La leçon de Vesper : développeurs, pensez d’abord au Mac avant iOS

Mickaël Bazoge |

Le carnet de notes minimaliste Vesper va s’éteindre d’ici le 15 septembre, mais dès le 30 août, il ne sera plus possible d’y synchroniser des données. La dernière — et ultime — version de l’application permet heureusement d’exporter notes et images (lire : Le carnet de notes Vesper écrit le mot fin). On peut télécharger gratuitement l’app pour s’en faire une idée, mais la création de comptes pour la synchronisation est désormais impossible.

Vesper a ceci de notable qu’elle a été développée par Q Branch, un petit studio composé de plusieurs personnalités du monde Mac : John Gruber, le célèbre blogueur (il est aussi à l’origine du langage Markdown) et Brent Simmons, concepteur du lecteur RSS NetNewsWire. Si le deuxième s’est contenté d’annoncer sobrement la fin du logiciel de notes, Gruber a livré ses impressions sur cette aventure débutée en 2012. Avec quelques conseils intéressants pour les apprentis développeurs.

Vesper a d’abord été pensée comme une application pour l’iPhone ; le plan de marche était ensuite de concevoir un système de synchronisation (qu’il s’appuie sur iCloud, Dropbox ou une solution maison), puis une app Mac suivie de la déclinaison pour iPad, et éventuellement une version en ligne. Cette feuille de route était « fondamentalement erronée », estime-t-il à la lumière de ce qui s’est finalement passé.

L’App Store est ainsi fait que le marché des applications de productivité est « trop difficile ». Seule une poignée de logiciels parviennent à gagner de l’argent en étant vendus sur la boutique d’iOS (Fantastical ou encore Tweetbot, par exemple). « Les applications iOS payantes sont l’exception, la norme étant aux apps gratuites avec des achats in-apps », constate le blogueur.

Si les choses devaient être refaites, elles l’auraient été bien différemment. C’est d’abord la version Mac qui serait sortie. Il existe certes une pression à la baisse sur les prix pour la plateforme OS X, mais il existe toujours un marché pour des logiciels coûtant entre 20 $ et 100 $. De fait, Q Branch aurait lancé la version Mac de Vesper en premier, au prix de 20 $ par exemple, puis la fine équipe aurait mis au point le moteur de synchronisation, puis la mouture iPhone et iPad, et enfin, peut-être, une version web.

Vesper est disponible sur iPad depuis février 2015.

L’idée centrale, et le nerf de la guerre, c’est bien évidemment de générer des revenus. Même sur un marché du Mac beaucoup plus réduit que celui de l’iPhone, Gruber estime qu’ils auraient gagné plus d’argent dans cette configuration (OS X d’abord, puis iOS), ce qui aurait permis de poursuivre le développement de l’application. Durant sa carrière, le logiciel était vendu en moyenne 5 $.

Le studio s’est de plus heurté aux difficultés inhérentes aux outils de développement d’Apple de l’époque : la conception de Vesper a débuté sous iOS 6 alors qu’iOS 7 a introduit non seulement une nouvelle interface, mais également des facilités pour le développement conjoint iPhone/iPad. En commençant par la version OS X, ce problème de timing aurait pu être évité, mais évidemment c’est plus facile à dire avec le recul.

La raison principale pour laquelle Vesper ne s’est pas vendue autant que leurs auteurs le désiraient, est simple : les clients potentiels voulaient que l’application puisse être utilisée sur Mac et sur iPhone. Gruber lui-même « trichait » en utilisant l’émulateur iOS sur son ordinateur… Enfin, il pense que Vesper aurait dû embrasser le modèle de l’abonnement : une application iOS gratuite, puis un forfait annuel (15 $ par an, par exemple) pour la synchronisation.

Depuis que l’app est proposée gratuitement, le volume de téléchargements est sans commune mesure. En quatre jours, Vesper a été plus téléchargée que pendant les trois années où elle était vendue. Voilà qui valide en partie la réflexion sur la gratuité des apps, même s’il faut derrière vendre des abonnements ou des micro-achats.

Une des réussites de Vesper est son moteur de synchronisation, très performant et efficace. Les auteurs sont en train de réfléchir à la possibilité de basculer ce système en open-source.

