Apple peut-elle reconquérir les pros ?

Christophe Laporte |

La semaine dernière, Apple a voulu sans l’avouer faire son grand mea-culpa auprès de sa clientèle professionnelle. Avec le recul, son Mac Pro avait tout l’air d’une fausse bonne idée.

Ce que l’on retiendra au final, c’est que la marque à la pomme ne parvient pas à trouver la formule magique pour proposer aux professionnels une machine à la fois compacte et ultra-puissante. Après tout, ce Mac Pro est un lointain descendant du Power Mac Cube. Au passage, en parlant de forme géométrique, si Apple veut s’inspirer du design du NeXT Cube, on signe tout de suite…

Une petite idée de design pour Apple - crédit : Rama & Musée Bolo

Apple a donc fini par reconnaître la crise qui couvait. Depuis de nombreux mois, elle ne cesse de décevoir sa clientèle professionnelle « historique ». Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, Apple n’a jamais été aussi populaire dans les milieux professionnels. Depuis l’accord avec IBM, la firme de Cupertino n’a jamais vendu autant de Macintosh auprès des grosses structures.

Un commercial nous confiait que là, où il avait toutes les peines du monde il y a quelques années à vendre un Mac Pro, il écoule maintenant des palettes d’iPad à ces mêmes entreprises. L’iPad en définitive est peut-être le premier produit d’Apple qui a le mieux trouvé sa voie dans le monde de l’entreprise, avant celui du grand public. C’est peut-être là que réside son ADN.

Mac Pro : 10 ans de désamour ou presque

Pour en revenir au cas du Mac Pro, le désamour ne date pas de la présentation du nouveau modèle. Il est bien antérieur. Il remonte sans doute au début de la décennie où Apple rechignait déjà à mettre à jour fréquemment sa station de travail.

En 2006, le Mac Pro (Intel) prenait la relève des Power Mac G5

En raisonnant d’un point de vue strictement économique, la solution la plus simple et la plus sûre pour Apple serait sans doute d’abandonner cette machine. Si le Mac Pro représente 2 % des ventes totales de Macintosh, c’est le bout du monde. Et même si Apple réalisait d’ici 12 à 18 mois une machine tout bonnement incroyable, on doute sincèrement qu’elle soit en mesure de doubler ou tripler durablement ce chiffre. Il y aura de l’euphorie au début, mais est-ce que cela perdura sur le long terme ?

Si Apple était raisonnable, peut-être que le mieux serait de proposer un produit à mi-chemin entre le Mac Pro et le Mac mini. C’est d’ailleurs souvent ce créneau (notamment en matière de budgets) qui est recherché par les personnes qui construisent elles-mêmes leur hackintosh.

La formule 1 de la micro-informatique

Mais le Mac Pro, digne héritier du Power Mac, est une station de travail. Cette catégorie n’en est pas une comme les autres, c’est la Formule 1 des ordinateurs, le pinacle de la micro-informatique en quelque sorte.

Ces machines ne couvrent pas un immense marché, mais elles jouent sur l’image de marque d’un constructeur, elles envoient du rêve et elles mettent en avant un certain savoir-faire. En affirmant qu’elle désire revoir entièrement sa station de travail plutôt que de l’abandonner, Apple a clairement montré qu’elle ne souhaitait pas abandonner cette « image ».

D’ailleurs, d’une certaine manière, c’est assez paradoxal, car d’un point de vue technique, une Apple Watch par sa miniaturisation et les contraintes qu'elle oblige (autonomie, précision des capteurs, lire Les enseignements tirés sur Apple d'un ancien responsable de l'Apple Watch), est autrement plus impressionnante que n’importe quelle station de travail. Après tout, chacun peut en monter une chez soi en achetant des composants ici ou là.

Bien avant les Power Mac, les Mac II symbolisaient le savoir-faire d'Apple en matière de station de travail

Reste la question à mille sous : est-ce qu’Apple va parvenir à reconquérir le cœur des professionnels échaudés par sa politique des dernières années ? Petit à petit, l’écosystème autour des Mac Pro a fini par progressivement se désintéresser d’Apple.

On le voit notamment dans la vidéo ou la 3D où le Mac n’a plus la même importance que par le passé. Et d’une certaine manière, cela n’a jamais été aussi simple de s’adapter. Une personne travaillant avec la suite Adobe, se fiche au final du système d’exploitation qu’elle utilise. Elle est la plupart du temps cantonnée aux logiciels et services dans le nuage de l’éditeur de San Jose.

