Apple et les développeurs tiers : « le déséquilibre est trop grand »

Stéphane Moussie |

Pour le dixième anniversaire du lancement du kit de développement d’applications pour iPhone, Bruno Le Maire a réservé une surprise au goût amer pour Apple : une assignation en justice pour pratiques commerciales abusives vis-à-vis des développeurs tiers.

WWDC 2017

Si le ministre de l’Économie s’est montré approximatif au micro de RTL, parlant de « vente » d’applications à Apple et Google (visé par la même plainte), ainsi que de « récupération de données » (lesquelles ?) par ces deux sociétés, l’accusation fait suite à une enquête de la répression des fraudes.

La DGCCRF estime qu’il y a un « déséquilibre significatif » entre Apple/Google d’un côté, et les développeurs tiers de l’autre. En cause, notamment, la fixation unilatérale de la grille des prix de l’App Store et de Google Play, la possibilité pour les deux entreprises de modifier ou suspendre unilatéralement les contrats, et la libre utilisation par Apple/Google des informations communiquées par les développeurs sans aucune réciprocité.

La charge de Bruno Le Maire est tardive et sûrement « opportuniste politiquement », mais elle est « fondée », considèrent des développeurs que nous avons interrogés et qui préfèrent conserver leur anonymat. Le montant de l’amende potentielle, deux millions d’euros, est jugé « dérisoire », toutefois les créateurs d’applications apprécient que l’on essaye de faire « quelque chose » pour eux.

Car ils partagent l’avis de la DGCCRF sur l’existence d’un déséquilibre significatif entre eux et les gardiens des boutiques d’applications. « Même si c’est vrai qu’Apple a créé ce marché, Apple a également droit de vie ou de mort sur les développeurs », pose le dirigeant d’une entreprise de développement.

Les développeurs ne rejettent pas en bloc les guidelines de l’App Store qui ont valeur de lois, ils disent comprendre que cet ensemble de règles permet de garantir un certain niveau de qualité. « Nous avons nous-même souvent été challengés par les exigences d’Apple en termes de qualité, et le risque de rejet nous a toujours motivés à faire des apps irréprochables », nous indique un autre patron.

Là où ça coince, c’est sur l’interprétation des règles par l’équipe de l’App Store qui est parfois discutable, ainsi que sur le changement unilatéral de ces règles qui peuvent conduire à un refus de validation et une app privée de distribution.

Plus grave, des développeurs accusent même Apple de distorsion de la concurrence : « si un développeur a une bonne idée, Apple peut l’interdire et la réaliser elle-même. Apple peut choisir les développeurs qu’elle renforce et ceux qu’elle affaiblit, pour des raisons qui lui sont propres et sans que personne ne le sache. » Et de citer l’exemple de Ryan Jones qui a compris au moment de la présentation de l’iPhone X pourquoi son application « Animoji » qui affichait des emojis animés avait toujours été refusée : Apple avait prévu de faire ses propres emojis animés sous cette même marque.

Face au ministre, Apple s’est défendue publiquement en faisant valoir les créations d’emplois et les revenus liés à l’App Store :

Nous sommes fiers d’avoir de solides relations avec des dizaines de milliers de développeurs à travers la France, qui ont gagné 1 milliard d’euros sur l’App Store. Beaucoup de ces développeurs talentueux ont fondé leurs entreprises avec une ou deux personnes et ont ensuite vu leurs équipes grandir pour offrir leurs applications aux utilisateurs dans 155 pays. Cela n’a été possible que grâce à l’investissement d’Apple dans iOS, les outils de développement et l’App Store.

Le milliard d’euros mentionné par Apple n’impressionne pas les développeurs interrogés, qui soulignent que le partage n’est pas égal. « Apple évite soigneusement de donner le détail de ces chiffres. Ceux qui s’en sortent le mieux sont généralement des vendeurs d’achats in-app dans des jeux addictifs. Pas vraiment un modèle porteur d’innovation et à encourager », critique un éditeur qui réclame, comme d’autres, qu’Apple active de nouveaux leviers pour favoriser les affaires, tels qu’un système de mises à jour payantes et une commission inférieure à 30 % — Apple a fait un pas dans ce sens, mais uniquement avec les abonnements.

Interrogé par BFM Business, Simon Dawlat, bien placé pour parler du pouvoir d’Apple puisque son application AppGratis avait été évincée de l’App Store en 2013 avec fracas (son entreprise comptait alors 80 salariés et visait 40 millions de chiffre d’affaires), prend du recul sur l’aspect économique :

L’accès aux téléphones pour les éditeurs et développeurs d’applications, si on regarde sur, non pas six mois, mais 20 ans, était tenu par les opérateurs avant, qui pratiquaient des commissions beaucoup plus élevées sans nécessairement donner à des éditeurs locaux la capacité de diffusion internationale que des environnements comme l’App Store ou Google Play permettent de faire aujourd’hui.

Quant à la facette opérationnelle, le fondateur d’AppGratis qui dirige maintenant un service de notifications push destiné aux éditeurs replace aussi les choses dans leur contexte et appelle à du changement :

Je pense qu’il y a une dimension opérationnelle qui fait que quand on propose une plateforme permettant à des milliers de développeurs de distribuer leurs applications à des milliards de personnes dans le monde, il y a malheureusement, c’est vrai, un besoin d’uniformisation au début des règles qui peut se retourner contre des gens comme nous, il y a cinq ans. [Ces règles] doivent effectivement évoluer et être négociées de plus en plus pays par pays ou continent par continent.

