Quand la concurrence se refait une image sur le dos d’Apple

Mickaël Bazoge |

C’est peut-être au printemps qu’Apple donnera quelques nouvelles de ses Mac de bureau. iMac, Mac mini, Mac Pro… Ces trois familles de produits ont un besoin urgent de renouvellement, certaines plus que d’autres.

Cela fait plus d’un an que l’iMac n’a pas été mis à jour, deux ans pour le Mac mini, et… plus de trois ans (!) pour le malheureux Mac Pro. La situation est tellement désespérée pour le Mac tubulaire qu’Apple propose à certains clients professionnels d’envisager des solutions alternatives, nous a-t-on dit.

Après le Mac mini, quel ordinateur disparaitra de la photo de famille ?

Apple présente le MacBook Pro comme une nouvelle station de travail, mais tous les besoins ne peuvent pas être couverts par un portable ; certaines tâches (calculs de rendu, serveurs…) ne nécessitent pas forcément un écran Retina et deux moniteurs 5K.

Ce qui désespère les utilisateurs professionnels, en dehors de l’apathie d’Apple, c’est surtout l’absence de feuille de route du constructeur. Qui dit qu’Apple ne va pas tout simplement réorganiser sa gamme d’ordinateurs de bureau autour de l’iMac, en abandonnant purement et simplement le Mac mini et le Mac Pro ? Ou au contraire, lancer une tour reprenant la modularité des anciens modèles G4 et G5 (avec du Thunderbolt 3) ?

Merci François.

À force de ronger son frein, on en vient à s’intéresser à ce que fait la concurrence. Et celle-ci a bien compris qu’il y avait un créneau à prendre, celui des clients professionnels qui ne trouvent plus chaussure à leur pied dans le catalogue d’Apple.

HP joue la souplesse et le choix

Chez HP, on ne fait aucun mystère de sa volonté de draguer les clients Mac. Une page du site est consacrée à ceux qui envisagent de passer avec armes et bagages vers les solutions du constructeur, Du Mac au HP Z. Et le message est clair : « Les pros passent du Mac au HP Z ». La gamme Z étant celle justement destinée aux pros.

La page déroule trois témoignages de spécialistes de la vidéo… la même clientèle visée par Apple avec son MacBook Pro. Le Mac Pro est dans la ligne de mire de HP — la machine, pas renouvelée en trois ans, est une cible idéale, n’importe quel ordinateur un peu moderne étant capable d’en faire plus et mieux. Après tout, c’est de bonne guerre et Apple donne le bâton pour se faire battre. La puissance du Mac Pro en prend pour son rhume :

On peut y lire des témoignages cruels : « Il a fallu douze heures à nos Mac pour réaliser l'une de ces simulations et dix pour de petits graphismes secondaires. Avec notre nouvelle station de travail HP Z, nous avons obtenu en deux heures le rendu de la première simulation que nous avons faite, à une résolution maximale », explique Jonathan Bird qui produit du matériel pédagogique pour mieux comprendre les océans.

HP met en avant la possibilité d’ajouter de nouveaux composants internes facilement :

Ou encore d’exploiter jusqu’à 512 Go de RAM :

On n’échappe pas non plus aux comparatifs élogieux :

HP communique aussi sur sa garantie de trois ans sur site :

De la flexibilité, des possibilités d’évolution, un large éventail de choix et de prix, du service… mais des ordinateurs qu’on laissera sous le bureau prendre la poussière et qui sont sans doute plus bruyants que le Mac Pro. On comprend malgré tout que le choix est relativement facile à faire, si ce n’était pour le système d’exploitation. Mais même pour ça, HP a un argument qui fait mouche :

Chez HP, le format mini a de l'avenir

Les petits boîtiers ont de l’avenir, malgré l’absence de renouvellement de la gamme Mac mini. HP l’a démontré avec le Z2 Mini, un ordinateur « 90% plus petit qu’une tour professionnelle », mais qui n’a pas grand-chose à envier aux stations de travail traditionnelles : processeurs Xeon, jusqu’à 1,5 To de SSD, GPU Nvidia Quadro… Le tout à partir de 699 $, même si pour ce prix, il faudra se contenter d’une machine à base de Core i3.

