Chromebook dans l'éducation : de simples machines pour passer des examens, selon Tim Cook

Mickaël Bazoge |

L'éducation fait toujours partie intégrante de l'ADN d'Apple. Mais peut-être qu’il y a de moins en moins d'Apple dans l’ADN du monde de l'éducation. Dans les classes, en particulier aux Etats-Unis, les Mac sont en effet petit à petit remplacés par des ordinateurs moins chers, les Chromebook, qui répondent mieux aux exigences des écoles : des produits avec des claviers et surtout, très bon marché.

Tim Cook a réagi à ce sujet alors que le patron d'Apple assistait à un atelier « Heure de Code » organisé dans un Apple Store. Il explique pour BuzzFeed qu'Apple veut aider les étudiants à apprendre et les professeurs à enseigner, mais le constructeur refuse de se contenter de livrer des machines seulement pour passer les examens. « Nous créons des produits qui sont des solutions complètes pour les gens - qui permettent aux enfants d'apprendre comment créer et aller plus loin ».

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Sans les nommer, les Chromebook sont donc considérés par le CEO d'Apple comme des machines dont la finalité n’est que de passer des examens, sans réelle visée éducative. Pourtant, ces produits sont privilégiés par les écoles : au troisième trimestre, ils ont représenté plus de la moitié des achats réalisés par les districts scolaires aux États-Unis, indiquait une étude Futuresource Consulting ; la part d'Apple est tombée à 24%, contre 52% il y a trois ans (lire : Éducation : les Chromebooks gardent la main… aux États-Unis). Google a aussi annoncé qu'il y aurait d'ici à la fin de l'année plus de Chromebook dans les écoles que tous les autres ordinateurs ensemble.

Les districts scolaires ont de gros besoins et ont besoin de s’équiper rapidement avec des ordinateurs pas chers en gros volume. En plus des qualités tarifaires de ses Chromebook (deux fois moins cher que l’iPad), Google a mis au point des outils de déploiement simples et efficaces, sans oublier le fonctionnement main dans la main avec ses applications en ligne très populaires. 50 millions de scolaires et leurs professeurs utilisent ces logiciels.

L’iPad a évidemment des qualités que les Chromebook n’ont pas — après tout, la tablette est parfaitement autonome quand Chrome OS a besoin presque tout le temps d’une connexion au réseau. Et Apple a développé une suite d’outils éducatifs de haut niveau au travers de iTunes U.

Quant à l’initiative Heure de Code à laquelle Apple s’est pleinement associé, Tim Cook estime que « la programmation est un langage vraiment important à apprendre — un jour, ce sera aussi important que l’anglais ». Il espère qu’organiser ces ateliers d’une heure dans les Apple Store aidera à éveiller l’intérêt des enfants aux joies du développement. « Le prochain pas est de pousser les écoles publiques, avec le temps, à en faire un pré-requis ».

avatar MacGyver | 

Il fut un temps ou les macs étaient également des machines simples et efficaces... dommage

avatar Florian Innocente | 

@MacGyver :
Ah quand ?

avatar MacGyver | 

2008 par exemple

avatar patrick86 | 

"2008 par exemple"

Non. 2006.

avatar BeePotato | 

1986 (avec le Mac Plus).

avatar patrick86 | 

@BeePotato :

en y réfléchissant… en fait je dirais 1998 avec l'iMac :-P

avatar BeePotato | 

@ patrick86 : « en y réfléchissant… en fait je dirais 1998 avec l'iMac :-P »

Oui, aussi.
Mais déjà un peu moins simple, pourtant. Pas de la faute d’Apple, mais parce que le monde informatique s’était complexifié entretemps.

avatar Flash | 

"de simples machines pour passer des examens, selon Tim Cook"

Si c'est le CEO de la marque concurrente qui le dit c'est que c'est forcément vrai.