Il faut aussi s’interroger sur la pertinence de son application. Quelle plus-value apporte un logiciel de prise de notes aujourd’hui, alors que des outils gratuits comme Notes (Apple) sont disponibles ? Cela n’est pas sans rappeler la fermeture de plusieurs applications de gestion de photos qui n’ont pas les moyens de faire aussi bien que des éditeurs aux poches profondes (lire : Fermeture de Picturelife : « Il n'y a pas de place pour les petits acteurs »).

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avatar Jeckill13 | 

Et qu'est ce qui les a empêché de développer la version Mac avant d'être dans le mur ? Ils ont bien dû le voir que la demande pour un client Mac était là et que ça ne se vendait pas bien ?

avatar C1rc3@0rc | 

@Jeckill13

Comme c'est expliqué tres bien dans l'article, la conception s'est faite a l'envers avec l'iPhone comme pilier centrale.
Lorsque tu conçois une application, il est très difficile de changer l'orientation. Les problemes de conception sont quasi irrattrapables et demandent en général de repartir de zero. A l'inverse un problème de réalisation se corrige efficacement, meme si ça demande du travail.

La description de Gruber est assez symptomatique d'une erreur, voire d'un ignorance, pour laquelle Apple a une tres grosse responsabilité, et qu'Apple commet de manière exemplaire depuis plusieurs années.

Apple c'est pas un OS, ni une machine, c'est un écosystème informatique. On va dire un systeme d'information gravitant autour de 2 piliers: l'informatique individuelle et MacOS.

Il faut bien comprendre que l'iPod, l'iPhone, l'iPad, l'AppleTV, sont des périphériques du Mac. Et que cet écosystème vise une seule fonction: offrir un systeme de gestion de l'information simple et fonctionnel a un individu, que ce soit dans le cadre de son travail ou de ses loisirs.

Concevoir une application c'est penser a sa place dans cet écosystème. Pour une app iOS, il faut toujours se poser la question de la fonctionnalité complémentaire qu'elle apporte au Mac et en quoi elle simplifie la vie de l'individu.

Jobs avait présenté une grille ou se situaient les appareils de la société. Cette grille est toujours valable parce qu'il s'agit de l'essence du concept de l'écosystème d'Apple.
La tres grosse erreur d'Apple est d'aujourd'hui vouloir déconstruire cet écosystème, en "pseudo-autonomisant" l'iPhone et l'iPad et en tentant de combler l'incohérence en remplaçant le Mac par iCloud.

Jobs avait créé une mécanique d'horloge avec cet écosystème, et la on assiste a sa destruction avec des discontinuités dissuasives et surtout une incohérence qui s'oppose a l'effet halo.

Les développeurs sont victimes de ça, meme ceux qui connaissent bien Apple, hélas!

avatar reborn | 

@C1rc3@0rc :
Le mac en tant que hub central c'est bien le passé selon Jobs.

avatar C1rc3@0rc | 

non.
De plus l'écosystème a été conçu autour du Mac comme hub -le camion- et les iDevices ont tous été conçus comme des périphériques du Mac. Et ils sont très réussi en tant que tels.
On n'adapte pas une conception, il faut la refaire depuis zero. Sinon c'est la catastrophe assurée.

Le seul Device conçu pour ne pas être un périphérique du Mac, c'est l'Apple Watch, conçue comme un périphérique de l'iPhone.
On voit le pitoyable résultat et surtout l'incompréhension qu'introduit cette incongruité dans l'écosystème Apple. Non seulement personne n'en comprend le sens, mais en plus cela perturbe l'écosystème en entier.

avatar JoTaPé | 

@C1rc3@0rc: non, l'écosystème Apple n'a pas été conçu et présenté avec le Mac au centre par S. Jobs.
Dans la diapo de l'une de ses présentations, le Mac n'est pas au centre mais en périphérie du symbole Apple (Pomme), comme les autres appareils .

avatar iapx | 

Blah blah blah...

Depuis que c'est gratuit ... on aurait pu gagner plus

Ils n'ont rien compris à ce marché, ils ne l'avaient pas compris, ils n'ont toujours rien compris, et la sanction financière suit. Ça n'a rien à voir avec la qualité de leur produit ou de leur développement, mais tout à voir avec le Business Case. Ce sont des développeurs et forcément ils gagnent peu (ou rien) car ils pensent à tort qu'on bon produit se vend par lui même.

