Blog : Ghost commence à devenir une alternative sérieuse

Nicolas Furno |

Ghost est un moteur de blog qui commence à devenir une alternative sérieuse face aux ténors du genre, parmi lesquels on compte le mastodonte WordPress. Lancé l’an dernier seulement, ce nouveau venu est encore loin, très loin, d’offrir toutes les fonctions de ses concurrents, mais ce n’est pas son objectif. Bien au contraire, ce moteur est né de l’idée de se recentrer sur la publication d’articles et d’oublier toutes les fonctions qui font de WordPress un outil capable aussi bien de créer un blog, qu’un portfolio et même une boutique en ligne.

Un blog créé avec Ghost et le thème par défaut, dans l’esprit de Medium.com, mais uniquement sur la page d’accueil (gauche). Un article (à droite) n’a pas d’image en tête par défaut. Cliquer pour agrandir

Depuis sa première sortie, Ghost a bien évolué et la version 0.5 qui vient de sortir marque une étape décisive dans son développement. Quelques fonctions de base d’un moteur de blog attendues en 2014 ont été ajoutées, en particulier la gestion de plusieurs utilisateurs. Plusieurs auteurs peuvent publier sur un même blog, et on retrouve toutes les fonctions associées : l’administrateur gère la liste d’auteurs et l’utilisateur peut, d’un clic, retrouver tous les articles de chaque auteur.

Le changement le plus important toutefois, est moins visible. Ghost propose pour la première fois une API qui permettra à tous les développeurs de concevoir des logiciels exploitant ses fonctions. Le cas le plus évident est à chercher du côté de la publication : même si l’interface web du moteur est très agréable à utiliser, on peut préférer écrire sur un logiciel local, sur son ordinateur et plus encore sur une tablette ou un smartphone.

L’API permettra de créer des applications capables de publier des articles, mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Contrairement à WordPress qui ne propose pour le moment que des fonctions de publication (mais cela devrait rapidement changer), toutes les fonctions de Ghost sans exception seront disponibles à travers cette API. On peut ainsi imaginer créer un logiciel capable de contrôler toutes les fonctions du blog, mais pour l’heure on en reste à la théorie.

Interface de rédaction de Ghost : pariant sur le Markdown, le moteur présente la source à gauche et le résultat à droite. C’est simple, mais très efficace et bien plus élégant que l’équivalent chez WordPress. Cliquer pour agrandir

Ghost manque encore de fonctions, y compris des éléments de base comme un système de taxonomies légèrement plus évolué (il faut se contenter de tags uniquement, on aimerait au moins des catégories) ou encore la possibilité d’associer des informations annexes à un article, comme une image de couverture. Mais cette mise à jour est essentielle côté développement aussi : l’administration n’a pas évolué, mais elle a été réécrite avec un nouveau moteur qui devrait permettre des évolutions plus rapides ensuite.

Avec cette version, un nouveau thème très tendance est proposé par défaut, avec la possibilité de définir une image qui accueille les visiteurs et une présentation plus propre pour chaque article. Côté performances, la compression automatique devrait améliorer la vitesse du site, sachant que Ghost n’est pas un moteur de blog statique. Comme WordPress, il exploite une base de données, mais pas de la même catégorie, ce qui limite son adoption.

De fait, Ghost n’est pas un moteur de blog conçu en PHP, mais avec Node.JS. Cette technologie est prometteuse et permet de faire simplement des choses qui étaient très compliquées en PHP, mais elle est aussi incompatible avec la majorité des serveurs. Impossible d’héberger son blog sur un serveur mutualisé, ils sont tous configurés exclusivement pour du PHP. Il faut son propre serveur, ce qui est plus cher et plus complexe et tant que ce sera le cas, ce moteur ne sera pas tout à fait une alternative aussi importante.

Installer Ghost n’est pas compliqué, mais il ne faut pas avoir peur de taper des commandes dans un terminal.

En attendant les solutions bon marché qui commencent d’ailleurs à émerger — l’offre Simple Hosting de Gandi peut héberger un blog Ghost pour moins de 5 € par mois —, le plus simple est de se tourner vers le service d’hébergement du moteur. Comme pour WordPress, on peut télécharger gratuitement les fichiers à installer sur son propre serveur, ou on peut sans aucune connaissance technique créer un blog. [MàJ 12/08/2014 17h26] : OVH propose également un serveur virtuel pour 2,4 € par mois, ce qui peut être largement suffisant.