Non mais je te jure.....

avatar huexley | 

Les chromebook ont l'avantage pour eux d'être également incroyablement résistant…

avatar debione | 

Ouais, la pour le coup, je ne suis pas tout à fait d'accord avec le Tim... Dans beaucoup de pays, 1000-1500$ représente 6-12 mois de salaire, on repassera pour les macs fait pour apprendre, t'as meilleur temps de t'acheter des livres.
De plus si on prend l'école "standard", rien de ce qui est présenté dans un mac en plus en rapport à un chromebook n'est pertinent... iTunes/appstore rien à branler, rien à foutre de la Suite Pages/keynote/number qui n'est compatible qu'avec elle-même, on préfèrera largement des solutions à la openoffice/googledoc nettement plus pérenne (puisque rien ne changera si on change de plate-forme)... Perso je suis sur mac principalement pour les softs de musique (logic), mais on peut-être sur mac pour la vidéo ou encore en tant que développeur (qui permet de pouvoir booter dans l'os que l'on souhaite).... En dehors de cela (qui n'a que très peu d'intérêt dans l'éducation "de base"), le mac n'apporte rein de spécial ou de mieux qu'un chromebook ou qu'un Dell @ 400.-...

Tant qu'a dépenser plus de pognon dans l'éducation, autant engager quelques profs supplémentaires et désengorger certaines classes, ce sera infiniment plus productif pour nos chères têtes blondes que de savoir si ils suivent une partie des cours à partir d'un mac, d'un chromebook, d'un pc ou d'une tablette.

avatar patrick86 | 

"rien à foutre de la Suite Pages/keynote/number qui n'est compatible qu'avec elle-même"

Sur ce point, si ça pouvait être l'occasion d'apprendre aux gens la différence entre "formats de travail' et formats 'publication ou archivage' et lea habituer à utiliser le type de format qui convient bien à la situation, ça ne peut qu'être BÉNÉFIQUE.

Sur l'aspect "pratique" de retrouver le même outil partout, avec la même interface, ok.

Mais habituer les gens à ne fonctionner qu'avec les formats de travail et tout faire avec parce "bah, ça marche bien comme ça et on a MS Office/OO/Google Docs partout", NON. C'est une très mauvaise idée.

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En fait, je suis pas vraiment d'accord avec votre point de vue parce qu'il me parait être une vision très utilitariste de l'usage de l'informatique dans l'enseignement.

Balancer des tablettes-pc-Minit., heu… ChromeBook à la gueule des enfants parce que "c'est le moins cher et que ça suffit pour apprendre les maths", n'est pas leur rendre un bien grand service.

Je ne dis pas qu'il faille absolument du Mac ou de l'iPad, mais le raisonnement le courant pour aboutir à choisir autre chose, n'est pas bon.

A mon sens, l'informatique dans l'éducation ne devrait pas servir qu'à l'enseignement du reste, mais également permettre de comprendre et mieux appréhender l'outil numérique lui-même.

avatar debione | 

Non, enfin plus maintenant... Tout comme pour les voitures il fallait être mécanicien et bien comprendre le fonctionnement... dans les années 20... Sur les voitures actuelles la pluvalue d'être mécanicien est presque nulle... La voiture est un outil, tout comme on ne demande pas de comprendre comment fonctionne une calculatrice quand on l'utilise... On ne doit pas comprendre l'outil informatique, tout comme on ne doit pas comprendre la voiture, il faut des bases générales, bases que l'on retrouvera sur tous les autres produits de la catégorie et c'est tout...

On ne va pas vers faire de l'ordinateur (très bonne phrase très utilisée dans les années 80-90), mais vers monter un film, produire un pdf... Il n'y a qu'une grosse boite à outils... La façon dont est faite cette boîte n'apporte quasiment plus rien (ce qui n'était pas vrai il y a 20 ans...)

avatar BeePotato | 

@ debione : « On ne va pas vers faire de l'ordinateur (très bonne phrase très utilisée dans les années 80-90), mais vers monter un film, produire un pdf... Il n'y a qu'une grosse boite à outils... »

Je pense que quand patrick86 parlait de « comprendre et mieux appréhender l'outil numérique lui-même », il faisait bien référence à ça : apprendre comment utiliser correctement et efficacement cet outil pour réaliser toutes ces tâches, et non apprendre comme ça marche dans la « grosse boîte » elle-même.
D’où, d’ailleurs, sa remarque sur le fait que les élèves pourraient en profiter pour apprendre à quoi servent les divers formats de fichiers et lequel utiliser quand.

avatar patrick86 | 

@BeePotato :

"Je pense que quand patrick86 parlait de « comprendre et mieux appréhender l'outil numérique lui-même », il faisait bien référence à ça : apprendre comment utiliser correctement et efficacement cet outil pour réaliser toutes ces tâches, et non apprendre comme ça marche dans la « grosse boîte » elle-même.
D’où, d’ailleurs, sa remarque sur le fait que les élèves pourraient en profiter pour apprendre à quoi servent les divers formats de fichiers et lequel utiliser quand."