Je ne sais pas comment on gagne -beaucoup- sur l'App Store, mais je sais comment on y perd de l'argent, juste en comptant sur un bon produit, utile, bien développé. Tout l'App Store est un concentré d'un monde concurrentiel extrêmement violent, où les vraies qualités d'une App ne se dévoilent qu'à ceux qui la chargent et l'utilisent. Et où un bel icône a plus de valeur s que de beaux écrans bien fait, qui eux-même ne sont rien face au prix d'entrée.

avatar C1rc3@0rc | 

Gruber est loin d'être un développeur autiste en isolation totale des media et de la réalité économique...
Ses articles depuis des années démontrent sa connaissance du marché, de l'écosystème économique, des utilisateurs Apple,...
Son analyse est pertinente a plus d'un titres dans ses constatations. On peut en discuter, mais ramener l'échec de l'application a une unique question de marketing alors que ce qui est identifié c'est clairement et incontestablement un problème de conception c'est pas crédible.

Il est clair par contre qu'une bonne application,bien conçue et bien realisée se vendra mieux avec un peu de marketing que sans. Mais Gruber a eu une exposition mediatique non negligeable qui elimine le marketing comme cause premiere d'echec.

avatar JoTaPé | 

@C1rc3@0rc: je suis plutôt d'accord avec cette analyse et regrette depuis longtemps que macOS soit à la remorque d'iOS. J'ai cherché cette grille des appareils proposée par SJ, pas trouvée. Tu as un lien ?
Ici peut-être: http://tinyurl.com/gws9pp4
(Apple - The ‘Steve Jobs Magic’ In Product Innovation, diapo 5)

avatar patrick86 | 

"Il faut bien comprendre que l'iPod, l'iPhone, l'iPad, l'AppleTV, sont des périphériques du Mac."

Ce n'est plus la cas aujourd'hui pour un large public d'utilisateurs. De plus en plus, des gens utilisent une tablette, voire un smartphone comme ordinateur principal et, chez certains, c'est presque le PC (ou Mac), qui serait un périphérique du smartphone, tant il n'est plus que dévolu à certaines tâches que les mobiles ne réalisent vraiment pas efficacement.

"Jobs avait créé une mécanique d'horloge avec cet écosystème, et la on assiste a sa destruction avec des discontinuités dissuasives et surtout une incohérence qui s'oppose a l'effet halo."

Jobs était, lui aussi, à l'origine de ce que vous décrivez comme une "deconstruction de l'écosystème", qui est en réalité un changement de rôles où, celui de "hub numérique" n'est plus joué par le Mac, mais par iCloud.

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Que le cloud soit pertinent ou non pour le grand public ; que donner autant d'importance à iCloud soit une bonne ou une mauvaise idée, il est certain que persister dans l'idée que seul le Mac (ou PC) pourrait être le "hub numérique" serait une erreur, tant on rencontre de gens aujourd'hui qui n'ont plus l'envie de s'encombrer de ces "gros" ordinateurs, lorsque que les tablettes et smartphones répondent à leurs usages.

Il n'est pas intéressant de restreindre un "écosystème" numérique à un modèle unique, dans un monde où les besoins et usages sont si variés et hétérogènes.

Il faut, au contraire, différentes propositions pour contenter tout le monde, de ceux qui utilisent des stations de travail comme ordinateur principal, à ceux dont le smartphone est l'unique ordinateur, en passant par tous les intermédiaires possibles.

Figer les produits Apple dans l'idée que l'iPhone, l'iPad, l'Apple TV ou l'Apple Watch ne seraient que des périphériques du Mac, restreindrait inexorablement le public susceptible d'être satisfait par cet écosystème.

avatar C1rc3@0rc | 

@patrick86
«De plus en plus, des gens utilisent une tablette, voire un smartphone comme ordinateur principal et, chez certains, c'est presque le PC (ou Mac), qui serait un périphérique du smartphone.»

Les devices ont ete conçu comme des peripheriques capables de faire moins qu'un Mac, d'etre des complements permettant de faire plus simplement un seul type de tache: la consultation principalement, la TV et la telephonie.
Les clients qui n'ont qu'un usage de telephonie et de consultation sont parfaitement satisfait de leurs smartphone et de leur tablette.
La ou ça commence a poser probleme c'est lorsque les clients ont besoin d'un Mac pour editer du contenu, mais ne veulent pas investir dans un Mac et tentent de faire l'impossible avec leur smartphone.
Et Apple est tombé dans ce piege, on le voit avec la complication de l'interface et des fonctions inutiles et dysfonctionnelles qui surchargent l'OS, et laisse le device tres loin du Mac, tout en pourrissant le concept du Mac.

