Seagate met en avant la fiabilité de ses disques durs HAMR

Pierre Dandumont |

Dans un post de blog, Seagate vient d'annoncer que ses disques durs HAMR (heat assisted magnetic recording, enregistrement magnétique assisté par chaleur et plus précisément par laser chez Seagate) étaient aussi fiables que ses disques durs PMR, la technologie classique. Ce n'est pas anodin : dans un marché parfois très prudent, les nouvelles technologies sont soumises à un regard circonspect. Le principe de base des disques durs HAMR reste simple : chauffer de façon très locale les plateaux des disques durs avec un laser pour réduire la taille des bits stockés et donc augmenter la densité, c'est-à-dire le nombre de bits stockés sur une même surface.

Une représentation un peu fantasmée d'un disque dur HAMR.

Le post de Seagate est forcément laudatif, mais il est tout de même intéressant. Premièrement, la marque compte atteindre 50 To avec cette technologie, qui permet de caser 10 plateaux dans un disque dur 3,5 pouces. C'est une valeur élevée, intéressante pour ceux qui ont réellement besoin d'un disque dur en 2024, c'est-à-dire les centres de données. Deuxièmement, la marque explique que la fiabilité des disques de la gamme Mozaic 3+ (les modèles HAMR) a été améliorée de 50 % ces deux dernières années, ce qui prouve que les premières générations étaient moins fiables que les modèles classiques.

Seagate annonce 2,5 millions d'heures pour le MTBF.

Seagate annonce un MTBF de 2,5 millions d'heures pour ses disques durs, une valeur élevée. Attention, il ne s'agit pas d'une durée de vie comme certains le pensent parfois : le MTBF (mean time between failures, temps moyen entre pannes) n'indique pas que votre disque va se couper après 2,5 millions d'heures (ce qui représente quand même plusieurs centaines d'années) mais (en simplifiant un peu) que si vous avez un centre de données avec mille disques, vous devriez vous attendre à une panne environ toutes les 25 000 heures (environ 40 jours). La marque annonce aussi que les têtes de ses disques durs peuvent encaisser 3,2 Po de données transférées, une valeur qui est probablement mise en avant parce que les fabricants de SSD limitent souvent la garantie à une valeur en TBW (TeraByte Written). Cette donnée souvent pessimiste est calibrée sur le type de mémoire flash et peut être assez basse dans certains, de l'ordre de 300 ou 600 To sur des SSD de 1 To par exemple.

Les disques modernes contiennent de nombreux plateaux.

Dans tous les cas, il faut bien comprendre une chose : si vous n'avez probablement plus de disques durs dans vos ordinateurs en dehors des disques de sauvegarde ou d'un éventuel NAS, une bonne partie des données que vous pouvez stocker dans le cloud, elles, sont enregistrées sur des disques durs. Et les sociétés qui gèrent les centres de données sont évidemment friandes des capacités élevées pour des questions de volume physique, les places étant onéreuses dans les armoires de serveurs.

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Refurb : l'écran Studio Display 5K et les AirPods 3 sont de retour

Florian Innocente |

Deux catégories de produits, rarement proposés sur le refurb, sont de retour avec des remises substantielles. D'abord l'écran Apple Studio Display proposé dans quatre configurations qu'on ne trouve pour ainsi dire jamais en promotion.

Verre standard et verre nanotexturé.
Verre standard et verre nanotexturé.

Autre revenant, les AirPods 3 vendus 169 € avec le boitier de charge Lightning, mais pas MagSafe. C'est 10 € de moins que lorsqu'ils sont apparus la première fois sur le refurb l'été dernier. C'est aussi 30 € de moins qu'en neuf chez Apple, mais Amazon les vend en promotion à 179 €.

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Google pourrait agrandir son cimetière avec Google Keep

Pierre Dandumont |

Google risque de bientôt devoir agrandir son cimetière : après avoir annoncé la fin du VPN Google One, intégré dans certaines offres, et celle de Google Podcast, le prochain sur la liste pourrait être Google Keep.

L'icône de Google Keep.

Google Keep est un gestionnaire de notes et de rappels qui a plus de 10 ans, et il a été concurrencé par Google Tasks. Ce dernier, d'abord intégré à Gmail, est devenu une application indépendante en 2018. Google compte visiblement pousser les utilisateurs de Keep vers Tasks, comme l'a découvert AssembleDebug. Un article explique que la dernière version de l'application Google Tasks contient en effet des lignes de code qui font référence à une migration depuis Google Keep et qu'elles sont liées à des variables que Google pourrait activer pour lancer la migration. Il y a aussi une URL — actuellement inactive — qui renvoie vers une section de support dédiée à la (future ?) migration.