Cette deuxième option est payante et encore assez chère : comptez au minimum 3,8 € environ par mois, sachant qu’il faudra passer à la formule à 10,7 € par mois si vous avez plus de 10 000 visites dans la période. À titre de comparaison, WordPress.com est gratuit et ne limite pas sur le nombre de visiteurs (mais il y a des limites sur l’espace de stockage, et de la publicité sur votre blog). Avec une offre gratuite, et pourquoi pas financée par des publicités également, le service serait sans doute bien plus accessible.

Le pari des créateurs de Ghost est que Node.JS est appelé à remplacer PHP à terme dans la majorité des serveurs. S’ils ont raison, ils auront pris une belle longueur d’avance avec Ghost, mais il leur reste encore beaucoup de travail pour concurrencer WordPress et les autres. Cette mise à jour est un pas essentiel dans la bonne direction et les mises à jour devraient être plus rapides désormais.

La promesse initiale : la version actuelle en est assez proche, même s’il manque le panneau d’administration présenté dans la vidéo.

On sait par exemple que la prochaine mise à jour devrait ajouter quelques éléments important, comme les images associées à un article, la création d’une sitemap pour les moteurs de recherche ou encore la possibilité d’insérer du code dans l’en-tête ou le pied de la page. Ghost est un projet libre, vous pouvez ainsi y contribuer sur GitHub. Et si vous voulez créer votre blog avec le moteur, la documentation ne sera pas de trop pour trouver vos marques.

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BlinkMail sort de bêta sur Mac

Nicolas Furno |

BlinkMail [1.0 – US – Gratuit (achats in-app) – OS X 10.9 - yaM Labs, Inc.] est désormais disponible dans le Mac App Store, après quelques mois de bêta publique. Ce logiciel n’est pas un client mail complet, mais il offre un moyen simple et surtout rapide pour trier tous vos mails. Logé dans la barre des menus d’OS X, l’utilitaire s’active quand un nouveau message est disponible et une interface permet ensuite de gérer chaque message au clavier, soit pour le marquer comme lu, soit pour y répondre rapidement, soit encore pour lui associer un drapeau ou un label (lire : BlinkMail trie les mails reçus sur votre Mac).

Comme prévu, le logiciel est gratuit, mais limité à un seul compte mail et il lui manque une partie des fonctions. L’intégration d’Evernote pour y stocker certains messages nécessite ainsi de passer à la version pro, mais aussi la possibilité de modifier la signature des mails. Par défaut, il faut accepter de faire un petit peu de publicité pour BlinkMail à chaque message envoyé par son biais.

Pour activer ces fonctions supplémentaires et d’autres à venir, il faut passer à la version pro avec un achat in-app. À l’heure où nous écrivons ces lignes, tout ne semble pas encore au point et nous n’avons pas pu vérifier le prix, mais on évoquait 17,99 € pendant la bêta. À défaut de pouvoir le confirmer, vous pouvez essayer gratuitement BlinkMail pour savoir s’il correspond à vos habitudes de travail.

OS X 10.9 est nécessaire pour l’utiliser et le logiciel semble poser quelques problèmes avec la bêta d’OS X Yosemite. BlinkMail n’est pas traduit en français à ce stade.

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Amazon vendait à nouveau la station Thunderbolt de Belkin à 130 € [MàJ]

Nicolas Furno |

Si vous l’aviez raté lors des promotions précédentes, vous avez à nouveau une chance d’acheter le Thunderbolt Express dock de Belkin à 130 € seulement. En temps normal, cet appareil est vendu autour de 200 €, mais Amazon le commercialise régulièrement à ce prix. Sans oublier qu’il faut aussi ajouter le câble qui va avec, vous pouvez malgré tout acheter un dock Thunderbolt à un petit prix et c’est incontestablement le meilleur choix à ce tarif.

Rappelons que ce dock Thunderbolt se connecte avec un seul câble à un Mac doté de cette connectique — c’est le cas de tous les ordinateurs depuis deux ou trois générations — pour lui ajouter plusieurs entrées et sorties. Sur celui-ci, on a trois ports USB 3, un Ethernet Gigabit, une entrée et une sortie audio et même un FireWire 800 disparu depuis longtemps des Mac, mais qui reste utile si on s’était équipé en disques durs externes il y a quelques années.

La promotion n’est valable que pour quelques heures en se rendant à cette adresse et en choisissant l’option « Offre Éclair » en haut à droite de la page.

[MàJ 12/08/2014 12h03] : il fallait être plus rapide… la promotion est déjà terminée ! Si vous l'avez ratée, vous pouvez sans doute compter sur une nouvelle promotion dans les prochains mois.