«Jobs était, lui aussi, à l'origine de ce que vous décrivez comme une "deconstruction de l'écosystème", qui est en réalité un changement de rôles où, celui de "hub numérique" n'est plus joué par le Mac, mais par iCloud.»

Quelle réécriture de l'histoire et méconnaissance des propos de Jobs.
Il suffit de regarder la keynote de présentation de l'iPad pour voir que Jobs renforçait au contraire la notion d'écosystème autour du Mac.

Ceux qui ont tenté de déconstruire le Mac pour le remplacer par iCloud c'est Ive et Cook. Et on voit que cela ne marche pas. Si aujourd'hui Apple voit les ventes de ses produits stagner ou chuter, notamment les Mac, c'est a cause de cette deconstruction.

Ce qui est important c'est la cohérence de l'écosystème et qu'il soit compréhensible. Aujourd'hui celui d'Apple est un amas déconstruit et seules les machines d'avant 2012 se vendent encore...

avatar Rez2a | 

@C1rc3@0rc :
Réécriture de l'histoire ? Tu as dû zapper la dernière keynote de Jobs (WWDC 2011 de mémoire), parceque c'est exactement ce qu'il explique en présentant iCloud pour la première fois. Et je doute fortement que ça soit le faute de Cook ou de Ive...

avatar Lestat1886 | 

"Vesper aurait dû embrasser le modèle de l’abonnement : une application iOS gratuite, puis un forfait annuel (15 $ par an, par exemple) pour la synchronisation."

Commencer par le mac oui. Payer une fois un bon prix oui. Devoir avoir des abonnements pour tout et n'importe quoi non merci! Un abonnement pour du contenu ou des apps pros oui mais pour des choses comme une simple app de prise de notes non! On passe d'un extrême (le tout gratuit) à l'autre (abonnement généralisé) où on nous prend vraiment pour des pigeons!

avatar occam | 

(avec l'accent de La Mère Denis : ) C'est ben vrai ça !

Et j'ajoute : micro-achats, oui. Abonnements, encore une fois, non.

D'ailleurs, c'est Vesper itself qui fournit paradoxalement l'argument massue contre l'abonnement : peu importe la qualité (indéniable) du service de synchro, Q Branch n'a pas su gérer. Et rien ne dit qu'ils sauraient mieux gérer si l'histoire était à refaire. Donc, données fichues (ou récupérables manuellement), et abonnement pour du beurre. Peu rassurant comme retour sur l'investissement.

Mieux vaudrait miser sur la qualité de l'app ; et, accessoirement et séparément, des services cloud, s'ils sont vendus en option seulement, et ne lient pas les utilisateurs pieds et mains. Une première année de forfait gratuite, comme proposée par Gruber, c'est prendre les clients pour des benêts.

avatar C1rc3@0rc | 

Faut rajouter un truc, c'est que si l'app s'est téléchargé en quelques jours plus que durant trois ans ce n'est pas une validation du modele de gratuité, mais surtout un rappel d'une erreur majeure des développeurs iOS: personne n'achète du vent, a part quand on a pas le choix, et dans ce cas on attend de voir qu'un autre essuie les plâtres a sa place.

Vu la multiplication des applications similaires et souvent mal foutues ou franchement inutiles, l'utilisateur veut d'abord tester le produit avec de le payer, et c'est légitime. La démarche du développeur sur l'Apple Store c'est soit de proposer de l'achat "in-app" qui revient a l'activation d'une demo, soit de proposer une application "light" ou "free" gratuite qui permet d'évaluer l'application.

Mais cela demande de bien identifier la valeur ajoutée qui sera vendable et de la mettre en évidence intelligemment. On en revient donc a la qualité de conception et au temps et a la méthodologie nécessaire précédent meme la conception. C'est un métier, et il constitue les 80% de celui de développeur.

avatar C1rc3@0rc | 

@Lestat1886

Le principe de l'abonnement peut etre pertinent et accepté s'il concerne uniquement un service.
L'erreur c'est d'imposer l'abonnement pour l'usage d'un outil, comme systeme permettant de masquer le cout en le fractionnant.