Par rapport à la politique d’Apple, les professionnels se sont adaptés de différentes manières. Il y a ceux qui ont essayé coûte que coûte de faire durer leur Mac Pro au format tour. Ces machines ont un succès incroyable dans le monde de l’occasion. Il y a ceux qui ont opté pour le Mac Pro de 2013. Il y a ceux qui ont opté pour un hackintosh. Et ceux qui ont tout simplement changé de crèmerie. Comme le montre le résultat de notre précédent sondage, Apple a du travail sur la planche. Vous n’êtes que 36 % à être convaincus par le discours d’Apple concernant les professionnels. 47 % à l’inverse sont sceptiques.

De nouveaux logiciels pour de nouveaux besoins

Pour reconquérir une partie de sa clientèle, et en attirer une nouvelle, le prochain Mac Pro devra sans doute se positionner sur des créneaux porteurs. Ce n’est sans doute pas innocent si Craig Federighi a évoqué notamment la réalité virtuelle, un domaine qui exige beaucoup de puissance de calcul et qui s'annonce prometteur.

Il y a également certaines tendances qui commencent à se matérialiser comme la 8K. Les premiers écrans Dell arrivent, mais Apple pourrait participer à sa démocratisation. La firme de Cupertino est capable à des périodes charnières de casser les prix, surtout lorsqu’une technologie est sur le point de prendre son envol.

Mais sans doute pour finir de convaincre les professionnels, il faudra une solution complète et cela passe par le développement d’un nouveau logiciel susceptible d’offrir un intérêt à lui seul au nouveau Mac Pro. Il conviendra de surveiller si Apple ne procède pas à des achats très ciblés ces prochains mois !

Dell va commercialiser dans les prochaines semaines son premier écran 8K

Mais lorsqu'Apple sortira sa prochaine station de travail, sera-t-elle en mesure de tenir ses engagements ? Pour la firme de Cupertino, les deux principaux problèmes de la machine actuelle sont intimement liés : c’est son design, qui était conçu pour accueillir deux GPU, le tout dans un espace particulièrement restreint.

On ne doute pas qu’Apple ait bien compris le message et qu'elle propose à l’avenir une machine plus modulaire, capable de plus de souplesse pour recevoir différentes sortes de cartes graphiques. Le timing de l’annonce de Nvidia, annonçant l’arrivée de pilotes Mac pour ses nouvelles cartes, n’est certainement pas anodin.

Reste qu’ensuite, à moins d’un sacré retournement de tendance dont Apple est capable après tout, la Pomme va se retrouver avec les mêmes contraintes qu’auparavant. Les professionnels vont vouloir des mises à jour fréquentes lesquelles ne seront sans doute pas très rentables pour Apple, avec des gains de performances limités.

Même dans les secteurs qui lui sont stratégiques, Apple tend à renouveler de moins en moins souvent ses produits… Alors un Mac Pro ! Mais la Pomme sait aussi surprendre parfois. Après tout, elle a donné pour la première fois de son histoire (enfin presque) un semblant de feuille de route concernant l’avenir de ses ordinateurs de bureau. C’est déjà inespéré…

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avatar rolmeyer (non vérifié) | 

Pourquoi compacte ? Les pros collent la Machine sous la table ou dans un rack standardisé. La formule magique, Apple l'avait avec John Rubinstein. Tout le monde était satisfait des powermac G3 G4, qui s'ouvraient sur le côté, plus encore avec le G5, et Intel où les CPU étaient sur une carte fille. Et les cartes graphiques sont à un format normalisé, Apple doit s'adapter à ça. Elle ne l'a pas fait avec les conséquences qu'on connaît. Péché d'orgueil. Tout le monde aurait été content avec un powermac alu mis à jour. Mais à vouloir réinventer le roue on peut se tromper.

avatar Biking Dutch Man | 

@rolmeyer

Mais comme roue le nouveau Mac Pro est quand même mieux :)

avatar John McClane | 

@rolmeyer

Au moins ils auront essayé, quitte à s'être trompés.

Si Apple avait suivi votre raisonnement, l'iMac n'aurait jamais vu le jour.

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

@John McClane

Ah oui 4 ans pour s'en rendre compte ? Désolé mais Pro, le Mac c'est ton outil de travail et le pognon qui rentre grâce à ça. Il faut une visibilité et une souplesse de la part d'Apple . Sans compter l'investissement financier pour certaines structures qui ont beaucoup de machines. Et pendant ce temps les gars font des selfies avec les chanteuses et sportifs et se prennent pour des architectes ou des créateurs de mode. Ok. Et là viennent avec leur blabla. Bon, bon.

avatar C1rc3@0rc | 

@rolmeyer

Je crois que tu resumes bien les critiques et exasperations du secteur pro auquel s'adressait ke Mac Pro.

