Apple fait appel du jugement sur l'entente des prix des ebooks

Stéphane Moussie |

Reconnue coupable d'entente illégale sur les prix des ebooks dans l'iBooks Store l'année dernière, Apple a fait appel du jugement aujourd'hui, rapporte AP. La firme de Cupertino estime que le jugement qui a été rendu « s'écarte radicalement » des lois antitrust en place et aura pour effet de nuire à la concurrence et de léser le consommateur au final.

Le rôle d’Apple dans le choix du modèle d’agence — qui permet aux éditeurs de fixer le prix et de s'opposer aux opérations promotionnelles des distributeurs —, dans la fronde des éditeurs contre Amazon et dans la montée subséquente des prix des livres numériques a été jugé illégal par la juge Denise Cote en juillet 2013.

L'entreprise a été condamnée à ne plus utiliser le modèle d'agence pendant un délai variable selon l'éditeur. Le principe de « nation la plus favorisée » lui est aussi interdit pendant cinq ans. Par ailleurs, un auditeur externe, avec qui elle a maille à partir, supervise son activité de distribution de livres électroniques pendant deux ans.

Apple soutient toujours que son arrivée sur le marché des ebooks a « donné le coup d'envoi à la compétition dans un marché très concentré, en augmentant les volumes, en baissant les prix et en accélérant l'innovation. »

avatar Lymf | 

Appel fait appel? Appel fait Apple? Apple fait appel? :)

avatar Stéphane Moussie | 
La pelle fait le Peul.
avatar julien76 | 

Ils sont reconnue coupable et font appel ... Pffff

avatar damiendu83600 | 

@julien76 :
Ils ont raison ...

avatar jipeca | 

Ils ont d'autant plus raison de tenter d'user de toutes les subtilités de la loi qu'ils ont été déclarés coupables.
Ca ne les rendra pas moins coupable mais ils tentent le tout pour le tout. Faut bien rentabiliser le régiment de légistes et ces derniers doivent justifier leurs émoluments après tout !

avatar béber1 | 

oui mais faut voir le jugement rendu par la juge Cote et sur quelles bases.
C'est ça qui pose problème.

C'est-à-dire qu'on en est à condamner une société entrante dans le domaine des ebooks à cause de sa -présumée- entente avec certains éditeurs, ce qui ainsi fausseraient les sacro-saintes lois de la libre concurrence (grief majeur), dans un marché où elle -Apple- n'est absolument pas en position de monopole.
Alors que son concurrent direct, soit Amazon, l'est quasiment.

:schplonk!:

avatar pacou | 

@julien76 :
C'est le principe
S'ils étaient reconnus innocents, ils n'auraient pas a faire appel.
En tout cas le fait est que je suis toujours pour le modèle d'agence. Le producteur fixe son prix qui lui permet d'être rentable ce qui lui permet de produire et éditer d'autres livres. Ça me va.

avatar Hideyasu | 

C'est surtout qu'ils vont jouer la carte du fait qu'ils augmentent la concurrence, pour casser le monopole d'amazon qui passe inaperçu ...

avatar Domsou | 

Si la Loi américaine le prévoit il s'agit alors d'un droit qu'Apple fait valoir.

avatar vincentn | 

Logique, le droit le permet.
Nécessaire, car la décision de justice, juste en droit, est stupide et contraire au principe qu'elle est censée défendre. Un jugement antimonopole et pro concurrence qui renforce finalement un monopole de fait et casse toute possibilité de vraie concurrence dans ce secteur.
Lire par exemple l'excellent papier sur Amazon dans le dernier New Yorker en date.

avatar lukasmars | 

Microsoft n'aurait pas agi autrement à la bonne epoque !

avatar béber1 | 

c'est-à-dire?

avatar lukasmars | 

Faire jouer toutes les voies de recours ( même si c'est perdu d'avance. )
Bilan tu te retrouves à payer l'amende pour laquelle tu as été condamné en 2000 10 ans plus tard.

Le fait que tous les éditeurs ait accepté une transaction plutôt que le procès montre que la fraude était constituée. Seule Apple, bien mal conseillée, est allé "au contact" pour le résultat qu'on connait...

Espérons que Barack accorde des facilitées de paiement voire efface complètement la dette !
C'est pas comme s'il ne l'avais pas déjà fait hein !
Tim va accepter de rapatrier une partie des 150 milliards sur le sol US, enfin ça ne va pas se faire sans contrepartie quoi !

avatar Lennart | 

Le fait d'interdire aux éditeurs, qui seraient passés par l'iBook store, de proposer des tarifs moins élevés sur d'autres circuits de distributions était une sacrée atteinte à la concurrence.

avatar béber1 | 

Sauf que là, ce sont les éditeurs qui voulaient, en y allant groupés et à l'inverse de se qui s'étaient passé avec les majors du disque, imposer des prix plus elevés sur l'iBook Store afin de regagner des marges.

