Menaces sur Google Actualités et YouTube : la directive européenne qui fâche Google

Mickaël Bazoge |

Le torchon continue de brûler entre l’Union européenne et Google. Le moteur de recherche menace désormais de fermer Google Actualités dans l’ensemble de l’Europe, si d’aventure la directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique franchissait ses derniers obstacles, qui restent de taille. Le texte a été approuvé par les députés européens en septembre, la Commission européenne, le Conseil européen et le Parlement doivent désormais trouver un terrain d’entente.

Si le processus législatif va à son terme, la directive pourrait être appliquée au début de l’année prochaine (sachant que les États membres ont ensuite deux ans pour la transposer dans leurs droits nationaux). Le texte contient deux dispositions qui inquiètent particulièrement Google et les grandes plateformes du web. L’article 11 créé un droit voisin qui permet aux éditeurs de presse de récupérer une commission à chaque fois que leurs articles sont repris sous la forme d’hyperliens.

Google Actualités étant une sélection de liens (accompagnés de résumés et d’illustrations) vers des sites de presse, on imagine bien que l’entreprise n’a aucune envie de reverser des redevances aux éditeurs. Cette compensation ne fait pas les affaires de Richard Gingras, vice-président de Google en charge des actualités, qui veut toutefois attendre de voir le texte finalisé avant de prendre une décision.

Il rappelle le précédent espagnol : en 2014, Google Actualités fermait ses portes, le gouvernement de l’époque souhaitant taxer les liens vers les sites de presse. D’après le groupe, cette décision a fait chuter le trafic vers ces mêmes sites. « Nous ne voudrions pas que cela arrive [ailleurs] en Europe », assure-t-il.

L’autre mesure qui pose problème est contenue dans l’article 13. Il met en place des mécanismes de filtrage automatique afin de faire respecter les droits d’auteur. Les craintes sont nombreuses concernant les possibilités de censure accrue qu’appelle un tel dispositif. Google estime qu’il s’agit d’un coup d’arrêt pour YouTube, et ne se prive pas de le faire savoir.

Google explique que les plateformes comme YouTube, mais aussi Dailymotion, Facebook, Instagram et consorts, seraient contraintes de « bloquer la grande majorité des contenus mis en ligne en Europe et d'empêcher les utilisateurs européens de regarder les contenus publiés en dehors de l'Europe, étant donné l'incertitude et la complexité de la propriété des droits d'auteur ».

Le lobbying continue à Bruxelles, Google ne doit d’ailleurs pas être la seule entreprise à vouloir un assouplissement de cette directive.

avatar cecile_aelita | 

Ça va faire grimper en flèche l’autonomie de nos smartphone si ils ont plus accès à YouTube Facebook et autre ???

avatar lmouillart | 

La nature à horreur du vide. A bon entendeur :-)

avatar marc_os | 

@lmouillart
Donc quand un voleur est taclé, un autre arrive et le remplace ?

avatar lmouillart | 

Cela me semble évidant.

avatar Yves SG | 

« Le moteur de recherche menace désormais de fermer Google Actualités dans l’ensemble de l’Europe »
Chiche ?
Et tant qu’ils y sont qu’ils ferment YouTube, et leur moteur de recherche.
Vous imaginez la bouffée d’oxygène ?❗️❗️❗️

avatar Lucas | 

@Yves SG

Oui oui oui :D

avatar cdp86 | 

@Lu Canneberges

✊?✊?✊???

avatar Seb42 | 

@Lu Canneberges

Vite qu’ils anticipent.??
En même temps ils avouent qu’ils ne respectent quasiment aucune règle ?

avatar 1Er0ck | 

Le lobbying des youtubers est assez cocasse. Il y a à peine quelques mois, tous râlaient contre le méchant google qui les démonétisait et menacer de fermer leur chaine "J'ARRÊTE YOUTUBE ???".
Finalement, virement de bord, main dans la main avec google, tous unis contre les eurocrates, signez la pétition ou je ferme ma chaîne !
Est ce que les abonnés suivront éternellement ce petit jeu ?