Aux vérités que tu égraines on peut rajouter deux ou trois choses:
- le Mac Pro s'adresse a une clientèle de station de travail, pas au comptable ou la secrétaire
- a la base d'un produit, surtout "pro", il y a au moins une étude de marché pour estimer les besoins.
- Apple a eu très tôt une clientèle professionnelle (Apple II, Apple III, Lisa, MacIntosh,...) et cette clientèle se faisait entendre (c'est elle qui a fait le succes du Mac avant le GP)

Lors de la conception du Mac Pro, Apple disposait donc de toutes les donnnées pour savoir quel type de materiel avait besoin la cible de marché pour ses Mac de bureau.

Le Mac Pro n'est pas une super machine qui s'est retrouvée obsolète parce qu'Apple ne l'a pas mise a jour! C'est une machine qui a ete maudit des sa présentation!

Pire encore: il n'y a pas que le Mac Pro, mais tous les Mac de bureau ont raté la marche des 2012: de l'iMac devenant une boite a sardines impossible de mettre a jour et le traitement honteux du Mac Mini dont la puissance a ete divisé par 2, qui a perdu son GPU et sa modularité... cela sans aucune justification (même pas celle du tarif!)

Donc l'erreur de (re)conception a pris une pluie de critiques au plus tard lors des lancements. En plus ce n'est pas la premiere bourde, loin de la: le Mac Pro est le successeur d'une longue ligne de machine totalement a coté de la plaque et des besoins ( ça a commencé avec l'Apple 3...)

On peut faire une erreur, la répéter ça devient une connerie, la répéter et ne pas la corriger dans les plus brefs delais c'est de la mégalomanie et/ou du mépris.

Et c'est ce mépris qui a le plus fait de mal au Mac et aux utilisateurs "pro".

Aujourd'hui Apple fait son mea culpa comme le relève très bien l'article. Il n'y a plus de debat sur l'erreur de conception, ni sur l'erreur de comportement d'Apple, c'est acté.

Ce qui compte maintenant c'est le changement et l'arrivée de nouveaux Mac Pro, Mini, iMac... adaptés aux besoins véritables. Et la pas la peine d'attendre 2 ans: Apple dispose depuis 2013 de toutes les informations sur ce qu'il ne faut pas faire et sur les attentes des utilisateurs!
=> iMac modulaire (acces au SSD et Ram) et avec unu option GPU Pascal
=> Mac Mini 2011 quad core, double baie pour les disque, RAM upgradable et GPU au choix
=> Mac Pro... un hackintosh ou un Mac Pro "camion" 2010 avec des composants a jours satisferait deja beaucoup de monde.
=> une mini-tour (Mac Mini Pro ou Mini Mac Pro...)

avatar sambucus | 

@C1rc3@0rc

C'est peut-être "acté" comme vous le soulignez, mais entre prendre conscience et changer la culture d'une grande entreprise, il faut un temps considérable.

avatar C1rc3@0rc | 

Je pense qu'il y a deux choses:
- une culture "expérimentale" donnant des incongruités de temps a autres (souvent trop en avance)
- depuis 2012 une perte d'identité et une desorganisation qui produit de l'anti-Apple.

Depuis 2012 les Mac ont souffert de cette deuxième problematique. Le mea-culpa n'est pas celui d'un Newton ou d'un Pippin. Le Mac Pro n'est pas un echec parce que les techno nécessaires n’étaient pas disponibles au lancement (très prématurés), c'est celui d'un ratage de conception qui ne répond a aucun besoin existant (si ce n'est celui de Ive de faire original).

Pour Apple il ne s'agit pas de changer de culture, mais de se réapproprier sa culture, ce recentrer sur son cœur de métier et revenir a ses fondamentaux (ergonomie, simplicité, modularité, fiabilité et pertinence.

