iBookstore : une action de groupe contre Apple est autorisée

Florian Innocente |

Le dossier de l'entente sur le prix des livres électroniques aux États-Unis est à Apple ce que le sparadrap était à Haddock : impossible de s'en débarrasser. Apple a déjà été reconnue coupable par le Département de la justice. Cette fois, c'est une action de groupe qui se met en place.

La juge Denise Cote a donné son feu vert à des plaignants qui souhaitaient se regrouper pour attaquer Apple. Ils réclament jusqu'à 800 millions de dollars en dommages et intérêts (581 millions d'euros). Le procès est prévu au second semestre, vers juillet ou septembre.

Apple est la seule à rester dans le collimateur de la justice sur cette affaire. Les maisons d'édition se sont désolidarisées l'une après l'autre, en acceptant l'année dernière de verser des dommages et intérêts aux consommateurs, pour un montant de 166 millions de dollars (120 millions d'euros).

Cette semaine, Amazon et Barnes & Noble ont averti certains de leurs clients que leur compte avait été crédité d'une somme provenant de ces amendes. Elle est calculée en fonction de leurs achats passés en livres électroniques et correspondant à ce que la justice estime comme avoir été un trop-perçu au profit des éditeurs.

Apple a fait appel du jugement rendu au bénéfice du Département de la justice (qui n'a pas réclamé d'amende) et multiplié les démarches - en vain pour le moment - dans le but de faire révoquer l'auditeur désigné à cette occasion.

avatar Philactere | 

"Bon voyage petit sparadrap" :-)

avatar USB09 | 

@FreddyF

Non, pas toujours.

avatar USB09 | 

Donc si j'ai compris Amazon passera pour un gentil papa Noël dans l'histoire.
Attendons le retour de bâton pour les éditeurs et admirer la catastrophe.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar boubloux | 

@lmouillart :il y a une différence entre comploter et se mettre d'accord sur un prix qui permet a chacun des acteur de vivre.
Ok c'est illégal mais ne tkt pas ça se fait dans TOUT les métiers exemple simple les marques genre Lévi's oblige les distributeurs a vendre a un prix fixé si il est vendu plus bas il supprime la licence!

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar rikki finefleur | 

Aucun rapport avec l'affaire boubloux, ici c'est totalement différent.
Ici il s'agit d'une entente secrète entre fournisseur et un distributeur pour éliminer un concurrent.
Avec interdiction pour les fournisseurs de vendre moins cher ailleurs que chez le complotiste (!)
Remontée unilatérale des prix
Enfin création d'un monopole secret sans concurrence, bref une rente à vie, obtenue uniquement grâce à cette entente.
.

avatar rondex8002 (non vérifié) | 

@bloubloux :
Ok c'est illégal mais ne tkt pas ça se fait dans TOUT les métiers exemple

Heu... et parce que tout le monde truande dans son coin, que ce n'est pas si grave que ça ???
Mais bon, attendons la réponse de la justice.

avatar arekusandoro | 

Quand les clients vont pay 30€/livres car amazon aura tué tous les indépendants...on va moins rigoler :/

avatar Leborde | 

sil n'y a pas d'entente sur les prix, alors ça sera la guerre des prix, qui donc baisseront, tout comme la qualité.

avatar karayuschij | 

Tu veux dire que Dostoyevsky deviendrait du Pennac ?

avatar Aughta | 

Depuis le début, je ne comprends pas le tort d'Apple pour le consommateur, quelqu'un pour me ré-expliquer ?

avatar Trollolol | 

Le même qu'avec le prix des options apple pour son matériel, c'est pas de meilleure qualité c'est juste plus cher que n'importe où ailleurs, même qu'un modèle similaire sur le magasin en ligne du construteur qui est aussi fournisseur d'apple.
Sauf que la, si apple devient la plateforme exclusif des bouqins démat' (vu qu'les éditeurs ne peuvent pas vendre moins cher ailleurs, pourquoi le proposer ailleurs ?), le consommateur se retrouverait avec l'impossibilité de faire jouer la concurrence pour l'avoir à un meilleur prix et aurait subit les hausses de prix sans aucun contrepouvoir.

