Les serveurs d'Apple à la peine ce soir

Nicolas Furno |

Même si la page de statut est au vert fixe, il se trame quelque chose ce soir du côté des serveurs d’Apple. Vous avez été plusieurs à nous le signaler et j’ai pu le confirmer de mon côté : l’App Store, l’iTunes Store et d’autres services d’Apple, dont Apple Music manifestement, tournent au ralenti, voire ne répondent pas du tout.

Le Mac App Store ne répond pas toujours et il est systématiquement encore plus lent que d’habitude, aussi incroyable que cela puisse paraître. Image MacGeneration.
Pas de panique, l’iTunes Store n’a pas disparu, c’est juste qu’il ne répond plus ce soir. Normalement. Image MacGeneration.

Si cela vous arrive, ce n’est pas de votre faute et il faut faire preuve de patience. On imagine qu’un bug se cache dans un coin d’un centre de données géré par Apple et qu’il faut patienter le temps qu’il soit délogé.

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Rewind se renomme Limitless et se tourne vers le cloud pour stocker tous les enregistrements

Nicolas Furno |

Rewind, cette entreprise qui entend offrir un moteur de recherche de votre vie, avait imaginé un pendentif chargé d’enregistrer en permanence l’audio autour de vous. Présenté à l’automne dernier, le Rewind Pendant est devenu le pendentif Limitless et le service Rewind est devenu le service Limitless. Ce changement de nom n’est pas qu’un symbole anecdotique, c’est le signe d’un changement majeur de modèle qui a été opéré.

En effet, Rewind pariait sur un contenu entièrement local, stocké sur un ordinateur ou un smartphone et jamais envoyé dans le cloud. Il faut dire que l’idée d’enregistrer tout ce qui passe par un ordinateur et encore plus tout l’audio autour de vous peut effrayer, si bien que l’approche était jusque-là conservatrice en évitant tout stockage dans le nuage. Limitless balaye tout cela en faisant du cloud le cœur de son système : tout ce que vous enregistrez avec le nouveau service est envoyé sur les serveurs de l’entreprise, si bien que son interface principale est une web app, même s’il y a aussi des apps pour macOS et Windows (mais rien côté mobile).

Autant dire qu’il faut avoir encore plus confiance en l’entreprise derrière le produit. Limitless a beau mettre en avant un cloud « confidentiel » qui carbure au chiffrement de bout en bout « amélioré », puisque l’IA peut malgré tout y avoir accès et des données anonymisées une fois sur le cloud, cela reste un compromis par rapport à Rewind. En contrepartie, le nouveau service devrait être plus simple d’accès pour les néophytes, ce qui est manifestement l’objectif. Il suffit de créer un compte et on peut commencer à enregistrer de l’audio, transcrit et analysé par les intelligences artificielles.

Tous les avantages du cloud et du local en un, c’est en tout cas la promesse de Limitless. Capture YouTube.

Si Limitless a de grandes ambitions, comme son nom le laisse bien entendre, le service commence de manière assez modeste, en ne gérant au départ que les réunions. L’idée est d’enregistrer les réunions effectuées à distance grâce à un ordinateur ou en présentiel avec le pendentif, puis de les analyser, résumer et extraire des données importantes pour les réunions suivantes. Le pendentif lui-même est compact et discret, ce qui ne l’empêche pas d’offrir quelques caractéristiques intéressantes : 100 heures d’autonomie avec recharge USB-C, mode confidentialité qui désactive l’enregistrement tant qu’un consentement explicite n’est pas identifié ou encore un bouton qui permet de marquer des moments importants dans la conversation.

Si l’idée vous intéresse, Limitless ouvre ses portes dès aujourd’hui et vous pouvez le tester même sans créer de compte à cette adresse. Le service adopte un modèle freemium, avec une offre de base gratuite et limitée et un abonnement à 29 $ (27 €) par mois ou 228 $ (214,5 €) par an pour une utilisation illimitée. Ce sont les même prix que pour Rewind, dont les abonnés peuvent d’ailleurs passer sans surcoût sur la nouvelle formule. Cet ancien service n’est pas abandonné pour le moment et il reste plus complet, même si l’avenir semble désormais tourné vers le nouveau service et son fonctionnement centré sur le cloud.

Limitless a de grandes ambitions pour retrouver le côté moteur de recherche de la vie de Rewind, mais via le cloud. On pourra aussi utiliser le pendentif pour poser des questions à l’IA, sur le modèle du Pin de Humane, par exemple. Capture YouTube.

Le pendentif Limitless est en précommande pour 129 $ (121 €) avec les frais de port vers l’Europe, avec des livraisons promises dès le mois d’août et la possibilité de l’utiliser gratuitement pour enregistrer l’audio, sans IA. Le pendentif de Rewind semble quant à lui bel et bien abandonné.

