Intelligence artificielle : un blog Apple pour présenter des travaux de machine learning

Mickaël Bazoge |

Apple sait faire preuve d’ouverture et de transparence quand les circonstances l’exigent. C’est le cas avec Swift, dont on peut suivre l’évolution au travers d’un blog destiné aux développeurs. Le constructeur remet le couvert, avec un blog cette fois dédié à l’apprentissage automatique. Le Machine Learning Journal propose actuellement deux entrées, un message de bienvenue et un article qui rentre immédiatement dans le vif du sujet, « Améliorer le réalisme des images synthétiques » (via).

Les spécialistes du secteur seront sans aucun doute très intéressés par les explications techniques données par ce deuxième billet ; pour le plus grand public, le mot de bienvenue explique que ce nouveau blog a pour ambition de présenter les travaux d’ingénieurs d’Apple en matière de machine learning, des technologies qui aident à bâtir des « produits innovants pour des millions de personnes à travers le monde ». La Pomme propose par ailleurs un e-mail de contact aux chercheurs et étudiants qui auraient des questions.

L’apprentissage automatique est une des grandes nouveautés d’iOS 11. Quelque peu éclipsée par la réalité augmentée d’ARKit, CoreML n’en est pas moins un composant très intéressant qui va permettre aux développeurs d’exploiter des modèles d’apprentissage automatique dans leurs applications de manière extrêmement simple (lire : Core ML : le cerveau pas si lent d'Apple).

Ce blog obéit à la nécessité d’ouverture d’Apple en matière d’intelligence artificielle. Le constructeur sait bien que dans ce domaine, le savoir doit se partager, c’est pourquoi il laisse la possibilité à ses ingénieurs et à ses chercheurs de publier leurs articles.

avatar Bigdidou | 

Y a tellement de chose à lire et à dire là,dessus.
C’est un domaine vraiment passionnant.
Le problème, c’est qu’il faut maitriser cet anglais pour une lecture agréable (honte à moi).

avatar oomu | 

et il faut maîtriser cet anglais pour travailler dans ce domaine même en France (honte à la France).

avatar Stardustxxx | 

@oomu
L'anglais est la langue utilisée en science.

avatar fte | 

@Stardustxxx

Pas en Chine.

avatar Stardustxxx | 

@ fte
Même en chine. Si tu veux publier a l'international pas le choix. Et c'est sans compter le nombre de chinois qui ont fait leur doc aux states.

En france, il y a toujours des publications en français.

Rien n'empeche de publier dans plusieurs langue, mais si tu veux faire connaitre tes travaux tu publies en anglais.

avatar Bigdidou | 

@Stardustxxx

« En france, il y a toujours des publications en français. »

Oui, comme partout il existe des revues scientifiques dans la langue locale. Il s’agit en général;plus de revues de formation professionnelle qui publient des synthèses, des revues de pratiques professionnelles, on y trouve pafois d’excellentes synthèse en langue locale du meilleur de la littérature internationale du mois passé ;)
Les organes des sociétés savantes locales sont aussi souvent en langue locale, ou bilingues.
Mais un article  ‘princeps’, original, de recherche, ou même une grosse meta-analyse, ça se publie en anglais, bien sur.

avatar C1rc3@0rc | 

Nulle honte ici, le langage académique a été établi sur l'anglais (et aujourd'hui c'est plus de l'anglais britannique...) alors qu'avant c'etait le latin et parfois le grec. Tu parles latin et grec couramment?

Comme pas mal de personnes j'estime que le choix de la base anglaise est mauvais, l'anglais etant une langue tres difficile a apprendre et qui est tres orientée sur l'aspect visuel et "intentionnel" (probleme de fond pour parler de concept et de theorie abstraite) et l'accentuation formelle restreignant l'expressivité émotionnelle.
J'estime que l'espagnol aurait ete un meilleur choix.
Ou une langue construite comme l'esperanto ou l'ido. Ce qui aurait mis tout le onde sur un pied d'egalité, car aujourd'hui les anglophones natifs ont un avantage en terme d'etude.
Apres l'anglais a un avantage grace a la simplicité de son alphabet (pas d'accent, de cedille, pas de lettre exotique, de ponctuation etrange,...)