« J’aimerais qu’un dialogue puisse prendre place et que les intérêts des développeurs soient débattus et entendus, nous confirme l’un d’entre eux. Le déséquilibre est trop grand, les petites sociétés devraient être représentées collectivement face aux géants. »

Phil Schiller présente la refonte de l’App Store à la WWDC 2017

Que pense justement le Syntec Numérique, premier syndicat français des éditeurs de logiciels, des pratiques d’Apple/Google et de l’assignation en justice de l’État ? « Malheureusement, Syntec Numérique ne souhaite pas se positionner sur le sujet », nous a répondu l’organisation. Pourquoi ? Parce que « Syntec Numérique défend ses adhérents dans leur globalité et leur diversité ; il ne peut pas se prononcer sur des situations individuelles, ni sur le bien fondé ou non de litige actuellement en cours. »

Le syndicat Tech In France a, lui, réagi dans les colonnes du journal Le Monde : « Il ne faut pas non plus oublier que les conditions d’utilisation des plates-formes sont faites pour réguler le marché des applications dans l’intérêt du consommateur. S’il y a des pratiques commerciales abusives, c’est un problème de droit de la concurrence que les autorités compétentes sont habilitées à trancher. » Précision importante : Tech In France défend les intérêts des PME comme des grands groupes, et Apple fait partie de ses membres.

La bonne solution serait un syndicat européen, pense un des développeurs qui s’est confié à nous. Une « Internationale des développeurs » n’étant pas en vue, les créateurs d’applications doivent toujours compter sur le pouvoir politique. Un pouvoir qui a fait ses preuves récemment : c’est après une lettre d’un élu américain qu’Apple a revu une règle litigieuse qui interdisait les apps générées à partir de modèles et par incidence barrait l’App Store à des associations et très petites entreprises.

Amazon a été traîné en justice en décembre par le ministère de l’Économie pour une affaire similaire. Après enquête, la DGCCRF a conclu que le géant du commerce avait des pratiques abusives vis-à-vis des vendeurs tiers présents sur sa plateforme. L’amende potentielle est aussi dérisoire, 10 millions d’euros, mais Simon Dawlat fait valoir « la dimension symbolique » de ce type de poursuites. L’issue de l’affrontement engagé par les pouvoirs publics, qui ont ouvert un deuxième front avec une taxe européenne sur le chiffre d’affaires des GAFA, est pour le moins incertaine.

avatar p@t72 | 

[modéré] FI

avatar getnuts | 

Ce qui est sûr, c'est que la photo de la WWDC 2017 est carrément flippante... J'ai de la peine pour tous ces gens :'(

avatar PomBreizh | 
[modéré] FI
avatar shaba | 

J'ai du mal à comprendre. Si on menace Apple et Google d'une amende, c'est que ce qu'ils font est illégal. Du coup, ça ne s'arrêterait pas à une simple amende si ? Il ne faudrait pas remettre les règles à plat en plus ?

avatar SyMich | 

L´important n'est effectivement pas dans l'amende, dérisoire, mais dans ce que l'autorité de la concurrence ou le tribunal de commerce impose comme mesures correctrices de la situation existante ayant justifié l'amende.

A défaut de procéder aux ajustements exigés dans les délais imposés, la condamnation peut s'alourdir considérablement.

avatar C1rc3@0rc | 

@shaba

«J'ai du mal à comprendre.Si on menace Apple et Google d'une amende, c'est que ce qu'ils font est illégal.»
Je crois que toute cette histoire est tres confuse et approximative.
Il peut etre question du niveau administratif ou du niveau judiciaire, ce qui change tout en terme de nature, sanction et consequences...

De plus se pose la question du cadre de définition? Est on dans une portée locale ou internationale? Apple contrevient aux regles de l'OMC? des accords UE/USA? des accords bilateraux France/USA?...

La question de fond montre bien qu'il y a un probleme avec les pratiques d'Apple mais aussi avec le cadre français.

L'AppStore a permis l'emergence de l'activité commerciale de développeur independant, individuel, que ce soit a temps plein ou meme partiel.
Ce qui etait quasi impossible avant l'initiative d'Apple - tout du moins dans un cadre commerciale.

De son cote le systeme français favorise les grandes entreprises et le corporatisme, au détriment de la pme et de l'unipersonelle.

On assiste aussi a une reglementation du secteur informatique de plus en plus arbitraire et contraignante en terme de securité de donnees et des notions de vie privee/ proprieté des données/ confidentialité...

Il y a beaucoup de confusion et incohérences avec des parties aux intérêts souvent antagonistes.

Le probleme d'ailleurs n'est pas qu'uniquement dans le secteur informatique - on voit le foutoir qu'est le secteur medical et de la santé avec des conflits interprofessions/spécialités,... et les assurances et secteur publique... tout cela au détriment de la population et avec a l'oeuvre des lobbies bien connus.

Pour ce qui concerne l'appstore les choses au fond sont simples:
- il y a un droit du travail et commercial souverain avec des institutions de controles.
- il y a des parties qui travaillent a partir d'une relation contractuelle (Apple et les developpeurs).
La question est simple: le contrat est il legal et les conditions d'applications sont elles respectées.
La legalité d'un contrat ne demande pas une investigation difficile: les termes collent au cadre legal ou pas.
Quant aux conditions d'application l'une des parties peut simplement deposer plainte s'il y a lieu ce qui entraine une enquete le cas echeant.