Le Mac Pro poubelle c'est en fait, comme a peu pres tous les produits conçus depuis 2012, une antithèse d'Apple.

avatar Benitochoco | 

Oui et non question souplesse, il suffit d'acheter la bonne machine au départ. Pour ma part j'ai un 17" full option, avec juste un SDD maintenant. Soit 3000 euros la machine et un SDD à 150 euros. Soit un mac à 52,5 euros par mois TTC. Dont la TVA est déjà récupérée. Et cette année il est amorti, alors un Pro qui peut pas rentrer 50 balles par mois pour un Mac, autant changer de métier.

avatar CorbeilleNews | 

@rolmeyer :
Bien d'accord

avatar ataredg | 

Ils ont déjà essayé avec le Cube et c'etait aussi un bide. On ne peut pas dire qu'Apple innove dans ce domaine. Une connerie, tu peux la faire une fois, mais une deuxième fois c'est assez impardonnable. Bref, ils ont perdu de l'argent et surtout de la crédibilité dans ce domaine. Et manque de bol pour eux, beaucoup ont déjà dépensé leur argent ailleurs, moi y compris avec un Pc sous windows pour la première fois de ma vie. Et c'est clairement à cause d'Apple que j'ai pris cette décision. Maintenant je vais voir pour 2018/2019, mais j'avoue que pour l'instant, la solution que je vais privilégier est sans doute le format hackintosh (je n'aime pas / ne suis pas habitué à travailler sous Windows). Juste encore à tester la fiabilité de l'ensemble. En réalité, j'aime OS X, mais je n'aime plus Apple.

avatar hmmmr | 

@rolmeyer

Je suis ravi d'avoir le Pro '13 justement pour le fait qu'il soit transportable sur set facilement et se fasse discret (encombrement, poids, bruit)

Il manquait juste qu'apple mette a jour ses GPU, en proposant du nvidia par exemple, et c'était réglé pour la vitrine technologique toujours au niveau.

Peu de pros bossent directement sur le sdd de la machine dans les domaines visés par ce mac, la ram est upgradable et les Cpu depuis 2013 n'ont pas évolués. A titre personnel j'aurai acheté la v2 du tube si elle était prevue et si apple (ou les fabriquants) proposaient des GPU compatibles.

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

@hmmmr

Euhhh, le ssd est proprio, et une erreur telle sur un composant essentiel comme la carte graphique est une faute professionnelle. Si les CPU ont peu évolué, ils aurait été sympa de mettre la dernière version au vu du prix. Et bien sûr je ne parle pas des portables Pro qui ont tellement bons jusqu'à il y a peu que beaucoup les ont pris comme desktop. Cependant l'article visait surtout la niche qui a besoin d'une machine de bureau.

avatar hmmmr | 

@rolmeyer

Je parle bien du tube 2013, le ssd est proprio mais le choix est la chez apple et owc, no pb.

Les derniers procos sont au meme socket ? Si oui on peut mettre a jour ce n'est pas soudé, no pb.

Bref, que les gpu quoi. (Et oui c'est une faute..)

avatar C1rc3@0rc | 

Le format propriétaire pose le problème du choix par rapport aux besoins et le bidouillage d'OWC, s'il a le merite d'exister, reste une solution de "rattrapage' très onéreuse et techniquement problématique.

Quant aux processeurs, ce effectivement n'est pas vraiment un problème: on change tres rarement un processeur, surtout avec la stagnation des x86 c'est 6 dernières années, mais la solution sur carte fille a tout de même des avantages.

L'impossibilité de choisir le GPU ( modele/marque) ET de pouvoir en changer est une erreur monstrueuse.
Néanmoins elle s'explique: le choix d'un double GPU etait la seule solution pour diviser la charge thermique a dissiper sur ce design stupide. Le choix d'AMD etait la seule solution en terme de tarif pour Apple afin de préserver ses marges.

Le principal problème reste que dans de nombreux secteurs professionnels, la machine ne peut pas être immobilisée plus que quelques heures, donc on attend des machines qui soient assez modulaires pour permettre un échange standard du composant en panne.
A ce niveau le Mac Pro Poubelle de Ive est une absurdité, d'autant plus que les G5 avaient atteint un niveau proche de l'ideal, comme le decrit @rolmeyer.
Le Mac Pro 2013 est une régression majeure et une inadaptation au marché (sans parler de ses problemes de fiabilité)

avatar harisson | 

@C1rc3@0rc

A titre perso, j'ai trouvé le mea culpa des "pères courages" Schiller & Federighi inadéquats.

Au-dela de la préservation des marges (qui à un moment devient piégeant quand on ne se lance pas dans une stratégie de conquête de pdm), il y a aussi, comme le décrit bien en partie C. Laporte, la logique contextuelle du marché global : diminution des ventes de PC année après année, reports des achats sur les portables, avec en plus relation commerciale de l'époque avec NVidia très tendue, "obligations" pour Apple de faire toujours "plus innovant, my ass", demande du client pour avoir toujours plus fin/compact et plus puissant, le "post-pc era" qui a été préconisé par tous les non-informaticiens "non-camionneurs" a la sortie de la tablette et le léger patinage technologique d'Intel (course au GHz + core + finesse de gravure arrivée à maturité, peu d'engouement pour tb1/tb2).