La démarche du passage a l'abonnement n'est en fait que le moyen trouvé par les marketeux pour augmenter le prix des applications. C'est juste le systeme dérivé de l'escroquerie qu'ont développé les opérateurs telecom qui vendent des téléphones liés a un abonnement, donc a credit, cela sous le terme fallacieux de vente sponsorisée. En fait le client paye plus cher un abonnement et un smartphone a travers un credit, donc un endettement!

Le problème sous-jacent, est le suivant.
On paye un abonnement a un service, parce que ce service semble nécessaire. Ce qui a la valeur dans ce cas c'est le service, pas le moyen de consultation et d'usage.
Le logiciel n'a donc plus de valeur dans le cas de l'abonnement.

Si le logiciel est l'outil, alors il est dépossédé de sa valeur fonctionnelle et de sa valeur commerciale. Et comme derrière cet abonnement, en fait il n'y a pas de service, l'utilisateur ne sait pas ce qu'il paye, et donc ne paye pas.

Souvent les marketeux bourrent l'argumentaire en voulant faire passer l'abonnement pour un leasing. Ce qui est faux: le leasing est un credit et le client connait le prix final du produit. La le produit est indéfini et il n'y a pas de cout final.

Un exemple: l'abonnement a un blog.
C'est un espace de stockage et un systeme de diffusion d'un contenu sur le net. On paye un abonnement facilement puisque c'est un service. S'il y a un éditeur associé a ce service, le client perçoit ce soft comme un accessoire, gratuit ou compris dans l'abonnement, mais ce n'est pas le produit et il ne voudra pas le payer. D'ailleurs souvent la demande est que l'outil soit une option...

avatar Lestat1886 | 

@C1rc3@0rc :
Totalement d'accord!

avatar fousfous | 

Personnellement je verrai pas l'intérêt de payer un abonnement pour la synchronisation de notes sachant que la version que j'ai de base sur tout mes appareils fonctionne très bien et est surtout totalement gratuite.

avatar reborn | 

Mais le mac n'est pas mort ? Pourquoi developper d'abord sur mac alors ?

Les commentateurs de macg se seraient donc trompé ? Le mac est bien vivant ?

avatar occam | 

Mais non qu'il est pas mort, le Mac !

Il se repose seulement. Sur son dos.
Avec son beau plumage Bleu Norvégien.
Ça fatigue vite, le Bleu Norvégien.
Oiseau remarquable, le Bleu Norvégien.
Nnnononon, il se repose seulement.

avatar Mickaël Bazoge | 

@occam

STOP l'alcool et la drogue le vendredi soir !

avatar occam | 

@MickaëlBazoge :
L'alcool, non!
Le Monty Python ferrugineux, oui!
http://www.youtube.com/watch?v=4vuW6tQ0218

avatar sambucus | 

Se pose la question des entreprises qui dominent tout le marché, disposent de moyens considérables et qui rachètent ou font disparaître certaines start-up, selon leurs intérêts ou … leur bon plaisir ? Ah ! La sélection naturelle …

Pourtant, c'est souvent dans les start-up que la créativité, l'exploration de nouveaux chemins sont le plus vigoureux. Leurs efforts pourront-ils rapporter à ces créateurs ?

Peut-on se réjouir de leur échec ? Que perd-on lorsque l'une d'elle ne peut pas faire évoluer son projet jusqu'au bout, parce qu'elle ne trouve pas le business-plan idoine (ce qui semble le cas dans cette situation) ou un financement suffisant ?

Elles auraient dû …. Oui sûrement. Et si de plus expérimentés les aidaient à réaliser leur espoir, non seulement en leur prêtant de l'argent et adieu vat, mais en partageant l'expérience de ceux qui ont réussi.

avatar reborn | 

@sambucus :
Créativité, certe mais en a t-on besoin ? Je pense qu'ici personne ne disposait de cette application.