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Tesla va licencier plus de 10 % de ses employés, soit au moins 14 000 personnes 🆕

Nicolas Furno |

Mise à jour le 15/04/2024 à 20h55 : deux figures importantes de Tesla ont confirmé leur départ de l’entreprise, dont Drew Baglino que l’on évoquait dans l’après-midi. Embauché en 2006, il faisait partie des employés les plus anciens encore en place au sein du constructeur et son rôle était central en temps que principal responsable du développement de multiples technologies essentielles à Tesla, des batteries aux moteurs, en passant par toute l’électronique embarquée. Il présente son départ comme un choix, sans l’expliquer plus spécifiquement, si bien qu’on ne sait pas s’il a été mis à la porte ou s’il a choisi de passer à autre chose.

Autre départ important, celui de Rohan Patel, qui était chez Tesla depuis 2017 et en charge des relations avec la politique publique et le développement des affaires, après avoir travaillé sur la campagne de Barack Obama. Lui non plus n’a pas détaillé les raisons de son départ, mais il était en tout cas haut placé dans la hiérarchie, qui accuse désormais d’un vide assez important.


Article original

Dans un email interne diffusé par Electrek et Bloomberg, Elon Musk annonce le licenciement de « plus de 10 % » des employés de Tesla. Sachant qu’ils étaient autour de 140 000 fin 2023, cela représenterait au moins 14 000 départs. Le milliardaire présente cette décision comme une réponse à une croissance rapide et la nécessité de réduire les coûts en vue de la prochaine vague de croissance, en particulier en supprimant des emplois redondants.

Une partie des ouvriers de l’usine Tesla à Shanghaï, autour de la millionième Model Y produite sur place. Image Tesla.

Tesla ayant grosso-modo doublé son nombre d’employés entre 2020 et 2023, cette décision peut sembler logique. Elle s’inscrit aussi dans un contexte de difficultés croissantes pour le constructeur, qui ne parvient plus à vendre toute sa production et qui, par conséquent, semble chercher à réduire la cadence dans ses énormes usines. L’ajout d’une nouvelle variante de la Model Y en Europe ou encore le prix de l’abonnement pour le FSD (assistant à la conduite) divisé par deux aux États-Unis sont autant de moyens de faire entrer de l’argent rapidement, même si l’entreprise se prépare sans doute à présenter des résultats financiers au mieux moyens le 23 avril prochain.

Face à ces difficultés, la réduction des effectifs est manifestement la voie empruntée par l’entreprise, sans que l’on sache si tous les corps de métier seront visés. La chaîne de production du Cybertruck au Texas a été récemment réduite, ce qui semble indiquer que les ouvriers dans les usines seront touchés. Est-ce que cela touchera aussi les vendeurs et techniciens dans les centres de Tesla et même tous les développeurs et autres dans les bureaux ? Tout le monde pourrait être concerné, y compris assez haut dans la hiérarchie, du moins si l’on en juge à la présence ou absence du badge Tesla sur X. Franz von Holzhausen, patron du design depuis 2008, a bien son badge, mais ce n’est notamment plus le cas de Drew Baglino, qui est/était en charge des moteurs et de la partie énergie du constructeur.

La présence (gauche) ou l’absence (droite) du logo Tesla sur la fiche X de ces responsables pourrait traduire leur statut actuel. Image MacGeneration.

Ce licenciement massif à l’échelle d’un constructeur relativement aussi petit que l’est Tesla est en tout cas le dernier signe de problèmes en interne. C’est aussi dans ce contexte difficile qu’il faut envisager la dernière rumeur qui voudrait que la priorité ait changé entre la Model 2, voiture plus petite et moins chère qu’on attendait autour de 25 000 $, et le Robotaxi, un projet de véhicule entièrement autonome sans volant ni pédalier. Elon Musk a peut-être jugé que ce n’était pas le moment de vendre une voiture avec encore moins de marges et que l’avenir était plutôt à la conduite autonome, on verra si le futur lui donnera raison.

Tesla aurait mis de côté sa voiture moins chère au profit de l’hypothétique Robotaxi

Tesla aurait mis de côté sa voiture moins chère au profit de l’hypothétique Robotaxi

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Utiliser votre propre nom de domaine avec iCloud, une fonction méconnue et intéressante

Pierre Dandumont |

Depuis quelques années maintenant, Apple propose une fonction qui peut être intéressante avec un abonnement payant iCloud : la possibilité d'utiliser un domaine personnalisé pour son adresse mail. De façon très concrète, il est donc envisageable d'avoir une adresse toto@mondomaine.com qui va être gérée par Apple, avec les mêmes fonctions qu'une adresse toto@mac.com (pour les plus vieux), toto@me.com ou toto@icloud.com.