Cela dit je trouve absurde de taxer les liens hypertextes de google news, sauf si ça permet de stopper la course aux dépêches automatiques AFP/Reuters.

avatar Malvik2 | 

@1Er0ck

C’est pas faux mais en même temps cet article 13 c’est ni plus ni moins que la fin de la diffusion libre sur YouTube de tout un tas de contenus, et donc de chaîne.

avatar marc_os | 

@Malvik2
La fin du vol, ce serait mal ?
Ça obligera peut-être les « youtubeurs » à créer. Mais comme la majorité est seulement capable de voler la création des autres, ça permettrait de faire un sacré ménage.

avatar oomu | 

si on prend l'exemple du JDG (joueur du grenier) ou de Chièze, ils pestent simultanément
contre le projet européen ET contre l'absolutisme de content-id.

Il me semble que leurs vidéos ont été très claires et qu'ils ont bien expliqué aux gens le double problème.

Le problème de Content-id est monté au fil de 2017/2018 chez de nombreux youtubeurs et maintenant l'Article 13. Cette deuxième menace s'ajoutant à la première et ne l'annule pas.

Google est pris entre deux feux: l'industrie culturelle, qui aux usa à poussé Content-id et qui en Europe pousse à l'éradication (vérification à priori et totale de tout ayant droit potentiel) et les publicitaires, qui pousse à lisser tout contenu pour ne jamais avoir un consommateur stressé face une pub du chat lessive.

Google doit justifier d'une rentabilité pour Youtube, ou le supprimer. Ou simplement le muter en un Molotov/Netflix bis.

-
il faut que vous comprenez un youtubeur:

il est vis à vis de Google tel un développeur d'application IOS vis à vis d'apple ou un ubérisé vis à vis d'un ubériseur :

à la fois partenaire et dépendant de la plateforme.

A la fois dans un rapport d'amour (grâce à elle, un marché existe) et de haine (à cause d'elle, tout peut s'effondrer en 3 paramètres différents d'un algorithme auquel je n'ai aucun accès).

Avant de traiter les gens d'abrutis tel le Méprisable Oomu, essayez de les comprendre et voir leur cheminement.

Vous verrez alors qu'ils sont beaucoup plus proches de vous et de vos sarcasmes que vous ne le croyez.

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Nombre de "petits" youtubeurs sont en cours de professionnalisation vitesse grand V, ça se fait pas dans la douceur (y a en a qui lâchent tout) ni forcément la joie (ce n'est pas le contenu qu'ils ou elles rêvaient de faire). Ils se font "happer" par les prods de télévision comme les gros youtubeurs pour pouvoir faire face à la complexification de leur boulot.

avatar Pobla Picossa | 

Dès qu'un espace de liberté se crée, il y a toujours un politicien pour le taxer ou l'interdire... Peuvent pas s'en empêcher.

avatar Seb42 | 

@Pobla Picossa

C’est ce que tu crois, tu n’es libre de rien.
Donc ne respectons aucune règle et publions tout sur YouTube la haine le porno la pedo on est libre comme tu dis.

avatar byte_order | 

Oh, le retour de l'argument Internet repère de violeurs pédo-porno-nazies.
Y'avait longtemps.

Cela fait du bien de voir que les arguments restent raisonnables dans ce genre de débat...

avatar Seb42 | 

@byte_order

C’est pas un repère mais simplement un moyen beaucoup trop simple de les promouvoir. Je pense que la dessus on est d’accord.
Et le tout permis c’est pas mieux que le tout bridé donc il faut des règles c’est tout.

avatar rikki finefleur | 

Seb42
On peut aussi stopper et interdire l'industrie du papier car cela permet aussi de diffuser des photos de je cite :
pedo-nazie- porno..

avatar ziggyspider | 

Si tu ne cherches que ça, tu trouveras surement, mais c'est bizarre, je n'y cherche pas ce genre de contenu et n'en vois pas …

avatar Pobla Picossa | 

@Seb42

Tu as oublié de citer Hitler...

avatar byte_order | 

C'était implicite dans "la haine", je pense.

avatar byte_order | 

@Pobla Picossa
> Dès qu'un espace de liberté se crée, il y a toujours un politicien pour le taxer ou l'interdire...
> Peuvent pas s'en empêcher.

Pour être plus précis, y'a toujours des intérêts privés pour faire du lobbying pour convaincre des politiciens d'installer des interdits ou des taxes pour que ces intérêts privés en tire seuls les profits.
Ici, les ayants droits.

Je découvre les détails de ce projet de directive, et elle remet gravement en cause l'état actuel du droit de représentation en introduisant un droit voisin sur toute représentation même sans changement de public, je suis assez sidéré !