HP possède également à son catalogue (pléthorique) une gamme de tout-en-un à tous les prix et qui couvrent à peu près tous les besoins. Si l’on se plaint parfois de la nouvelle complexité des familles de produits d’Apple, on vous engage à jeter un œil sur le site de HP, il y a de quoi s'y perdre…

Microsoft sur tous les fronts

Microsoft ne fait plus aucun mystère de sa volonté d’en découdre avec Apple. L’éditeur de Windows s’est trouvé des talents de constructeur, avec un certain succès pour ses tablettes, même si on reste encore bien loin des ventes d’iPad (lire : Les ventes de Surface sont bonnes pour Microsoft).

À l’occasion de la présentation du Surface Book l’an dernier, Microsoft n’a pas hésité à s’attaquer au MacBook Pro : l’hybride est deux fois plus puissant que le portable de 13 pouces d’Apple (de 2015). Dans les faits, la réalité est plus nuancée, mais le vieux rival d’Apple a pris date avec un produit qui tient plutôt bien la route (lire : Surface Book : prise en main du portable qu'Apple ne veut pas faire).

Et Microsoft a relancé la machine en lançant tout récemment un Surface Book i7 (Skylake), équipé de 256 à 512 Go de stockage et d’une GeForce 965M. Toujours pas d’USB-C, mais un port Mini DisplayPort et un slot pour cartes SD. Ce modèle est vendu à partir de 2 319 € (256 Go, 8 Go de RAM) ; l’équivalent en 13 pouces et Core i7 chez Apple est vendu 2 059 € (à partir de 2 359 € avec la Touch Bar), mais il faudra faire une croix sur la carte graphique dédiée.

Il est cependant bien malaisé de comparer la Surface Book avec un MacBook Pro, la philosophie étant bien différente avec cet écran qui se détache pour se transformer en tablette. Toutefois, cela n’empêche pas Microsoft de jouer crânement la carte du comparatif comme on peut le voir sur le site américain du constructeur.

Et Microsoft sait parfaitement mettre en avant l’originalité de ses produits dans des publicités qui, il faut bien le dire, font souvent mouche, qu’il s’agisse d’attaquer le Mac ou l’iPad Pro.

Après s’être attaqué aux MacBook et aux iPad, Microsoft aimerait maintenant donner le coup de pied de l’âne aux Mac de bureau. Avec un produit que l’on dirait tout droit sorti des labos de Cupertino, le Surface Studio !

Ce tout-en-un équipé d’un écran tactile de 28 pouces n’est pas parfait (lire : Surface Studio : des atouts et des défauts face à l’iMac), mais il fait souffler un vent frais dans un secteur où Apple n’a rien proposé de réellement nouveau depuis 2004 et le premier iMac “écran”.

Les efforts de Microsoft en tant que constructeur de PC sont louables, car après tout la concurrence a du bon. Il ne faut toutefois pas oublier que cette activité ne pèse pas lourd dans les comptes de l’éditeur, et que le volume des ventes reste assez anecdotique face aux poids lourds du secteur — y compris Apple.

Lenovo et Dell : des partitions un ton en dessous

Avec HP, Dell et Lenovo sont dans le top 3 des plus importants constructeurs de PC. Chez ces deux fabricants, les références à Apple sont moins présentes que chez HP (ou Microsoft). On recense néanmoins quelques piques régulières à l’encontre du constructeur des Mac ; en 2008, deux semaines après la fameuse présentation par Steve Jobs du MacBook Air dans son enveloppe kraft, Lenovo mettait en ligne une parodie bien sentie.

Le nombre limité de ports sur le MacBook Air (un USB 2.0, un micro DVI et un port jack, à l’époque) faisait la joie des ricaneurs… un peu comme le MacBook 12’’ Retina qui possède encore moins de ports que son lointain prédécesseur. On notera que malgré les moqueries de l’époque, le format “ultra-portable” du MacBook Air s’est imposé depuis dans toute l’industrie.

Plus près de nous, on trouve tout de même un communiqué de Lenovo comparant la gamme Yoga aux MacBook ; il n’y a pas de date mais il y est fait mention d’OS X El Capitan. On peut donc estimer que ce comparatif, qui n’en est pas vraiment un, date de 2015 au plus tôt.