Donc, comment Apple aurait pu dans ces conditions, notamment celles des éditeurs qu'elle était prête à accepter parce qu'elle avait un besoin pressant de remplir de contenu son iPad,
comment dès lors pouvait-elle demander à des éditeurs de faire par ailleurs des prix moindres à l'iBook Store alors que ces mêmes éditeurs réclamaient qu'ils soient un peu plus relevés pour qu'ils puissent mieux marger dessus...?

avatar Garfield3 | 

Bah oui faut tout tenter surtout quand on sait qu'à la clé c'est une amende magistrale qui se profile probablement plusieurs centaines de millions de dollars.
La plaidoirie d'Apple prête a sourire... On voulait rendre service, on a stimulé la concurrence. Bref un petit arrangement entre amis en loucedé, a la barbe et au nez du consommateur et des institutions. Etrange que les avocats des "amis" n'ont pas bataillé contre cette injustice...
Oh wait c'est peut être parce qu'ils savent qu'il n'y pas d'injustice !

avatar Lennart | 

Les tentatives de remplacement de pratiques douteuses d'un éco-système ne justifie pas de mettre en place d'autres pratiques tout aussi douteuses.
D'ailleurs les éditeurs qui se sont fourvoyés dans cette affaire ont préféré négocier, surtout que les consommateurs eux n'y gagnaient rien, bien au contraire ils auraient du engraisser encore plus l'ogre Apple.

avatar béber1 | 

l'ogre Apple, dans tes rêves.

Car Apple ne sera jamais dominante à l'avenir.
Que ce soit ses iMobiles et ses stores, ils sont tous circonscrits à une seule marque.

Pas d'iMobile, pas d'iBook Store.

Par contre, un Book Store Android, cela toucherait combien de mobiles demain?

avatar phantoom | 

@béber1

"Par contre, un Book Store Android, cela toucherait combien de mobiles demain?"

Il existe depuis plusieurs années maintenant :

Play Livres :

https://play.google.com/store/books

Comme visiblement tu ne le sait pas, c'est qu'il n'as posé aucuns problèmes

D'autant que tu peux y accéder depuis ton PC / Smartphone Android / Tablette Android

Mais aussi sur Iphone / Ipad :

https://itunes.apple.com/fr/app/google-play-livres/id400989007?mt=8

avatar béber1 | 

merci pour tes précisions, et désolé pour mon ignorance.

S'il n'a causé aucun problème, c'est sans doute à cause d'une explication de fanboy:
c'est qu'il ne devait sans doute causer moins de craintes à Amazon dans l'immédiat, que l'iBook Store d'Apple avec un iPad se répandant plus rapidement et avec succès.
D'autant plus qu'Apple avait prouvé avec son iTMS l'efficacité de sa formule commerciale, avec des clients plus prompts à payer.

Maintenant, si vraiment ma supposition (dans mon délire de fanboy) selon laquelle Amazon craindrait moins le Play Livres que l'iBook Store s'avérait vraie…je pense que Amazon ferait une grosse erreur.

:'-))

avatar phantoom | 

@béber1

Ba j'ai pas de chiffres de ventes sous la main, mais j'ai envie de dire qu'Amazon est sera pas inquiet avant longtemps.

Il est a noter que l'application Kindle est dispo aussi sur Android et IOS... Du coup ils sont aussi présents sur ces plateformes.

avatar béber1 | 

"Il est a noter que l'application Kindle est dispo aussi sur Android et IOS... Du coup ils sont aussi présents sur ces plateformes."

sauf que l'iBookStore l'aurait sans doute remplacé à terme. Il y avait un risque possible en tous cas

avatar béber1 | 

Étrange que les avocats des "amis" n'ont pas bataillé contre cette injustice...
Oh wait c'est peut être parce qu'ils savent qu'il n'y pas d'injustice !

si c'est aux avocats des maison d'éditions, c'est parce que surtout toute entente commerciale est prohibée dans l'ensemble des pays pratiquant les lois du marché et de la concurrence libre et non faussée.
Voir en 2005, l'entente entre les 3 opérateurs français : Orange, SFR et Bouygues Telecom, qui ont été condamnés à une amende de plus de 500 millions d'euros, etc…
http://www.zdnet.fr/actualites/orange-sfr-et-bouygues-telecom-condamnes-a-une-amende-record-de-534-millions-d-euros-39291618.htm
condamnation à laquelle ils ont fait appel, etc.

Donc, les avocats des éditeurs US ne vont pas la ramener,
d'autant plus si leurs employeurs étaient demandeurs de ce genre d'entente afin, comme toujours, d'avoir de meilleurs bénéfices au final.
Je suis sûr qu'Apple, elle, aurait voulu avoir un marché d'ebooks aux prix les plus bas, comme ce qui s'était passé du temps de Jobs avec les morceaux musicaux vendus 0,99$ sur iTMS.
La logique étant qu'un prix bas est compensé par la masse des ventes.

Ça c'est certainement ce que la Pomme aurait voulu pour son iBook Store, que les maisons d'éditions lui ouvrent sans condition leurs catalogues entiers et qu'elles fassent librement son beurre avec.
Sauf que ce n'est pas ça qui, évidemment, s'est passé.

