Les logiciels Adobe demeurent incontournables

Christophe Laporte |

Même si les concurrents se multiplient, les outils d’Adobe demeurent incontournables dans le monde de la création. Si on trouve effectivement de plus en plus de logiciels ayant pour ambition de déloger de leur piédestal Photoshop, Illustrator et compagnie, personne ne propose une gamme aussi complète que la Creative Cloud.

La question de notre précédent sondage était : avez-vous abandonné les logiciels Adobe pour d'autres outils créatifs ? Certains sont tentés de lâcher les outils de l’éditeur de San José surtout depuis que ce dernier a changé de modèle économique.

Si l’on exclut les 13 % qui déclarent ne pas utiliser d’outils créatifs, il y a plus d’une personne sur deux qui utilise les produits Adobe. Mais parmi ces utilisateurs, le constat n’est pas identique pour tout le monde. 30 % des votants déclarent être satisfait des outils d’Adobe alors que 18 % aimeraient bien les abandonner, mais ne peuvent pas. Il est à noter tout de même que 22 % des 1565 votants ont laissé tomber les outils Adobe. Au passage si ces questions vous intéressent, n’hésitez pas à consulter notre section Création sur Mac sur nos forums.

Suite à la parution de notre article « Un bureau sans PC (et Mac) est-il possible ?  », nous vous posons la question : une vie sans Mac uniquement faite de tablettes et des smartphones est-elle possible pour vous ? Pour voter, c’est par ici !

Pensez-vous pouvoir abandonner un jour votre ordinateur au profit exclusivement de terminaux post-PC ? Pour voter, c’est par ici !

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avatar pickwick | 

Si déjà tous les utilisateurs de mac savaient qu'aperçu remplace Adobe Reader ce serait bien...avec le matraquage sur le net .... *ce fichier nécessite Adobe reader...." .....

avatar TotOOntHeMooN | 

Et ce de façon rapide, transparente et intégrée... Apperçu >>>> Adobe Reader
Maintenant, concernant CS c'est une tout autre histoire. Adobe >>>> Concurance.

avatar Jeckill13 | 

@pickwick :
Il ne remplace pas totalement. Il y a des cas où aperçu ne donne pas le même rendu que Acrobat Reader ou Acrobat pro. Même si dans beaucoup de ca ca passe mais il y a quand même pas mal d'affichage incorrect.

avatar Philactere | 

@pickwick :
Aperçu ne me permet pas de naviguer facilement dans un document de grande surface contrairement à Adobe Reader.
Pour ce qui est du sujet de l'article, je ne considère pas Adobe Reader comme étant un outil de la CS, puisque qu'il ne s'agit que d'un lecteur, à la limite Acrobat.

avatar darwinsafari | 

Vivement que AFFINITY soit en français pour remplacer Illustrator et la suite de AFFINITY pour remplacer inDesign et Photoshop arrive !

avatar Fennec72 | 

L'avantage de la suite Adobe c'est le dialogue facile entre les applications:
Exemple:
Modifier une image dans Photoshop et pouvoir la mettre à jour dans InDesign.
Mais, peut-être qu'il est possible qu'InDesign puisse faire la même chose avec des images modifiées dans pixelmator ou Afinity Designer. (Je n'ai jamais fais le teste)

Par ailleurs, il y a certain logiciels de la suite Adobe que je n'utilise plus que très ponctuellement :
Dreamweaver ne me sert plus qu'à la création d'imagemap (images à zones cliquable) et uniquement par que c'est un peut plus élaborer que l'outils d'imagemap de GIMP.

Pour le reste du développement, je me repose sur Coda et Sublime Text.

avatar heero | 

je ne passe pas de l'interaction photoshop/illustrator/indesign par glissé/déposé :-)

et pour le web une autre application Adobe (mais free et c'est rare :p ) Brackets ^.^

avatar John Maynard Keynes | 

Malgré les prévisions apocalyptiques de ceux qui ne veulent jamais voir plus loin que leur nombril, la CC est un remarquable succès dans le monde en péril des offres Digital Media, pris en référence par tous les acteurs sérieux du secteur.

avatar John Maynard Keynes | 

Au passage, une des grande élégance de la solution par abonnement c'est qu'elle permet à Adobe de retrouver une rentabilité sur son activité Digital Media tout en laissant sur le bord de la route une part de traine savates économiquement intéressants.