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Prendre le contrôle d’un vieux satellite avec un Mac (plus deux ou trois bricoles…)

François Tsunamida |

En 1978, la NASA lançait le satellite ISEE-3 pour étudier les rayonnements du soleil. Après sa première mission, il a été utilisé pour observer la queue de la comète Halley. Lorsque ses batteries ont cessé de fonctionner, la NASA l’a retiré du service. Pourtant ses panneaux solaires peuvent alimenter 98 % des fonctions du satellite.

Depuis qu’il a été abandonné dans l’espace, l’équipe a été assignée à d’autres missions. Les documentations techniques sur le satellite ont été perdues. Et les équipements de l’époque n’existent plus ou ne peuvent plus être utilisés avec ceux d’aujourd’hui.

Un groupe de neuf passionnés a pourtant décidé de tenter de reprendre en main ISEE-3. Pour relever ce défi, ils ont pu bénéficier du réseau de l’un d’entre eux, ancien employé de la NASA, et une campagne de financement participatif pour réunir les fonds afin de monter cette innovation dans l’histoire de la conquête spatiale : la première fois qu’une équipe privée allait essayer de prendre le contrôle d’un satellite considéré comme une « épave » en errance.

L’accueil du public a été chaleureux : 125 000 $ étaient recherchés pour lancer le projet, et 160 000 $ ont été recueillis. L’argent a permis d’installer un centre de commandes dans un McDonald, rebaptisé « MacMoon ». Un transmetteur a été placé à l’aide d’un hélicoptère dans l’observatoire d'Arecibo (Puerto Rico). Son antenne satellite est utilisée pour communiquer avec l’ISEE-3. Pour le reste, l’équipe se débrouille avec les moyens du bord : pièces détachées de matériel de communication récupérées sur eBay, écrans plats hors d’usage trouvés dans des décharges. Et comme console de commande, un vieux MacBook toujours fidèle au poste !

La NASA ne les a pas aidés directement, mais elle n’a rien fait pour les gêner ou empêcher leurs recherches et tentatives de s’emparer du satellite décommissionné. Avec le projet ISEE-3 Reboot, il s‘agit du premier satellite « open source », financé par de l’argent public et disponible pour tous. N’importe qui peut accéder aux données collectées par le satellite. Google a apporté son soutien en créant un site qui permet de récupérer les données collectées et d’avoir des informations sur le projet.

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Une carte des attaques DDoS en temps réel

François Tsunamida |

Norse est une SSII américaine spécialisée dans la surveillance d’internet. L’entreprise a créé un réseau de « HoneyPots » (littéralement, des pots de miel), c’est-à-dire des serveurs ou services placés sur la Toile comme leurres dans le but d’attirer des attaques en se faisant passer pour des machines de production réelles. Grâce à l’analyse de ses attaques, les ingénieurs peuvent ainsi identifier les menaces et leurs commanditaires. La société détecte les attaques par déni de service (« Distributed Denial of Service Attack » ou DDoS) cherchant à mettre hors ligne ou à interdire l’accès à un serveur en le saturant de requêtes d’accès.

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Norse a mis en ligne une carte interactive qui présente une partie des agressions provenant des bas-fonds du net. En déplaçant le curseur sur la carte, on obtient des informations sur le pays d’où est partie une attaque de déni de service et sur sa cible. On connaît aussi le type d’attaque, car le protocole est indiqué. Par exemple, « db-lsp-disc » indique une attaque menée contre la fonction LAN Sync Discovery des serveurs Dropbox. « Microsoft-ds » cible le port de partage de fichier 445. « Isakmp » vise l’Internet Security Association and Key Management Protocol, etc.

La carte ne montre qu’une petite partie des attaques DDoS repérées par Norse, mais elles sont affichées en temps réel. Pour obtenir des informations plus précises, il faut devenir client de la SSII. Précisons que le pays d’où part une attaque n’est pas toujours celui dans lequel se trouve la personne à l’origine de celle-ci. Souvent les dénis de service sont menés par des milliers de BotNet, d’ordinateurs « zombies » dont un néfaste a pris le contrôle à distance pour déclencher son DDoS.

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Photos : JPEGmini Pro n’a plus de mini que le nom

Nicolas Furno |

En matière de compression d’images, le JPEG reste souvent une référence : compatible avec tous les systèmes d’exploitation et tous les navigateurs, il permet d’obtenir des images suffisamment légères, sans trop réduire leur qualité. Pourtant, ce format commence à être ancien et les algorithmes de compression pourraient souvent être améliorés. C’est précisément ce qu’a fait l’entreprise derrière cet utilitaire, avec des résultats bluffants.

