Le livre Designed by Apple in California s'ouvre à de nouveaux horizons

Mickaël Bazoge |

Les amateurs brésiliens, singapouriens, néo-zélandais et irlandais de jolies choses vont pouvoir dépenser l’équivalent de 200 à 300 € pour s’offrir le livre d’art Designed by Apple in California. Sorti dans une poignée de pays en fin d’année dernière, ce gros bouquin comprend une sélection de 93 ordinateurs, iPhone, iPod, iPad et accessoires en tout genre, tous pris en photo et somptueusement imprimés (lire : Nous avons reçu et feuilleté "Designed by Apple in California”).

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Ces acheteurs auront aussi la joie de jouer au jeu des 7 erreurs : le livre et le petit fascicule qui l’accompagne sont en effet bourrés de fautes factuelles qui font franchement tache pour un ouvrage qui se veut aussi qualitatif.

Pierre Dandumont a recensé quelques perles gênantes : ici une année de lancement de l’iPad incorrecte (sorti en 2009 dans le bouquin, alors que la tablette a été lancée un an après), là un Cinema Display (2004) de 24 pouces qui n’a jamais existé (20 et 23 pouces uniquement), ici encore une diagonale de 13,2 pouces pour le MacBook Air (alors qu’elle est de 13,3 pouces). Lire aussi : Le livre "Designed by Apple in California" est bugué, alors comment s'en sortir ?.

Heureusement, les photos sont jolies.

avatar Pas-un-philosophe (non vérifié) | 

vous savez, si il y a une version epub ou pdf de ce livre en ligne

avatar aCLR | 

Rien de tel pour apprécier la main du papier sous ses doigts qu'un bon vieux pdf !

avatar Appl'Z | 

Pourtant c'est pas compliqué, il suffit de télécharger Mactraker... ?

avatar C1rc3@0rc | 

Oui mais ca existe que sur Mac, donc la a Cupertino, plus possible de trouver un Mac, donc restait a trouver un ingenieur se souvenant des produits, et vu qu'il reste que tres peu d'ingenieurs a Cupertino, et que les anciens sont partis depuis un moment, ben ca explique les erreurs en questions...

Sinon on a bien la le produit Apple majeur et le plus innovant de 2016, les bug certifiants l'origine!

Pathetique

avatar alfatech | 

@Appl'Z

"Pourtant c'est pas compliqué, il suffit de télécharger Mactraker... ?"

Merci, je ne connaissais pas.

avatar Nonome77 | 

Ce livre est magnifique. Je ne me lasse pas de le feuilleter

avatar SartMatt | 

Faut attendre la rev B ^^

avatar Joël Pierre (non vérifié) | 

Le design d’Apple, au contraire de celui de Braun, vieillit très mal. Le designer d’Apple n’est pas du même niveau.

avatar marenostrum | 

le mac pro en aluminium n'a pas vieilli. même s'il faut plus de temp pour l'évaluer.
et généralement le design (graphisme, etc) ne dure pas, même chez Braun. c'est un petit art. d'où le besoin permanent de le renouveler.

avatar occam | 

@marenostrum

Permettez-moi d'apporter la contradiction : le grand design n'est pas un petit art, c'est un art tout court, et ce peut être du grand art. Il perdure.
L'erreur est de vouloir le considérer comme intemporel. Toute création porte l'empreinte de son temps. Mais le grand design s'en dégage, il se place en dehors des modes. C'est ce qui lui permet de perdurer sans vieillir.

Le problème est de bien départager les contingences techniques et matérielles, d'autant plus sujettes à l'obsolescence que l'évolution technique s'accélère, et l'espace sur lequel peut intervenir le design.
Espace qui peut être formel, fonctionnel ou conceptuel ; idéalement, les trois.

avatar marenostrum | 

donne moi un exemple du grand design qui perdure ?

avatar C1rc3@0rc | 

Eiffel
Rolls
Patek
Montblanc
Victorinox
Laguiole
Bic...
Coca-Cola...

avatar occam | 

@Joël Pierre

À propos du design Braun, justement.

Le musée Vitra, à Weil am Rhein près de Bâle, présente jusqu'au 12 mars une excellente rétrospective de Dieter Rams, le designer légendaire de Braun.
http://www.design-museum.de/en/exhibitions/detailpages/dieter-rams-modular-world.html

Si vous êtes en Alsace, en Franche-Comté ou en Suisse, ne la ratez pas, elle vaut le voyage. (Et c'est moins cher que le Livre de la Révélation de A Whiter Shade Of Pale...)

avatar waldezign | 

@Joël Pierre

Dans la vie, si on parle de ce qu'on ne connait pas, on s'expose au ridicule. Heureusement, ce n'est pas mortel.

avatar harisson | 

J'espère que Pierre nous fera des tests des futures solutions eGPU usb-c/tb3.

avatar BeePotato | 

« bourrés de fautes factuelles qui font franchement tâche »

Justement, en parlant de ça… ;-)

avatar Mickaël Bazoge | 
Je me fais toujours avoir !
avatar gela | 

Le design n'est pas un art. Sorry.