La stratégie de retournement d'Adobe initié il y a plusieurs années avec une modification du centre de gravité vers des secteurs bien plus porteur que le Digital Media est remarquable en tout point.

Peu ici ont conscience de ce qu'est devenu l'économie jadis florissante des logiciels Digital Media et d'à quel point même pour des acteurs en situation de quasi monopole tel Adobe ou Autodesk il est aujourd'hui difficile d'en tirer profit.

avatar gwen | 

A l'époque de X-press, son éditeur Quark se sentait inattaquable. Adobe a lancé inDesign et en quelques années tout a basculé.

Adobe n'est plus incontournable. Il faut qu'ils se méfient.

avatar heero | 

heeeeee a l'heure actuel il faudra me trouver le 3eme luron pour faire peur à Xpress/Indesign

avatar John Maynard Keynes | 

@gwen

Comparaison n'est pas raison ;-)

Là donne actuelle sur ces marché fait qu'il faut être inconscient pour se risquer à y investir.

Ce n'est plus l'eldorado que ce fût dans le passé, même les géant en situation de quasi monopole doivent faire preuve d'inventivité pour y trouver quelques intérêt.

Tout comme tu ne vois personne pour s'attaquer commercialement sérieusement au quasi monopole d'Office personnes ne le fera pour les produit Digital Media d'Adobe ou d'Autodesk ... ce serait un investissement inepte aujourd'hui, tu ne trouverais personnes pour financer ce combat d'arrière garde.

La seule alternative sérieuse pourrait venir des modèle du logiciel libre, mais même là c'est très loin d'être gagné au vu des diverses tentatives de ce type et du poids des aversions au changement du marché.

Les frustrations de certains ne font hélas pas un marché profitable ;-)

avatar FLGB | 

Pour la PAO, tu as iCalamus ( http://www.icalamus.net ). Il ne paye pas de mine comme ça, mais sur bien des points il fout des claques à inDesign.
Même chose pour photoline ( http://pl32.fr ) qui pour moi et beaucoup plus puissant et efficace que photoshop. En ce moment je traite des images 8K avec une facilité déconcertante alors que photoshop siphonnait toute la ram et trainait comme un vieux coucou.
Au début ces logiciels sont un peu déroutants et cassent plein de vieilles habitudes, mais une fois qu'on a pris ses marques la productivité décolle. Pour rien au monde je reviendrai à la créative suite.

avatar cocolapin | 

Affinity ok mais pas de nuancier avec quadri globale et texte curviligne...et où sont les masques ?
Deux décennies de raccourcis clavier super optimisés, des automatismes de productions qui sont aujourd'hui très rentables. Aucunes chances de produire avec ses deux mains sur une tablette d'ailleurs.
Même si je déteste CS CC et que je resterai sans doute sur CS5 encore longtemps
(l'abonnement en ligne d'Abobe c'est un racket sur la créativité).
Le changement viendra c'est obligé, Affinity a toutes ses chances, sauf si leur ambition est de finalement se faire racheter par Adobe...

avatar John Maynard Keynes | 

@cocolapin

Le changement viendra c'est obligé

Tu l'espères sans vraiment y croire et tu sais bien qu'il y a de grande chance que tu restes sur les outils Adobe ;-)

Il y a peu de chance que tu trouves des alternatives sérieuses à moyens termes plus qu'aujourd'hui.

avatar Shralldam | 

Ce serait bien d'arrêter les positions idéologiques : ça ne sert à rien. On sombre presque dans la caricature.

On peut pester sur Adobe pour plein de raisons ("Rhâââ, la société tentaculaire qui me vole tout mon argent avec ses logiciels brouillons imposés par le métier"), les logiciels qu'elle édite restent des références incontournables. L'obsession qui tourne autour des pratiques commerciales d'Adobe – à tort ou à raison – finit par occulter les fonctions des outils proposés. J'utilise ces logiciels au quotidien, pourtant je n'insulte pas Adobe à chaque clic.