Apple est, de mon point de vue, dans une impasse pour le Mac Pro version camion ou mini-van.

avatar occam | 

@C1rc3@0rc

???
« Apple dispose depuis 2013 de toutes les informations sur ce qu'il ne faut pas faire et sur les attentes des utilisateurs! »

Exactement.
C'est pourquoi il paraît illusoire, dans l'état, de compter sur un retour en masse des professionnels — à moins qu'une nouvelle génération de Mac Pro ne soit superlativement compétitive, innovante, véritablement modulaire, suffisamment ouverte, et enfin et surtout, clairement évolutive.

Sans cela, ne parlons même pas de retour des pros ; ce serait déjà un succès insigne que d'arrêter l'exode.

Et nous ne causons que de hardware. Il faudrait en plus qu'Apple comprenne — et fasse la preuve d'avoir compris — que le travail professionnel s'accommode mal des pirouettes annuelles de macOS jouant à l'attrape-iOS. Un pas en avant : AFPS ; deux pas en arrière : le bordel PDF sur Sierra, et le Direct Mode audio cassé qui oblige à ré-injecter le IOAudioFamily.kext d'une version précédente, avec son lot d'inconvénients potentiels.

Une killer app ne suffira plus, cette fois.
La viabilité de tout l'écosystème est en cause.

avatar McDO | 

@hmmmr

"Je parle bien du tube 2013, le ssd est proprio mais le choix est la chez apple et owc, no pb."

Si. Problème.

- Emplacement que pour UN SSD
- Proprio, donc difficile à trouver, extrêmement cher, aucune rétrocompabilité
- Impossible d'y fourrer un DD ou même un SSD SATA

La carte graphique figée dans le temps est une faute éliminatoire, tout simplement. Et l'impossibilité de mettre une carte PCI (Firewire, Wifi, etc...) n'arrange pas les choses.

Bref, le Mac Pro 2013 est une belle bouse, tu m'étonnes qu'elle a bidé...

avatar Un Type Vrai | 

Et les 9960 ? Rhaaaa

avatar mcgyver | 

Des promesses, toujours des promesses et pas grand chose derrière sauf des annonces qui ne mènent à rien !

avatar moon21 | 

Complètement d'accord....

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

Et puis la recette n'a rien de magique parce Apple est comme les autres juste un assembleur. Une Machine Pro c'est un CPU, un ssd et une carte graphique, tout ça doit arracher, être puissant, et silencieux et sur une carte mère avec plein d'entrée et sorties. Tous ces composants existent sur le marché, ont un format défini, et sont mis à jour régulièrement par les fabricants. Le pros cherchent macOs, pas mettre leur Machine sur la table.

avatar Biking Dutch Man | 

@rolmeyer

Oui et tous ces composants sont rectangulaires! Apple aurait dû sortir un Mac mini pro façon cube revival, ça aurait eu plus de succès

avatar BlueberryPie (non vérifié) | 

@John McClane : Bien dit ?

avatar CorbeilleNews | 

@BlueberryPie :
Oui mais l'iMac n'est pas la cible des pro ayant de gros besoins

avatar hawker | 

Il y a de la mauvaise volonté aussi, avec leur soucis de design dont on se FOUT quand on est pro.

Ils pourraient le faire en 2 mois le nouveau mac pro..

Un PC haut de gamme dans un joli boitier alu avec une pomme dessus et c'est fini !!

On en veut pas plus, pas moins !

avatar jj.dr | 

@hawker

Attention aux généralisations abusives
- tous les pros ne souhaitent pas avoir des bêtes de puissance. Incroyable mais effectivement le qualificatif pro s'applique à quelques (milliards) de gens qui ne sont ne travaillent pas dans le graphisme et le multimédia...
- le design et l'ergonomie (pas le look...) sont importants pour beaucoup, que ce soit matériel ou logiciel. J'ai équipé/fait migrer plusieurs sites sous environnement Apple (du Mac à l'Apple TV en passant par server, bornes airport et iPhone/iPad). Le gain d'efficacité, de stabilité et de sécurité sont inestimables. IBM a d'ailleurs publié des études sur le sujet (ils ont migré plusieurs dizaines de milliers de personnes sous mac. On peut les appeler pro non ?)
- et en plus si c'est beau ça ne gêne pas...