On y apprend que « en vérité, Apple et Lenovo cherchent à atteindre le même objectif avec des philosophies différentes ». Les utilisateurs ont ainsi « un choix réduit » d’ordinateurs portables Apple. « Dans certains cas, il peut n’y avoir que cinq ou six ordinateurs portables quand on considère les options offertes par Apple ». Évidemment, chez Lenovo c’est pléthore entre les gammes ThinkPad, IdeaPad, Yoga, les Chromebook…

Le Yoga est effectivement plus flexible qu’un MacBook.

« Quand on a besoin d’options, de flexibilité et de budget, Lenovo est un choix supérieur à Apple », fanfaronne le constructeur, qui met en avant les entrées et sorties de son Yoga 3. « Les MacBook d’Apple utilisent des ports propriétaires (comme le Thunderbolt) au lieu de ports universels, ce qui limite leur efficacité ».

macOS en prend aussi pour son grade, puisque « Windows 10 se compare directement à OS X El Capitan, et il est même meilleur. Pour le multitâche, l’interface, l’assistance personnelle et les fonctions spéciales (sic), Windows 10 est perçu par beaucoup comme un meilleur choix que le système d’exploitation d’Apple », assure sans sourciller le constructeur.

Du côté de Dell, on n’a pas vraiment trouvé de comparatif explicite avec des Mac. À croire que l’assembleur texan ne veut pas se comparer aux produits d’Apple… Même si le constructeur chasse volontiers sur les mêmes terres. La gamme XPS 13 et 15 pouces ultrafine se positionne par exemple entre le MacBook Air et le MacBook 12’’ Retina.

Et puis l’ombre d’Apple est toujours présente quand Dell présente de nouvelles machines grand public, comme lors de la présentation des nouveaux XPS (lire : Dell démonte le MacBook Air « furtif » avant même sa présentation). Par ailleurs, lors de l’acquisition d’EMC cette année, les dirigeants de Dell ont bien fait comprendre qu’il valait mieux que ce soit des ordinateurs Dell qui soient présents durant les réunions avec les clients, plutôt que des MacBook !

Dell entend aussi profiter de la vague enthousiaste autour du Surface Studio : le constructeur a en effet remis sur les rails son projet de Smart Desk annoncé il y a deux ans sans que rien n’en sorte, du moins jusqu’à présent. Cette nouvelle version, dont seul un coin du voile a été levé, est une très grande tablette tactile sous Windows 10 sur laquelle on peut faire fonctionner une molette semblable au Surface Dial (lire : Dell a aussi développé un Surface Studio).

La volonté farouche de ne pas lancer de Mac à écran tactile ouvre un boulevard aux constructeurs concurrents pour expérimenter des designs innovants (lire : Pour Phil Schiller, le Mac est une « expérience tactile à temps partiel »). Mais pour qu’une expérience tactile « de bureau » soit optimale, il importe que le système d’exploitation soit pensé pour être utilisé à la fois avec une souris et avec les doigts. Windows 10 n’en est pas encore tout à fait là.

Apple : le confort de la routine

Finalement, que reste-t-il aux Mac, face aux propositions toujours plus alléchantes de flexibilité, de puissance, et de souplesse tarifaire de la concurrence ? macOS, tout d’abord, et tout l’écosystème logiciel, qui restent au centre d’une expérience que Windows 10 n’est toujours pas capable d’offrir — même s’il faut reconnaitre que Microsoft progresse aussi sur ce point.

La force de la routine est également une puissante incitation au statu-quo. On n’a pas forcément envie de changer ses petites habitudes quand on possède un Mac qui fonctionne bien. La fiabilité des machines Apple est parfois prise en défaut (sur le MacBook Pro 15’’, sur le Mac Pro) mais globalement, les ordinateurs du constructeur fonctionnent bien et pendant plusieurs années.

Quoi qu’on puisse en penser, en termes d’innovation Apple ne s’endort pas sur ses lauriers : les SSD des MacBook Pro sont parmi les plus rapides du marché, les écrans P3 sont calibrés pour les travaux photo et vidéo, et la Touch Bar est un petit tour de force même s’il faudra voir à l’usage s’il s’agit plus que d’un gadget. Il n’empêche : le rythme de l’innovation a tout de même marqué le pas, sur Mac du moins.