«La bonne solution serait un syndicat européen, pense un des développeurs qui s’est confié à nous.»
Idee qui est une impasse.
Lors de l'emergence du shareware (tentative dans les annees 80 des developpeurs independant d'exister hors de la soumission a un editeur majeur...) il y a eu des tentatives de creer des organisations de ce type... ça a fait long feu ou ça a derivé sur des systemes negatifs comme les syndicats des secteurs du transport ou du livre et autres derives plus ou moins caviardé par des systemes mafieux et politique.

Un des gros probleme c'est que le logiciel fait partie par nature du secteur de l'edition et se trouve dans l'ombre du secteur du divertissement. Ces secteurs - hormis leurs nature mafieuse de facto - sont etablis sur des interets de grand groupes industriels et de structures pyramidales. A n'en pas douter un syndicat ici jouerait pour l'interet de ces secteurs et pas du developpeur...

La question est d'eviter de retomber dans le diktat des gros groupes de l'edition qui a fait la loi jusqu'au milieu des annees 2000 et qui a ete "defait" par la democratisation de l'Internet.

Et puis vouloir toujours creer de nouvelles lois/institutions pour compenser la non application de l'existant ne fait qu'empirer les choses et figer la situation.

avatar SyMich | 

Pour ce qui est de la portée, c'est très clair! Il s'agit d'une assignation devant le Tribunal de Commerce Français. Les injonctions et condamnations potentielles n'auront de portée que nationale.
Après, libre à Apple, s'ils doivent réviser leurs conditions contractuelles vis à vis des développeurs, de le faire sur une maille géographique plus large en particulier s'ils veulent se prémunir d'autres assignations similaires dans d'autres Pays ( le code de commerce étant assez similaire d'un pays à l'autre en Europe et en Amérique du Nord).

Un point intéressant dans l'assignation qui est faite par l'administration française c'est qu'elle permet de porter le sujet devant un tribunal français au regard du droit français, ce qu'un développeur indépendant ne pourrait, en théorie, pas faire. En effet, par le contrat que ce développeur a accepté, en cas de contestation ou de conflit avec Apple c'est la juridiction Californienne qui doit être saisie, ce qu'un indépendant ne fera jamais compte-tenu du coût qu'une telle procédure impose (représentation obligatoire par des avocats américains dont la rémunération n'a rien à voir avec ce qu'on pratique en Europe, et aller retour nombreux pour la Californie durant de longs mois de procédure).

avatar C1rc3@0rc | 

@SyMich

«Pour ce qui est de la portée, c'est très clair! Il s'agit d'une assignation devant le Tribunal de Commerce Français. Les injonctions et condamnations potentielles n'auront de portée que nationale.»

Deja, laquelle redige ce commentaire? l'avocate ou l'ingenieure?

Ensuite, non ce n'est pas clair, le document enonce: « la DGCCRF a assigné Apple et Google devant le tribunal de commerce de Paris. Elle demande la cessation de leurs pratiques commerciales abusives et leur condamnation à une amende de 2 M€. Il appartient maintenant au tribunal de commerce de juger ces pratiques.
»

Mais entre le reste du document et l'intervention du Ministre on comprend que le sujet est l'abus de position dominante (qui relève alors normalement des instances européennes - Apple étant supposément ici Apple Inc et non une société française), une pratique qui telle que décrite ressemble beaucoup a un contrôle illégal des tarifs violant les principes de concurrence (pratique pour laquelle Apple a ete condamné aux USA dans le cadre du prix des ebook), ...

D'ailleurs le texte est assez explicite quand il est fait mention de: « mais cause également un dommage plus global à l’économie.»
Il est donc clairement question de pratiques illégales qui portent prejudice au minimum a la nation si ce n'est a l'espace communautaire UE - et non pas d'un litige entre 2 parties privées sous contrat...

Pourquoi alors s’adresser au Tribunal de commerce de Paris et pas d'une instance européenne adéquat (et qui a deja des dossiers en cours avec les GAFAs) ?

La dedans vient se caler un élément totalement différent - et qui me semble totalement hors de la compétence du tribunal de commerce - c'est l'exploitation des données - et donc leurs captation et exportation vers les USA - sujet éminemment problématique entre les USA et l'Europe qui entre dans le conflit de l'ex TAFTA - la aussi relevant a priori des instances européennes... mais aussi de la CNIL.
Les termes du contrat violeraient l'accord Privacy Shield et la c'est le citoyen - le developpeur et son client - qui s'adressent aux autorités europeenes...

«Un point intéressant dans l'assignation qui est faite par l'administration française c'est qu'elle permet de porter le sujet devant un tribunal français au regard du droit français, ce qu'un développeur indépendant ne pourrait, en théorie, pas faire.»

Si les clauses du contrats sont illégales au regard du droit français - et pas que le droit du commerce ici donc-, celui-ci est nul et l'affaire relève du droit français, pas californien. De même je vois pas comment le sujet pourrait relever d'une juridiction californienne si le comportement d'Apple est illégale en regard du droit français.

Bref, s'il y a bien une chose de certaine c'est que rien n'est simple et clair dans cette histoire ou se mele droit, politique et economie.

avatar SyMich | 

Vous vous faites vraiment des noeuds au cerveau...