Donc ne généralisez pas la notion de pro, il y a un monde incroyable d'utilisateurs qui travaillent hors du multimédia ;-)

avatar C1rc3@0rc | 

«- tous les pros ne souhaitent pas avoir des bêtes de puissance. Incroyable mais effectivement le qualificatif pro s'applique à quelques (milliards) de gens qui ne sont ne travaillent pas dans le graphisme et le multimédia...»

Ici on parle du Mac Pro principalement, une machine ciblant théoriquement les clients de station de travail. Et Apple n'a pas qu'une gamme, il y a les iMac, les Mac Mini et les Macbook Pro (et les iPad Pro pour ceux qui en ont l'usage)

Donc tous les pros qui etaient dans la cible du Mac Pro avaient besoin d'un monstre de puissance et modulaire.

Les autres avaient le choix des autres machines. Pour un ecrivain "pro" même une simple machine a écrire comme le Macbook ou éventuellement l'iPad peut être une machine "pro".

S'il y a des gammes modulables c'est bien parce qu'il y a des besoins différents. Le problème c'est quand les gammes ne satisfont pas le clients...
Mais il n'y a plus de débat, Apple a reconnu l'inadaptation du Mac Pro et l'erreur de sa conception.

avatar jj.dr | 

@C1rc3@0rc

Tres bien alors recentrons le débat (et le titre de l'article...) pour éviter les débats stériles...

- quelle est l'évolution d'Apple sur le marché des stations de travail graphique ? (En sachant ça on partirait de faits quantifiés au delà des cas personnels)

Ensuite on pourrait élucubrer :
- peuvent ils le reconquérir (s'ils l'ont perdu) ?
- comment ?
- le voudrait ils ?
- Y ont ils intérêt ?
Etc.

avatar harisson | 

@jj.dr

C'est un marché de niche, où, comme le dit justement C. Laporte, atteindre 2% pour le Mac Pro dans le marché Mac (probablement du 0,001% en global des WS), ce serait Byzance et faire x2-x3 indiquerait qu'Apple a trouvé une bonne formule.

C'est difficilement récupérable, le gros des ventes Mac, c'est les portables, dans un marché global du PC en baisse.
Les "camionneurs" se tournent de plus en plus vers le hackintosh ou switche /o\
Le gros des ventes Apple, c'est l'iPhone donc d'un point de vue strictement comptable, le Mac Pro n'a aucun intérêt pour Apple (sauf pour l'image de marque).
Pour le comment, seule Apple peut apporter la solution et semble en panne d'idées.
Les desirata des power Mac users avec des machines pré-2013 est (malheureusement) en contradiction avec une source de profits pour l'ogre Apple d'aujourd'hui.

avatar 0MiguelAnge0 | 

@harisson

Balot qu'à Cupertino, ils fassent tourner des PC voire hackintosh pour disposer des capacités de calculs nécessaires pour leurs equipes bossant sur l'AR!!!

avatar SidFik | 

Un bon moyen de reconquérir les pro serait de vendre un mac en kit upgradable (sans format propriétaire ce serais mieux)

avatar C1rc3@0rc | 

Heu le marché du secteur "pro" dans la categorie du Mac Pro, n'est pas celui la. Au contraire la demande c'est une machine tres puissante et adaptable, mais fiable, fonctionnelle et que l'on "oubli".

Le professionnel ici n'est pas un bidouilleur, et s'il se monte un hackintosh c'est une minorité, forcée de le faire, la majorité va sur Windows et Linux et se prend un contrat avec une société de service...

Donc, non, Apple doit vendre plusieurs gammes de Mac - cles en mains -, adaptées aux besoins des secteurs dont elle veut garder (ou recuperer) la clientèle.

avatar harisson | 

@SidFik

"Un bon moyen de reconquérir les pro serait de vendre un mac en kit upgradable"

Ça pourrait être une bonne piste, mais il faudrait qu'Apple mette en place, un design adapté, une bonne logistique et des services pros in situ (chose que le Dr Cook avoue ne pas savoir faire correctement) derrière.

avatar sambucus | 

À force de tout vouloir maîtriser en fermant tous les composants à la mise à jour

avatar loloeroket | 

Je crois qu il y a plein de "pros" avec des usages différents. Le form factor offre des possibilités différentes. Par exemple j'utilise un système qui intègre un Mac mini. Chez moi j apprécie le silence et le faible encombrement du mac pro 13. Au data center on a remplace des Xserve par des Mac Pro. Il faut une gamme pour le pro.

