Wil Shipley, inspirateur de la « Delicious Génération », rejoint Apple

Nicolas Furno |

Will Shipley a annoncé hier sur son compte Twitter le nom de son nouvel employeur : Apple. Le développeur va rejoindre la firme de Cupertino pour travailler sur la version iOS de l’app Maison qui aurait bien besoin d’amour. Et si ce nom ne vous dit rien, c’est probablement parce que vous êtes trop jeune pour avoir connu son heure de gloire. Les plus sages se souviendront peut-être de The Omni Group, qu’il a co-fondé dans les années 1990, mais son plus gros succès survient dans la décennie suivante.

En 2004, l’iPhone n’existe que dans les rêves les plus fous et l’iPod reste encore largement limité à l’écosystème d’Apple : le Mac est toujours le produit le plus important pour Apple. C’est en novembre de cette année que Will Shipley fonde avec Mike Matas une nouvelle entreprise, nommée Delicious Monsters. Le duo sort en même temps une application qui a bousculé le marché : Delicious Library, un gestionnaire de livres, CD, DVD et autres jeux vidéo.

La toute première version de Delicious Library (image MacGeneration).

Même si cette app est toujours en vente sur le Mac App Store dans sa troisième version, sa popularité n’a rien à voir avec les premières années. À l’époque, l’App Store n’existait pas et le marché du Mac était ridicule comparé à aujourd’hui, si bien que les 250 000 $ de ventes réalisées en un mois ont fait sensation. Mais Delicious Library se fait surtout remarquer par son interface photoréaliste, avec ses étagères en bois, ses livres et CD en 3D et son scanner de code-barre (qui reposait sur la première iSight) qui affichait des barres rouges comme au supermarché.

Cette idée de proposer des interfaces visuellement riches a lancé un mouvement sur le Mac, que l’on a alors nommé la « Delicious Generation ». À son apogée, cela a donné une app comme Disco, un outil de gravure qui affichait de la fumée au-dessus de la fenêtre pendant les opérations. Plus significatif encore, cette génération a influencé Apple pendant des années. Le skeuomorphisme qui a été la règle jusqu’à iOS 7 est le successeur direct des idées mises en place dans Delicious Library.

D’ailleurs, Mike Matas a rapidement rejoint Apple où il a créé de nombreux éléments graphiques du premier iPhone avec cinq (seulement !) autres designers. La batterie verte qui s’affichait sur l’écran pendant la recharge, c’était lui par exemple. Il a aussi travaillé sur le premier iPad, avant de partir chez Nest où il a imaginé l’interface du thermostat rond et Facebook où il a tenté de réinventer le réseau social.

Capture d’écran du site de Mike Matas.

Quant à Wil Shipley, il a bien travaillé pour NeXT au début des années 1990, mais c’est la première fois qu’il est embauché par Apple. L’ambiance à Cupertino n’est plus au photoréalisme depuis bien longtemps, mais on ne sait pas ce que le développeur y fera précisément.

Source
Accroche : avatar Twitter de Wil Shipley et photo Trnava University
avatar TrollMan06 | 

Sacré bon boulot

avatar Ingmar97432 | 

@TrollMan06

Oh Que oui. J’ai longtemps utilisé delicious library c’était 👍

avatar Leborde | 

Un bien meilleur désigner que le métaphysique et quelque peu fumeux Ive.

avatar YetOneOtherGit | 

@Leborde

"Un bien meilleur désigner que le métaphysique et quelque peu fumeux Ive."

Ce n’est pas ce que disent leurs pairs 😈

Sans deconner 😳😳😳

Ce mec n’existe pas dans le monde du design, Ive restera lui 😎

Qu’on aime où pas le travail d’Ive est une chose, mais rabaisser ainsi son œuvre et son parcours en osant le comparer à Wil Shipley 😳

avatar R-APPLE-R | 

Maison à besoin de ménage 🧹

avatar Almux | 

Aah! Si seulement Apple pouvait reprendre un peu de relief!
Peut-être pas forcément donner dans le skeuomorphisme à fond… mais, au moins arrêter avec la fade platitude imposée par Jony Ive.
Nos supers-écrans Retina méritent qu'on les gratifie d'une esthétique un peu plus riche en douceur poétique, qu'on ne les bride pas avec les omniprésentes mièvreries servies par une engeance de graphistes fanatiques du "visuel épuré".