Il n'y a pas longtemps, j'ai assisté à une conférence avec Harry Halpin (un membre du W3C) qui disait assez justement que sur Internet, beaucoup de gens réagissent uniquement pour se plaindre. C'est un problème qu'il a vécu avec la question des DRMs et leur éventuelle implémentation dans le standard HTML5 : les gens se pointaient, très fâchés, pour dire tout le mal qu'ils pensaient des DRMs sans même prendre le temps de s'intéresser aux différentes options et pistes de réflexions proposées par les différentes parties ; les gens préféraient entretenir l'image des "studios tous-puissants contre l'intérêt des utilisateur", plutôt que de reconnaître que les débats en cours étaient très sains et ne devaient pas forcément conduire à une victoire de la méchante industrie contre les libertés des internautes (ce qui est déjà une caricature en soi). La bonne vieille théorie du complot a la peau dure.

Bref, quand on utilise vraiment ces logiciels, on sait ce qu'on perdrait si on ne pouvait plus les utiliser. Dans un circuit pro, je vois mal comment s'en passer à moins de se créer une terrible astreinte. Louange à ceux qui y sont parvenus, mais ils doivent déguster au quotidien.

avatar John Maynard Keynes | 

@Shralldam

Ce serait bien d'arrêter les positions idéologiques : ça ne sert à rien. On sombre presque dans la caricature.

Concernant Adobe, nous ne sommes pas dans le presque.

J'ai rarement lu autant de conneries, de mensonges, de malhonnêteté, de schématisations, de caricatures, de travestissements ... que lors du basculement obligatoire à la CC pour l'avenir de l'offre Digital Media.

avatar FLGB | 

Les critiques sont à mon sens fondées. Adobe n'est plus que l'ombre d'elle-même. Cette société qui a à son actif l'invention du PostScript et du PDF ne sort plus rien d'innovant et encore moins de révolutionnaire depuis des années. Pour moi le dernier gros coup c'était la première version d'inDesign et c'était à la fin des années 90. Depuis les logiciels ne font que grossir et s'empâter au rythme d'annonces purement marketing qui n'apportent rien ou pas grand chose au niveau technique.
Il n'y à qu'à voir photoshop aujourd'hui. Cette application est un véritable dinosaure. Elle pèse plusieurs Go et se traine lamentablement même sur des configurations musclées. De plus sa façon de travailler est abominable. Les calques, c'était bien dans les années 80-90 pour imiter les techniques de photocomposition analogiques de l'époque et convertir au numérique les opérateurs. En revanche, ça n'a strictement aucun sens de les utiliser encore aujourd'hui. Pourquoi adobe n'a pas converti son logiciel à un workflow non-linéaire et non destructif comme le font les logiciels de compositing depuis des décennies? C'est comme si Apple s'obstinait à commercialiser le premier iPod en ne changeant que la taille du disque dur de temps en temps.
Adobe c'est du passé, il faut faire sauter cette citadelle.

avatar Shralldam | 

@FLGB :
Par simple curiosité, dans quel secteur travailles-tu ?

avatar Waterfront | 

@FLGB :
Tu en as d'autres, des bonnes comme ta saillie sur les calques ?!
J'en ris encore ^_^
Outils techniques autant que créatifs, ils me semblent plutôt incontournables ; et indispensables dans bien des cas.
--

avatar FLGB | 

@Shralldam
Actuellement jeu vidéo, précédemment dans les effets visuels et encore avant dans l'édition et l'illustration.

@Waterfront
Les calques sont une reprise des outils traditionnels et n'offrent pratiquement aucune flexibilité comparés aux nodes qui s'utilisent un peu comme des expressions mathématiques. Cela implique une façon de penser très différente et beaucoup plus abstraite mais les possibilités sont alors sans limite et on peut créer des images très complexes beaucoup plus rapidement et surtout beaucoup plus efficacement qu'avec des calques.
Voici un exemple avec Shake le meilleur logiciel de compositing jamais conçu :
https://www.youtube.com/watch?v=Whai90THLCk
Après avoir travaillé sur ce genre de logiciels, quand tu reviens sur photoshop t'as l'impression de jouer du piano avec des gants de boxe.

avatar Strix | 

Alors... ^^

Je ne connais pas Shake. J'ai regardé la vidéo et il est vrai que la présentation par nodes est sympa.

Par contre ce qui est montré sur la vidéo se fait très simplement avec une bonne gestions des calques et des dossiers de calques sous Photoshop. Donc hormis le côté visuel, sans toujours connaitre Shake, je ne vois pas plus d'avantage que ça.