Exact. Je faisais grandement référence à cela et non à la technique pure. Loin de moins l'idée de prétendre que tout le monde devrait être expert en informatique.

Je pensais également à une compréhension un peu plus large des possibilités et implications de l'outil, et plus particulièrement Internet, ce qu'il est (on peut expliquer les bases d'Internet sans rentrer dans la technique pur mais permettre à quiconque de comprendre ce qui différencie ce réseau des autres qu'on a connu), ses possibilités et ses apports à la société.
Je ne pense pas qu'habituer les enfants à s'engouffrer dans le Cloud Souverain permette cet enseignement, encore moins de les inciter à s'approprier Internet et profiter des ses possibilités.

Cas concret que j'ai rencontré en IUT (Bac+2, dont une partie non-négligeable d'étudiants poursuivent en Ingénieur) : quelques enseignants qui, ayant constaté que beaucoup d'étudiants de savaient pas produire de bons documents propres (des rapports en l'occurence) avec informatique, choisissent la solution de facilité qui consiste à obliger tous les obliger à travailler sur cahier "de suivi", format 24x32 pour y coller les feuilles imprimée — oui, comme au collège —, sans oublier la note de tenue avec des points en moins si on a pas souligné le titre — ou, en Bac +2, niveau Technicien Supérieur —, plutôt que de donner aux étudiants l'occasion d'apprendre à mieux utiliser un traitement de texte.

avatar debione | 

Je vais jouer un peu sur les mots, mais non, absolument pas, internet n'est pas un outil, mais une boite à outils. C'est un média, média auquel on accède via justement des outils qui sont par exemple les navigateurs/applications via les sites et les bases de données...

Après je ne parle pas d'études spécifiques, quand je parle d'éducation, je parle d'école obligatoire... Et sérieusement, la les macs sont "trop" pour ce qui est demandé...

"Cas concret que j'ai rencontré en IUT (Bac+2, dont une partie non-négligeable d'étudiants poursuivent en Ingénieur) : quelques enseignants qui, ayant constaté que beaucoup d'étudiants de savaient pas produire de bons documents propres (des rapports en l'occurence) avec informatique..."

Oui, mais justement, la tu as nettement meilleur temps d'avoir durant le temps d'apprentissage des logiciels limités, qui vont obliger l'élève à se sortir les pouces du cul pour avoir des présentations correctes... De plus la problématique ici n'est pas l'outil, mais l'apprentissage de "faire un rapport"... (parce que tu auras beau utiliser le plus incroyable des softs, si l'élève ne SAIT PAS ce qu'il veut en résultat (en l'occurrence exactement à quoi doit ressembler un rapport) cela donnera de la merde... L'outil n'est absolument pas en question ici....

avatar patrick86 | 

"Je vais jouer un peu sur les mots, mais non, absolument pas, internet n'est pas un outil, mais une boite à outils. C'est un média, média auquel on accède via justement des outils qui sont par exemple les navigateurs/applications via les sites et les bases de données...
"

Vous m'incitez à être pointilleux sur les mots ? :-)

Bon, "boite à outil" plutôt que "outil" pour Internet, ok, c'est peut-être plus juste.

Par contre "média", non. Définitivement non.

Le média n'est que UN des innombrables usages possibles d'Internet. Un média sur Internet, c'est Youtube ou LeMonde.fr.

L'email, la VoIP, un site de vente, un moteur de recherche, un forum technique, etc. ne sont pas des médias. Ce sont des boutiques, des outils de communication ou de partage.

Dire qu'Internet est un média est extrêmement réducteur. Ce n'est même pas le premier usage qui en a été fait.