Il n’y a qu’à voir l’emballement autour de la Surface Studio — y compris dans la communauté Mac — pour mesurer l’attente, voire l’empressement de beaucoup d’utilisateurs de machines Apple pour voir le constructeur se lancer dans une nouvelle voie. Gare toutefois aux déconvenues : quand Apple va un peu trop loin, comme sur les nouveaux MacBook Pro, les critiques ont plu comme à Gravelotte… Le curseur est souvent difficile à placer.

Quant au renouvellement régulier des machines, soumis il est vrai à l’inertie d’Intel, il est tombé aux oubliettes. À l’époque des PowerPC qui n’arrivaient pas à progresser, Apple proposait des speed bump à un rythme assez soutenu, souvent accompagnés par des changements cosmétiques. De quoi relancer l’intérêt à chaque fois, même si les utilisateurs n’étaient pas dupes !

L’activité Mac est évidemment importante pour l’histoire d’Apple, et elle l’est toujours dans les comptes du constructeur, mais de moins en moins. Au troisième trimestre, Apple a vendu 4,9 millions d’ordinateurs pour un chiffre d’affaires de 5,73 milliards de dollars. Des chiffres en baisse de 14,4% et 16,6% par rapport au même trimestre de l’an dernier.

Ces résultats sont le reflet d’une réalité : Apple reste un « petit » constructeur PC (si on accepte que l’iPad ne soit pas un ordinateur). Lenovo, HP et Dell vendent de deux à trois fois plus d’ordinateurs que la Pomme, avec des progressions bien meilleures (lire : Mauvaise performance pour les Mac au troisième trimestre).

Malgré les parts de marché, la place d’Apple était enviable : le constructeur était la mouche du coche, le mètre étalon sur lequel tout le monde accordait ses violons. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Illustration bandeau : Alexander Lyubavin, CC BY

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avatar fte | 

Il est clair que pour mater des chats sur YouTube, ce n'est pas le meilleur outil à disposition.

Mais si j'en juge par la pénétration dans les réunions d'administratifs, certains leur ont trouvé un meilleur usage. Les iPad ont un temps remplacé les notebooks imposants, les MacBook (Air ou non) ont côtoyé les iPad puis ont dominé, aujourd'hui ce sont les Surface et ultrabooks HP/Lenovo qui sont les plus représentés. Les iPad ont disparu.

L'échantillon n'est pas représentatif ni ne permet de tirer la moindre conclusion. J'observe simplement.

avatar 0lf | 

Si tu peux décrire de tes observations les usages que tu rencontres en réunion d'administratifs qui montrent la supériorité du format "réversible".

avatar fte | 

Les convertibles, Surface en particulier, et dans une moindre mesure les ultrabooks, ont oblitéré les iPad.

Les convertibles ont donc été plus convaincants que les iPad utilisés. Ce n'est pas le genre de supériorité que je value beaucoup, mais c'est une réalité. Certaines rigidités d'iOS, en particulier la gestion des documents et leur partage, tape sur le système de beaucoup d'utilisateurs, diminuant le taux de satisfaction. Je suppose que c'est Windows qui remplace iOS et qui est perçu comme supérieur. Plus flexible sans aucun doute. Stylet et clavier sont tous deux très utilisés, mais pas en même temps. Pour ce que j'en vois les gens sont contents d'avoir les deux, et de passer de l'un à l'autre très facilement.

avatar 0lf | 

"Malgré les parts de marché, la place d’Apple était enviable : le constructeur était la mouche du coche, le mètre étalon sur lequel tout le monde accordait ses violons. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?"

Cet article tendrait à prouver que c'est bien toujours le cas.

avatar Jazzride | 

je ne pense pas non, ce serait plutôt un répulsif ou un contre-exemple: apple ou ce qu'il ne faut surtout pas faire. désolé de le dire mais pour investir dans du apple en 2016 il faut être particulièrement disons, optimiste. J'ai été utilisateur à fond mais alors là c'est vraiment du contresens sur toute la gamme.

avatar Remords Sincères | 

Mdr la gifle que prend que le Mac "pro"

avatar occam | 

Excellent article de Mickaël Bazoge.

