Tim Cook et Emmanuel Macron : éducation, investissement, fiscalité
La visite en France de Tim Cook se poursuit : en dehors du poulet de MyLittleParis, le vrai plat de résistance du patron d'Apple aujourd'hui a été la rencontre avec Emmanuel Macron. D'après le journaliste d'Europe 1 Grégoire Martinez, la discussion entre le CEO et le président de la République a duré trois quarts d'heure.
Il a été notamment question de l'éducation un thème cher à Tim Cook bien sûr. Les deux hommes ont évoqué le programme « Le code à portée de tous » ; Apple est très impliqué dans ce type d'initiative, par exemple au travers d'Une Heure de Code. L'entreprise et l'Éducation nationale pourraient travailler ensemble pour le développer plus avant.
Plus généralement, l'économie a aussi été évoquée. Emmanuel Macron a voulu savoir s'il était possible qu'Apple investisse plus encore en France (Tim Cook a rencontré à Caen les ingénieurs d'Eldim, une petite entreprise qui fournit des composants pour l'iPhone X).
Il a aussi été question de l'installation d'une équipe d'Apple à demeure au sein de Station F, comme la rumeur l'avait annoncé. Et puis impossible d'y échapper, le chef de l'État a voulu connaitre le fond de la pensée de Tim Cook concernant la fiscalité.
« Un dialogue constructif se noue [...] On n'est pas dans une impasse », selon l'Élysée, qui souhaite mieux répartir l'imposition des grandes entreprises américaines de technologies dans les États où elles opèrent. La solution à ce casse-tête économique et politique viendra de l'Union européenne. Des propositions franco-allemandes sont sur la table et actuellement discutées.
@bigbenshadow
"C’est l’iPhone X qu’il a dans la poche tim ???"
Un dans chaque poche, diplomatie oblige...
Un "call", "my little Paris"... Mais purée, ne voient-ils pas à quel point ils sont ringard avec leurs anglicismes ? J'ai pitié d'eux, vraiment.
Soumission.
"Des propositions franco-allemandes sont sur la table et actuellement discutées."
Le mot franco est en trop....
Vouloir apprendre le code comme obligatoire est un non sens. En mathématiques on apprend déjà la notion d’algorithmes c’est suffisant pour comprendre comment fonctionne l’informatique. Le code n’est pas un langage d’accès direct et n’est qu’un intermédiaire entre un ordre et une action et ce qui nous intéresse est de donner des ordres et regarder son résultat. Les métiers de la programmation sont et seront toujours minoritaires. C’est comme si on imposait à ceux qui utilisent n’importe quel engin à moteur il leur était demander de savoir construire une voiture ou un avion. Ce qui les intéresse c’est de savoir l’utiliser.
Non, lorsque tu passes ton permis, on te demande de savoir changer une ampoule.
Il est EVIDENT que l'algorithmie est une MICRO PARTIE des métiers de la programmation.
Tout comme en mathématique, le niveau en terminal est à peine une base potable pour devenir mathématicien.
On apprend pas les choses pour orienter vers un métier.
Mais il me semble IMPORTANT que les gens apprennent :
+ Le modèle économique de Google pour comprendre que plus ils donnent d'information, plus ils sont un produit.
+ La différence entre internet, un navigateur et un moteur de recherche ...
+ La loi informatique et le droit à l'oubli
...
Ensuite, c'est vrai que la notation mathématique permet l'introduction à l'algorithme.
En fait on fait déjà du code sans s'en rendre compte en disant
"Pour tout X il existe un Y qui ..." par exemple.
Le formaliser dans un langage de programmation (avec des if et else bien anglais) et effectivement pas forcément une bonne idée (qui a dit la notation Z ...).
Mais je pense qu'il y a un juste milieu.
Il manque des cours sur l'informatique en tant que science de l'information et industrie.
Et j'ajoute qu'un peu de développement personnel ferait pas de mal...
(Mais bon, l'instruction civique est un prérequis à tout le reste, l'école ayant un rôle d'intégration...)
Changer une ampoule correspond bien plus à mettre un disque externe qu’à écrire du code.
Ce à quoi est destiné l’école c’est à structurer un esprit et permettre au futur de vivre en société au sens large (travail, rapport aux autres etc.). Pour cela les fondamentaux passent tout d’abord par un apprentissage approfondi de la langue notamment la syntaxe et le vocabulaire, de l’algère et de la géométrie afin de manipuler des concepts, voir dans l’espace, d’approcher l’abstraction, solidifier la logique, en complément l’histoire pour se situer dans le temps et la géographie dans l’espace, le sport pour sa santé, les langues pour l´ouverture d’esprit et pour un métier, l’art pour agrandir son horizon, l’histoire des idées pour comparer. La syntaxe et les mathématiques ont tout ce qu’il faut pour que le codage informatique n’apporte rien de plus, sauf pour ceux qui voudraient en faire leur métier ou pour qui écrire un logiciel est une passion ou un loisir, pour les autres ce n’est qu’une grande tarte à la crème pour faire in, ou dans le vent, ou swag.