Si vous voulez une définition simple d'Internet, prenons celle d'un dictionnaire : regroupement international de réseaux informatiques qui échangent de l’information au moyen d’une série de protocoles de communication (TCP-IP) et qui donnent accès à plusieurs services (Web, Gopher, Telnet, Usenet, FTP, etc.).

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"Et sérieusement, la les macs sont "trop" pour ce qui est demandé..."

Encore une fois, je ne dis pas qu'il faille nécessairement du Mac.

Pour moi le problème de fond n'est pas de choisir un produit moins cher que le Mac, ni même moins cher tout court — je comprend bien les contraintes budgétaires —, mais le raisonnement généralement utilisé pour justifier ce choix.

Un raisonnement qui n'inclut pas l'informatique dans le processus d'enseignement ou de travail, mais ne le considère que comme un support pour des tâches précises, aboutissant à une organisation tarabiscotée, sans synergie entre les méthodes et outils.

avatar patrick86 | 

(suite)

Cela abouti au final à des gens qui trouvent plus simple d'imprimer un document, d'y apposer au crayon la signature ou annotation voulue, puis de le scanner pour le renvoyer par mail, alors qu'ils ont tout ce qu'il faut dans leur Mac pour signer très facilement le document et le renvoyer illico.

Ou des jeunes qui ont des smartphones modernes, le forfait mobile qui va bien avec Internet par la 4G, mais qui n'ont pas l'idée de s'en servir pour consulter facilement leurs mails.

Je ne crois pas que les gens utilisent l'ordinateur comme une 'machine à envoyer des pages à l'imprimante' par bêtise, mais parce qu'on leur balancé le truc à la gueule sans leur expliquer la chose.

Je prense que l'école pourrait grandement améliorer cela si les outils numériques y étaient correctement choisis, implantés et utilisés.
Il ne faut pas forcément en faire plus, mais faire MIEUX avec ce qui est déjà là serait déjà un progrès.

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"Oui, mais justement, la tu as nettement meilleur temps d'avoir durant le temps d'apprentissage des logiciels limités, qui vont obliger l'élève à se sortir les pouces du cul pour avoir des présentations correctes.."

J'en ai vu capables de faire du travail très propre avec un papier et un crayon, mais pas sur un traitement de texte. Pour autant ils ne sont pas nécessairement nul en informatique, mais on leur enseigne la chose en détachement du reste. Ils n'ont pas le réflexe de faire le lien, de transposer ce qu'ils font avec un papier et un crayon sur un autre outil.

Ce n'est pas non plus toujours un problème de comment on articule le rapport, mais bel et bien de le mettre en page avec un traitement de texte.

Et je suis d'accord avec BeePotato : un logiciel qui donne envie, qui est agréable à utiliser, ça AIDE.

Bien des cours deviennent plus intéressants dès qu'on y met du fun.

avatar BeePotato | 

@ debione : « De plus la problématique ici n'est pas l'outil, mais l'apprentissage de "faire un rapport"... (parce que tu auras beau utiliser le plus incroyable des softs, si l'élève ne SAIT PAS ce qu'il veut en résultat (en l'occurrence exactement à quoi doit ressembler un rapport) cela donnera de la merde... L'outil n'est absolument pas en question ici.... »

Conclusion erronée, car exagérée. Pour être correcte, la dernière phrase aurait dû être : « l’outil n’est pas le seul en question ici ».

En effet, si on ne sait pas absolument pas produire un rapport correct, ce n’est pas l’outil logiciel seul qui va s’en charger.
Mais dans cette situation, utiliser un outil peu performant est encore pire, puisqu’on se retrouve confronté à deux problèmes à la fois : apprendre à faire un rapport correct ET apprendre à produire quelque chose de pas trop moche avec un outil tarabiscoté et limité.

Le mauvais outil est bien plus handicapant pour un débutant, qui ne devrait pas se retrouver limité ainsi durant son apprentissage, que pour quelqu’un qui maîtrise le sujet de ce qu’il veut produire et n’a « plus qu’à » trouver comment y arriver avec un logiciel mal fichu.