Deux remarques sur Apple vs HP :

1 — Question réthorique de Mickaël : « le constructeur était la mouche du coche, le mètre étalon sur lequel tout le monde accordait ses violons. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ? »

Non, bien entendu, mais on peut se demander si Apple s’en soucie.
Même si Jobs a joué sur ce tableau, la comparaison directe des performances brutes et des “features” n’a pas toujours servi Apple, qui privilégie la vue d’ensemble : UI, “user experience”, performances intégrées.
Tant que ça allait sur ce plan-là, la satisfaction des utilisateurs Apple était au rendez-vous.

“Nevermore”, pour citer Le Corbeau d’Edgar Allan Poe.

2 — HP a tout de même un gros problème de crédibilité.
Si on questionne la pérennité du Mac, il faut se rappeler que HP était prêt à abandonner le marché PC il y a quelques années.
Il y a un an exactement, HP a dû se scinder en deux.
Le prix à payer pour 15 ans de mauvaises décisions, d’acquisitions désastreuses, et de dizaines de milliards de dollars en eau de boudin.
J’ai pratiquement grandi avec du matériel de laboratoire Hewlett-Packard. Quand on a connu le HP de la grande époque, synonyme de fiabilité et de rigueur dans l’engineering, on se dit que le groupe HP post-Fiorina, post-Apotheker a bien de la chance d’exister encore aujourd’hui.

Quant à Dell, quel que soit le rapport prix-performances sur le papier, voici une marque que je ne toucherais plus, même avec une pelle mécanique.

avatar dvd | 

c'est un peu compliqué alors. aujourd'hui dans le hardware professionnel avec un vrai suivi (intervention sur site, pas de déplacement au comptoir d'un AStore ..) tu as : HP, Dell et Lenovo. pour le reste, selon moi, c'est pas très crédible.

avatar VanZoo | 

Apple doit sérieusement se bouger ! Car même si cela ne représente que 10% du CA, beaucoup achètent avant ou ensuite un Iphone/Ipad car ils ont un Mac
Enlever un maillon à la chaine et elle ne fonctionne plus !

Ils jouent au Scrabble dans leurs ateliers à Cupertino ?

avatar gillesb14 | 

J'ai comme l'impression que cela sent la grosse rupture du genre tout les ordinateurs sur ARM..... et la va risque d'en perturber plus d'un.

avatar ecosmeri | 

J'ai proposé a mcgé que dans l'abonnement il y ait un filtre anti-awk. Comme ca plus de pollution et ils vendraient 5x plus d'abonnement

avatar macfredx | 

@ecosmeri

Non, il faut pouvoir filtrer les commentaires ; moi j'en ai une demi-douzaine que je voudrais masquer...

avatar iPop | 

Franchement c'était a prévoir. Adobe n'ayant pas renouvelé le partenariat avec Apple :
PLUS d'imprimante
Ne restait que la photo et la video.
Ne reste plus que la video
Les graphistes , who care ?

Non, c'était prévisible.

avatar melaure | 

Les commentaires vont assez dans le même sens, hormis la jeune brêle en info qui pollue les sujet ...

On trouve vraiment du matos excellent chez pas mal de constructeurs, et ce qu'apporte Apple ne fait plus la différence pour la différence de prix. Je vois bien la majorité des Pros quitter le monde Apple qui ne restera plus qu'une marque grand public, enfin pour le haut du panier ... Même si ce n'est pas encore satisfaisant, Windows est loin d'être la plaie des années 90 et si l'OS n'est plus un obstacle, pourquoi bosser sur Mac ?

En tout cas c'est vraiment le moment pour la concurrence de cibler Apple, car les PC qui sortent en ce moment sont de mieux en mieux ... Et prendre le segment haut de gamme à grosse marge permettrait de renflouer pas mal de divisions PC qui ont du mal avec le grand public qui achète souvent de low-cost ne laissant guère de plus-value ...

Les prochaines années vont être cruciales surtout si toutes la gamme est abimée de la même manière que le MBP ...

avatar Elmediterraneo | 

Steve Jobs en 2010 juste avant de présenter le premier iPad : "Apple is a mobile devices company"

avatar NerdForever | 

Très bon article! Merci beaucoup!

avatar Wise | 

Un autre facteur à prendre en considération vont être les décisions prises par Trump.

Et ça commence déjà avec la suppression du traité transpacifique avec 10 pays asiatiques concernés dont le Japon qui n'est pas un "p'tit client" pour l'iphone.

Même si la Chine ne participe pas à ce traité le discours de Trump vis à vis du grand Dragon qui consiste à les menacer de surtaxer leurs importations de 45% va aussi dans le mauvais sens.

