Le milliard de dollars investi par Apple dans Didi Chuxing a largement permis à la société de covoiturage et de VTC d’acquérir les activités chinoises d’Uber. Et ainsi, de mettre fin à une concurrence dommageable pour la trésorerie des deux groupes, en particulier pour l’Américain qui a essuyé une perte d’1,27 milliard au premier semestre largement due à ses efforts en Chine.

Mais cette acquisition doit maintenant passer sous les fourches caudines du régulateur chinois. Le ministère du Commerce a confirmé qu’une enquête antitrust était en cours concernant Didi, rapporte le Wall Street Journal. En fait, cette enquête a été ouverte il y a quelques temps déjà, deux réunions ayant déjà eu lieu entre les autorités et l’entreprise. Sûr de son fait, sans doute un peu trop, Didi n’a pas eu l’idée de demander elle-même un contrôle antitrust. Pourtant, cette acquisition assoit la domination de l’entreprise sur le secteur.

La Chine a formellement légalisé cette activité en juillet, avec la mise en place de nouvelles lois pour encadrer le secteur du VTC. La valorisation de Didi est estimée à 28 milliards de dollars, ce qui est en fait une des start-ups les plus rentables — Airbnb « pèse » 25,5 milliards, Snapchat 17,8 milliards. Uber est loin devant, avec près de 70 milliards.