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"imposée par Jony Ive"

Effectivement les autres offres sont différentes et Ive à imposer à Apple des approches absolument atypiques, il n’est qu’à voir Windows 11 pour s’en convaincre 🙄🙄🙄

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:

Ca tombe bien, on ne parle pas de W11... Sinon, un petit tour dans le passé pour voir quand à commencé cette platitude des interfaces sur le matériel grand publique...
Perso aussi, un peu plus de frioritures ne ferait pas de mal visuellement...
Bon je ne me fais pas de souci, les interfaces c'est comme les jeans à trous, cela revient régulièrement à la mode... (et bien content d'avoir justement des thèmes sur mon Android, plat ou skeumorphisme extrême, le choix est large)

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Ca tombe bien, on ne parle pas de W11... "

Notre camarade parle d’une évolution imposée par Ive, ce qui est totalement faux.

Et l’exemple de W11 est juste l’exemple le plus récent d’une évolution allant dans le même sens chez tous les acteurs de l’industrie qui n’a nullement été imposé par Ive 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Bon je ne me fais pas de souci, les interfaces c'est comme les jeans à trous, cela revient régulièrement à la mode..."

Je ne crois pas un instant au retour du Skeuomorphisme, ses raisons d’être ayant depuis longtemps disparues. 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"d'avoir justement des thèmes "

Quel horreur 😂

Laisser le mauvais goût de l’utilisateur s’exprimer 😳

Et hélas Apple a ouvert la voie récemment à d’inadmissibles violation de l’intégrité esthétique des visions d’Apple qui aurait peut-être fait hurler Jobs😂

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:

"Quel horreur 😂"

Nullement question d'esthétique pure ici, mais bien de façon de travailler, pour que visuellement cela nous aide...
Exemple type débile pour moi, mais avoir une grille d'icône innavobile, ne pas pouvoir faire des tas d'applications ou autre dans un coin de l'interface , est complètement contreproductif pour moi (et ne pas laisser cette possibilité fait rendre moins efficient mon travail)... Comme visuellement je me plante hyper régulièrement et je clique dans le dock sur l'Apple store plutôt que sur safari (remarque que sur mon Android de base, je me plantais régulièrement entre YT et le Playstore).

Bref, la vous votre vision s'arrête uniquement au niveau du goût et de l'esthétisme, moi j'y ajoute la fonctionnalité IHM. Et il se trouve qu'Apple en la matière n'a pas LA solution universelle, loin de là, plus MacOs avance et moins je m'y retrouve... Alors c'est super parce que "Houa, t'a vu c'est tout uniforme", mais dans les faits cela m'est délétère.

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Bref, la vous votre vision s'arrête uniquement au niveau du goût et de l'esthétisme"

Même pas, d’une part c’était évidemment une petite provocation radicale qui ne devrait pas t’échapper, d’autre part c’est ici quasiment un enjeu de doctrine : un design mérite pour moi le statut d’œuvre et sont intégrité ne doit pas pouvoir être violée par le premier bricoleur venu 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Bref, la vous votre vision s'arrête uniquement au niveau du goût et de l'esthétisme, moi j'y ajoute la fonctionnalité IHM. Et il se trouve qu'Apple en la matière n'a pas LA solution universelle, loin de là, plus MacOs avance et moins je m'y retrouve... Alors c'est super parce que "Houa, t'a vu c'est tout uniforme", mais dans les faits cela m'est délétère."

Là nous sommes sur des considérations assez discutable que je prendrais en essayant de l’englober de façon large.

Aucune étude n’a jamais réussi à montrer une différence réelle de productivité entre les GUI de Window et MacOS par exemple 😉

Pour moi tu montes en épingle de faux pb qui sont au final absolument irrationnel quand à la réalité de leur impact.