Le président chinois a prévenu à ce sujet que l'iphone et d'autres produits américains pourraient être partiellement voir totalement boycottés.

Apple joue avec le feu en réduisant sa gamme d'ordinateur et en faisant de l'iphone son moteur principal. Mettre tous ses oeufs dans le même panier est toujours risqué et particulièrement en ce moment où de grands changement s'annoncent dû à un repli sur soi de plus en plus palpable dans bcp de nations.

On ajoute à ça la concurrence qui n'hésite pas à jouer sur les travers d'Apple et la grosse claque dans le pif tant attendu par certains risque d'arriver prochainement...

Stay tuned !

avatar Ast2001 | 

C'est LE talon d'Achille d'Apple: La part de l'iPhone dans leurs revenus et du coup leur trop grande dépendance dans cette gamme. Je ne suis pas dans le secret des Dieux et je suis loin d'avoir les compétences de l'équipe management d'Apple mais j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi ils semblent faire l'inverse que de se diversifier...

avatar deltiox | 

@Ast2001 :
Peut être l'arrogance du leader
J'espère qu'Apple n'empruntera pas le chemin d'un Kodak ou d'un Nokia

avatar byte_order | 

Je pense qu'ils y sont déjà depuis plusieurs années sur ce chemin.

avatar béber1 | 

sauf qu'ils ont encore de la marge

avatar Ken-de-barbie | 

J'ai un Zbook 15" j'en suis plus que satisfait je suis repassé sous windows 8.1 et tout va nickel quand mon MBA rendra l'âme je prendrais un Asus UX305 ou son equivalent et bye bye forever pour Apple , leur racket leurs choix iconoclaste, plus pour moi.

 la fin d'une époque je dirais

avatar 0lf | 

@Ken-de-barbie
Comme quoi, moi, quand je vois les zBooks du boulot ... bof

avatar Mike Mac | 

iSwitchGeneration(.co) a le vent en poupe !

MacGe après le rose fushia de WatchGeneration va pouvoir enfanter à nouveau.

Façade gris beige pour une France techno toujours plus "métissée" ?

avatar Vivid (non vérifié) | 

"Quand la concurrence se refait une image sur le dos d’Apple"

pas sur le dos d'Apple, mais sur les choix minables d'Apple.. NUANCES

avatar poco | 

Je n'arrêterai jamais de le répéter : Apple c'est OS X

Sans OS X, pas de Mac (les PC avec W10 sont ok), pas d'appareils iOS dans la même proportion qu'aujourd'hui (AW, iPhone, iPad). Plus de clients "fortunés et passionés".

C'est OS X la fondation de tout çà. Soit Apple se sort les doigts du TDB, soit elle licencie OS X à d'autres. Sinon…

avatar cv21 | 

Je ne connaissais pas la vidéo de Lenovo, très drôle et réussie ! J'adore ce type d'humour.

Cependant, à la fin, le pointeur central rouge cher à IBM et désormais Lenovo me rappelle de lointains souvenirs ;-)) Cela permet de mieux comprendre l'évolution du design des portables.
Je n'ai jamais été fan de ce pointeur rouge "gratte doigt" au milieu du clavier, mais ces machines, dans mes souvenirs, sont solides.

Je suis 100% d'accord sur le site de HP, si l'on cherche un ordi au bout d'un moment on se casse tellement le choix est pléthorique et les outils de sélection/présentation confus... Si cette promo des avantages de leurs stations sur leur site date un peu, ils ne se vantent pas trop du tarif concurrentiel du mac pro lors de sa sortie...ok, ce n'est pas un argument favorable ni pour Apple ni pour HP.

Le mac, personne n'en parlait, actuellement il sert d'étalon ! Je trouve cela plutôt drôle car les "inconvénients" des mac persistent (et les avantages aussi mais il y a bien longtemps que je ne cherche plus à comparer). Merci ou pas à l'iPhone qui a peut-être amené une clientèle qui pensait acheter un ordi...comme un pc.
Le marketing "PC" peut venir actuellement lire les posts sur macg pour trouver son argumentaire aguicheur ;-))

Sur le fond, pour ma part, cela reste difficile d'investir/renouveller un mac...des jours oui...des jours non...ces marques ont donc bien raison d'entretenir ce doute.

avatar narugi | 

La différence, n'est pas tant philosophique mais une obligation capitalise. Je m'explique :

Apple imagine l'informatique moderne (mobilité, design, synchronisation de l'écosystème iOS/macOS).
Je pense que Apple ne sera plus capable d'innover tant qu'ils ne sortiront pas de leur zone de confort. Aujourd'hui, c'est très connu, les personnes morales et physiques se reposent sur leurs lauriers pour ne plus progresser.