Là où tu as tord, c'est que 99,99% des gens n'utiliseront JAMAIS le théorème de Thalès (je ne parle même pas de i...)
Ça ne leur sert à rien.
Est-ce pour autant une raison de le supprimer des cours ?
Franchement, je pense que la notation mathématique est sous utilisée et que la logique basique (l'algorithmique) est cantonnée à des domaines trop étriqués.
On devrait TOUS LES JOURS se demander si le process pour faire des pâtes peu être amélioré.
Perso, quand je cuisine un plat, la première fois c'est beau foutoir, les fois suivantes, ça s'améliore et au final, les plats que je fais habituellement, quand j'ai fini de cuisiner toute la vaisselle est rangé, propre, j'ai utilisée le moins de récipient possible etc.
J'ai optimisé.
Je m'en suis rendu compte plusieurs fois dans ma vie.
Plongeur pour payer mes études, je finissais 1h après le service dans la douleur à mes débuts.
Et puis j'ai fini par ne plus être dans le jus quelque soit le nombre de couverts.
Mais surtout, à mon stage dans une coopérative agricole, on m'a demandé de remplir des sacs de grains par 40kg.
La personne qui m'expliquait comment faire faisait ce métier depuis plus de 30 ans.
Il fallait aller chercher des sacs à l'autre bout de l'entrepôt (avec une échelle amovible en bois), chercher la bobine de fil dans le cagibi près des bureaux, retraverser tout pour aller couper le fil au "coupe fil" et une fois les sacs pleins, il fallait les emporter à 20m de la pour les coudre.
J'ai dit, "oui, oui, oui".
J'ai pris TOUS les sacs, je les ai posé au même endroit, j'ai porté le coupe fil et l'outil pour coudre et je les ai mis juste à côté du silo.
Et voilà, j'ai fait gagner un temps fou à une personne qui en 30 ans n'avait jamais osé réorganiser son travail.
Ensuite, ils m'ont expliqué comment calibrer les 40kg.
On met un contre poids sur le silo. On remplis un sac avec le système de bascule (le poids du sac == contre poids donc). On va sur une vielle balance peser le sac. On (dé)règle la balance pour qu'elle mette 40kg. Enfin, on vérifie que le contre poids fait 40 kg sur la balance.
De l'aveu même du personnel, quand j'ai demandé s'il leur était arrivé d'avoir un sac plus lourd ou moins lourd, ils m'ont répondu : Jamais !
Et quand je leur ai demandé : Mais comment vous savez que le sac fait 40 kg ?
C'est écrit sur la balance !
Le protocole devait ressembler à ça, mais il a été déformé et maintenant on vérifie rien de vraiment fiable...
Heureusement les contre-poids étaient des masses de fonte gravée 20, 10 et 5kg...
Bref.
Mon propos pour résumer :
Aujourd'hui l'école ne remplis pas ce à quoi elle est destinée selon toi.
Mais "structurer l'esprit et permettre au futur de vivre en société au sens large" ça passe forcément par une actualisation des enseignements et des méthodes.
Or personne ne dessine de cercle au compas (sauf pour faire des pompons) et tout le monde utilise un téléphone avec un clavier ... Il faut continuer à apprendre comment on remplit un encrier et la température du gel de l'encre ?
Je suis contre les classe par âge au primaire. Je suis contre les classes ou l'on est assis en face du "savant tout puissant qui dicte la parole"
Rien que ça montre que l'école a loupé le train de la société.
L'information trouvée et toujours plus bénéfique que l'information subie. Le mélange des genres, des âges, des niveaux (on peut être 2 ans plus jeune et meilleur en français ...) c'est la vraie vie, c'est la société que l'on veut, c'est la sortie du fordisme...
@Kensei68
"Tout pareil. En 1989 quand j'ai voulu m'orienter vers une filière informatique en fin de 3ème, tous mes profs m'ont traité de "cinglé" parce que "l'informatique c'était fini".
Quels profs ont pu te dire une connerie pareille ?
T'es sûr que ce sont les profs ?
Parce que je connais bien cette époque, et les conseillers d'orientation fonctionnaient dans ce que j'appelais "une logique charter" : tout le monde doit aller où il y a un appel d'air.
Les profs étaient beaucoup plus modérés, dans mon souvenir.
Il a du faire le Bac G, le Bac "poubelle" de l'époque (dixit chanson de Sardou) ;)
On fait toujours porter le chapeau aux profs des décisions de tout le système et tous ceux qui les entourent.
C'est normal : ils sont en première ligne.
Certains professeurs des écoles font de l'initiation à l'algorithmique. Et mon neveu fait du Scratch à l'école (CM1). Bon, c'est peut-être marginal mais je pense que c'est dans les rails...
Pages