Et vous devriez lire le texte du communiqué sans forcement vous référer aux propos du Ministre qui manquaient de précision voire portaient à confusion.
Il n'y a pas de sujet sur l'exploitation des données personnelles dans cette assignation mais un sujet sur les informations techniques et technologiques que les développeurs doivent partager avec Apple et Google en leur en laissant la libre utilisation.
"La DGCCRF considère que ... la libre utilisation par Google/Apple des informations, notamment technologiques, communiquées par les développeurs sans aucune réciprocité."

mich l'avocate ;)

avatar C1rc3@0rc | 

@SyMich - michelle l'avocate et pas sylvie l'ingenieure donc ;)

«Et vous devriez lire le texte du communiqué sans forcement vous référer aux propos du Ministre qui manquaient de précision voire portaient à confusion.»

Ah ben non, je ne vais pas ignorer de l'information (qui entre parenthèse est une déclaration publique enregistrée..) surtout quand celle-ci provient de celui qui est responsable de l'assignation en question... quand même le communiqué commence par «Au nom de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, »
C'est que le locataire de Bercy doit savoir un minimum ce qu'il dit dans cette affaire ou il est impliqué légalement et ou la cible ce sont les GAFAs, pas d'obscures et anecdotiques petites sociétés françaises... surtout dans le contexte politique tendu entre USA et... le reste du monde.

Dans ces conditions des propos d'un ministre impliqué en personne qui portent a confusion démontrent bien de la nature compliquée, pas claire et confuse de la situation...

«Il n'y a pas de sujet sur l'exploitation des données personnelles»
Si justement et comme je l’écris c'est extrêmement confus et amalgamé.
Il n'y a pas de restriction concernant la nature et la source des données communiquées explicitement ou implicitement - par le développeur, il s'agit donc autant des aspects algorithmiques et marketing que des données utilisateurs collectées et traitées dont celles qui vont aller sur les serveurs d'Apple via les API iCloud et autres API exploitants les services Apple telle que Siri... Cela fait justement partie des clauses.

avatar ovea | 

@shaba

C'est pas si confus que ça !

Par exemple:
1/ impossible de presenter un dictionnaire de langue intégré au système, alors que celui d'Apple pour le français est une vrai merde !
2/ impossible de forcer Apple à ce que la dictée vocal en français EN LOCAL soit disponible en français sur iOS alors qu'elle l'est en anglais.
3/ impossible de forcer Apple à déployer les application depuis l'AppStore pour qu'elle ne régresse pas avec l'arrivée des nouvelles bibliothèques d'applications souvent liées au nouveau système … qui n'étant absolument pas stable, etc.
- quels sont les recours ?

avatar Florent Morin | 

En tant que développeur iOS, le premier que j’ai remis en cause quand ça ne passait pas sur l’App Store, c’est moi-même.

Apple n’a pas à nous tenir la main :
- soit on accepte les règles de l’App Store
- soit on ne les accepte pas et on crée des apps web.

Réagir par amertume est bien bas.

avatar makeiteasy | 

@FloMo

+1. Je suis du même avis et je fais le même métier

avatar jazz678 | 

@makeiteasy

Tout à fait. Un peu d’honnêteté intellectuelle !
Ça change de la sncf

(Je sais ça n’a rien à voir mais il fallait que ça sorte)
?

avatar melaure | 

Hé bien Apple n'est pas prête de changer avec des développeurs comme ça. Le manque de concurrence sur les Store n'est pas forcément dans votre intérêt, et là Apple contrôle tout comme si on dans une URSS numérique ...

Entre les clients et les devs, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre dans ce monde de pigeons ...

P.S. : moi aussi je suis développeur, mais pas sur ces plateformes "prisons".

avatar spece92 | 

@FloMo

Merci de l’écrire

avatar fkdev | 

@FloMo

On se plaint surtout de l’interprétation des règles ici.

avatar rikki finefleur | 

FloMo
A part que dans les règles commerciales, le vendeur n'a pas tout pouvoir.
Il doit respecter les règles de son environnement
Comme par exemple le refus de vente, ou bien les conditions générales
Donc l'acheteur n'a pas a se soumettre a n'importe quels désirs du vendeur.

avatar C1rc3@0rc | 

@FloMo
«En tant que développeur iOS, le premier que j’ai remis en cause quand ça ne passait pas sur l’App Store, c’est moi-même.

Apple n’a pas à nous tenir la main :
- soit on accepte les règles de l’App Store
- soit on ne les accepte pas et on crée des apps web.

Réagir par amertume est bien bas.
»

C'est pas aussi simple.
Les "regles" de l'App Store sont des termes définissant un contrat. Les termes d'un contrat doivent respecter le cadre légal.

Ensuite une WebApp n'est pas du tout de la même nature qu'une application native. Confondre les deux est une erreur majeure et penser qu'a defaut de pouvoir creer l'une on peut compenser par l'autre et un piege massif qui joue au detriment de l'utilisateur mais aussi de l'internet.
Par exemple un jeu ou un éditeur de texte n'a pas besoin de consommer de la ressource réseau et sera plus efficace s'il est natif plutôt qu'un bric a broc bidouillé sur du JS avec n niveaux de VM...