Car, à contrario on voit un Microsoft qui pendant la zone turbulente de Windows 8, à fait le dos rond avec ses offres de service à succès (Office 365, Azure, Xbox Live...) en préparant l'arrivée de Windows 10 et de ses nouveaux outils informatiques.
Microsoft lui n'a pas le choix d'innover pour conserver une image hype pour le B2C.
Je pense que la transition de Microsoft est en train de s'opérer progressivement. HoloLens en ai la parfaite illustration.
Microsoft a raté le virage du mobile ok mais le prochain virage on doit le prendre avant les autres se disent-ils.

avatar cv21 | 

@narugi
Je ne sais pas si ce regard porté sur Microsoft est juste, cependant en tant que simple utilisateur il faut reconnaître qu'ils semblent "s'agiter" pour innover ou être raccord avec les besoins actuels et à venir. 3D grand public, VR, leur truc un peu bizarre HoloLens, le côté Linux, Azure, je ne sais pas où cela mène mais vu de loin ça bouge et cela donne à mes yeux une image d'une entreprise qui tente, essaye. Rater le virage du mobile est-ce que ce sera un handicap à plus long terme...là je botte en touche.

avatar narugi | 

* capitaliste
Pardon pour le double-post

avatar LordJizzus | 

Je code professionnellement et personnellement. C'est macOS qui me fait rester chez Apple principalement ainsi que (oui c'est bête mais c'est ainsi) leurs trackpads. Je n'ai pas besoin de ces monstres de puissance pour faire du Ruby, du C/C++ ou autre Javascript. Même sur mon petit MacBook 12" première génération, je fais tourner 1-2 VM Ubuntu Server et CentOS via vagrant sans aucun ralentissement.

Ce qui m'intéresse, c'est de ne pas devoir gérer le système, les mises à jour, m'embêter avec les freeze de Windows (qui m'arrivent assez souvent quand je suis sur VS 2015 parce que je dois faire du C#). Et ça, Apple le fait très bien.

D'un point de vue marché, je pense qu'il y a plus de développeurs comme moi que de pro de la vidéo ayant besoin de 512 GB de RAM et de +10 Teraflops en processing. Au vu de la marge que fait HP, je ne suis même pas sûr que le R&D investi dans ces machines soit une sage décision stratégique parce que clairement, ils vont pas en vendre des millions.

avatar Crkm | 

De toute façon, la stratégie d'Apple sous Cook est très claire : on se contente d'améliorer l'existant, a minima. Plus d'innovation. Il faut donc considérer Apple comme une entreprise du passé.

avatar Elmediterraneo | 

Steve Jobs disait déjà en 2010 avant d'annoncer l'iPad, LE business d'Apple c'est les appareils mobiles avec les MacBook, iPod et iPhone... Alors imaginez maintenant voire 2020 s'il faut faire une projection à long terme.

Les moniteurs et bornes AirPort étaient certes des accessoires mais ils étaient de véritables produits à part entières. Ils permettaient à Apple de proposer un eco-système d'accessoires cohérent et complet autour du Mac du temps ou Apple avait ce souci de l'experience utilisateur dans et en dehors du Mac. Mais comme le job d'Apple ce n'est pas les accessoires mais les produits qui font tourner l'OS alors ils ne les font pas trop évoluer, ce qui permet à la concurrence spécialisée de sortir de meilleurs produits comme dans les moniteurs par exemple.