La fonction est liée à iCloud+.

Avant d'expliquer le processus, qui peut être compliqué dans certains cas, il faut bien prendre en compte les avantages et les limites de la solution. Premièrement, cette option a un coût, double : vous aurez besoin d'un abonnement iCloud payant — de 1 à 60 €/mois, en fonction de l'espace de stockage — et d'un nom de domaine. Nous allons détailler les deux voies, mais il est soit possible de le commander par un hébergeur classique (OVHcloud, Gandi, Infomaniak, etc.) soit de laisser Apple s’en occuper. Petit aparté : nous devrions parler de registraire de noms de domaine, mais dans la pratique, l'achat d'un nom de domaine sans hébergement reste assez rare et la majorité des sociétés en proposent généralement (au moins pour les emails) en parallèle de l'achat du nom de domaine.

Un nom de domaine n’est pas gratuit. Dans la pratique, le coût varie un peu mais il est de l'ordre d'une dizaine d'euros par an1. Une autre limite vient du nombre d'adresses : vous pouvez ajouter cinq domaines personnalisés (c'est-à-dire la seconde partie, mondomaine.com dans notre exemple) et trois adresses pour chaque domaine (toto, tata et titi par exemple), ce qui peut être un brin léger pour les familles.

Vous aurez besoin d'un compte iCloud payant.

La solution d'Apple a un avantage évident qui peut être vu comme un défaut : une excellente intégration… dans ses produits. Vous recevrez les messages rapidement, le service est fiable2, vous n'aurez pas de configuration particulière à effectuer pour recevoir ou envoyer vos emails, etc. Tout passe par les serveurs d'Apple et vous devriez avoir moins de soucis d'emails qui se retrouvent dans les spams, ce qui peut survenir quand vous déployez votre propre serveur.

C'est aussi un défaut pour certains : l'intégration dans les appareils Apple peut poser des problèmes si vous voulez employer un autre client que Mail pour les emails. Il est possible de recevoir les messages avec Outlook ou Thunderbird, par exemple, mais vous allez vite retomber dans les travers classiques des clients de ce type, avec une configuration parfois ardue pour un utilisateur lambda. De même, Apple propose bien un webmail (sur iCloud.com), mais avec une faiblesse : vous aurez besoin de la double authentification et donc d'un appareil Apple sous la main. Prenons un cas typique : si vous êtes loin de votre Mac et que votre iPhone tombe en panne ou n'a pas accès à Internet, vous ne pourrez probablement pas vous connecter à iCloud depuis un ordinateur qui ne vous appartient pas pour lire vos messages.

Le dernier défaut est évidemment que vous allez dépendre totalement d'Apple. C'est rédhibitoire pour certains, mais la société a au moins l'avantage de ne pas couper ses services de façon parfois inattendue, contrairement à Google. Enfin — il faut le rappeler —, si vous arrêtez de payer iCloud ou le nom de domaine, vous perdrez l'accès aux emails3.

La manière simple : laisser Apple gérer le domaine

La carte bancaire va servir à donner accès aux sites pornographiques (au moins pendant six mois)

Pierre Dandumont |

La vérification de l'âge des utilisateurs des sites pornographiques, une mesure phare du projet de loi consistant à tenter de protéger les internautes, va se contenter pendant au moins six mois d'une solution bancale, tant sur le plan technique que sur le plan pratique. Selon L'informé, l'Arcom a validé l'utilisation d'un numéro de carte bancaire, en attendant de trouver une solution plus pérenne (et plus efficace) comme celle proposée par certains sites de rencontre américains : laisser cette tâche au système d'exploitation.

La vérification sur Pornub ne convient pas.

Nos confrères publient le document de référence de l'Arcom, qui détaille les mesures nécessaires. La première partie indique tout ce qui est nécessaire : un floutage complet tant que l'âge n'a pas été vérifié, une vérification fiable (autre qu'un simple message demandant à l'utilisateur d'indiquer qu'il est majeur, donc), des protections contre le partage de compte, etc. La seconde partie est centrée sur la vie privée, ce qui n'est pas une mince affaire. Enfin, la troisième partie explique que le numéro de carte bancaire est accepté à titre dérogatoire.

Les problèmes de cette possibilité, même mise en place de façon temporaire, sont nombreux. Le plus évident vient du fait que des mineurs peuvent légalement posséder une carte bancaire dès 16 ans (10 ans dans certains cas précis). Les autres viennent du fait que l'Arcom demande une réelle vérification de la carte, par exemple en émettant un paiement de 0 € qui impose une double authentification, et pas uniquement une simple vérification du numéro de la carte. Et cette vérification risque d'amener des vagues d'hameçonnage pour tenter de récupérer des numéros de carte des utilisateurs, avec d'éventuels faux sites pornographiques. Qui plus est, de nombreux utilisateurs tendent à ne pas porter plainte dans ce genre de cas, de peur de devoir expliquer les raisons qui ont pu permettre l'arnaque.