Mais bon, quand les ayants droits obtiennent sans problème l'extension du droit d'auteur à 70 ans après le décès de l'auteur, c.a.d. garantir une rente quasi à vie sur le fruit non pas de son travail mais celui de ses parents - je m'étonne plus de rien.

avatar oomu | 

Un politicien existe pour faire de la politique

Le principal produit que créé un politicien (à part monter les gens les un contre les autres) est le texte de loi.

Le Texte de Loi est le produit du Politicien.

Nous jugeons s'il travaille et de sa qualité de par sa production de Texte de Loi.

Il est donc naturel qu'il fasse que ça.

Il faut donc pour un politicien légiférer sur TOUTE sphère de la Réalité. Tout. Partout. Tout le temps.

-
La répression ça a des hauts et des bas.

On est dans une période "répressive". Les chinois adorent ça, les russes en sont friands, vous même vous vous en régalez. les USA ne demandent que ça, les pays du moyen-orient le cultive au rang d'art délicieux de masochisme.

C'est Notre époque.

Le politicien fabrique donc le produit que nous voulons consommer. Comme tout commerçant.

avatar marc_os | 

@oomu
En même temps, ces "répressions" sont contre le vol, même s'il s'agit du vol d'une propriété intellectuelle.
Alors faut-il continuer autoriser le vol généralisé comme c'est le cas pour les bénéfices des entreprises produits par les salariés, mais qui sont au final détournés, oui volés par les actionnaires ?

avatar byte_order | 

Le vol implique une changement de propriété.
Ce n'est pas le cas.
Ici, on est dans le domaine du droit de représentation et de reproduction.
Au pire, donc, c'est de la contrefaçon, si un contenu est (re)présenté par un tiers comme étant le sien.

Après, avec Google dans l'équation, de suite on pense "gros montant d'argent", en oubliant que la visibilité immense que le référencement par les moteurs de recherche, en gros tout ce qui agrège des liens (mis en accès libre au public, pour rappel) vers des contenus thématiques, cette visibilité génératrice d'audience, elle est faite gratuitement.

Attention à ne pas jeter les hyperliens avec l'eau du bain, sous prétexte que les plus grands acteurs sont devenus trop riches (ce qui est vrai). Y'a un vrai besoin de reférencement, sans lui vous pouvez oublier que votre clientèle découvre par hasard votre site et son contenu.

Est-ce que la presse européenne va s'occuper de s'auto-référencer collégialement ou elle pense que les internautes vont s'abonner à toutes et les visiter - sans aucune cohérence entre chaque site, chaque jour, l'une après l'autre, pour voir s'il y a un article qui l'intéresse ou pas !?

Faut pas rêver.

Pour info, cela va tue les RSS, le (re)partage de tout hyperlien d'actualité dans des sites communautaires sur tel ou tel sujet.
Et que dire pour Twitter, l'outil préféré des journalistes, et des tweets avec des hyperliens dedans !?

avatar huexley | 

J'ai eu internet en 95 et à chaque interdit un contournement ou mieux a été trouvé à chaque fois... Je reste persuadé que cette fois ne fera pas exception. Déjà il n'y a qu'a voir le taux d'équipement en vpn privés. Si c'est interdit en Europe cela ne le sera certainement pas aussi US, Chili etc...

avatar pagaupa | 

Le mieux est l’ennemi du bien.
Un jour, le droit d’auteur se retournera contre lui.
C’est déjà le cas pour Picasso pour qui de nombreuses bases de données ont décidés de cacher le visuel.
On signale l’existence du document mais on ne paye pas le droit au clic imposé par ses héritiers (droit scandaleux en soi).

avatar Amaczing | 

Amazing!

avatar Guizilla | 

L’Europe va mal... et ça s’arrange pas. Le « grand méchant Google » je le soutiens.

[Le produit c’est peut être nous, mais ils ne pourraient pas « offrir » tant de si bons services sans nos données.]

Les éditeurs vont perdre du trafic parce qu’ils auront poussé les eurocrates à légiférer dans ce sens. Après ils vont pleurer... bien fait pour eux.

avatar pat3 | 

@Guizilla

"Les éditeurs vont perdre du trafic parce qu’ils auront poussé les eurocrates à légiférer dans ce sens. Après ils vont pleurer... bien fait pour eux."

À échelle d’un seul pays, Google peut imposer sa loi. A échelle d’un continent, de plus très acheteur de services et d’appareils, ça peut être plus compliqué. Les Etat-Unis pourraient aussi perdre pas mal à ne plus pouvoir diffuser vers l’Europe, par exemple.
Et d’autres pourraient décider d’emboîter le pas.