Nous avions déjà eu l’occasion d’évoquer JPEGmini [1.8.5 / Démo – US – 17,99 € - ICVT Ltd.] et nous avions été très agréablement surpris par le fait que les images compressées avec cet outil étaient effectivement bien plus légères, sans perte de qualité apparente (lire : JPEGmini réduit le poids des images sans perte à l'œil nu). Vous trouviez que c’était un peu cher uniquement pour réduire la taille d’images ? Vous n’aviez encore rien vu…

L’éditeur complète son offre avec JPEGmini Pro [1.0.5 – US – 129,99 € - ICVT Ltd.] qui, comme son nom l’indique, est dédiée aux professionnels. Qu’est-ce qui différencie cette version, au-delà de son prix qui peut sembler exorbitant pour un logiciel chargé uniquement de réduire le poids de photos, rappelons-le ? Son concepteur cite trois points qui font la différence :

  • La rapidité : JPEGmini Pro est censé être huit fois plus rapide que la version standard. Il faut reconnaître que celle-ci est à la peine quand on veut traiter des centaines de grosses photos. Le gain devrait être appréciable pour les photographes qui peuvent en gérer plusieurs milliers chaque jour. A priori, cette déclinaison exploite tous les cœurs du processeur en même temps et on imagine que les utilisateurs de Mac puissants, comme les nouveaux Mac Pro, devraient être à la fête.
  • La taille des photos : JPEG Mini est bridé, le logiciel ne peut pas gérer des images de plus de 26 mégapixels. Cette version lève cette limite, pour quasiment la doubler : on peut désormais lui donner à traiter des JPEG de 50 mégapixels.
  • L’automatisation : c’est peut-être la différence la plus importante. La version de base offre des résultats spectaculaires, mais elle est pénible à utiliser quand on veut automatiser son workflow. On ne peut même pas glisser les photos sur l’icône dans le Dock, il faut absolument le faire sur l’interface encombrante de l’outil. Cette version fait un pas dans la bonne direction avec un module pour Lightroom. C’est déjà ça, même si on espère que pour le prix, on pourra aller un petit peu plus loin (outil en ligne de commande ou au moins AppleScript).

Les arguments en faveur de JPEGmini Pro ne manquent pas, mais il faudra vraiment être un professionnel pour justifier les 130 € demandés. À ce tarif, on aurait apprécié une version de démonstration, mais il faudra se contenter de la déclinaison Lite proposée gratuitement sur le Mac App Store et limitée à 20 photos par jour. C’est déjà bien pour tester l’algorithme qui est, a priori, identique sur toutes les versions.

Quelle que soit la version choisie, Mac OS X 10.6 est nécessaire pour utiliser JPEGmini. Et si vous voulez optimiser les nombreuses images sur votre serveur, il faudra opter pour la déclinaison Server, justement. Et là, niveau prix, c’est encore un autre niveau : comptez 199 $ par mois, avec un engagement minimum d’un an. Si vous utilisez les services d’Amazon, vous pouvez toutefois faire tourner un service à la carte.

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Skype partage gratuitement votre écran à plusieurs

Nicolas Furno |

Microsoft continue d’offrir gratuitement certaines fonctions avancées de Skype, son service de VoIP et de visioconférence. Après avoir rendu les appels vidéos de groupe gratuits au printemps dernier (lire : Les appels de groupes gratuits dans Skype), l’entreprise offre désormais le partage d’écran à plusieurs. Jusque-là, cette fonction était gratuite dans une conversation à deux, mais il fallait payer au-delà. Avec la nouvelle version du logiciel, tout le monde peut en profiter et on peut ainsi faire une séance diapos virtuelle avec toute la famille.

Cette fonction est très utilisée si l’on en croit l’article publié sur le blog officiel du service. On imagine que Microsoft a reçu de nombreuses demandes pour débloquer la limite de deux personnes. Voilà en tout cas un ajout fort pratique pour dépanner la famille qui refuse encore d’acheter un Mac et qui reste bloquée avec un PC largement incompris…

Cette nouvelle fonction est disponible dans Skype pour OS X et pour Windows. Le téléchargement du logiciel est gratuit, mais il faut créer un compte, gratuit lui aussi, pour utiliser le service. Il reste encore des arguments en faveur de l’offre payante, le premier étant que l’on peut alors appeler n’importe quel numéro de téléphone avec son ordinateur… ou son smartphone.

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