TextExpander 6 : mea culpa et réduction à vie pour les utilisateurs fidèles

Stéphane Moussie |

Face à la grogne des utilisateurs, l'éditeur Smile a fini par faire son mea culpa sur la nouvelle politique tarifaire de TextExpander 6. « Le changement est difficile, et nous n'avons pas fait certaines choses comme il se devait au début », reconnait l'éditeur, qui impose dorénavant un abonnement annuel et un service de synchronisation maison pour son utilitaire de raccourcis textuels.

Si Smile a « entendu les commentaires », il reste toutefois campé sur cet abonnement de 40 $ par an, mais consent maintenant une réduction de 50 % à vie pour les possesseurs d'une licence antérieure, au lieu d'une seule année.

L'éditeur indique également qu'il va continuer à vendre et maintenir TextExpander 5 sur Mac et TextExpander 3 sur iOS. Dans un précédent billet, il avait annoncé que ce support serait assuré pour El Capitan et son successeur (lire : TextExpander 5 n'est pas complètement abandonné).

avatar bugman | 

Quand les utilisateurs en auront marre de raquer à vie, ils changerons de crémerie, c'est tout. Rien de grave.

avatar NestorK | 

L'utilisateur n'est pas toujours la victime et parfois il faut comprendre qu'un éditeur ne puisse pas vivre sur l'achat d'une licence et puis basta.

Je ne dis pas que Smile a eu raison ici, juste qu'il faut aussi se mettre à la place des devs : tu achètes une app une fois et derrière le suivi devrait durer ad vitam eternam, OS après OS ? Non.

La bonne solution reste peut être à trouver mais en attendant faut arrêter 5 secondes de faire vos vierges effarouchés.

avatar sergentPepper | 

@NestorK :
Complètement d'accord

avatar oomu | 

qui a dit que le suivi devrait durer ad vitam eternam ? aucune licence ne promet cela, aucun éditeur ne tente cela et aucun utilisateur ne l'imagine.

Mais l'abonnement MENSUEL (??) pour un simple utilitaire au milieu de LA MASSE DES ABONNEMENTS ?! (dont celui de MacG pour quand le site sera sans pub)

On ne peut pas vivre dans FantasylaAAAaaand ! Y a PO LE SOUS !

Bref, si le business n'est pas pérenne: fermez, vivre sous un pont, tenter un autre produit, un autre logiciel, vivre sur une seule branche est DANGEREUX.

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"La bonne solution reste peut être à trouver"

ben voyons, on est d'accord donc, c'est une MAUVAISE solution, zou, suivante !

"mais en attendant faut arrêter 5 secondes de faire vos vierges effarouchés."

ha ouais ?

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

avatar bonnepoire | 

Microsoft et Adobe ont bien pourri le marché...

avatar oomu | 

on ne fait que commencer à mesurer l'impact.

Amusez vous à discuter avec des étudiants ACTUELS qui ont droit à Office 365 et Creative Cloud... Vous allez voir ce qu'ils considèrent de la "valeur" et "payer". (des mots de vieux).

avatar EBLIS | 

Oui et non. Pour moi au final c'était un soulagement de pas devoir sortir 3500€ d'un coup pour la Master encore et encore. Est-ce que je trouve l'abonnement parfait? Non car les versions boîtes pouvaient aussi durer des années et j'avais les livres avec. Mais 3500€... ça fait mal :-/

avatar Alméti | 

@EBLIS :
Les 3500€ sont psychologiques. L'abonnement équivaut à environ 5 ans d'utilisation.. Au delà, les 3500€ étaient plus rentables (mais la suite non évolutive). Personnellement, j'utilise une Master CS4 que j'ai achetée début 2009.

La CC me fait de l'œil mais je trouve que c'est limite racket... Comme l'abonnement pour TextExpander, même si je comprends l'éditeur qui cherche à rentabiliser son logiciel.

avatar BLM | 

Ouiii… ils vont maintenir Text Expander 5/3… "Maintenir", c'est tenir immobile qd la version avec abonnement captif se verra offrir des fonctions nouvelles.
Autrement dit: «oups, boulette!, après avoir tenté à sec on vous montre la vaseline» ;->
Trop tard: la confiance est partie, et les clients envolés vers d'autres solutions.
So long Smile! You shouldn't have tried to screw your consumers up.

avatar occam | 

John Gruber évoque les mêmes arguments pour être sceptique à l'égard de la viabilité à long terme. En plus, il renvoie à un article de Glenn Fleishman sur Macworld.
http://daringfireball.net/linked/2016/04/12/fleishman-textexpander

Ce dernier note que les snippets du nouveau service sont stockés en clair sur les serveurs. Ce détail m'avait échappé. Il suffirait tout seul à rendre TextExpander 6 rédhibitoire.
http://www.macworld.com/article/3052870/software/textexpander-6-review-a-snippets-subscription-service-thats-priced-too-high.html

« Smile fundamentally maintains that its users shouldn’t put anything that’s generally useful to another party if it were stolen, such as social security numbers and passwords. That’s impossible to enforce, of course, and snippets used inside a company—even the full set of responses a company uses for customer service—could reveal sensitive information alone or when viewed as a set.

