Des agences de pub à la rescousse d'Apple

Mickaël Bazoge |

Apple a besoin de sang neuf en matière de communication et de marketing. Le constructeur est devenu le client de quatre agences supplémentaires, AKQA, Huge, Area 17 et Kettle. D'après Ad Age, ces créatifs devront plancher aussi bien sur la stratégie numérique d'Apple que sur la mise en avant de l'expérience utilisateur. Cela ne changera pas les relations entre Apple et TBWA/Media Arts Lab, qui ont connu de gros ratés avec Phil Schiller en début d'année dernière (lire : Apple v Samsung : Phil Schiller sort de ses gonds contre l'agence de pub d'Apple).

Le constructeur de l'iPhone fait déjà appel aux services de nombreuses autres agences plus petites, à l'instar de Rosetta, une branche du groupe Publicis, qui a créé en février Level Studios, un service entièrement dédié à Apple. L'entreprise souhaite sans doute accroître encore sa visibilité en ligne et elle n'hésite plus à sortir des sentiers battus, comme on l'a vu début mars avec un Tumblr dédié à l'iPhone 5c développé par Media Arts Lab (lire : Apple promeut l'iPhone 5c sur Tumblr).

Les efforts marketing d'Apple ne s'arrêtent pas là. Le constructeur a à sa disposition entre 500 à 600 créatifs qui travaillent en interne à la com' de la société. Ça n'a d'ailleurs pas manqué de provoquer quelques tensions avec les agences de pub, Apple débauchant les talents au sein de leurs effectifs.

La communication est une arme stratégique dans la guerre commerciale que se mènent Apple et Samsung par spots TV et panneaux publicitaires interposés. En 2013, le seul budget marketing dédié à l'iPhone pour les États-Unis a augmenté de 5% à 351 millions de dollars, tandis que les dépenses globales en publicités se sont établies à 1,1 milliard de dollars pour la période de septembre 2012 à septembre 2013.

avatar _mabeille_ | 

Apple débauche au sein des effectifs de leurs agences de pub .... cooolllll ça fair play et tout et tout .... perso je n'apprécierai pas du tout qql soit le client en face Ms Samsung Google ....

avatar Mathias10 | 

Il semble clair que TBWA est sur la touche.
500-600 créatifs? J'ai du mal à le croire. 500-600 marketeux oui.

avatar Mathias10 | 

D'ailleurs la source pour les 600 créatifs m'intéresse...

avatar toto160 | 

Il faut qu'ils arrêtent de sortir des pubs complètement gaga pour commencer...

avatar DouceProp | 

J'aimerais bien bosser pour Apple... Ça doit être cool, bien payé...
Et over stressant. Café, nuits blanches, stress, réunions.

avatar YARK | 

500-600 créatifs ? si tel est le cas, je me doute du nombre et des tailles des réunionnites qu'il y a chez Apple, dans les agences, et en concertation.
Et par (déjà vieille) expérience, plus il y en a, et plus on est et plus on veut faire plaisir à tous le monde et plus ça devient n'importe quoi : cela débouche sur la bien nommée branlette intellectuelle.
Et cela donne des résultats comme : "Quelle sera votre rime ?" qui pour moi est :
- imbittable
- chiante
- présomptueuse

J'avoue que le gros problème d'Apple aujourd'hui est que :
la marque a vieilli - voui ma bonne dame - l'effet mode est passé, les dernières et bonnes surprises pour M. et Mme Michu (et leurs enfants) furent l'iPhone et son effet "halo" et le remplaçant du camion_PC : la tablette.
Apple est ensuite devenue la marque-société Number One avec un "mauvais" corollaire : le synonyme avant réservé à Microsoft, à savoir le statut de "grosse vache" qui avec le temps se transforme en "dinosaure".
Alors oui, avec la photocopieuse de Redmond, pardon Samsung - les temps changent, les Google-Android, les Facebook et autre Twitter mettent Apple devant son péché mignon : qualité certes, mais luxe et prix que ces nouveaux intervenants n'ont rien à cirer :
DANS 90% DES CAS le consommateur de base n'est que passif : ses yeux de vache regardant le train passer ne demandent qu'une tablette - et une Samsung (oui : prix) - lui suffit.
DANS 90% DES CAS (je sais, ça fait du coup 180...), les entreprises continuent sous Windows : demandez à n'importe quel entrepreneur s'il compte changer son parc (et matériel et logiciel pour mettre des Mac : si vous voulez passer pour un con...).
Dans les autres cas (100% moins les 180% du dessus, j'suis balèze en maths), Il faudra certainement un MacPro pour faire de la vidéo ou un iMac pour jouer (et encore , merde ! quand est-ce que vous les mettez les cartes graphiques qui déchirent !??? qu'on arrête de vouloir faire des hackintosh pour faire de la 3D !!!), mais bon, entre-nous, si y'avait pas OS X...

Non, à ce point, c'est plus un problème de com', c'est un problème de positionnement produit :
Apple doit apprendre à se DÉMOCRATISER :
moins cher, moins fermé et... une com' sympa qui prend pas le chou :
- le temps de cerveau disponible ne demande pas d'avoir fait sciences-po (et encore, quand on voit le résultat...)
- et de toute manière, les consommateurs exigeants - ou sérieux - se documenteront sur Les Num' ou ailleurs avant d'acheter, bonne pub' ou mauvaise pub', aujourd'hui, ce qui compte, ces sont les avis, les 4 ou 5 z'étoiles.

Alors Apple peut encore essayer de vendre 1 milliard d'iPhone à 1 milliard de chinois.
Mais après ?

avatar Mathias10 | 

@YARK :
Tu as réussi à concentrer autant d'erreurs stratégiques en un seul commentaire. J'espère que tu n'es pas en stratégie marketing car il est clair que tu peux arrêter dés maintenant

avatar YARK | 

Tu penses ce que tu veux, d'ailleurs, tu ne développes pas, mais ils sont bien en train de se rendre compte que le prix est un frein à leur progression bien plus que leurs coms foireuses pour iPad et iPhone (forcément foireuses puisqu'en face -Samsung/Android principalement- on présente la même qualité et moins cher).
D'ou l'iPhone 5C "à bas coût", sauf que c'est à un prix "foutage de gueule" par rapport à la concurrence.
et tiens, pas plus tard qu'aujourd'hui sur MacGé : l'iMac "Budget" :

https://www.macg.co/mac/2014/04/quel-prix-pour-limac-budget-81321

Alors si l'avenir de la marque est de se réfugier dans le kéké qui est fier d'arborer une Pomme, excuse-moi, mais ça n'ira pas bien loin ni longtemps.

avatar Boumy | 

Des pubs Apple plus pragmatiques seraient peut-être efficaces pour le public qui n'est pas sensible au second degré, à la pureté de l'évocation.

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