Il y a aussi une question de responsabilite et de proprieté: le propriétaire d’une données encloudée n’est pas celui qui la crée mais celui qui l’héberge et la fait transiter sur ses infrastructures. Dans le cadre d’une application locale, le responsable de la donnée est celui qui l’a sur son appareil…

Et puis on ne parle pas d'un cadre restreint au smartphone, mais de la publication de logiciels originaux pour divers OS a partir d'une plateforme de distribution controlé par l'editeur de ces OS...

On peut d’ailleurs poser la question de la légitimité des disposition d’Apple dans le cadre de l’app store. Apple est a la fois la société qui créer le matériel et l’os. L’application peut être vue comme une création originale indépendante de l’OS ou une extension de celui-ci. Dans le cadre d’une extension de l’OS, Apple a légitimement le droit de restreindre les possibilités et la nature de l’extension. Mais pas dans le cadre d’un création originale.
Se pose aussi la question de la légitimité que l’editeur de l’OS soit aussi le distributeur des applications tierces. Le conflit d’interets est ici une vraie question qui vient en plus de celle de l’exclusivité de la plateforme de distribution. Sur iOS les applications natives ne peuvent être distribuées que par l’App store… est ce légal et légitime?

Se pose aussi la question d’autres contraintes imposées par Apple. Le store ne permet pas de distribuer des applications destinées a des machines qui ne sont plus supportées par Apple. De plus Apple impose aujourd’hui d’adapter les applications a l’iPhone X… qui est un appareil ultra minoritaire et dont les caractéristiques n’ont aucun intérêt pour la majorité des utilisateurs… cette obligation est donc arbitraire et injustifiable.

Il y a donc des vrais points d’interrogations par rapport aux pratiques d’Apple. Et cela doit être traiter dans le cadre adapté.

avatar fte | 

@FloMo

"Apple n’a pas à nous tenir la main :
- soit on accepte les règles de l’App Store
- soit on ne les accepte pas et on crée des apps web."

Ça semble juste.

Sauf que les règles changent, y compris pour les apps publiées, unilatéralement, et souvent de façon opaque, découvert à l’occasion du rejet d’une mise à jour.

Sauf qu’Apple a une capacité d’oblitération d’un éditeur, et ça s’est déjà produit.

Il n’y a en effet pas vraiment de soucis légal je pense, en tout cas pour Apple minoritaire sur le marché des smartphones. Peut-être plus pour Google, mais le store de Google a des alternatives... donc, pas de problème.

Sauf que la relation business entre les éditeurs d’apps et Apple est une relation de sous-traitance. Les éditeurs ne sont pas éditeurs indépendants libres de leurs créations, ils obéissent au cahier des charges d’Apple et ont obligation d’accepter tout changement sans négociation aucune sans quoi Apple met fin au contrat. Et là, il y a peut-être un soucis légal.

Mais il y a incontestablement un soucis éthique et moral. Apple se pose en censeur et chevalier de la morale (sa morale), a de fait droit de vie et de mort instantanée sur ses sous-traitants...

Même dans l’édition musicale ou de livres les contrats et relations commerciales ne sont pas aussi unilatérales et absolues. Les majors et éditeurs ont des obligations envers les artistes et auteurs.

Bref. Ce n’est pas aussi simple que ce que tu dis je pense.

Pour ma part, également dans ce business, je n’accepte plus cette situation (pour l’avoir subie : rejet de mise à jour mineure pour raisons non publiées au moment du rejet, obligation de modifs selon le calendrier d’Apple plutôt que celui de mes clients) et j’ai quitté la plateforme pour la concurrence. Qui est plus en demande maintenant. Et beaucoup plus agréable pour bosser avec mes clients.

avatar Florent Morin | 

@fte

C’est bien l’erreur. Les développeurs ne sont ni sous-traitants d’Apple, ni fournisseurs, ni quoi que ce soit de ce type.

Les développeurs d’apps ont juste un partenariat commercial avec Apple.

Apple a fourni une plateforme et un SDK pour le développement d’applications mobiles natives. À la demande des développeurs. (pas d’App Store au lancement de l’iPhone)

En contre-partie de cette mise à disposition, Apple impose des règles.

D’un point de vue financier, il y a un partage des revenus bien plus équitable que dans le milieu du jeu vidéo par exemple.

Après, il y a des gagnants et des perdants. Mais ce n’est pas de la faute d’Apple si les apps ne fonctionnent pas. Ce n’est pas Apple qui les commande. Ni Apple qui les conçoit.

À chacun d’assumer ses responsabilités.

Et si les règles changent, on s’adapte. (PS: c’est bientôt l’heure de la RGPD, et Apple va sûrement renforcer son contrôle)

avatar fte | 

@FloMo

Ta vision semble si simple, le monde si facile.

Je dois être un grand névrosé à voir toutes ces couches de complexité...

Je crois que ce n’est pas si simple. Et je précise que je n’ai pas la réponse, s’il y en a seulement une. J’ai des questions par contre. Beaucoup de questions.

Pas toi ? (Vraie question.)

avatar Florent Morin | 

@fte

Non.

Pour avoir connu les magasins d’apps Java Mobile, puis les App Store, le modèle est toujours le même.

Pour moi, il y a juste des développeurs qui expriment une frustration suite à un échec passé ou une difficulté actuelle.

Plutôt que de se remettre en cause, c’est plus simple d’accuser un élément extérieur (partenaire, conjoncture, etc)

On est dans du phénomène classique.

J’ai conçu des apps iOS dès le lancement de l’App Store. J’ai connu des déboires avec Apple. Ça s’est toujours bien passé. On a toujours trouvé des solutions. Je n’ai pas à m’en plaindre du tout : c’est un excellent partenariat.

