« L'agonie et l'extase de Steve Jobs » est jouée en Avignon
« L'agonie et l'extase de Steve Jobs » est jouée dans le cadre du festival du Off en Avignon. Cette pièce de l'américain Mike Daisey, datant de 2012, est à l'origine un monologue de quasiment deux heures qui avait pour vocation de mettre en lumière les conditions de travail des ouvriers de Foxconn planchant sur les produits d'Apple (lire La pièce de théâtre qui secoue la Silicon Valley).
Cette pièce avait fait polémique, moins par le sujet traité que par certaines libertés prises par l'auteur avec les faits. Une partie de son spectacle était construite sur des témoignages qu'il disait avoir recueillis auprès d'ouvriers lors de son voyage en Chine. Des affirmations battues en brèche par la suite après l'enquête d'un journaliste qui avait retrouvé l'interprète chinoise de Daisey (lire Mike Daisey et Foxconn : les outils du théâtre ne sont pas ceux du journalisme).
L'auteur avait fini par admettre avoir enrichi sa pièce de propos et situations inventés et en avait retiré les éléments litigieux, l'équivalent de quelques minutes sur la totalité du spectacle (lire Mike Daisey se repent). La pièce version française dure 1h10.
Cette adaptation est jouée tous les jours jusqu'au 27 juillet, au Théatre des Barriques par la compagnie La Strada dell'Arte, avec une mise en scène de Romain Guerdane et une interprétation de Stéphane Mir (infos pratiques). Merci Bertrand.
@geneosis
Je suppose que tu l'as vue
Je ne l'ai pas vue, mais je trouve également que c'est n'importe quoi.
Faire une pièce sur la République Populaire de Chine, oui. C'est un pays qui bafoue les droits de l'homme, qui s'asseoit dessus, et qui accessoirement s'asseoit sur le visage de quasiment tous les autres États. C'est ça, le scandale. C'est que le problème ne se passe pas à Foxconn (c'est même l'un des moins pires a priori…), ni à cause d'Apple (et des nombreux clients de Foxconn qui ne feraient pas vendre la pièce, et pourtant ils font tout autant partie de notre quotidien). C'est que le problème il est partout. Dans un pays de plus de 1,3 milliards de gens, dont facilement un milliard sont exploités, subissent les sautes d'humeur d'un gouvernement totalitaire… c'est ÇA le problème.
C'est le massacre des Tibétains. C'est le conflit avec les provinces musulmanes (parce que la liberté de culte, tu te la fous aussi dans le fondement là-bas). C'est aussi la corruption avec les autres gouvernements, à commencer par le kuomintang de Taïwan qui essaie de faire passer en force des lois visant à terme à faire avaler Taïwan par le parti, tandis que de l'autre côté, la RPC fait tout pour que ce pays ne soit pas reconnu en tant que tel (c'est déjà marqué dans leurs livres d'histoire de toute façon, même dans leurs films). C'est la visite du « président » en France où Reporter Sans Frontières se fait arrêter, où Paris est redécoré en rouge pour faire plaisir à Sa Majesté Monsieur le Dictateur. C'est l'interdiction de parler de politique sur les applications de discussion instantanée, c'est le blocage de Facebook, de Line, d'une très grande partie de l'Internet mondial. C'est les villes fantômes où personne ne peut habiter, les parcs d'attraction gigantesques abandonnés au milieu de nulle part, c'est l'escalade de la pollution, c'est la contrefaçon, c'est les tortues vivantes en porte-clef, c'est les ailerons de requin, les tigres…
C'est ça, le vrai scandale.
Steve Jobs, on s'en fout pas mal dans cette histoire.
Une pièce sur la République Populaire de Chine, tu me files trois mois, je t'en chie huit heures non-stop jusqu'à ce que t'aies plus une seule larme à chialer ni le moindre espoir envers l'humanité.
Exactement, le nom de steve jobs est juste racoleur dans cette histoire, pour creer du buzz...vraiment triste de capitaliser sur un mort pour vendre sa piece.
(Et je m'en fout de steve jobs, je ne dis pas ça pour le defendre lui ou apple)
C'est pathétique ...et c'est ''français'' ma p'tite dame !
@USB09 :
C'est américain, lis l'article bonhomme.
Le festival d'Avignon pour le théâtre, le festival de Cannes pour le cinoch, un point commun : on s'en fout…
Et que fait ce môssieur à part profiter de ladite misère pour vendre son pamphlet (et ses calomnies) ?
Ha mais j'oubliais… Bâcher Apple…
Mieux, bâcher Steve Jobs…
C'est tendance à mort, de taper sur un mort.
Vrai qu'ils sont seuls clients de Foxconn et qu'ils emploient 1 milliard de Chinois à eux seuls.
Demain quoi ? On va leur mettre sur le dos la situation Tibétaine ?
Allez-y c'est open-bar !
Le pire ; c'est qu'il doit faire des entrées… Ce racolage moche.
Comme les plasticiens, les théâtreux se vautrent souvent dans le pitoyable (en raccourci la plupart du temps des vanités vaines et éculées). Désolé de me fier au titre.
Quant au contenu avec cache-sexe "social" j’y crois moyen vu le côté provocateur toc du même titre.
Je sais, c’est du jugement à l’emporte-pièce, si j’ose dire, mais c’est aussi et surtout une lassitude qui m’ôte souvent jusqu’au désir d’aller vérifier si je ne me serais pas, par bonheur, trompé.
Marre des vanités merdiques et ressassées, marre du social bonne conscience, marre des plasticiens et des théâtreux, vive les artistes, puisqu’il en reste encore quelques-uns… qui doivent en avoir marre d’être des exceptions et non des règles.
Quant à Avignon, vu les abîmes de ridicules dans lesquels s’est souvent vautré ce festival, je ne supporte même plus d’en entendre le nom.
Ces pauvres gens vont finir par me rendre inculte…