par le passé des hivers mais en ce moment on est en plein été caniculaire ☀️

avatar noooty | 

Tiens, il n’y a pas de correcteur artificiel:
"Il entena s'éviter tout procès"
😊

avatar padbrest | 

@noooty : c’est pour montrer que le texte est écrit par un humain 😇 Il y a language et algorythme, aussi 🥳

avatar huexley | 

Ca y est ils ont fini de pomper nos images sur le cloud ?

avatar Paquito06 | 

@huexley

Oui, c’est dans l’article:

“L'éditeur souligne qu'il a entrainé son modèle uniquement sur des contenus libres de droit ou pour lesquels il disposait des autorisations, comme le fond d'images d'Adobe Stock. Il entend s'éviter tout procès sur une exploitation indue de contenus protégés qu'il aurait pu mettre à profit pour muscler son intelligence artificielle.”

avatar Seb42 | 

@Paquito06

Et comment le prouver ?
Ils ont répertorié toutes les images une à une en les cataloguant ? Et ils sont capables de dire que tel ou tel images n’a pas été utilisées par le modèle?

avatar Ensearque | 

@Seb42

Savoir si l’image a été utilisé dans le modèle est assez facile. Il suffit de regarder les metrics et biais.

avatar Paquito06 | 

@Seb42

“Et comment le prouver ?
Ils ont répertorié toutes les images une à une en les cataloguant ? Et ils sont capables de dire que tel ou tel images n’a pas été utilisées par le modèle?”

Oui, Sensei fait cela.

avatar roccoyop | 

Sur la question du vol du style d’un artiste par une autre personne, peut-être que c’est là que les NFT auront une place à prendre.

avatar Brice21 | 

@roccoyop

Je ne vois pas le rapport. Peux-tu expliquer ton idée ?

avatar roccoyop | 

@Brice21

Une fois que tu as créé ton image et partagé sur Adobe iStock, ton visuel s’enregistre dans la blockchain.

Si quelqu’un essaye d’utiliser l’IA d’Adobe pour créer d’autres images depuis ta série, pas de problème, mais si elle essaye d’envoyer ces images inspirées de ton style sur iStock pour les revendre, l’IA serait capable de détecter quelles images étaient utilisées pour les créations du copieur, verrait que ces images sont enregistrées en tant que NFT avec l’antériorité, et elle bloquerait la monétisation de celles-ci.

Là c’est juste un exemple dans l’échosystème d’Adobe parce que la série aurait pu être vendue sur d’autres sites, mais si un standard interoperable sur toutes les plateformes apparaît, ça pourrait être la solution anti-copie.

avatar Brice21 | 

@roccoyop

Je crois que tu ne comprends pas tout à fait comment un modèle d’image générative fonctionne. On ne crée pas des images en mixant des images existantes, dont on pourrait ‘détecter’ la source.

On nourrit un modèle de centaine de milliers d’images associée à des meta données (décrivant le contenu). Ensuite le modèle résultant rêve ou imagine une image au départ de bruit (du néant) qu’il raffine par étape en navigant de vecteur en vecteur dans un espace latent.

avatar Brice21 | 

@roccoyop

"Une fois que tu as créé ton image et partagé sur Adobe iStock, ton visuel s’enregistre dans la blockchain. "

Un visuel ne s’enregistre pas dans la Blockchain. Seul un certificat de propriété digital est enregistré dans la Blockchain.

Dans ce use case les images seront stockées sur les serveurs d’Adobe, et la Blockchain n’apporte rien. L’auteur est déjà stocké dans les metadonnees de la base d’Adobe.

Le seul cas où une image est stocké dans les blocks d’une blockchain est les Bitcoins Ordinals. Mais leur taille est limitée à 480Kb (ou 4 Mb si tu mine toi-meme).

L’intérêt d’utiliser une Blockchain est lorsque personne ne fait confiance aux données. Utiliser une Blockchain coûte très cher en vitesse (on divise par des millions), en espace (on multiplie par des milliers), en souplesse (on ne peut pas éditer une donnée), donc son usage est pertinent lorsqu’on ne peut pas utiliser une simple DB avec un tiers de confiance.

Ici on confie le stockage des images à Adobe, on peut leur confier aussi les meta données associées.

avatar iPop | 

A ce train on passera bientôt à l’IA président de la république. En passant tout un pan du journalisme vient de s’effondrer puisque il suffit de générer des articles automatiquement et en plus ça va aller plus vite. De toutes les façons il n’y avait plus de liberté.

avatar Paquito06 | 

Ahah le CEO d’adobe vient juste de mentionner sur scene (adobe summit a vegas) le lancement de Firefly en nous invitant (participants) a aller tester et envoyer nos feedbacks 😁

avatar Gravoche67 | 

Le CTA request to access ne fonctionne pas chez moi

avatar pocketalex | 

L'IA va être mon amie, j'ai hâte qu'elle m'aide dans mon travail

Et comme qui aime bien, châtie bien ... L'IA me remplacera à moyen terme

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