Les deux variables.
Google va fermer le VPN intégré à l

Google va fermer le VPN intégré à l'offre Google One, pas (encore) les deux autres

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Apple doit-elle céder aux sirènes des IA génératives ?

Félix Cattafesta |

Le marché l’a décidé : les consommateurs vont manger de l’IA à toutes les sauces dans les années qui viennent. Bien qu’Apple n’ait rien annoncé de renversant depuis la bombe ChatGPT qui a fait des remous tout au long de 2023, on s’attend à ce que les choses évoluent très vite. Cupertino nous réserverait de gros changements pour iOS 18, tandis que les puces M4 optimisées pour l’IA pourraient sortir très prochainement.

Les puces produites par TSMC hors de Taiwan pourraient être plus onéreuses

Pierre Dandumont |

Depuis quelque temps maintenant, le fondeur taïwanais TSMC se développe dans d'autres pays, comme les États-Unis. Mais le patron de TSMC, CC Wei, a déclaré récemment quelque chose qui pourrait freiner les ardeurs de certains concepteurs de puces : « Si un client demande à être dans une certaine zone géographique, il doit partager le coût supplémentaire. Dans l'environnement de mondialisation fragmentée d'aujourd'hui, les coûts seront plus élevés pour tout le monde, y compris TSMC, nos clients et nos concurrents. ».

Une usine taïwanaise (image TSMC).

De façon plus claire, une société qui voudrait proposer des puces fabriquées au Japon (où TSMC a déjà des usines), aux États-Unis — une usine est en construction en Arizona — ou en Allemagne risque de les payer plus cher que celles fabriquées actuellement à Taiwan, comme l'explique Engadget.

Dans la pratique, les grands clients actuels de TSMC sont Apple, Nvidia, AMD et Qualcomm. Une augmentation du coût des puces ne devrait pas avoir le même impact dans tous les cas. Chez Nvidia, la société vend ses cartes dédiées à l'IA plus ou moins en direct et une absorption du coût supplémentaire peut être envisagée. Mais pour les cartes graphiques, ce n'est pas nécessairement le cas : Nvidia commercialise parfois ses propres cartes mais le gros du marché dépend de fabricants qui achètent les puces à Nvidia avant de les intégrer. Ces derniers choisiront plus probablement de répercuter la hausse sur les clients. AMD est dans une situation proche : les processeurs sont fabriqués en interne (AMD les vend directement) mais les cartes graphiques passent par des intermédiaires. Dans les deux cas, placer un petit Made in USA (par exemple) pourrait tout de même être un argument de vente.

TSMC, Intel et Samsung décrochent des milliards pour des puces "Made in USA"

TSMC, Intel et Samsung décrochent des milliards pour des puces "Made in USA"

Qualcomm, par contre, ne vend pas en direct aux consommateurs et une hausse sur le prix des modems 5G ou sur les systèmes sur puce Snapdragon — déjà onéreux — devrait probablement se répercuter sur les acheteurs des smartphones. Par contre, les fabricants de smartphones, majoritairement asiatiques, n'ont pas nécessairement besoin ou envie de mettre en avant une production dans des pays occidentaux.

Reste le cas d'Apple, qui pourrait tout à fait absorber le surcoût dans le prix de ses appareils (le coût exact d'un système sur puce est de toute façon déjà caché) et ne pas nécessairement faire produire toutes les puces aux États-Unis. C'est déjà le cas sur certains appareils : les Mac Pro vendus aux États-Unis sont fabriqués dans le pays, alors que ceux commercialisés en Europe viennent de Chine, par exemple.

TSMC : retour sur l

TSMC : retour sur l'histoire du fondeur taïwanais qui a conquis Apple

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Windows 10 va pousser encore un peu plus vers le compte Microsoft

Pierre Dandumont |

Depuis quelques années maintenant, Microsoft pousse ses clients à choisir un compte Microsoft pour se connecter au système, plutôt que de créer un compte local qui dépend de la machine. Si Microsoft met en avant la sécurité et la possibilité de synchroniser certaines données via Internet, les détracteurs refusent de devoir passer par un compte en ligne qui nécessite une connexion à Internet pour se connecter sur un ordinateur.