On pourrait comparer ça à l’apprentissage du violon avec un gant boxe. Le principe permet une blague amusante, mais il ne viendrait à l’idée de personne de se dire que ça peut vraiment être une bonne technique d’enseignement du violon. :-)

avatar patrick86 | 

(suite)

Dans cet exemple, l'informatique est reléguée au rang de "bidule à faire de la saisie de schéma et simulation", isolément du reste du procès de travail — avec les gaspillages de papier et d'encre que ça entraîne, alors qu'à la fin de la deuxième année, ces étudiants devront produire un rapport de stage… sur informatique.

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Je pense que si ces étudiants ne savent, ou peut-être n'ont simplement l'idée, de faire des documents beaux et propres, ce n'est pas qu'on ne leur a jamais suggérer de le faire — on a tous eu ou moins un instit qui nous apprenait à être consciencieux —, mais parce que l'outil informatique est mis à par du reste, relégué au rang de machine à envoyer des pages à une imprimante et pas du tout (ou très peu) considéré comme une machine à écrire ou un cahier informatique.

avatar BeePotato | 

@ patrick86 : Je pense que c’est aussi en partie parce que ces étudiants ne se sont jamais retrouvés face à un logiciel qui leur donne envie (et l’impression d’être capable) de faire de beaux documents.

avatar BeePotato | 

@ debione : « rien à foutre de la Suite Pages/keynote/number qui n'est compatible qu'avec elle-même, on préfèrera largement des solutions à la openoffice/googledoc nettement plus pérenne »

Je ne suis pas d’accord avec cette partie. Faire utiliser OpenOffice et GoogleDoc, c’est encourager la médiocrité. Ces logiciels sont minables et produisent des résultats pitoyables (en particulier pour les présentations).
Il est important d’enseigner aux enfants qu’il est préférable d’utiliser un bon outil qui permettra d’obtenir assez facilement une forme soignée, ce qui permet de dégager du temps pour bien se concentrer sur le fond tout en produisant un résultat efficace, qui donnera envie d’être lu ou regardé.
Une fois qu’ils auront goûté au plaisir qu’il y a à appliquer ce principe, on peut espérer qu’ils seront tentés de l’appliquer dans le reste de leur travail.

Mais ce n’est pas en leur faisant utiliser de sombres bouses logicielles qu’on leur inculquera ça.

« Tant qu'a dépenser plus de pognon dans l'éducation, autant engager quelques profs supplémentaires et désengorger certaines classes, ce sera infiniment plus productif pour nos chères têtes blondes que de savoir si ils suivent une partie des cours à partir d'un mac, d'un chromebook, d'un pc ou d'une tablette. »

Là, en revanche, je suis malheureusement d’accord : Apple peut continuer à rêver de retrouver une part de marché importante dans le monde de l’éducation. Tant qu’elle proposera des produits à des tarifs trop élevés pour ce milieu, les diverses qualités de ses produits ne pèseront pas bien lourd face à un budget toujours plus serré.

Qu’il est loin, le temps des Apple IIe dans toutes les écoles US. :-)

avatar Ast2001 | 

Il me semble difficile de comparer la 'suite' bureautique Google effectivement minable à OpenOffice / LibreOffice qui permettent à des utilisateurs (PC) n'ayant pas les moyens ou voulant du libre d'accéder à une suite bureautique complète satisfaisant même les usages les plus évolués.

avatar BeePotato | 

@ Ast2001 : « OpenOffice / LibreOffice […] une suite bureautique complète satisfaisant même les usages les plus évolués. »

Non, ça ne satisfait pas tous les usages.
C’est bien pratique de l’avoir, et on peut remercier régulièrement les développeurs de ces logiciels pour ça.

Mais on ne va tout de même pas se mettre à prétendre qu’il s’agit là de logiciel dotés d’une bonne ergonomie et permettant de produire facilement des documents de qualité. Ils restent assez médiocres dans l’ensemble.

avatar en ballade | 

@BeePotato :
Tu connais une alternative Appl€ en matière de suite office qui ne l'est pas médiocre?

avatar BeePotato | 

@ en ballade : « Tu connais une alternative Appl€ en matière de suite office qui ne l'est pas médiocre? »

Une alternative « Appl€ », non, mais chez Apple, en revanche, je connais un ensemble logiciel efficace et qui, bien que loin d’être sans limite, ne souffre pas de ce problème d’ergonomie et de médiocrité de résultat. Ça s’appelle iWork.
Tu en as peut-être entendu parler. ;-)

avatar debione | 

@BeePotato:

L'école, et les ordinateurs en son ceint ne font pas exceptions, est principalement un lieu ou l'on va consulter du matériel afin de l'apprendre... La production, est très minime, voir quasi absente pour certaines branches (ou alors, l'ordinateur n'entre pas en ligne de compte). C'est pour cela qu'avoir accès à Notes/Keynote/Number/Logic/itunes/écosystème est très peu important... En fait de ce qui fait l'importance d'Apple, l'éducation de base n'en n'a quasiment pas besoin... Après cela peut être différent dans de plus hautes études spécifiques.

avatar BeePotato | 

@ debione : « L'école, et les ordinateurs en son ceint ne font pas exceptions, est principalement un lieu ou l'on va consulter du matériel afin de l'apprendre... La production, est très minime, voir quasi absente pour certaines branches (ou alors, l'ordinateur n'entre pas en ligne de compte). »

Je me plaçais évidemment dans un cadre où on utiliser l’outil informatique comme plus qu’un livre connecté, en faisant produire des comptes-rendus, des présentations, des films, etc., aux élèves.
Ça se fait bien plus dans les écoles US que dans les écoles françaises, mais j’avais l’impression que, même dans ces dernières, on essayait de s’orienter doucement (dans la mesure des moyens et du temps disponibles, donc très doucement) dans vers cette direction.

Il est évident que sinon, pour un simple outil de consultation de sites web, les ChromeBook d’aujourd’hui sont quasiment parfaits, y compris du point de vue du tarif.

avatar Flash | 

@Debione
+ 10 000

Je suis d'accord avec toi mot pour mot.

avatar _Tido_ | 

La reponse de Tim, pour un atelier de codage, c'est un iPad ?
Pas de clavier, peu (pas ?) d
'applis sérieuse.
Déjà que les clavier de mon mbpr est pénalisant, mais avec un iPad....
Et puis dans les écoles, usbc, thunderbolt, display port... tu peux oublier (même lhdmi: que de souvenir des possesseurs de mac qui devaient exporter leur keynote sous PowerPoint pour utiliser un pc avec sortie.... vga)

avatar patrick86 | 

"La reponse de Tim, pour un atelier de codage, c'est un iPad ?
Pas de clavier, peu (pas ?) d
'applis sérieuse.
Déjà que les clavier de mon mbpr est pénalisant, mais avec un iPad...."

Ils découvrent les bases de la programmation par des jeux de logique et réflexion. Leur balancer direct Xcode à la tronche ne serait pas très pédagogique.

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"Et puis dans les écoles, usbc, thunderbolt, display port... tu peux oublier (même lhdmi: que de souvenir des possesseurs de mac qui devaient exporter leur keynote sous PowerPoint pour utiliser un pc avec sortie.... via)"

C'est très exactement avec ce genre de raisonnement qu'on conforte des responsable IT d'établissement scolaire dans l'idée que ça sert à rien de mettre autre chose que cet antique VGA (techniquement dépassé depuis 15 ans).

avatar Ast2001 | 

Une appli type scratch peut donner des bases élémentaires de programme notamment eux plus jeunes et parfaitement tourner sur iPad en épousant ses possibilités graphiques.

avatar BeePotato | 

@ Ast2001 : « Une appli type scratch peut donner des bases élémentaires de programme »

Tout à fait.
Pour un atelier de découverte d’une heure, on s’attend en effet plus à ça qu’à des exercices sur Xcode.

avatar pat3 | 

Si Cook perd même le mojo d'Apple dans l'éducation… qui pour restaurer la "vision" chez Apple?

avatar pat3 | 

Tim Cooka définitivement perdu le mojo d'Apple… on sent l'absence de vision dans toutes ses réponses, entièrement sur la défensive. Steve Jobs voulait laisser un Apple pérenne à sa mort, et Apple a le cash pour supporter le manque d'innovation pour plusieurs décennies, mais la flamme de la créativité a disparu.

avatar Ast2001 | 

Plutôt que de critiquer en creux les concurrents, une petite remise en question de la stratégie qu'il conduit pour Apple serait aussi une piste de travail. Ce qui semble incroyable au travers de tous les propos lus ici et ailleurs c'est que le directoire d'Apple semble être dans un état d'auto-satisfaction permanent. On est les meilleurs, on fait les meilleurs produits...

avatar patrick86 | 

"Plutôt que de critiquer en creux les concurrents, une petite remise en question de la stratégie qu'il conduit pour Apple serait aussi une piste de travail. Ce qui semble incroyable au travers de tous les propos lus ici et ailleurs c'est que le directoire d'Apple semble être dans un état d'auto-satisfaction permanent. On est les meilleurs, on fait les meilleurs produits..."