Comme mentionné à la fin de l'article il n'y a rien d'agréable à s'enfermer et s'éparpiller dans des offres en apparence innovante. Ça reste qu'un outils de prise de note comme il en existe des centaines d'autres sur l'appstore sans oublier note deja merveilleusement bien intégré dans l'écosystème Apple. Pareil pour l'app de cloud photo, si ça n'a pas marché c'est qu'il n'y avait pas besoin de ce service supplémentaire

L'innovation ce n'est pas l'alpha et l'omega, si derrière cela n'apporte aucune réelle valeur ajouté au niveau de l'expérience d'utilisation c'est voué à l'échec.

avatar C1rc3@0rc | 

Oui l'innovation n'a de sens que si elle sert la fonctionnalité.
Et faire quelques chose de nouveau n'est pas innover.
Innover c'est proposer une solution originale et pertinente qui résout un problème bien définie.

Si faire du nouveau, pour que ce soit nouveau, implique de compliquer les choses qui étaient bien couvertes jusque la, c'est un échec retentissant.
Si pour augmenter les bénéfices ont a recours a la fragmentation qu'on fait passer pour de l'innovation, c'est aussi un échec.

Un bel exemple ce sont la plethore de clients mail qui eclatent comme des bulles a la surface d'un marais. Un client mail c'est une interface qui permet de consulter et d'utiliser le protocol mail. Vouloir vendre un enieme soft en lui flanquant des fonctions qui veulent transformer le protocol mail en messagerie instantanée c'est jsute de la connerie et du foutage de gueule. C'est pas de l'innovation.
Par contre, augmenter la fonctionnalité du protocole mail en proposant une interface qui ajoute le chiffrement, l'archivage, la consultation hors ligne, l'indexation, les accusés de réception, ça oui c'est valable...

Dans l'histoire de l'article, il suffit de réfléchir 2 minutes. C'est quoi un carnet de notes? C'est un calepin que l'on a sur soi pour prendre une note, faire un croquis, en situation opportune et urgente. L'objectif et de réutiliser cette note plus tard pour construire une information, ou en compléter une autre.
Un carnet de note est donc un complément, c'est pas une base. L'innovation vient de la simplicité (et l'automatisation) avec laquelle l'information notée peut être réutilisée par des outils de productivité, et si on dit productivité on dit PC (Mac en l'occurence).

Prenons l'Apple Watch. C'est nouveau. Mais quelle est la valeur ajoutée: capteur d'état biologique.
Qui va payer plus de 20$ pour un capteur meme pas certifié "médical"? C'est a peine un gadget. Si en plus il est compliqué c'est dissuasif. Donc cela n'intéresse personne au final.

avatar iPop | 

Si il y a une chose qui me rebute c'est que j'achète un appareil avec des fonctionnalités dont iCloud et que l'on me facture, en plus, ses fonctionnalités.
Par exemple une application de compta qui facture iCloud, je déteste et j'évite.

avatar Rez2a | 

Rien de facilité dans le développement des apps universelles avec iOS 7. Gruber s'est planté, il voulait parler des size classes de iOS 8.

Sinon mauvais timing (l'appli était très propre niveau design, mais elle s'est basée sur la mauvaise version d'OS) et trop chère pour une simple appli de notes.

Je comprends le postulat duquel ils sont partis : une appli qui fait une seule chose mais qui la fait bien, hyper propre, et les gens seront prêts à mettre le prix. Mais effectivement, quand on parle de notes, on se retrouve directement en concurrence avec le Notes d'Apple et Evernote qui existent en versions desktop. C'était un inconvénient majeur.

avatar françois bayrou | 

"L’App Store est ainsi fait que le marché des applications de productivité est « trop difficile »."

Re2a : "Sinon (...) trop chère"

Ben voilà. On en revient toujours au même point.
Le client Apple est prêt à acheter un téléphone 1000 balles, mais ne veut pas dépenser plus de 4 Euros dans une app, même si il y a 4 années homme de taf derrière. Trop cher.

Vu le travail que représente une app - et c'est pas Macgé qui devrait me contredire, eux qui ont une app à maintenir - la moindre app devrait coûter 50 Euros. Ca semble cher ? Mais pour quelqu'un qui lâche 1000 balles tous les 2 ans dans le contenant, ce tarif n'est-il pas acceptable pour le contenu ?

Non ? bon ben tant pis. l'express, libé, courrier international, finiront par fermer, 1password aussi, macgé aussi d'ailleurs, et on remplira des smartphones à 2000 balles, couleur or rose profond, avec des whatsapp gratuits, afin de se rajouter un groin sur le pif, partager la photo, yeah, et se faire enfiler des pubs à la pelle sans même s'en rendre compte.