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:
"Aucune étude n’a jamais réussi à montrer une différence réelle de productivité entre les GUI de Window et MacOS par exemple 😉"

Je te parle pas des études, je te parle de moi... ;) Et je ne suis pas le seul dans ce cas. Je ne suis pas un visuel, comme d'ailleurs 20% de la population. Tu me mets une grille ou les applications sont l'une à côté de l'autre, je vais perdre du temps (mais un temps fou) à repérer ou est telle ou telle application... La ou si je peux les mettre à un endroit précis, et toute ensemble, avec un espace entre les endroits, je vais 10 fois (et c'est même pas exagéré) plus vite. (très mauvaise mémoire visuelle, excellente par contre en 3D)
Alors sur ce point précis, pas de différence entre Win et MacOS, par contre, ce fut un soulagement incroyable que j'ai ressenti avec mon Android... Pouvoir mettre les thème ou icône que je veux (pour mon côté non-visuel, c'est presque essentiel) là ou je veux. De ce point de vue, Apple m'handicape... :)

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Je te parle pas des études, je te parle de moi... ;) "

Aucun intérêt c’est un truc biaisé 😄😉

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:
Les études, c'est plein de moi... ;)

C'est ici que les généralités s'effondrent, et que certains systèmes plus souples dans le domaine me font acheter ces systèmes, au détriment des autres.
Et que de dire "Apple à raison" est complètement... faux. Parce que si Apple avait autant de souplesse qu'Android, il est fort probable que je serais resté chez eux.

Certains se sentent rassuré dans une prison, d'autres pas... ;)

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

Nous en sommes tous là j’ai un usage assez œcuménique de la chose informatique mais je ne tire pas de conclusion de portée générale de mes choix personnels et je ne considère pas que les fournisseurs potentiels ne les adressant pas son dans l’erreur.

Apple, par exemple doit représenter seulement 20% de nos dépenses informatiques 😎

avatar pat3 | 

@debione

"Exemple type débile pour moi, mais avoir une grille d'icône innavobile, ne pas pouvoir faire des tas d'applications ou autre dans un coin de l'interface , est complètement contreproductif pour moi "

Quand je vois l’iPhone de ma fille, je me dis que la grille inamovible c’est dans nos têtes, parce qu’elle arrive à générer un bordel incroyable sur son tel avec cette grille 😉

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit
"Laisser le mauvais goût de l’utilisateur s’exprimer 😳"

Les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas... Et vous êtes bien imbu de votre personne pour juger de ce que les gens aiment en esthétique ou pas (bravo la généralité)...
Sinon on peut parler des cadrans Apple watch, que JE trouve pour 90% absolument immonde, ou l'inrface d'iOs ou à chaque fois que je vais dessus, j'ai l'impression de faire un saut de 10 ans dans le passé. Mais ça c'est mes goûts...

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas... "

Tu réagis au premier degré à une provocation ironique qu’il me semblait que tu détecterais clairement 😉

Par contre les goûts et les couleurs cela se discute, c’est même une des rares choses qui mérite d’être discutée

avatar DG33 | 

@debione

Mes jeans finissent systématiquement troués. Le problème c’est que ce n’est jamais le bon moment sur le calendrier de la mode…

avatar Sindanarie | 

Il restera pas longtemps, il fuira ailleurs comme les autres 🤣

avatar BeePotato | 

« Plus significatif encore, cette génération a influencé Apple pendant des années. Le skeuomorphisme qui a été la règle jusqu’à iOS 7 est le successeur direct des idées mises en place dans Delicious Library. »

Il est vrai qu’Apple s’est de plus en plus lâchée avec les divers effets de matière lors de l’arrivée de l’iPhone, mais rappelons tout de même que l’influence a joué dans les deux sens : Delicious Library lui-même s’inscrivait dans une tendance lancée par Apple avec l’usage du métal brossé dans MacOS.

avatar occam | 

Félicitations à Will Shipley.
Félicitations à Apple.
Quant à nous pauvres utilisateurs, je ne suis pas persuadé que la nouvelle soit tout aussi heureuse.

J’ai adoré Delicious Library, c’était mon cadeau logiciel standard à tous mes amis qui découvraient le Mac.
Trois générations plus tard, pourtant, chaque fois que je reçois un mail relatif à DL, alerte rouge. Ceux qui en ont la curiosité et la capacité sont invités à aller fouiller dans la structure de la base de données, histoire de voir comment et pourquoi les problèmes s’y accumulent. Delicious Library exploite une idée de génie, mais qui n’est pas pensée pour la quantité et le long terme.
La performance sur une bibliothèque de plusieurs milliers de titres — dizaines de milliers, dans mon cas — devient abyssale.

Et c’est quand il faut se résoudre à tout exporter vers une structure de gestion performante que ça vous pète à la figure.

Bonne chance à Will, donc, mais surtout bonne chance aux orphelins de Delicious Library, qui seraient bien avisés de tenter de migrer leurs données illico PDQ ASAP — s’ils le peuvent.