Windows 10 impose un compte Microsoft (ou presque).

Windows 11 impose plus ou moins la création du compte — il reste quelques solutions, comme couper totalement la connexion à Internet lors de l'installation —, mais de nombreuses personnes sous Windows 10 disposent encore d'un compte local. Les raisons sont multiples : ils peuvent avoir rusé lors de l'installation d'une édition familiale, choisi sciemment l'option avec une édition professionnelle (qui laisse le choix) ou tout simplement mis à jour un ordinateur depuis Windows 7 ou 8. Et avec la prochaine mise à jour de Windows 10, la 19045.4353 (encore en bêta), Microsoft va serrer la vis.

Selon Neowin, elle va en effet afficher un message dans les réglages de l'OS pour essayer d'inciter les personnes qui ont encore un compte local à passer à un compte Microsoft. Nos confrères publient une méthode (qui repose sur un outil open source) pour faire disparaître la bannière si vous êtes dans le cas.

La bêta affiche une bannière qui peut irriter (image Neowin).

Rappelons que la vie n'est pas nécessairement plus belle du côté de macOS : si Apple a choisi de créer un compte local par défaut (et qu'une connexion à Internet n'est pas nécessaire pour se connecter), la firme pousse tout de même largement ses utilisateurs à passer par un compte iCloud pour certaines tâches, mais ne l'impose pas.

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Neo : Elgato lance une gamme pour les streamers du quotidien

Anthony Nelzin-Santos |

Qu’est-ce qu’un « créateur de contenu » ? À cette question ô combien épineuse, Elgato semble vouloir répondre, « toute personne susceptible d’acheter nos produits ». L’accessoiriste phare des instavidéastes1 veut dépasser le public de Twitch pour toucher tous ceux qui veulent « se présenter sous leur meilleur jour en ligne ». Puisqu’une réunion Zoom, c’est déjà du streaming, la nouvelle gamme Neo comporte cinq déclinaisons simplifiées des plus grands succès de la marque.

Les produits de la gamme Neo. Image Elgato.

« Nous avons d’abord visé les outils fondamentaux auxquels les utilisateurs attachent la plus grande importance », explique Julian Fest, et le directeur général d’Elgato de citer des usages comme « comme la capture sur iPad, la mise en sourdine et l’accessibilité des commandes d’éclairage ». « Il en a résulté un nouveau genre de produits Elgato destiné à un public émergent », poursuit-il, « un public qui n’a pas forcément besoin ou envie d’une configuration technique complexe, mais qui veut absolument être aussi professionnel et assuré que possible en ligne. »

Le fameux Stream Deck, ce mur de boutons programmables mettant les actions les plus complexes au bout du doigt, est ainsi décliné dans une version miniaturisée comportant huit touches. La date et l’heure sont affichées sur une barre d’informations flanquée de zones tactiles permettant de défiler dans les « pages » d’actions programmées avec l’application Stream Deck ou téléchargées depuis l’Elgato Marketplace. Comme tous les produits de la gamme Neo, le Stream Deck abandonne le noir de la gamme orientée gaming au profit d’un blanc moins intimidant.

Le Stream Deck Neo. Qui nʼa jamais rêvé dʼun bouton Linkedin ? Image Elgato.

La webcam Facecam Neo capte un champ de 77° avec une définition 1080p HDR à 60 i/s, le micro Wave Neo comporte un filtre anti-pop en mousse et une prise casque, la lampe Key Light Neo diffuse une lumière douce jusqu’à 1 000 nits, tandis que le boitier d’acquisition Game Capture Neo peut transmettre un flux 4K HDR à 60 i/s vers un écran tout en diffusant un signal 1080p à 60 i/s vers OBS Studio ou d’autres solutions de streaming. Elgato insiste particulièrement sur la compatibilité avec l’iPhone, l’iPad et le Mac, en plus des PC plus traditionnellement associés avec ses produits.

Les accessoires de la gamme Neo sont fabriqués avec 60 % de plastique recyclé au bas mot et livrés dans un emballage sans plastique. Le Stream Deck Neo est annoncé à 99,99 €, tout comme la Key Light Neo et le Wave Neo, pour une disponibilité immédiate. Le boitier Game Capture Neo est proposé à 129,99 €. La webcam Facecam Neo sera disponible un peu plus tard dans l’année pour un prix encore inconnu.


  1. Mais si, mais si.  ↩︎

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