Et ce genre faute en édition ou en pub n'est pas surprenant. On n'utilise plus les services de relecteurs. Y'a longtemps que je n'en ai pas vu. Ce sont les les services conseils qui font ça maintenant.

avatar C1rc3@0rc | 

Si, c'est un art appliqué, mais c'est un art final qui se trouve en fin de chaine, derriere l'ergonomie et l'ingenierie... normalement.
Ca ne l'est plus lorsque c'est un produit du marketing, comme chez Apple par exemple.

avatar béber1 | 

C1rc3@0rc
"Si, c'est un art appliqué, mais c'est un art final qui se trouve en fin de chaine, derriere l'ergonomie et l'ingenierie... normalement."

oulà
en voilà une une conception… comment dire, disons : vieillotte, reposant sur des poncifs généraux, anciens et dépassés

Cela fait partie d'une vision "classique" qui consiste à ne voir dans le Design que ce qui concerne l'esthétique d'un objet/appareil
et dans ce cas là, le challenge des designers industriels -en bout de chaine, selon cette vision- consiste à saupoudrer "d'esthétique" un produit technique final, dont le squelette fonctionnel a été contraint et imposé par les techniciens.
En gros, d'habiller le plus joliment un squelette technique pour qu'il soit le plus sexy possible.
Bref un superflu qui doit ajouter une note agréable à une machine de techniciens

Or, ce n'est pas ça le Design.
C'est une alliance entre la Forme ET la Fonction, qui consiste à concevoir d'une manière globale un produit, dès l'amont. En vue d'une utilisation qui soit la plus "optimale" possible, ce qui induit des notions d'ergonomies, de prise en main (maniabilité, poids, formes/matieres), de performances en vue d'efficacité, etc.
Tout compte à ce moment-là.
Et le plus dur est de maintenir l'ensemble des équilibres entre les fonctionnalités et les formes, les plus intelligemment adaptées aussi bien les unes que les l'autres pour leur utilisation, qu'elles soient extérieures (formes, matières de l'objet) qu'intérieures (modes fonctionnement, interfaces, graphismes& animations interactives soignés, etc)

Cela s'applique aussi bien à un objet électronique qu'à un avion, qu'un paquebot des chantiers STX, etc.
Exemple bateau:
si on veut une voiture de course, il faut tenir compte de la vitesse, donc de l'aérodynamique (lapalisse), donc de formes effilées, et à ce moment-là la partie technique (châssis, bloc-moteur, habitacle, carrosserie etc) va être contrainte par des exigences "supérieures".
Et là le dessin, où la conception des formes, en relation avec le but de l'objet, sont premiers.
Le moteur lui-même va être re-conçu pour s'inserrer dans ce projet général et répondre au cahier des charges.
Même l'habillement interne va être étudié au plus près jusqu'au châssis pour maximiser toutes les intégrations matérielles et mécaniques possibles. Les sièges, les câbles, les éclairages, le tout dans un environnement final compact, agréable et intégré de manière intelligemment pratique.

Une montre de luxe, c'est du Design de A à Z

Autre exemple qui me vient dans cette problématique : le 1er MBA,
pour lequel, pour répondre aux critères d'ultra-mobilité (il était la réponse d'Apple aux Netbooks), Intel avait dû "raboter" son C2D.
La légèreté et la finesse faisaient partie du cahier des charges qui conditionnait la conception globale du MBA (mettons de côté la critique reccurrente actuelle. La finesse était là un critère légitime) dans laquelle le "moteur" lui-même devait se conformer à certaines exigences (une hérésie pour les purs techniciens classiques).
C'est une approche design

Un autre exemple assez parlant est celui de l'iPhone, dans lequel les contraintes liées à la vocation et au cahier des charges ont conditionné autant la forme que la fonction.
Pour une utilisation rapide, il fallait une technologie qui aille dans ce sens : le tactile multipoint.
Qui implique un écran tactile.
Autre impératif : internet,
donc un navigateur et un écran suffisamment grand pour une navigation un minimum confortable.
-donc : exit le clavier physique (pour une consultation media confortable)
-et exit aussi le stylet (doigt plus directif : critère de rapidité dans l'ultra mobilité)
le tout accompagné d'une partie logicielle simplifiée (utilisable au_gros_doigt), claire et intelligible qui faisait écho à la simplification de la forme globale de l'objet avec le moins d'aspérités (donc de boutons) possibles.
De tous les abords (ext & int), on voulait aller à l'essentiel.

Tout est en tout, dans une approche design de la conception d'un objet. Fût-il un paquebot ou un logiciel.

L'esthétique n'est qu'un element constitutif de l'ensemble, qui a sa part dans l'aspect attractif, intuitif et agréable dans l'utilisation, mais qui se plie comme tout le reste dans des équilibres et des compromis d'ensemble.
Elle doit dans cette optique n'être que le prolongement apparent, épuré et agréablement accessible des fonctionalités disponibles. Elle est un élément clé (psycho-sensible) de l'interaction H-M.

Mais en tant qu'élément, elle ne peut devenir une fin en soi sous peine de briser les équilibres d'ensemble. Et il y a une tendance de certain designers, inversement proportionnelle à celle des techniciens arqueboutés sur les fonctions, qui est de tirer le Design plus vers la Forme et la partie esthétique, que vers le respect des fonctions.
Alors que tout l'art du Design repose sur le respect de cet equilibre.

avatar PandaB2A | 

J'adore le mien ?

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

Dandumont a quand trouvé un paquet d'erreurs dans le livre et son livret, pour des enculeurs de mouches que sont les mecs chez Apple, ça fait négligé. Je me laisserais peut être tenter par une version corrigée.

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