Howard Oakley écrivait ces jours-ci à propos d’un autre sujet dont il sera peut-être question ici :
Software support, particularly for operating systems, isn’t manna from heaven. It’s part of what we pay Apple for when we buy a Mac. It determines customer satisfaction, and our whole perception of Apple. Just at the moment, that seems arbitrary, inconsistent and unplanned.

C’est également le bilan de mon expérience avec Delicious Library, et je n’aimerais pas la voir déteindre sur Home Sweet Home. Quoique…

avatar Nicolas Furno | 

@occam

C'est vrai que c'est un peu le défaut de ces apps Delicious. C'était joli, mais pas forcément bien fichu sous le capot, ou pas forcément utile (cf Disco, que j'adorais comme démo, mais bon).

Et dans de cas de Delicious Library, dès la version 2 ça a été un peu mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle…

avatar pat3 | 

@nicolasf

"C'est vrai que c'est un peu le défaut de ces apps Delicious. C'était joli, mais pas forcément bien fichu sous le capot, ou pas forcément utile (cf Disco, que j'adorais comme démo, mais bon). "

Dans le cas de Disco, l’appli n’avait pas besoin d’une grande sophistication sous le capot. C’était habiller une fonction triviale fournie par le système. Une enluminure gratuite, en somme, juste un agrément. J’adorais également : j’utilisais disco quand j’avais une gravure à faire de temps à autre, et le système dès que je devais en enchaîner plusieurs.

Mais tout cet agrément était dans la philosophie d’Apple (comme les regrettées pulsations de la led verte des MacBook ou le logo rétro-éclairé). C’est ce que les « puristes » ne comprennent pas, et que les graphistes hype font semblant d’oublier : les formes « pures » (plates, vides, géométriques…), c’est bien, ça montre l’essence du mouvement de la forme, mais… c’est nu. Aseptisé. Ça a besoin d’être habillé.

avatar YetOneOtherGit | 

Le Skeuomorphisme a été un pis-aller de transition heureusement dépassé aujourd’hui.

Un temps où la chose informatique était si étrange qu’il fallait lui donner les atours d’objets réels pour accompagner cette adoption.

Depuis des années c’est une situation inversée : les code et l’esthétique du virtuel sont devenu si fort et l’argument partagé qu’ils s’appliquent à de larges enjeux esthétiques et design dans le réel.

Ce fut un mal peut-être nécessaire, manquant pour moi de pureté et d’ambition, appartenant clairement aujourd’hui à un passé révolu surprenant pour les jeunes générations

avatar pat3 | 

@YetOneOtherGit

"Ce fut un mal peut-être nécessaire, manquant pour moi de pureté et d’ambition"

J’ai tendance à me méfier de tout ce/tous ceux qui se revendiquent de la pureté.

avatar YetOneOtherGit | 

@pat3

"J’ai tendance à me méfier de tout ce/tous ceux qui se revendiquent de la pureté."

Le concept est plus délicat effectivement que celui d’impureté facilement détectable par la présence d’utiles fioritures prétendument esthétisantes 😉

avatar Nicolas Furno | 

@YetOneOtherGit

C'est vrai, mais on est allé en réaction vers trop de simplicité avec iOS 7. Cela dit, ils sont bien revenus en arrière depuis je trouve, surtout depuis 2 ou 3 ans.

avatar YetOneOtherGit | 

@nicolasf

"Cela dit, ils sont bien revenus en arrière depuis je trouve, surtout depuis 2 ou 3 ans."

Sans retomber dans les errements de circonstance du Skeuomorphisme qui était clairement une façon d’adresser des enjeux d’appropriation de la chose informatique aujourd’hui révolus 😉

Je ne crois vraiment pas à un retour du Skeuomorphisme.

avatar Nicolas Furno | 

@YetOneOtherGit

Oui, je ne voulais pas dire revenu au cuir et tout ça, mais ils ont remis de l’épaisseur et quelques ombres. C’est un bon équilibre aujourd’hui je trouve.

avatar pat3 | 

@YetOneOtherGit

"Sans retomber dans les errements de circonstance du Skeuomorphisme qui était clairement une façon d’adresser des enjeux d’appropriation de la chose informatique aujourd’hui révolus 😉"