Et bien entendu la capacité de remplacer les composants de la même façon qu'on met à jour son OS tous les ans (!).

avatar chammer | 

On a bien lu un "mea-culpa" en effet. Une première.
Et ensuite?
On a vu un glissement de gamme sur le MacPro 2013, toujours en vente malgré ses gros problèmes de fiabilité. C'est une décision absurde : il est officiellement mort, faute de proposer de nouvelles cartes graphiques et SSD propriétaires.
Apple annonce ensuite sans honte qu'il faut plus d'un an pour concevoir un nouveau MacPro modulaire. Il suffit pourtant de regarder les stations de travail de tous les concurrents... Ils ont oublié d'installer des photocopieurs dans leur nouveau bâtiment? Il est d'ailleurs à leur image : ils tournent en rond.

avatar Jazzride | 

clientèle pro ça ne se limite pas au mac pro

ça implique:

-une gamme d'ordis pros en effet
- mais aussi des softs pro (il ne reste plus que logic et final cut même aperture est passé à la trappe)
- des services pro: on ne peut pas aller au genius (;..) bar pour une prise en charge et attendre 2 mois on doit avoir un remplacement d’urgence sous 24H maxi rien que pour mon mac book pro je me suis tape le GB et finalement j'ai réparé mon MBP tout seul. ce n'est pas valable comme service. surtout pour des ordis de luxe

il faut bien l'avouer Microsoft est une boite qui s'adresse bien plus aux pros que apple

- pack office (rien à voir avec les plaisanteries de softs bureautique de Apple dont personne ne veut)
- service de cloud onedrive pro
- et installé sur quantité de pc professionnels avec prise en charge immédiate en cas de panne

autre solution linux red hat suse avec contrat professionnel.

il y aura un nouveau mac pro maintenant on le sait mais un retour massif des pros sur apple je ne crois pas.

avatar stillontherun | 

@Jazzride

Les prises en charge dont tu parles existe avec IBM et Unisys et d'autres SSII qui ont signé des accords

avatar C1rc3@0rc | 

«il y aura un nouveau mac pro maintenant on le sait mais un retour massif des pros sur apple je ne crois pas.»

Si Apple propose des machines fiables, fonctionnelles et repondant aux besoins professionnels e si Apple continue d'etablir des accords avec des societes qui savent faire du services pour les professionnels, alors les professionnels reviendront.
La raison est simple: MacOS permet d'etre plus productif dans pas mal de cas.

Quant aux soft, ce n'est pas a Apple a faire des softs, mais a des editeurs specialisés. Le devoir d'Apple c'est de garantir que les softs "bien ecrit" tournerons pendant au moins 10 ans et qu'il y aura des versions de MacOS LTS (mise a jour pendant aux mois 6 ans), comme il en existent chez MS et dans le monde Unix. Egalement que MacOS offre une exploitation optimale du materiel et des standards qu'il implemente (suivez mon regard du coté d'OpenGL par exemple ou de Samba)

avatar occam | 

@C1rc3@0rc

« versions de MacOS LTS (mise a jour pendant aux mois 6 ans), comme il en existent chez MS et dans le monde Unix »

Mille fois oui.
C'est à quoi je faisais allusion plus haut concernant les pirouettes de macOS : il faudrait absolument un fork professionnel stable. Et par conséquent, un découplage total des mises à jour de sécurité et des feature upgrades. Au contraire, un environnement professionnel a besoin d'un feature freeze, au moins optionnel. On ne peut pas se permettre de pourchasser les bugs de l'avant-dernière version pendant six mois, comme c'est le cas maintenant, et de devoir sauter les nouvelles versions de macOS qui, une fois sur deux, varient entre foireuses et carrément désastreuses.

Ce n'est carrément pas un environnement de travail stable.
Les potentiels gains de productivité très réels qui faisaient l'avantage du Mac — et je compte le plaisir de l'UI parmi les plus grands gains de productivité — s'évanouissent quand on perd son temps à batailler contre des idioties du système qui n'auraient jamais dû passer la première alpha interne.

avatar harisson | 

J'aime beaucoup cet article de Christophe Laporte (pour une fois), ça met bien en perspective les difficultés pour Apple de coller au marché pour vendre de la station Mac (avec des pdm trop faibles, ce marché se casse toujours la gueule, 'membie' SGI Octane, Sun WorkStations et cie) et je ne serais pas contre une revisite du NeXTCube.

Un "reboot" du Xserve me plairait bien aussi, je ne comprends vraiment pas pourquoi ils ont abandonné ce créneau aussi rapidement /o\...

Ceci dit, le regain d'intérêt pourrait intervenir lors de la maturité et la saturation du marché des smartphones, constat perso qui ne semble plus qu'une question de quelques années (2-5 ans).