All the apps and the website use the most recent secure version of TLS (version 1.2) for encrypted sessions, such as over https. However, the apps and website don’t use certificate pinning, in which the digital certificates used to validate identity are restricted to be accepted only if issued by a small number of outside parties. Pinning prevents subverting operating systems through malware that can install root certificates that would produce valid-looking documents that a pinned app would reject, but a non-pinned one would accept. It’s seen by security experts as a best practice for iOS apps by Apple and for apps in general.

Scown says Smile stores snippets at rest in unencrypted form on database servers operated by Compose.io, an IBM company. The company evaluated using solutions in which data is always encrypted except during the moments items are needed for syncing or updating, and found the other security elements—such as how passwords were restricted—were lacking in its evaluation. »

avatar occam | 

Comme quoi, l'impact d'un shitstorm des utilisateurs est inversément proportionnel au logarithme du chiffre d'affaires :
• suffisant pour que Smile infléchisse sa ligne et concède à ses grognards une réduction de 50% ;
• moins que zéro face à Adobe — ou Apple…

avatar foxot | 

Je comprend parfaitement la problématique, et je n'en vois pas de solution.
D'un côté l'utilisateur qui se retrouve vite avec plusieurs abonnements conséquents (pour mon cas, Adobe CC: 20€/mois, Netflix: 10€/mois, Apple Music: 10€/mois et stockage iCloud: 1€/mois... Sans compter la box et le forfait téléphone... On dépasse vite les 50€/mois d'abonnement...) et financièrement c'est compliqué, sans compter qu'avec cette méthode le logiciel n'est jamais vraiment à nous...
Et de l'autre les éditeurs, surtout les plus modestes, qui doivent faire face à une problématique de rentabilité, car une fois que le logiciel est acheté, ils doivent fournir régulièrement des mises à jours, et financièrement c'est vite limite financièrement d'entretenir un logiciel pour l'éditeur, sans compter qu'un logiciel utilisant un service d'abonnement est bien plus compliqué à cracker.
Comme je dis, je n'ai pas de solution à ce problème mais c'est un cas à étudier pour fournir une solution convenable aux deux parties... L'offre la plus intéressante selon moi, ce sont les bundles d'abonnements, qui permettent de réduire les coûts pour l'utilisateur (par rapport à l'utilisation de plusieurs abonnements) et en même temps de faire vivre l'éditeur.

avatar CNNN | 

@foxot :
Autant payer une grosse MAJ peut se comprendre. Mais un abonnement pour Ca ??? Sérieux ???

avatar Aimstar95C | 

L'abonnement est une arnaque tout simplement !
Un prix déterminé pour l'achat de l'application est bien plus respectueux de l'utilisateur et c'est ensuite aux developpeurs d'en vendre assez pour vivre tout simplement...

avatar oomu | 

un prix fixe pour un logiciel capable de fonctionner seul

un abonnement pour un service.

Tenter de forcer l'un avec l'autre, disons que... pas tout le monde est Adobe ou Microsoft avec leur main mise du marché...

nope, la vie n'est PAS juste.

avatar Sic transit | 

C'est exactement cela : les éditeurs tentent de transformer leurs logiciels en "services" pour justifier un abonnement mensuel ; et pour renforcer cette notion de service, ils leur ajoutent des fonctions "connectées" et "partagées" afin de rendre indispensable la connexion à Internet… et donc évidemment, ça permet la vérification de la licence + la possibilité de "couper le service" si l'abonnement n'est pas payé, normal non ?
Car c'est bien ça qui les intéresse, au fond : avoir la possibilité technique de désactiver une licence à distance si l'utilisateur n'a pas versé son petit écot mensuel… Comme un simple fournisseur de gaz ou d'électricité.
Sauf que l'on sait bien que MS Office ou Adobe Creative Suite (ou Textexpander) n'ont en réalité pas besoin d'Internet pour fonctionner, vu qu'on les a utilisés comme ça pendant un paquet d'années !
Pas difficile de comprendre l'arnaque intellectuelle…

avatar vinyvm | 

Avant de parler d'arnaque il faut peut-être se demander pourquoi on arrive à une telle situation et c'est pas non plus bien difficile de comprendre : le piratage.
Bien sûr ces logiciels tels que la suite Adobe ou Office pourraient parfaitement fonctionner hors ligne, mais si la majorité des utilisateurs n'ont pas payé pour le logiciel, on peut comprendre où est le problème : peut-être qu'avant d'avoir l'impression de te faire arnaquer par les éditeurs, c'est toi qui arnaquait les éditeurs.