Donc Apple a sabré cette division de produits qui demanderaient de nouveaux investissements et qui pourraient être facilement battus par la concurrence. En contrepartie Apple ouvrira ses stores à ces fabricants de moniteurs, routeurs et autres disques durs, la pub faite à l'écran LG avec le nouveau MacBook Pro en est l'exemple parfait.

avatar Elmediterraneo | 

Et les prochains sur la liste sont les Mac de bureau pour plusieurs raisons. Pour commencer, leur poids dans le CA total d'Apple est marginal, ensuite les clients privilégient la mobilité des MacBook et enfin l'innovation sur l'électronique vient du monde mobile. Et apparement même chez Apple on conseillerait aux pro d'aller voir ailleurs, cela veut dire s'attaquera tôt ou tard à cette gamme. Le seul qui ait une chance de survie c'est l'iMac vu que c'est le plus vendu et encore... si d'ici 2018 nous n'avons toujours pas de nouveaux iMac avec ports Thunderbolt 3, on pourra commencer à creuser sa tombe.

Il y'a également un autre facteur qui pourrait justifier l'abandon des Mac de bureau, c'est les puces ARM conçues par Apple. Le fait qu'elles sont imbattable sur le rapport performances/consommation leur permet d'évoluer bien plus vite et de rattraper x86 en performances pures. La touch bar des nouveaux MBP leur ouvre déjà la porte puisqu'elle fonctionne indépendamment du couple macOS/CPU Intel en tournant sur une version adaptée de watchOS avec la puce T1 d'Apple. Les Mac ARM c'est inévitable et lorsqu'Apple se lancera, ils pourront tuer les Mac de bureau en les privant d'ARM et la réserver aux MacBook ce qui serait plus censé vu que c'est une architecture totalement optimisé pour le mobile.

avatar Elmediterraneo | 

Dans une vision radicale et assez futuriste, Apple pourrait se définir comme un fabricants d'appareils mobiles personnels de luxe et à très forte image. Fini le fabricant d'ordinateurs.

Une gamme sur 4 familles de produits mobiles (Watch/iPhone/iPad/MacBook) qui ira de la Watch 38mm aux MacBook Pro 15. Tous unis techniquement par les puces ARM d'Apple, l'OS, 3D Touch, iCloud, Touch ID et le système de fichiers APFS. Seuls la forme, l'usage, l'interface et les performances feront la différences entre ces produits. L'Apple tv existerait toujours mais ce n'est qu'un moyen pour l'éco-système d'Apple d'accéder à la TV.

Et si Apple réduisait sa gamme à ces produits mobiles, ils pourraient s'y consacrer a fond et laisser aux autres le marché des accessoires. Laissant ainsi à Apple le choix de faire que les accessoires qui leur plaisent.

C'est peut-être fou il y'en a qui me croiront pas vu que je suis pessimiste sur les Mac de bureau mais on vit dans un monde de plus en plu mobile j'ai l'impression que sur le très long terme c'est vers ça qu'Apple se dirige, maximiser les produits les plus rentables et à la plus forte valeur ajoutée.

avatar huexley | 

"Dans une vision radicale et assez futuriste, Apple pourrait se définir comme un fabricants d'appareils mobiles personnels de luxe et à très forte image. Fini le fabricant d'ordinateurs."

C'est déjà le cas à mes yeux

avatar levincefr | 

MacG : La gamme XPS 13 et 15 pouces ultrafine se positionne par exemple entre le MacBook Air et le MacBook 12’’ Retina.

Vous rigolez ! Vous comparez la gamme XPS à ces mac anémiques ?

En tout cas HP a bien raison d'attaquer Apple sur les performances et les capacités d'évolution de leurs machines. Elles correspondent plus et de très loin aux besoins des pros. Des vrais, pas des bolosses qui vont hurler en meutes aux messes d'Apple comme des zosios vont à la fashion week.

avatar jmtweb | 

"Qui dit qu’Apple ne va pas tout simplement réorganiser sa gamme d’ordinateurs de bureau autour de l’iMac..."

Si déjà ils étaient capables de créer un iMac cohérent avec des maillons forts et non plus des cartes graphiques anorexiques. Pour ce type de bécanes polyvalentes, il faut pouvoir assembler la machine avec des éléments puissants si nécessaire en fonction des besoins du client.

Rien que ça ! Se concentrer sur une seule chose, une seule bécane et la rendre vraiment modulable.
Les CG associées à la gamme actuelle ressemblent à une plaisanterie. Maintenant qu'ils ont tout viré à bord de l'iMac, ils peuvent mettre du vrai pro à l'intérieur et pas seulement le mot "pro" en logo qui prête à sourire.

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