Mais j’ai aussi vu beaucoup de projet partir dans le mur avec des porteurs de projet qui pensaient faire fléchir Apple sur son propre terrain. Évidemment, ça coince.

avatar C1rc3@0rc | 

@FloMo

«Pour avoir connu les magasins d’apps Java Mobile, puis les App Store, le modèle est toujours le même. »

D'une part l’antériorité ne fait pas automatiquement loi et ne démontre certainement pas la legalité.

D'autre part il est question dans cette histoire de beaucoup de choses qui se mélangent et telescopent avec des intérêts qui ne sont pas forcement ceux du citoyen ni du developpeur. Il faut faire très attention.
Mais il ne faut pas non plus accepter n'importe quoi sous pretexte qu'avant c'etait pareil ou pire.

Dans ce que tu dis tu exprime le fait d'etre un developpeur experimenté qui a connu autre chose que la programmation d'app iOS.
Mais pour je pense qu'une majorité des developpeurs iOS sont tres recents, inexperimentés, souvent n'ont meme pas de formation dans le domaine, une bonne part sont des infographistes qui ont trouvé la une opportunité a sortir du marasme dans lequel s'enfonce cette profession, des webmaster qui se sont pris le mur de la concurrence et.. des gamins qui revent (et qu'Apple induit en erreur)...
Il y a aussi a l'inverse des gros editeurs qui sont nostalgique de l'ere ou il etaient tout puissants et estiment que c'est aux store de se plier a leurs volonté...

Tu sais monter et suivre un projet, tu sais faire ton etude de marché, analyser les besoins du clients, t'adapter aux contraintes du systeme economique, fixer le prix de maniere rationnelles par rapport a ton investissement de developpement... ok, t'as les moyens de négocier avec Apple.
Le gamin qui va se lancer dans la creation d'un jeu apres avoir estimé a la louche le pognon qu'il veut se faire va se prendre le mur... c'est logique et normal et il va évidement charger Apple et le système de son echec.

Mais quant meme il y a des choses anormales de la part d'Apple, comme :
- les applications qui sont rejetées parce qu'elles concurrencent celles d'Apple, surtout les futures dont personne n'a entendu parler
- les regles qui changent du jour au lendemain
- les restrictions de traitement et de contenus
- l'archaisme de la recherche sur le store,
- la promotion arbitraire de certaine applications,
- les restrictions et contraintes concernant les versions d'OS et de machines conditionnant la validation
- la suppression d'applications tournant sur des anciennes machines
...

avatar pommedor | 

@FloMo

"D’un point de vue financier, il y a un partage des revenus bien plus équitable que dans le milieu du jeu vidéo par exemple.

Après, il y a des gagnants et des perdants. Mais ce n’est pas de la faute d’Apple si les apps ne fonctionnent pas. Ce n’est pas Apple qui les commande. Ni Apple qui les conçoit.

À chacun d’assumer ses responsabilités. "

Ce bullshit... Et quand apple a interdit un app de splitscreen sur ipad, alors qu'elle avait été validé et rendu disponible avant de sortir la sienne en officiel par la suite, c'est pas de sa faute à elle et uniquement elle si l'app à une une vie très très courte sur le store et du coup n'a pas fonctionné ?

Avec des pigeons comme toi ils doivent être content à cupertino ou tu produis une application bien nase qui n'a pas grand intérêt. Et on la vu à de nombreuse reprise, quand l'idée est géniale le développeur d'origine fini par être baisé par apple et se fait éjecter avant la sorti d'une version officielle et parfois moins bonne que celle du dev tiers...

Pareil avec le JB, c'est pas bien de déplomber l'iphone sauf quand ça permet de piquer des idées et des apps dispo uniquement sur cydia, parce qu'apple ne veut pas de leur présence sur l'app store, pour la présentation de la prochaine itération majeure d'IOS et d'attirer de potentiel nouveau clients... :)

avatar webHAL1 | 

@fte
« Sauf que les règles changent, y compris pour les apps publiées, unilatéralement, et souvent de façon opaque, découvert à l’occasion du rejet d’une mise à jour. »

Entièrement d'accord avec la totalité de ton commentaire, et en particulier avec cette partie.
Bien sûr que la relation des développeurs avec Apple est dans la grande majorité des cas sereine et mutuellement bénéfique. Ça n'empêche pas qu'il y a des situations où un éditeur, après avoir peut-être beaucoup investi dans une application, la voit retirer de la boutique de la Pomme sans comprendre pourquoi. Et, pour celui-ci, ça peut se révéler une catastrophe.

« Mais il y a incontestablement un soucis éthique et moral. Apple se pose en censeur et chevalier de la morale (sa morale), a de fait droit de vie et de mort instantanée sur ses sous-traitants... »

Oui, sa morale, c'est bien là le noeud du problème. Selon moi, Apple devrait simplement respecter les lois des pays dans lesquels les applications sont disponibles. Du moment qu'une application les respecte, elle devrait être autorisée. Cela permettrait aux développeurs de savoir de manière fiable et pérenne quelles sont les restrictions avec lesquelles ils devront composer. Et rien n'empêche Apple de mettre en place des filtres de type "contrôle parental" pour éviter qu'une application avec un contenu violent ou susceptible de choquer se retrouve entre toutes les mains.