La presse, qui même payante, n’a cessé de se financer sur nos données (regardez le nombre de cookies publicitaires que révèle la conformation à la RGPD sur les sites de presse, ou avant elle, les blogueurs de pubs) s’est elle-même prise au piège des GAFA.

avatar coucou | 

La presse, au moins fra, n'est pas juste payante, elle est aussi financé par l'état en plus d'utiliser les données des visiteurs pour se faire encore plus de frics. Au final, tu paies au moins 3 fois pour lire un seul article...

avatar Guizilla | 

@pat3

C’est vrai ?‍♂️

avatar fondoeil | 

@Guizilla

Et les sites d’information demanderont des subventions parce que le trafic a baissé... Et nos politiciens leur accorderont sans hésiter en créant une nouvelle taxe pour les financer...

avatar Guizilla | 

@fondoeil

On en a pas fini les gars ?‍♂️

avatar Maxmad68 | 

Si ça passe, hâte de voir comment wikipédia va s'en sortir...

avatar buckwell | 

apparemment, il y a une exception Wikipédia dans la loi :)

avatar marc_os | 

@Maxmad68
Faudrait voir à arrêter de tout mélanger !
Wikipedia ne viole pas à ce que je sache la propriété intellectuelle des journaux en volant leurs contenus !

avatar byte_order | 

Ils ne volent pas leur contenu, mais il y a nombre d'articles wikipedia qui référencent directement des articles de presse et, pire, une copie d'archive même.

Hyperlien vers un article de presse publié dans l'UE, donc droit voisin...

avatar koko256 | 

Les éditeurs peuvent donner licence à Google de mettre en ligne des liens sans leur reverser quoi que ce soit. Donc mauvais argument.

Beaucoup d'internaute ne lisent que le lien et ne cliquent pas donc pas de vision de pub pour l'éditeur. Avec ce système, ils pourront demander un accord à Google de reverser une partie des revenus publicitaires de la page de liens.

avatar byte_order | 

@koko256
> Mettre en ligne des liens

?
Mais, comment dire, dès lors que vous publiez quelque chose sur le web sans restriction d'accès, vous mettez en ligne un lien, hein.

L'internaute qui bookmark un lien aussi, il va devoir payer une taxe à la visite ?

Par ailleurs, via Google ou pas, les pubs sont de plus en plus invisibles, les internautes ayant largement adopté les bloqueurs de pubs.

Si les editeurs de contenus ne veulent pas que leur contenu soit accessible par n'importe qui, ils n'ont qu'à restreindre l'accès à ce contenu, point.
Oui, c'est le modèle prémium et, oui, cela signifie de devoir assurer soit-même la publicité sur l'existence et la qualité dudit contenu, là où avant ce sont les moteurs d'indéxation et les références fait par des tiers qui le faisait pour vous, gratuitement, parfois, dont Google, en en tirant un profit pour lui au passage (mais la publicité pour le contenu était clairement faite au passage, en contrepartie).

Le beurre et l'argent du beurre, cela marche jamais très longtemps, et cela ne marche jamais très longtemps ni dans un sens ni dans l'autre.

> Beaucoup d'internaute ne lisent que le lien

Ils ne lisent que l'URL, c.a.d. l'adresse du contenu ?!
Pas compris ce que vous voulez dire ici. Soit ils ne lisent que le titre du lien (mais dans ce cas, s'ils ne cliquent pas, c'est que le sujet ne les intéressent pas, ils n'auraient donc pas visiter le contenu... ni ses pubs attachées), soit ils ne lisent que le contenu derrière *ce* lien sur le site de son éditeur, et si des pubs qui devaient s'afficher ne s'affichent pas en accédant à ce lien sur le site de l'éditeur, c'est un problème technique du site de l'éditeur.

C'est comme de dire que si l'on tourne au feu directement au niveau de l'entrée d'un magasin, on court-circuite les panneaux publicitaires qu'il a fait installé à l'entrée de l'avenue, qu'il faut taxer l'usage des rues perpendiculaires.
C'est ridicule.

avatar gela | 

Je me demande (c'est pas vrai) comment réagirais Google si on diffusait ses codes sources.
De vraies ordures ces GAFAM.

avatar jean_claude_duss | 

@gela

Oué ! T’imagine le code source de android dans la nature !!!!

avatar Jacti | 

Toi, tu n'as rien compris à l'enjeu de cette loi.

avatar Vostorn | 

C'est quoi exactement la différence entre un article de presse et une simple page d'information ?
MacG, c'est de la presse quand ils font un compte rendu de Keynote ? Et quand ils font un test ?