C'est la même chose pour les sites web et la pub : c'est sûr la pub est chiante (et il n'y a pas besoin de la pub pour lire les infos du site ... :-)) mais si tout le monde met un bloqueur, on finira par devoir payer des abonnements pour tous les sites qu'on visite.
Maintenant, pour TextExpander, je doute qu'un abonnement ait le succès escompté, mais qui sait, pour certains les fonctions proposées sont indispensables.

avatar patrick86 | 

"Avant de parler d'arnaque il faut peut-être se demander pourquoi on arrive à une telle situation et c'est pas non plus bien difficile de comprendre : le piratage.
Bien sûr ces logiciels tels que la suite Adobe ou Office pourraient parfaitement fonctionner hors ligne, mais si la majorité des utilisateurs n'ont pas payé pour le logiciel, on peut comprendre où est le problème : peut-être qu'avant d'avoir l'impression de te faire arnaquer par les éditeurs, c'est toi qui arnaquait les éditeurs."

L'argument du piratage peut être valable pour un petit éditeur ou développeur indépendant, mais pas pour des mastodontes tels Microsoft ou Adobe, qui n'ont de toute évidence pas été ruinés par le piratage de leurs logiciels. Or, ils sont parmi les premiers à avoir autant misé sur l'abonnement et à forcer ce modèle économique auprès des utilisateurs de leurs logiciels.

Loin de moi l'idée de justifier ou excuser le pirate mais, on ne peut pas honnêtement le considérer comme une justification recevable à la mise en place d'un tel modèle économique chez d'aussi gros éditeurs.

avatar Philactere | 

@patrick86 :
En effet.
Pour ma part je pense que la mise en place de ce modèle économique chez les gros éditeurs (MS, Adobe, Autodesk) vient du fait que leurs logiciels phares sont aboutis depuis quelques années.
Les mise à jour régulières sont de plus en plus cosmétiques. Plus de grandes avancées. Dès lors il devient de plus en plus difficile de vendre des updates à des pro étant productifs et n'ayant que faire d'un bouton de partage Facebook sur Autocad.

Le passage du modèle licence "perpétuelle" à l'abonnement temporel devrait assurer à l'avenir des revenus aux gros éditeurs pour des logiciels où il n'y a plus grand chose de réellement neuf à vendre.

avatar Philactere | 

Mouais, si le système d'abonnements se généralise (et tout semble démontrer qu'il le sera) les éditeurs ont intérêt à assurer.
Côté utilitaires, avec 10€/mois à droite à gauche, 40€/année ici ou là, les budgets utilisateurs vont vite être atteint. Il risque d'y avoir de l'écrémage chez les éditeurs quant les utilisateurs vont se recentrer sur l'essentiel.
Quant à la transformation de logiciels locaux en services en ligne, quand chaque machine sera connectée à 500 serveurs clouds et aura 2000 boutons de partage Facebook il faudra inventer des services avec une vrais valeur ajoutée pour justifier le "service".

avatar Shralldam | 

@Philactere

C'est vrai que, mis bout à bout, tous ces abonnements reviennent cher.

Je suis abonné au Creative Cloud et il est vrai que c'est plus facile de régler ainsi que de payer une version boîte plein pot. Cependant, si TOUT passait à l'abonnement, on arriverait rapidement à une situation intenable.

En imaginant ce que ça pourrait donner en plus de la Creative Suite (60€/mois) avec des applications que j'utilise :

- Sublime Text : 4,99€/mois
- Bartender : 1,99€/mois
- Default Folder X : 1,99€/mois
- Dropbox Pro : 9,99€/mois
- Marked 2 : 1,99€/mois
- Screenflow : 4,99€/mois
- Transmit : 2,99€/mois
- VPN : 9,99€/mois
- Hazel : 1,99€/mois
- BlueHarvest: 0,99€/mois
- Soulver : 0,99€/mois
- Mindnode : 0,99€/mois
- Fluid : 0,29€/mois
- CodeKit : 1,99€/mois
- 1Password : 1,99€/mois
- Airmail 2 : 0,99€/mois

Ce qui nous fait un total de 49,14€/mois.

Bien entendu ces chiffres sont plutôt arbitraires (sauf pour Dropbox et le VPN) mais ça peut donner une idée de l'envolée si les chiffres sont revus à la hausse (et que la liste d'applications augmente).

avatar MaksOuw | 

"Maintenir une version" => on garde la version figée, plus aucun nouveauté dessus, seulement de la correction de bugs, et portabilité d'un OS à l'autre quand il sort (sauf si on décide de se limiter à certains OS).

C'est le but de la vente, en faisant ça, soit l'utilisateur reste sur le dernier OS pris en charge et pleure quand il veut mettre à jour, soit il met à jour et il passe à la caisse.

Sinon, une solution serait de vendre le logiciel, puis des fonctionnalités et des services à côté par rapport à ce logiciel (le boulot d'un éditeur quoi...). En gros, on vous pond un logiciel qui est complet (à moitié) et on vous vend un tas d'option, comme EA Games et ses DLC à tout va :D

avatar ckermo80Dqy | 

Franchement, un abonnement pour TextExpander ? J'ai reçu leur e-mail "d'excuses", mais trop tard : je suis repassé à TypeIt4Me, que j'ai utilisé pendant des lustres et que j'avais abandonné, Dieu sait pourquoi !
L'éditeur est très sympathique, répond très vite et ça marche toujours au poil. Fallait réfléchir avant, les gars.

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