Cordialement,

HAL1

avatar C1rc3@0rc | 

@FTE

«Il n’y a en effet pas vraiment de soucis légal je pense, en tout cas pour Apple minoritaire sur le marché des smartphones. Peut-être plus pour Google, mais le store de Google a des alternatives... donc, pas de problème.»

La violation des regles de libre concurrence ne repose par sur la position monopolistique.
La position monopolistique n'est pas illégale en soi, mais l'utilisation de cette position a des fins illégales est un facteur aggravant.

Apple n'est donc en aucun cas protegé par ses faibles parts de marché (moins de 20% sur le mobile, moins de 10% sur le PC).
Si ses pratiques violent les lois, il y aura condamnation.

Apres, Apple a fait en sorte qu'il soit impossible d'installer une application sur iOS hors de l'AppStore. La question de la legalité de la chose est ici complexe.

Dans un cas c'est une pratique illégale de constitution d'un monopole - monopole a son tour utilisé de maniere illegale pour imposer des conditions illégales aux developpeurs.

Dans un autre cas c'est tout a fait legal (sans pour autant que les clauses contractuelles soient elles legales- ce sont 2 sujets differents)

Le tout est de savoir si le developpeur tiers produit une extension au couple iOS/iPhone ou s'il produit un logiciel original (existant en tant que tel).
Selon la definition etablie il pourrait meme y avoir un lien de subordination du developpeur envers Apple...

C'est a un tribunal compétent (ou une autorité adminsitrative europeene) d'etablir cette identité et c'est pas evident, il y a des questions de droit commerciale, de propriété intellectuelle, de nature de brevet, etc qui interviennent ici.

Pour ma part j'ai tendance a penser que s'il est possible que la même application (au niveau traitement de la donnée) tourne sur des OS et matériels différents, on est face a une création originale autonome et donc pas une extension du produit iOS/iDevice. A fortiori des applications d'interface entre le poste client et le service sur une machine serveur renforceraient cette nature...

avatar lmouillart | 

Il suffirait que les systèmes soient ouverts aux boutiques tierces.
iOS rappel un peu les magasins d'état de l'ex-URSS.

avatar reborn | 

@lmouillart

Comme ça l’on aurait un appstore similaire à celui de Google.

C’est pas par hasard que quasiment toute la valeur se trouve chez Apple. De plus demain si les apps sont dispo en dehors de l’appstore je ne pense pas qu’ils gagneront plus d’argent.

avatar iPop | 

@reborn

Google est licencé a d’autre. Chacun a droit à son store d’applications mais on ne trouve pas deux store Sony PlayStation.

avatar byte_order | 

> C’est pas par hasard que quasiment toute la valeur se trouve chez Apple.

Non. Mais c'est pas parce qu'il n'y a qu'un store, c'est parce que le pouvoir d'achat de la clientèle d'Apple est supérieur globalement à celles des autres plateformes, vendues d'ailleurs moins cher (et c'est pas un hasard non plus). BMW concentre probablement plus de valeur que Seat, par exemple..., alors qu'il y a bien plusieurs marques/stores vendant des voitures.

Avec votre logique, il serait légitime qu'il n'y ai qu'un seul et unique distributeur d'essence dans le pays. On pourra en effet rapidement constater que ce reseau de distributeur est celui qui redistribue le plus d'argent aux pétroliers, producteurs de contenu à distribuer. Hourra.

Quand l'économie libérale vante les mérites du monopole alors que dans le même temps elle combat violemment tout monopole historique d'état, on sait que c'est juste une vaste hypocrisie pour prendre la place du monopole, pas pour défendre ni la qualité ni la libre concurrence ni la liberté ni l'intérêt du consommateur...

avatar reborn | 

@byte_order

Je me suis mal exprimé. Je parle de valeur en terme de qualité de l’offre d’application disponible sur le store d’Apple. C’est ce qui a de la valeur aux yeux des utilisateurs.

avatar p@t72 | 

???

avatar SyMich | 

@byte_order

Le capitalisme vise en permanence à acquérir une position monopolistique en écrasant la concurrence (vous avez tous joué au Monopoly j'imagine)
L'économie de marché, elle, a besoin de règles pour que puisse s'exprimer le jeu de la LIBRE concurrence qui en est le fondement. Dans ce cadre, aucun acteur ne doit avoir une position hégémonique faussant le marché. C'est la base du Code de Commerce qui n'est pas très différent en France ou aux USA par exemple.

avatar fte | 

@reborn

"C’est pas par hasard que quasiment toute la valeur se trouve chez Apple."

Tu confonds la valeur des apps et les bénéfices d’Apple.

Il y a beaucoup plus de créativité sur Android. Si tu cherches des apps proposant des expériences alternatives ou expérimentales, façon Arte des apps, c’est sur Android que ça se passe aujourd’hui. Ce n’était pas le cas il y a trois ans.

Les apps techniques ou scientifiques sont aujourd’hui développées sur Android en premier lieu, sur iOS peut-être après. Idem pour les apps edu.

Sur l’AppStore Apple joue le même jeu que pour ses matériels : stupidification, bling, grosses marges, paniers élevés. Les niches d’innovation et de création s’en vont ailleurs.