De toutes façons on ne mérite pas mieux, puisque 3 Euros par mois pour stocker tous ses passwords c'est apparemment trop cher. Sur un tél à 1000 Euros, oui j'insiste :\

On s'achemine très clairement vers un futur à la Idiocracy.

http://www.telegraph.co.uk/film/idiocracy/donald-trump-president-predictions/

avatar Rez2a | 

@françois bayrou :
C'est beau quand même, on part d'une simple appli de prise de notes sans fonction autre qu'assigner des tags vendue 5€, et on en arrive à un "futur à la idiocracy".

Désolé, je suis développeur iOS aussi donc je sais ce que c'est, et je reconnais le boulot qu'il y a eu sur cette appli en terme de réalisation ; ça ne change pas le fait qu'elle était toujours vendue trop cher, ne serait-ce que pour la simple raison qu'il y a une appli stock qui fait exactement la même chose (et maintenant en mieux). D'ailleurs, elle s'est plantée.

avatar françois bayrou | 

"une simple appli de prise de notes sans fonction autre qu'assigner des tags"

C'est réducteur ! De ce que j'ai compris ( je ne connais pas cette app ) elle est censée faire une différence et avoir ses petits plus.
Mais voilà, 5 Euros, c'est trop cher, donc les devs arrêtent, c'est pas plus compliqué que ça.

Tu es développeur iOS ? Alors on en reparle dans 5 ans.
On verra si toi aussi tu arrêtes des apps car non rentables, ou pas.
On verra si tu es juste toujours développeur iOS, en fait.

C'est écrit dans l'article : "Seule une poignée de logiciels parviennent à gagner de l’argent "

La vraie question est, pourquoi personne n'est capable d'acheter une app 50 Euros alors qu'il vient de se payer un téléphone à 1000 balles, en remplacement d'un téléphone à 1000 balles qui n'a que 2 ans.

Pourquoi tant de monde se prends la tête avant d'acheter une app à 1 Euro ? vas y que je vais sur des sites spécialisés pour voir laquelle est la meilleure, parce que tu comprends pas envie de me planter, et puis j'aimerais la tester sans la payer, c'est possible ? 1 Euro la version complète ? Vous avez une version de démo ?

Tu imagines, le café à 1,30 Euros, 1,30 pour un truc qu'on boit en 30s et qu'on oublie en 5mn !
C'est abusé !
Le mec qui rentre dans un café, il devrait aller sur un site spécialisé pour savoir si le café de Café Toto est meilleur que celui de Café Titi. Et exiger de pouvoir gouter une gorgée avant de se décider à payer une tasse complète. Demander une version démo. Lire les avis consommateurs.

Il y aura toujours de super applis pas cher, parce que des types s'emmerdent et pondent des trucs supers pour passer le temps.
Mais ces apps ne sont pas pérennes.
Tôt ou tard le type a besoin de payer ses factures.

Donnes moi le nom d'une de tes apps stp. Je la télécharge, et on se donne RDV dans 5 ans !

avatar Rez2a | 

@françois bayrou :
Non mais stop, ça fait 6 ans que je fais ce métier, et en plus on est d'accord sur le fond. C'est juste que dans ce cas là, les types ont compté sur leur réputation, la pub de Gruber et la réalisation (qui encore une fois, est top !).

Mais j'ai testé l'appli, et elle ne vaut pas ses 5€, point. Elle ne fait strictement rien de spécial. Ils ont à la fois joué de malchance (pour eux qui comptaient réaliser une appli a la perfection, iOS 7 est mal tombé) mais surtout elle se distinguait vraiment pas niveau features. Mauvais exemple pour cracher sur les gens qui paient un telephone 800€ et qui veulent pas mettre 1€ de plus pour une appli UTILE.

avatar pat3 | 

@françois bayrou :
Beau discours… mais celui qui a payé son téléphone 850 balles (et pas forcément 1000, comme tu le dis), a aussi payé son ordi entre 1000 et 2000 balles, son abonnement internet et téléphone, son eau et son électricité, et aussi déjà 20 autres applis dont quelques-unes qui ont coûté cher, selon leurs activités pro ou loisirs, et des dizaines d'apps à petit prix pour tester. Donc, au moment de mettre 5€ d'abonnement dans une app qui a 50 concurrents gratuits ou moins cher et sans abonnement, le salaud-de-riche-radin-qui-exploite-les-pauvres-developeurs-sans-défense-et-si-bons-si-généreux, ben il hésite.