On constate que ce "globish" académique et international a suivi l'evolution de l'americain et l'a meme depassé dans le principe de simplification grammaticale et syntaxique, que des mots et formes provenant d'autres langues (pas mal de français, d'espagnol, d'italien entre autres et des tendance du japonais il semble) envahissent cette nouvelle langue.

L'autre point intéressant c'est la prononciation.
Ça ne concerne pas l'ecrit, mais a peu prés toutes les spécificités britanniques ont disparues (exemple de l'infame "th" oxfordien qui se prononce aujourd'hui selon les mots "z", ou "t" ou "f").
Et quand tu dois bosser dans des labo ou des equipes internationales tu t'attends a des accents et des tournures très loin du britannique.
Quand tu vas assister a des conférences de haut niveau et que tu entends les discours prononcés par des éminences du domaine avec un très fort accent français ou scandinave, cela sans le moindre complexe, tu comprends que finalement y a pas de honte a avoir et que tu n'as aucune nécessité de t'infliger les efforts du britannique.
En plus, hors de l'Angleterre, tu peux arriver a te faire comprendre avec un vocabulaire tres restreint... Et puis si tu ecoutes les discours de Trump, franchement meme avec un accent "epouvantable" et un vocabulaire tres limité, ben t'as plus aucun residu de honte a avoir ;)

Je te conseillerai un tres bon soft pour apprendre a parler: Rosetta Stone, c'est un peu cher mais ça vaut l'investissement.
Pour l'ecrit, y a pas de secret, faut un dico bilingue et des bouquins en vf et va (achetes pas les bouquins specifiques, mais utilise amazon pour commander les VA. La VF, tu vas la chercher chez Gibert ou autre en occasion.
Et un truc qui marche aussi bien ce sont les series en VO sous titrees: tu regardes avec les sous-titres puis tu fais un 2eme passage sans les sous titres...

avatar Bigdidou | 

@C1rc3@0rc

D’accord avec tout, mais on se refait pas. C’est horriblement stressant de faire une communication en anglais, quant aux questions qui suivent, c’est horrible.
Je ne sais pas s’il existe quelque chose de pire.

avatar BeePotato | 

@ Bigdidou : « C’est horriblement stressant de faire une communication en anglais, quant aux questions qui suivent, c’est horrible. Je ne sais pas s’il existe quelque chose de pire. »

Essaye d’imaginer ce que ce serait si le chinois remplaçait l’anglais comme langue internationale de la recherche, et d’un coup tu auras l’impression qu’une présentation en anglais ce n’est pas si difficile, en fin de compte. ;-)

avatar Bigdidou | 

@BeePotato

Si je commence à imaginer ça, je me roule en boule dans un coin, et c’est fini :)
Je préfère la pleine conscience, et, faut bien l’avouer, un poil de beta-bloquants (un bon kilo, et c’est pas grave si y en a un peu plus, laissez, ça ira comme ça) ;)
Heureusement, c’est loin, tout ça.

avatar Average Joe | 

Déjà, rien qu'en Angleterre il y existe un tas d'accents et de formulations régionales qui se répandent ou pas (venues de l'écossais notamment) : les Anglais entre eux ont parfois du mal à se comprendre ! (je me souviens de cet ingénieur automobile français parti chez Prodrive outre-Manche et qui avait remarqué cela lui aussi, dans une interview parue dans Échappement il y a quelques années)

avatar harisson | 

@Bigdidou

Au-delà de l'anglais, c'est quand même très technique pour les gens qui ne sont pas des "habitués" du domaine.

avatar Bigdidou | 

@harisson

C’est ce que je voulais dire, naturellement (d’où l’utilisation du vocable « cet anglais » (la compréhension de l’anglais technique de mes domaines spécifiques de compétence, comme j’imagine tout le monde ici, me pose pas de problème, heureusement).
Merci d’avoir décrypté ;)

CONNEXION UTILISATEUR