Le mot important dans vôtre propos est "semble".

C'est une communication publique.
N'attendez pas de Tim Cook qu'il vous déclare qu'ils sont en train de remettre en cause, en interne donc, tel ou tel choix, vision ou stratégie.

avatar Ast2001 | 

Bien entendu, je ne connais rien de ce qui se passe en interne :-) et ne fonde mon raisonnement que sur des déclarations publiques :-) déclarations que je juge (avec mon faible niveau de connaissance du domaine) maladroites :-)

avatar conster | 

Inutile de tourner avec une rolls dans l'éducation qui fonctionne avec nos impôts.
Simplement,une offre bien mieux adaptée est apparue .
Vouloir être dans le haut de gamme implique des choix, on en voit un ici.

avatar wildtiger | 

Pourquoi ne pas faire de marge dessus, facturer juste de quoi couvrir les coûts ??

avatar enzo0511 | 

Tim est l'archétype du CEO qui devient de plus en plus déconnecté de la réalité parce que l'entreprise enchaîne depuis trop longtemps les succès

Il serait peut être temps qu'apple prenne une grosse claque commerciale pour revenir vers les fondamentaux et être à l'écoute du marché plutôt que de penser à la place des utilisateurs en imposant ce qu'il pense être mieux pour eux

avatar sambucus | 

@enzo0511 :
+ 1
Je préciserai ma pensée selon laquelle la déconnection provient d'une perte des réalités sur le réel pouvoir d'achat de la majorité, après déductions des charges fixes (impôts, assurances, loyers, alimentation…). Il en va de même avec le budget des états. L'optimisation fiscale a eu des effets pernicieux. Les budgets scolaires ne suivent plus. Les parents ont des limites économiques. En plus avec le tournus du matériel dû à l'obsolescence plus ou moins programmée…

En plus, le matériel est peut-être esthétiquement parfait, mais est-il si parfait en terme de connectivité (WiFi, multiplicité de câbles différents…) et de fonctionnalité que J. Ive se plaît à la dire ?

avatar mcgyver | 

Auto satisfaction permanente, il n'y a que nous qui fassions bien... nos produits sont parfaits...nous défendons toutes les grandes causes, nous sommes présents dans tous les shows TV et autres car nous sommes formidables...
Mais ils oublient nos demandes quelques fois justifiées, les trop nombreux bugs non corrigés, la qualité des produits qui se dégrade régulièrement au profit de la marge qui est la seule réelle motivation de cette équipe. Cela peut durer un certain temps mais à force de décourager ses fans les choses peuvent changer...car d'autres font des progrès pendant ce temps là !
Où est la vision ? Steve revient...avec tes défauts et tes immenses qualités et surtout une vision.

avatar Glop0606 | 

..."de simples machines pour passer des examens"... c'est juste et? Elles répondent donc bien à un besoin. De plus ces machines permettent d'écouter de la musique, éditer des photos, d'aller sur Internet, de regarder des films, de travailler efficacement sur des projets communs,... etc... en gros Google répond aux besoins de certainement plus de 90 % des gens. Payer 4 fois le prix pour faire exactement la même chose, c'est normal que cela fasse réfléchir. Si on oublie (difficilement) le côté vie privée, je trouve Google en ce moment plus en adéquation avec les besoins réels des gens. Bien sûr les professionnels ont d'autres besoins donc Chromebook est beaucoup moins adapté.

avatar lmouillart | 

Je ne connais pas la pertinence d'iTunes U vs Google Classroom.
Matériellement, par contre Apple ne propose aucun produit avec un rapport qualité/prix pertinent.