C’est « errements » qui ne va pas dans ta phrase. Au contraire, le skeumorphisme est arrivé au moment opportun, pour apprivoiser les appréhensions face aux nouveautés informatiques, « adresser les enjeux d’appropriation » comme tu dis.
Là où je pense que tu te trompes, c’est quand tu penses qu’ils sont aujourd’hui révolus. Ils se sont déplacés, ils ont évolué, mais ils n’ont pas disparu, loin de là.

avatar YetOneOtherGit | 

@pat3

"Au contraire, le skeumorphisme est arrivé au moment opportun, pour apprivoiser les appréhensions face aux nouveautés informatiques,"

Nous sommes totalement d’accord sur ce point le « errements» était maladroit. Il voulait dire qu’à mon sens l’approche à perduré un peu trop longtemps alors même que ses objectifs avaient été atteint

avatar YetOneOtherGit | 

@pat3

"Là où je pense que tu te trompes, c’est quand tu penses qu’ils sont aujourd’hui révolus. Ils se sont déplacés, ils ont évolué, mais ils n’ont pas disparu, loin de là."

Alors là tu me surprend : où diable vois tu des défis d’appropriation qui nécessiteraient un retour aux approches Skeuomorphistes ? 🤔

avatar pat3 | 

@YetOneOtherGit

"Alors là tu me surprend : où diable vois tu des défis d’appropriation qui nécessiteraient un retour aux approches Skeuomorphistes ? 🤔"

Je n’ai pas dit qu’ils nécessitaient le retour au skeuomorphisme, quoique l’étendue du skeuomorphisme se discute… mais les défis d’appropriation sont toujours présents, en robotique notamment, mais pas seulement…

avatar YetOneOtherGit | 

@pat3

"mais les défis d’appropriation sont toujours présents"

Évidemment c’est même la source de l’employabilité remarquable des UX Designers

J’étais vraiment axé sur le fait que le Skeuomorphisme appartient à un passé révolu 😉

avatar Almux | 

Révolu? Voilà qui serait bien triste! Aussi triste que la sobriété aujourd'hui imposée par la stylistique des écoles de design. Cette froideur à la mode ne durera sûrement pas éternellement, car elle engendre la soif de chaleur.
Je me souviens de l'époque où il était au moins possible d'utiliser des "skins"... Bon, malheureusement l'aspect des variantes "décoratives" n'était vraiment pas terrible (mieux que Windows et moins bien que Mac OS 7.5!). Mais, ne pourrait-on pas avoir plus de choix? Raz le bol de de la stérilité académique!
Les goûts et les couleurs...

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"Révolu? Voilà qui serait bien triste! Aussi triste que la sobriété aujourd'hui imposée par la stylistique des écoles de design. Cette froideur à la mode ne durera sûrement pas éternellement, car elle engendre la soif de chaleur."

Je parle du Skeuomorphisme dont la raison d’être appartient à des enjeux d’un autre temps.

Après une évolution esthétique vers moins de « froideur » pourquoi pas.

Mais le Skeuomorphisme n’a strictement aucune raison de revenir : la chose informatique fait aujourd’hui partie de l’inconscient collectif et s’impose même souvent sur les objets physiques.

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:

Sans doute pour cela que paramètre est toujours un engrenage mécanique, Aprerçu toujours avec une loupe, Logic avec un disque 33T de platine, etc etc...
Si comme vous le prétendez, toute l'informatique fait partie de l'inconscient collectif, alors cela ne devrait plus du tout être le cas...
Vous oubliez un peu vite que toute l'écrasante majorité de la population de 40 ans et plus, ont dans leur majorité vécu plus d'années sans l'informatique qu'avec... Cela pourra s'appliquer quand la génération Z et suivante seront l'écrasante majorité sur cette terre... D'ici 20-30 ans. Mais d'ici là, peut-être bien que l'on aura du repasser à moins d'informatique.

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"engrenage mécanique, Aprerçu toujours avec une loupe, Logic avec un disque 33T de platine, etc etc...

Si comme vous le prétendez, toute l'informatique fait partie de l'inconscient collectif, alors cela ne devrait plus du tout être le cas..."

Pure héritage comme la disquette pour la sauvegarde, rien de plus 😎

Et nous sommes pas pour autant dans des GUI Skeuomorphistes très loin s’en faut 😉

avatar debione | 

@ YetOneOtherGit:

Qui sont encore bien plus profondément ancré dans l'inconscient que ce que vous prétendez...