Si cette solution est annoncée comme temporaire, elle devrait malheureusement être mise en place rapidement par les sites français et les sites qui ne sont pas basés dans l'Union européenne car les solutions conformes au référentiel de l'Arcom n'existent pas réellement actuellement. En effet, les sanctions prévues sont assez élevées si les mesures ne sont pas en place : jusqu'à 250 000 euros ou 4 % du chiffre d'affaires mondial (500 000 et 6 % en cas de récidive). Paradoxalement, comme nous l'avons expliqué dans une actualité précédente, l'Arcom aura moins de pouvoir sur les sites qui ne sont pas basés en France mais opèrent depuis l'Union européenne.

Seuls les sites pornographiques français pourront être contraints par l

Seuls les sites pornographiques français pourront être contraints par l'Arcom. Merci qui ?

Enfin, les utilisateurs pourraient aussi tout simplement se tourner vers un VPN pour éviter d'être localisé en France et donc donner leur numéro bancaire. C'est un mouvement vu récemment dans certains États américains. Des spécialistes ont par exemple montré une demande en hausse pour les connexions (+275 %) en mars dernier au Texas, au moment où Pornhub a été bloqué officiellement dans l'État.

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Un SSD (plus ou moins) portable de 368 To chez Western Digital

Pierre Dandumont |

Western Digital (qui possède la marque Sandisk) vient de présenter un SSD « portable » étonnant : l'Ultrastar Transporter. Si la capacité annoncée est hors norme — 368 To —, le poids et l'encombrement aussi : il s'agit d'un boîtier de presque 15 kg qui peut se ranger dans une valise.

Il se range dans une valise.

Le prix n'est pas annoncé, mais le boîtier mesure 482 x 400 x 86 mm et peut se ranger dans une valise adaptée. À l'intérieur, vous ne trouverez pas uniquement jusqu'à 368 To de stockage (des SSD NVMe professionnels) mais un serveur complet. En effet, le boîtier est équipé d'un Xeon 4310 (équipé de 12 cœurs, il consomme jusqu'à 120 W), 128 Go de mémoire vive, 2 To de stockage pour l'OS — deux SSD NVMe standards de 2 To en RAID1 — et une alimentation de 1 300 W. Les transferts de données ne s'effectuent évidemment pas en USB-C, mais en réseau avec soit deux prises Ethernet 10 Gb/s (RJ45), soit deux prises Ethernet 200 Gb/s (QSFP). En interne, il contient même sept emplacements PCI-Express 4.0.

Il peut être installé dans un rack.

Vous l'avez probablement compris, Western Digital ne vise pas l'utilisateur lambda qui doit faire ses sauvegardes, mais bien les entreprises qui doivent déplacer des données entre deux centres de données, par exemple, avec les certifications étatiques nécessaires au niveau du chiffrement. Par ailleurs, même si ce n'est pas nécessairement intuitif, il est parfois plus rapide de déplacer des données vers un périphérique de ce type pour les faire voyager que de passer par des transferts par Internet.

C'est presque portable.

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Bouygues augmente le prix de ses offres fixes de 2 €

Pierre Dandumont |

C'est avec un simple email que Bouygues Telecom a prévenu ses clients d'une prochaine augmentation de ses tarifs. L'opérateur annonce que le prix va augmenter de 2 € à partir du mois de juin 2024 pour les abonnés BBox. Comme souvent, il n'y a pas de possibilités de refuser l'augmentation, qui est justifiée notamment par « Nous sommes le meilleur opérateur en Wi-Fi ». De plus, dans le message, la société explique ceci.

Pour maintenir ce niveau de qualité et accompagner l’évolution des usages, nous avons décidé de réévaluer certains de nos tarifs. Cela nous permettra de poursuivre nos investissements dans l’internet très haut débit, en déployant notre réseau en fibre optique partout en France, dans le contexte de hausse des prix qui pèse sur nos coûts d’exploitation.

La BBox Ultym prend deux euros en juin.

Bien évidemment, il reste toujours une solution pour éviter l'augmentation : changer d'opérateur. L'email l'explique bien : conformément à l’article 224-33 du Code de la consommation, il est possible de résilier l'abonnement sans frais dans les 4 mois après la réception du message. Enfin, contrairement à Orange récemment, Bouygues Telecom ne modifie pas ses offres et n'ajoute aucune option : il s'agit uniquement d'une augmentation de 2 €.

Orange augmente en douce de 2 € le prix de ses offres Open

Orange augmente en douce de 2 € le prix de ses offres Open

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