Donc. C’est quoi la valeur pour toi ? Le pognon que gagne Apple ?

avatar Sokö | 

@lmouillart

Les magasins de l’URSS étaient vides, eux ?

avatar klouk1 | 

@lmouillart

Sauf que dans ces magasins il n'y avait strictement rien, juste un détail.....

avatar p@t72 | 

@plouk1
Il y avait pas de coca et de bigmac....

avatar Lestat1886 | 

@lmouillart

Google est ouvert aux autres stores (samsung a son store a cote du Playstore), ils sont poursuivis quand même

avatar byte_order | 

l'aspect changement des règles unilatérales restent valable quand même.

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

Oui mais après tout c’est leur produit, leur store. Meme les grands magasins physiques ont la même règle

avatar bibi81 | 

Ça ne suffit pas, le contrat entre Google et les développeurs doit être équilibré (même si il y a des concurrents).

avatar Lestat1886 | 

@bibi81

Ok je vois! Ils cherchent les clauses abusives

avatar byte_order | 

@Lestat1886
> Oui mais après tout c’est leur produit,

Pardon !?
Ils *vendent* la plateforme matérielle et une license d'utilisation à vie de cette plateforme à des acheteurs.
Apple n'est pas propriétaire des terminaux iPhones et iPad qu'ils ont vendu !
Et Google encore moins des androphones.

Ces terminaux sont la propriété de leurs acheteurs.

Y'a depuis très longtemps un champ de distorsion de la réalité autour de ce concept foireux de "propriété" de la plateforme vendue à la clientèle, en jouant sur la confusion avec la propriété de iOS.
Il n'y a pas de contrat de location ni de prêt d'Iphone/iPad entre Apple et sa clientèle utilisant l'AppStore pour ajouter des fonctions dessus.
Si c'était le cas, je serais d'accord pour dire que les terminaux sont *leur* produit, mais ce n'est pas le cas. Le terminal et sa licence d'utilisation de iOS dessus est vendue à vie aux clients.

> ... leur store. Meme les grands magasins physiques ont la même règle

Ah euh non, justement.
Y'a un droit de la distribution qui régule justement les abus unilateraux d'un distributeur sur ses fournisseurs, et aucun distributeur de magasin physique n'a de monopole absolu sur la distribution d'un certain type de produits, et donc sur leurs producteurs (bien qu'ils s'entendent entre eux pour étrangler collectivement les producteurs, mais là aussi c'est illégal et vaut amendes & co...)

Dans le cas de l'AppStore, y'a un monopole absolu de distribution d'apps pour iOS.
Rien, absolu rien, donc, de comparable avec la situation de magasins physiques qui, de facto, peuvent toujours avoir une offre concurrente à la leur (sauf à acheter la totalité de la surface terrestre, et encore...)

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

« Apple n'est pas propriétaire des terminaux iPhones et iPad qu'ils ont vendu !
Et Google encore moins des androphones. »

Bien sur que si, tu lis pas les conditions d’utilisation :)

Le matériel t’appartient mais le logiciel non et l’app store c’est un logiciel.

« de comparable avec la situation de magasins physiques qui, de facto, peuvent toujours avoir une offre concurrente à la leur « 

Il y a une solution de distribution sans passer par le store: le web
Ou sur android les autres stores aussi

avatar byte_order | 

> Le matériel t’appartient mais le logiciel non

La licence d'utilisation de la copie de ce logiciel sur ce matériel, si.

> Il y a une solution de distribution sans passer par le store: le web

Merci de (dé)montrer comment on peut distribuer une application pour iOS via le web !

> Ou sur android les autres stores aussi

Facile : mettre en lien de téléchargement sur un site web le fichier apk de l'application.

C'est justement tout la différence : d'autres solutions de "distribution" de la même chose pourtant, une application pour une plateforme logicielle, que le store de Google est possible.

Le jour ou Google impose le Play Store comme seul façon d'installer une application sur une plateforme Android, ou le jour ou Microsoft impose le passage par son Windows Store, je serais d'accord, mais actuellement, non, seul l'AppStore de Apple est en position de monopole absolu sur la distribution d'application pour *leur* plateforme logicielle, iOS.
Les autres plateformes logicielles permettent d'autres chemins de distributions.
Pour le moment.

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

La licence c’est pour l’utilisation selon l’usage prévu pas pour une modification ou revente.

Et je ne parle pas d’apps ios via le web mais de webapps. Comme il existe une app igen et le site igen.fr ou comme les apps iwork ou les sur icloud.com...

Après s’il y a une clause abusive, dans le cas de ces stores ou des grands magasins, comme les politiciens disent: je fais confiance à la justice ?‍⚖️

avatar fkdev | 

@lmouillart

La comparaison avec l’URSS n’est pas très juste mais je suis d’accord, il faut autoriser les app stores alternatifs.
Les apps continueraient à être signées, à demander l’autorisation pour accéder aux données personnelles, à être sandboxées. Elles seraient justes installées par une autre application. Le store alternatif reverserait un % pour chaque app ou paierait un loyer fixe annuel.
Chacun serait libre d’installer ces app stores alternatifs.

avatar iPop | 

Apple/Google des informations communiquées par les développeurs sans aucune réciprocité.

Quelqu’un pourrait expliquer ça ?

avatar r e m y | 

@iPop

Ce que dit le communiqué :
"la libre utilisation par Google/Apple des informations, notamment technologiques, communiquées par les développeurs sans aucune réciprocité."
J'imagine que ça concerne le code des apps dont Apple et Google pourrait faire libre usage... c'est comme ça que je comprends cette phrase.

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