Après comme tu as l'air de connaitre Photoshop et Shake, tu pourras peut-être m'apporter plus d'informations.

avatar FLGB | 

Oui, c'est une vidéo d'introduction donc forcément ce qui est montré est très basique et à ce niveau l'avantage des nodes par rapport aux calques ne saute pas aux yeux. En revanche sur des projets plus avancés, le fait de travailler de façon non linéaire est un avantage évident.
Lorsque l'on fait du compositing, il y a de très nombreuses sources et les interactions entre éléments sont très nombreuses. Voici un exemple d'arborescence d'une composition :
http://www.braverabbit.de/playground/wp-content/upload/santaCompMO_shakeScript_fullSize.png
Dans Photohop, ce genre de projet serait impossible à gérer, et je n'évoque même pas le fait que la plupart des opérations de ce logiciel sont destructives. Dans Shake tout est procédural et tu peux par exemple faire changer automatiquement la couleur d'un tracé en fonction de la largeur d'un élément. Les possibilités sont infinies.

Après on ne peut pas comparer Photoshop et Shake dont les finalités et les publics visés sont très différents, mais pour illustrer la puissance des nodes dans le traitement de l'image Shake est un excellent exemple.

avatar Shralldam | 

Si on était en train de comparer avec After Effects, je comprendrais… Tu connais un logiciel de traitement pour imagerie fixe qui est node-based ? Dans tous les cas, Shake n'est plus développé et on se voit mal travailler une affiche en haute résolution dans Nuke ou Fusion…

avatar FLGB | 

On commence à dévier du sujet. Tout ce que je voulais souligner c'est qu'Adobe et ses utilisateurs se sont endormis sur leurs acquis et continuent à utiliser des techniques dont la pertinence et l'efficacité ont étés dépassées depuis très longtemps.
Après, il est vrai que les personnes travaillant dans l'édition et qui sont le coeur de cible d'Adobe sont extrêmement rétives au changement et cela ne facilitera pas d'éventuelles innovations. Je me rappelle la cataclysme qu'avait été l'annonce de la première version d'inDesign, rien que le fait d'en parler pouvait provoquer de violentes colères chez les opérateurs dans les imprimeries et studios de création!

avatar John Maynard Keynes | 

@FLGB

Après, il est vrai que les personnes travaillant dans l'édition et qui sont le coeur de cible d'Adobe sont extrêmement rétives au changement et cela ne facilitera pas d'éventuelles innovations.

L'aversion aux changement n'est nullement le propres d'un secteur spécifique, c'est un invariant traversant tous les secteurs.

J'en parlais il y a quelques jours, au delà des considération d'ordre économique le principal frein à l'innovation reste l'utilisateur.

Les paradigmes des logiciels Digital Media (tous secteurs confondus) sont très daté et entrave toute réel capacité d'innovation forte, mais fort peut d'utilisateurs sont prêt à accepter leurs remise en question qui impliquerait aussi une remise en question de leurs acquis.

L'individu est ainsi fait qu'il s'accroche à ses acquis et a terriblement peur de les voir remis en cause.

Même une simple optimisation des processus, sans changement de logiciels est un important défis de management dés que la structure est un rien importante.

Même l'offre actuelle est bien souvent sous-exploité par peur de se remettre en question et attachement à des méthodes de travail cette obsolètes mais maitrisées.

Avant de se faire des points de fixations confortable sur les fournisseurs de logiciels, bien des utilisateurs gagnerait à une introspection auto-critique de leurs rapport aux outils et aux méthodologies de production.

avatar Shralldam | 

Doublon - désolé -

avatar karayuschij | 

Je ne suis pas pour abandonner Adobe, ça fait trop longtemps que j'utilise ses produits.
Par contre je suis pour le développement d'une concurrence valable qui ne peut qu'être profitable à tous.
Après plus de 10 ans d'abandon de Freehand et conséquente obligation de passer à Illustrator, je regrette toujours la simplicité et la précision du logiciel de Macromedia.

avatar John Maynard Keynes | 

@karayuschij

Par contre je suis pour le développement d'une concurrence valable qui ne peut qu'être profitable à tous.

Qui ne le serait pas ?

Mais il y a hélas fort peu de chance que cette concurrence se développe en dehors de quelques niches.

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