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"Qui sont encore bien plus profondément ancré dans l'inconscient que ce que vous prétendez..."

Et en quoi cet héritage qui a effectivement cristallisé et reste dans des approches modernes serait le signe d’une importance actuelle du Skeuomorphisme ? 🤔

C’est un héritage d’un paradigme obsolète comme il y en a dans temps de domaine, nullement un signe de l’importance des enjeux du Skeuomorphisme aujourd’hui.

Juste une habitude héritée d’un passé révolu, rien de plus 😎

Et d’ailleurs certains de ces héritages ont fini par devenir de pure abstraction pour nombre d’utilisateurs comme la disquette pour la sauvegarde qui est acceptée par des jeunes générations qui ne savent même pas ce que c’est.

Désolé mais voir dans ces quelques héritage de sémantique un signe de la santé d’une approche absolument obsolète et aujourd’hui inutile quant à ce qu’elle avait à adresser est pour le moins spécieux 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"Les goûts et les couleurs..."

Cela se discute et c’est une des rares choses valant vraiment la peine d’être discuté.

Le rapport à l’esthétique est un des éléments définissant le rapport de l’Homme au monde.

Mais là je ne suis pas sur des enjeux d’esthétiques.

Le Skeuomorphisme n’est pas une démarche principalement esthétique mais un enjeu de design et d’expérience utilisateurs, il répondait à une problématique : comment accompagner des utilisateurs sur l’appropriation de la chose informatique qui lui était alors étrangère ?

Et la réponse du Skeuomorphisme fut : En donnant un aspect familier et concret au virtuel et à l’abstrait.

La problématique à laquelle le Skeuomorphisme apportait une réponse n’existe tout simplement plus aujourd’hui.

La chose informatique est devenue familière et naturelle, ses codes se sont même imposées bien au delà de sa virtualité dans le réel.

Ce n’est donc nullement une question de goûts ou de choix esthétique ici, mais de raison d’être.

Le Skeuomorphisme n’a plus de raison d’être, il appartient à un passé révolu des IHM et à son histoire 😉

avatar Almux | 

@YetOneOtherGit
"La problématique à laquelle le Skeuomorphisme apportait une réponse n’existe tout simplement plus aujourd’hui."
Et bien mon propos est purement esthétique, justement. Les textures faux bois, tissus et autres, apportent une atmosphère, une dimension plus "affective" à l'écran.
Je trouve l'actuel "design" désincarné et inutilement "robotisé", voire robotisant.
Le skeuomorphisme n'avait pas pour fonction de "faire accepter" l'informatique à de pauvres non-techniciens ignorants… mais d'adoucir et d'humaniser le travail à l'écran. Les tâches les plus rébarbatives s'en trouvaient, souvent, plus digestes.

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"Et bien mon propos est purement esthétique, justement. Les textures faux bois, tissus et autres, apportent une atmosphère, une dimension plus "affective" à l'écran."

Il y a fort à craindre que tu sois pour longtemps frustré 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"Le skeuomorphisme n'avait pas pour fonction de "faire accepter" l'informatique à de pauvres non-techniciens ignorants… "

C’est totalement sa raison d’être et c’est totalement la raison de sa disparition 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"mais d'adoucir et d'humaniser le travail à l'écran. Les tâches les plus rébarbatives s'en trouvaient, souvent, plus digestes"

Ça c’est ton ressenti personnel, pas la motivation de cette approche aujourd’hui obsolète qui était clairement théorisée comme un sas entre l’abstraction de l’informatique et le concret du monde réel.

Tu constateras depuis longtemps l’exacte mouvement inverse : bien des design et des esthétiques hors informatiques s’ont absolument influencé par les paradigmes du numérique de la mode, au design, des arts plastiques à l’audiovisuel, sans même parler des codes narratifs qui se sont imbibés de ceux des jeux vidéo sur tous les médiums 😉

avatar YetOneOtherGit | 

@Almux

"Je me souviens de l'époque où il était au moins possible d'utiliser des "skins"... "

Sur ce point je suis assez proche du dogme SJ : on ne doit pas pouvoir violer l’intégrité esthétique d’une proposition.

C’est à prendre ou à laisser.

Mais là c’est évidemment une opinion personnelle donnant au design le statut d’œuvre 😉

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