Et a termes pourquoi se priver de vendre du démat' aussi cher, si ce n'est plus, qu'un bouquin physique surtout si on est le fournisseur exclusif de ce type de produit ? Surtout qu'l'es écrivains ne gagnent pas plus avec les prix de l'ibookstore, c'est la maison d'édition qui se régale comme dans la musique.

C'est un peu la même chose que nos opérateur de téléphonie avant l'arrivée de Free, Intel avec les assembleurs PC pour évincer AMD, MS et ses contrat de gros pour avoir du Windows à tous les niveaux, l'état français et ses relations douteuses avec les ayants droits/maisons d'éditions/etc, ...

avatar Michaeel | 

Un peu HS mais quelqu'un saurait expliquer pourquoi l'iBookstore est si pauvre en titres dès qu'on cherche de la littérature étrangère traduite en français ? C'est marrant 2 minutes de lire en anglais, mais parfois ça fait du bien de pouvoir lire un livre en français, or je ne trouve personnellement quasiment jamais ce que je veux (dernièrement je cherchais des romans de Bret Easton Ellis, on a connu plus pointu comme recherche, hé bien il n'y avait que de l'anglais).

avatar Manao | 

Je ne comprend pas ce qui se passe. Pourquoi une action de groupe ? C'est qui ces plaignants qui réclament de l'argent ? Je suis perdu.

avatar cascayoyo | 

@Michaël : c'est une pure volonté des éditeurs français. Ils se font dans le pantalon à l'idée de passer au numérique et la peur du piratage. Ils font donc les mêmes erreurs que pour la musique. Protection et prix. Résultat, comme les prix sont exorbitant, beaucoup pirates, et les éditeurs s'en servent pour justifier leur politique plutôt que se remettre en question.
Quand tu compares les prix du numérique et du poche c'est édifiant. Le numérique est plus cher. Certains sont même jusque aller à dire qu'éditeur en numérique avait un coût. C'est vrai, mais bien moindre que le papier. Il m'est arrivé de trouver des livres en numérique à 16€ alors qu'il était à moins de 9€ en poche, c'est du routage de gueule.
En gros ils veulent bien vendre en numérique, mais garder le même prix pour multiplier leur marge de façon honteuse et la glisser aux acheteurs.
En fait c'est toute une industrie et un mode de distribution qui ne veut pas se remettre en question, ça se fera donc par la force, car ils ne pourront pas y échapper, et ceux qui ne voudront pas l'accepter finirons par se faire plus ou moins manger par ceux qui auront osé.
Nous éditons avec un ami sur amazon et apple et aussi sur fnac/kobo. Amazon étant le plus connu c'est là que nous vendons le plus, mais c'est aussi eux qui ont la politique la plus abject, ils se rattrapent sur un bon service et une position dominante.

En France ce soucis ne se poserait (le procès d'Apple) pas car tu as une loi sur le prix unique du livre. Quoiqu'il y a des flous au niveau numérique, car l'on pourrait considérer qu'il y a une version par format numérique, voir par plateforme comme le numéro ISBN (identifiant du livre) change.
Tu as aussi une close chez amazon, si tu vends une version numérique de ton livre sur une autre plateforme et qu'il est moins cher, amazon s'aligne sur ce prix et te fait un rappel aux conditions de ventes. C'est une obligation imposée par amazon, ils ne s'alignent évidemment pas si le prix est plus haut.

avatar Michaeel | 

@cascayoyo :
Quels boulets ces éditeurs français...

avatar Mithrandir | 

Et pendant ce temps les librairies physiques qui payent des impôts contrairement à Amazon et ne peuvent pas être compétitifs ferment les uns après les autres...

avatar Trollolol | 

Faut aussi plaindre les moines copistes lors de l'arrivée de l'imprimerie ?

avatar lmouillart | 

[supprimé]

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