Si on peut plus mettre de lien (une simple référence) ou d'extrait, quid des moteurs de recherche ?

Je vois pas mieux pour tuer le trafic internet, perso.

avatar Alex Giannelli | 

Ceux qui critiquent YouTube au point de voir le site se fermer le connaissent bien mal.

YouTube est la plus grosse plateforme vidéo de tous les temps, permettant à n’importe qui d’exprimer des concepts, qu’ils soient artistiques, comiques, ou culturels. Bien que beaucoup de chaînes se soient créées récemment dans l’unique but de gagner de l’argent - il suffit de les ignorer - beaucoup gardent leur volonté d’origine, c’est-à-dire avant que la monétisation n’arrive : l’envie de faire rire, de partager et/ou d’apprendre, et permettent de vivre de leur passion. Il y a énormément de chaînes qui valent de l’or, françaises, québécoises, canadiennes et américaines pour ceux qui comprennent l’anglais.

Le hic, c’est qu’une vidéo, peu importe sa thématique, peut prendre très souvent de courts extraits de vidéo ou de musique de n’importe quel support : films, série, groupe de musique, documentaire... pas dans le but de plagier, ça n’aurait aucun sens. Uniquement pour appuyer le comique d’une vidéo comme avec un meme, de plonger l’internaute dans un univers pour un testeur de jeu, d’illustrer des propos pour les vidéos pédagogiques, ...

Et ce n’est pas tout : il sera apparement impossible pour tout créateur de placer dans une vidéo n’importe quel objet faisant référence à quelques chose qui se vend (hors placement de produit bien évidement) : figurine, poster, jouet, jaquettes de jeux vidéo, matériel high tech ... alors que beaucoup sont dans les décors de vidéos simplement parce que les cinéastes aiment leur univers.

Et comme d’habitude, les députés de l’Union Européenne - comme beaucoup de commentateurs ici, c’est habituel - jugent de quelques chose sans avoir passé ne serait-ce que 2h sur la plateforme, et sans avoir compris un broc de son fonctionnement culturel.

Cette loi, telle qu’elle est et comme elle compte s’appliquer, rendra juste YouTube lisse, fade et aseptisé, et fera disparaître des chaînes qui ne le méritent pas. Et j’espère personnellement que les géants et les communautés parviendront à faire fléchir les bureaucrates perchés dans leur sphère intellectuelle, incapables de comprendre les comportements et les modes de vie des nouvelles générations.

avatar andr3 | 

Excellente argumentation.

J'ajouterai également les chaines d'artisans au travers desquelles leurs passions se partagent et leurs compagnonnages se communiquent.

avatar armandgz123 | 

@AlexG

Vive YouTube

avatar marc_os | 

@Alex Giannelli
Comme tu le montres si bien, on voit qu'être un créateur ce n'est pas donné à tout le monde. Par contre, critiquer le travaille d'autrui en ayant comme seul compétence la maitrise du copier / coller, c'est sûr, n'importe qui peut le faire. Tu montre bien que si on leur interdit le copier / coller / plagiat, alors ils ne sont plus rien.
Je ne suis donc pas sûr que si la « production » de ces gens là disparaissait ça serait une grand perte. Peut-être cela donnerait-il au contraire une meilleure visibilité aux vrais créateurs, comme aux vrais critiques qui par exemple n'ont pas besoin de spolier la fin d'un film pour exister.

avatar Nesus | 

Google : je pille le travail des journalistes gratuitement pour devenir leader.

Europe : va falloir payer maintenant.

Google : ah non ! C’était gratuit jusqu’ici et puis qu’ils meurent, je m’en fiche !

avatar rikki finefleur | 

Google actualité marche avec l'accord des journaux.
SI tu ne veux pas être référencé tu le dis.
Tu vois c'est simple.
Donc google ne pille pas, c'est un accord commun.

avatar Nesus | 

@rikki finefleur

Non. C’est le cas depuis très peu de temps. Google au longtemps pillé sans scrupule. Et une fois devenu « indispensable » pour l’audience des journaux, sous pression de l’UE elle a accepté d’arrêter le pillage sans vergogne. Google vit grâce aux journaux, mais ne veut pas les payer pour. Là aussi, c’est facile à comprendre.

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