avatar françois bayrou | 

Ben celui qui a payé son tel 850 balles, devrait peut être réfléchir et se prendre un LG à 300 balles. Il vaut mieux un tél à 300 balles avec de bonnes apps, qu'un à 850 avec des apps stocks et des coussins péteurs.
Non ?
On en reparle dans quelques années si tu veux.

avatar LordJizzus | 

@françois bayrou :
Ca sent le commentaire du mec qui a acheté un Windows Phone haut de gamme.

avatar oomu | 

irréaliste d'imagine coller une énième facture annuel juste pour de la synchro de notes. Ce n'est pas une question de prix mais d'ajouter une énième FACTURE sur la pile des déjà existantes FACTURES régulièrement.

Pour justifier cela, un service doit être quelque chose d'indispensable et avec une qualité impossible en gratuit.

et oui, l'application n'en faisait pas assez par rapport au reste pour justifier son existence (pas son prix, son existence carrément !). Ce n'est pas comme si Notes était une horreur ou qu'on avait pas le choix entre de nombreuses applications de bon goût et agréables déjà.

avatar Domsware | 

Leur erreur à surtout été de passer par un système de synchronisation maison plutôt que par iCloud. Cela a été une perte de temps et de moyen.

Quand à la qualité des outils de développement cela me surprend fort. Et je dis cela en connaissance de cause car je suis développeur iOS.

Leur principal concurrent, Day One a fait le chemin inverse. Dropbox, iCloud puis récemment une synchro privée.

avatar LordJizzus | 

Faut remettre l'église au milieu du village et que le Gruber redescende de son piédestal. On parle d'une app de prise de notes, là. Le truc qu'on trouve par centaine sur le store et surtout qui fait office de tutoriel dans bon nombre de cours iOS. Et en plus, ils étaient 3 à bosser dessus.

Gruber, il adore commenter quand des gens se vautrent. A l'entendre, il aurait toujours fait mieux qu'eux. Ben, autant sa notoriété que son cercle de petits copains (Marco "grosse tête" Arment et consorts) ne lui ont permis de lancer une app à succès. Il partait pourtant avec une bonne longueur d'avance sur les devs inconnus. Ça n'a pas aidé : une merde est une merde et à part deux ou trois bobos, personne ne s'est laissé avoir.

Un abonnement pour synchroniser les données ? Un abonnement pour de la prise de notes alors que tous les OS ont ça nativement ?

Et je ne nommerais même pas cette bouse de hipster "app". C'est au mieux un TextField avec une icône et un process id.

Pour utiliser une citation favorite de Gruber au sujet du fail de l'app... "Shocker".

avatar iPop | 

Perso j'ai longtemps cherché remplacer Evernote car trop lourd et lent à utiliser (iPad 1) et c'est pas trop arranger depuis.
Avec Simplenote, excellent mais pas d'image.
Depuis Note à évoluer et est depuis plus complet.

avatar patrick86 | 

Point rédhibitoire pour moi : la synchro. Les apps de notes qui ne permettent pas de synchroniser via mon propre serveur WebDAV ou IMAP ne m'intéressent pas.

avatar pat3 | 

Gruber essaie juste de se dédouaner: le positionnement tarifaire de son app était juste aberrant, et basé sur la célébrité des concepteurs plus que sur les fonctionnalités de l'application et la réalité du marché, hyper concurrentiel pour ce genre d'applis. Sauf erreur, des applis comme iThoughts (mindmapper) et Pixelmator ont débuté sur iOS, a prix premium pour la plateforme (avec quelques campagnes de promo) et ont bien fonctionné sur Mac après…

avatar EstebanDraiv | 

@pat3 :
Non. Pixelmator s'est d'abord fait un nom (et une belle carrière) sur Mac avant de venir sur iOS.

avatar pat3 | 

@EstebanDraiv :
Oui merci, j'avais un doute (j'ai acheté Pixelmator sur iPad puis sur Mac). Je suis sûr pour iThoughts en revanche, et j'ai longtemps hésité pour l'appli mac (j'utilisais déjà Freemind sur Mac), et c'est la synchro qui a fini par me convaincre (ainsi qu'une promo opportune).

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