Apple pourrait aussi, comme autres solutions, ne vendre que du design (boitiers carte mère, boitiers eGPu, etc) en collant aux standards (micro-atx/mini-itx et en collant pile poile à la taille des CG Nvidia) et/ou licencier macOS.

avatar Remords Sincères | 

Pour reconquérir les pros, encore faut-il avoir des produits qui puissent les viser, aux pros.

Bon l'iPad Pro, à la rigueur, même s'il est très loin d'avoir la productivité d'une Surface Pro 4.
Les Macbook Pro n'ont de Pro que le nom. En sacrifiant absolument tout sur ces machines, ils visent uniquement le grand public et les pro qui ont juste besoin de faire du traitement de texte, genre écrivains.
Les Mac Pro, on verra .... mais ils vont encore faire de la merde en barre (ou en cylindre) car ils vont ... encore... comme d'habitude ... privilégier le design à tout autre chose.

avatar sambucus | 

À force de tout vouloir contrôler en enfermant les composants matériels, interdisant ainsi toutes mises à jour après achats (y compris augmenter la RAM), Apple a choisi l'obsolescence programmée, alors qu'en même temps elle valorisait sa stratégie écologique. Le premier terme de leur stratégie ne pouvait pas aller avec l'autre. Ces deux logiques sont contradictoires.

Le succès passe par deux composants, un système (Mac OS X) qui s'écoule avec fluidité dans les "tuyaux" des composants matériels, ce qui permet aux logiciels les plus lourds de fonctionner sans heurts. Mac OS X étant amélioré chaque année ou presque, il faut que le matériel puisse être lui aussi amélioré jusqu'à un certain point pour que les investissements puissent être amortis.

Maintenir tous les Macs totalement fermés, - pas seulement les Pro, - durant si longtemps malgré les protestations des clients, a fini par produire l'image d'une entreprise coupée des besoins de ses clients. "Sexy", mais "sourd" !

Les dirigeants d'Apple sont arrivés dans une impasse et sabordé une part de leur crédibilité avec leur confusion révélée par leurs contradictions. Le design "sexy" ne suffit plus. Risque de subsister l'image de financiers cupides et non de constructeurs. Si je peux être d'accord "qu'ils ont bien fait d'essayer", il n'empêche que l'addition est surtout lourde pour les clients dont un bon nombre est arrivé à la limite de l'attente supportable et quitte le navire.

avatar Benitochoco | 

C'est marrant, mais ceux que je connais, qui on un Mac Pro en sont ravis. Mais ceux qui n'ont jamais touché la machine ont un avis toujours bien tranché.

avatar Pas-un-philosophe (non vérifié) | 

Les quoi ?

avatar malcolmZ07 | 

Le MacBook Pro que pour le traitement de texte ?

avatar 789qwe2 | 

effectivement, à mourrir de rire et ça existe, il y a en a

avatar Pas-un-philosophe (non vérifié) | 

Le pire c'est que dans la gamme, c'est un des seuls choix pour travailler confortablement :
Le MBA a un écran vieillissant, le MBr est trop petit et trop cher, il ne reste que le MBP...

avatar 789qwe2 | 

C'est qui est magnifique c'est le camouflet envoyé à tous les fanboys qui défendaient le Mac Pro, les cieux de Cupertino viennent de leur donner tord.

10 ans de désamour du Mac Pro ? oui, c'est ça !
Maintenant on part pour 10 ans de désamour du MacBook Pro :-) Couplé avec un design d'iMac qui a quoi ? 4 ans... oulala vite un iPhone 8 svp

avatar hmmmr | 

@789qwe2

Ce n'est pas parcequ'apple arrete une machine qu'elle n'a pas satisfait (= fait gagner de l'argent) son utilisateur.

Je suis content de ce mac, il a ete ammorti en charge sur 2 ans (12cores d700 1to 64go) et généré assez de benefices depuis 2014 pour en acheter une brouette. Il tourne encore comme une horloge et continuera a avaler ce que je lui donne a traiter encore un bon moment, et donc encore de quoi en acheter une autre brouette du prochain, et du prochain et...

Si j'avais un parc de 400 workstations a acheter je ne me serai pas tourné vers cette machine mais vers un linux sur une bonne vielle tour a composants interchangeables qui souffle et vivrent (j'en ai 2 ss le bureau la) mais pour une workstation isolée exposée au/chez le client elle est PARFAITE.

Ca reste un ordi qui finira sorti sur le trottoir sous la flotte une fois HS les gars, pas une Ferrari 250 GT Berlinetta SWB..

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