On peut aussi douter de la justification pédagogique d'aller se fournir chez un fournisseur de produits de luxe.
En face, les chromebook sont bons, voire très bon marché, avec un volume moyen, on trouve des machines nue à moins de 250$. Niveau solution logicielle, c'est gratuit. Reste la gestion du parc, mais dont le cout est abaissé fortement, Google proposant une solution intégrée.

Niveau matériel, il y a des chromebook renforcés avec de la gomme, des chromebook convertibles en tablette/tente, avec petit, moyen ou grand écran.

Il est aussi tout à fait possible de faire de l'initiation au développement informatique sur chromebook.

avatar tbr | 

Affirmation bien gentille mais elle ne représente pas l'ensemble des salles de classe. Combien d'entre elles, globalement — et non selon quelques représentantes "exemplaires" —, ont un équipement informatique de type ChromeBook (ou autre) ?

Bref, équiper toutes les classes de Matos Apple, certes. Il faut déjà les équiper, pour commencer et ça, c'est pas forcément toujours vrai.

Au surplus, si c'est pour "passer un examen", à quoi bon mettre le triple du prix : economies

avatar Jetsurfer | 

Il est clair que Tim ne va pas applaudir Google à propos des chromebooks. Comme déjà dit Tim est le CEO des actionnaires, c'est son droit mais du côté de la direction d'Apple ils me donnent l'impression d'être dans leur tour d'ivoire à Cupertino, et de ne rien voir.
Sans doute en janvier nous aurons, l'iPad nouvelle version, ou que sais encore de toute façon à des prix stratosphériques.
Du coup les gens iront voir ailleurs, et lorsque l'on voit Androīd par exemple, et bien désolé Apple même si l'iPhone représente une bonne partie de ton CA, Androīd cela fonctionne et plutôt très bien.
Il en sera de même pour d'autres produits, la seule chose qui nous tient chez Apple ce sont nos habitudes, et tout particulièrement MacOS X, depuis tant d'années, c'est tout...

avatar lolocemoi | 

Possesseur d un toshiba chromebook 2, j'ai mis le mode développeur, adjoint une carte sd de 64 go. installé crouton et ubuntu. Que du bonheur.

avatar Sostène Cambrut | 

On parle ici d'éducation et d'école, mais pas encore de lycée ou de faculté, et il me semble bien, en qualité d'enseignant, que pour cette période de l'éducation pas encore spécialisée, le ChromeBook constitue une meilleure réponse que les produits Apple, du fait de ses faiblesses.

Je m'explique.

D'une part les besoins techniques sont moins importants. On va plutôt avoir tendance à consulter du contenu interactif que produire du contenu. Pour ça, les technologies web marchent très bien. On peut parfaitement apprendre à coder, à écrire et mettre en page, à calculer dans un navigateur.

Ensuite, l'absence de gros jeux sur ChromeOS et sa dépendance aux réseaux internet devraient dissuader les élèves de bidouiller leurs appareils pour les utiliser en dehors des sentiers battus de l'école.

Enfin - mais là il ne s'agit pas d'une faiblesse mais d'une force - les ChromeBook sont vraiment très très bon marché et accessibles à tous dans nos sociétés occidentales.

avatar huexley | 

Le gros aussi des ChromeBooks se jouent aussi du côté des administrateurs, les outils fournit par Google sont aussi puissant que souple. Et comme les services sont en lignes, ont se retrouve avec des versions logiciels parfaitement homogène d'un bout du parc à l'autre. Pas de conflit de version de document comme Apple s'est rendu spécialiste avec Pages en autre…

avatar BeePotato | 

@ Sostène Cambrut : « On peut parfaitement apprendre à coder, à écrire et mettre en page, à calculer dans un navigateur. »

Certes, mais c’est aussi de cette façon qu’on enseigne aux gens, dès le plus jeune âge, que tout ce qu’on veut faire sur un ordinateur passe par le navigateur. On forme ainsi des utilisateurs de webmail, de Google Docs, etc., perdus dès qu’il s’agit d’utiliser de vraies applications, installées localement.
C’est regrettable.

Mais évidemment, cet argument — comme bien d’autres — ne tient pas face aux impératifs budgétaires. :-)

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