Elles n'ont pas voulu "se faire avoir" comme ce qui s'était passé précédemment les majors du disques.
Elles ont vu en Apple la possibilité d'un store d'eBooks performant, et pouvant concurrencer favorablement et en partie le géant du secteur : Amazon (oui en partie parce que les iMobiles dans leur particularisme ne seront jamais majoritaires dans le futur. Y'en a qui le croyent, moi pas).

Donc une opportunité venant à pic et un nouvel acteur très pratique pour eux, pour essayer de regagner des marges, et pourquoi pas, selon les évolutions futures pouvoir renégocier leurs tarifs avec Amazon himself.
Et logiquement, une fois l'expérience rodée, traiter avec Google dans le futur et sa domination sur les innombrables mobiles grâce à son Android

Encore fallait-il dans un 1er temps négocier, et si possible y aller groupés afin de faire plier plus facilement une Apple plus demandeuse qu'arrivante en position de force incontournable.

Mais pouf ! fuites ou prise en flag… Tout ce beau monde pris la main dans le sac, hé hé.. entente dévoilée, contraire à la libre concurrence, procès et patataaaa

Une juge avec des connivences douteuses relevées… on en est là.

avatar phantoom | 

@béber1

"Je suis sûr qu'Apple, elle, aurait voulu avoir un marché d'ebooks aux prix les plus bas, comme ce qui s'était passé du temps de Jobs avec les morceaux musicaux vendus 0,99$ sur iTMS.
La logique étant qu'un prix bas est compensé par la masse des ventes."

Sauf qu'en l'état les prix bas étaient déjà chez Amazon et que le prix de vente sur le Book Store d'Apple serait supérieur.
Par conséquent vu le contrat signé avec les éditeurs (qui indique que les livres ne peuvent pas être vendu moins chers que sur celui d'Apple sur une boutique concurrente) le prix des livres chez Amazon aurait augmenté.

Apple passant d'office en position de force sur le marché du livre avec un prix plus bas que chez ses concurrents.

Au détriment du consommateur.

Voilà ce qui a été jugé. C'est les faits - Les suppositions n'ont pas leur place ici - Apple a joué avec les éditeurs et ils ont perdu - fin de l'histoire on passe à autre chose. Ce qui leur coûte ici c'est l'image que cela donne de l'entreprise - capable de chose qui étaient autrefois réservés au Microsoft ou Google. Alors qu'au final chacun essayer de privilégier sa plateforme en frôlant les limites légales. Et ici, clairement, la limite a été franchie.

Ils s'en remettrons t’inquiète pas.

Si aujourd'hui Amazon est en position de force, c'est aussi parce qu'ils ont investi ce marché beaucoup plus tôt que les autres et a grande échelle, tout comme l'a fait Apple avec la musique en ligne en son temps.

avatar eVolution | 

"Si aujourd'hui Amazon est en position de force, c'est parce que...."

Je dirais plutôt que c'est parce qu'ils s'en donnent les moyens.
Certes, ils sont très forts et ont un service impeccable (parfois incroyable, j'en ai fait l'expérience!), et je leur dis Bravo pour ça, mais ils acceptent en gros de ne pas faire de profit, ou même de perdre de l'argent, pour gagner des marchés et tuer les adversaires - je suis d'ailleurs étonné qu'il n'y ait pas des actions contre eux pour dumping (mais peut-être que je me fais des idées...)

Mais si Amazon est aujourd'hui tout rose pour le consommateur, on devrait peut-être s'inquiéter et penser que ce ne sera plus le cas lorsque tous leurs compétiteurs seront morts....

-------------
"Apple a joué avec les éditeurs et ils ont perdu - fin de l'histoire on passe à autre chose."
euhhh...? Il y a "appel", comment cela peut être la fin de l'histoire???
Je pari qu'Apple sera acquitté au final, plus j'y pense et plus cela me parait une évidence... j'admet pouvoir me tromper, mais c'est juste ma conviction d'après tout ce que j'ai lu sur le sujet...

avatar béber1 | 

"Sauf qu'en l'état les prix bas étaient déjà chez Amazon et que le prix de vente sur le Book Store d'Apple serait supérieur."

ok, que Apple demande à ce que les prix soient au minimum équivalent à ceux pratiqués sur son store, ça peut paraitre révoltant, hallucinant -bienvenue au BisounoursLand- c'est une demande commerciale logique dans des négociations ardues où l'on avance toujours ses pions loin pour en tirer les meilleurs avantages possibles. Et par ailleurs, on parle tous de SF là, parce que même si ces ignominieuses conditions étaient dans les négos, elles n'ont jamais vu le jour. Je sais c'est grâce au procès que le monde est sauf et qu'il n'y a que l'intention qui compte même si au final on ne sait pas si ça se serait concrétisé un jour.
Avec Apple, on sait que ses désirs sont toujours plus forts que la réalité et qu'ainsi il faille s'attendre à tout venant d'elle, surtout au pire.

Mais, tout cela n'enlève pas la question fondamentale : qui voulait remonter les tarifs des livres ?
Apple? non, à cause d'une logique commerciale contraire pratiquée sur iTMS et sur l'Appstore par exemple
Ce sont les éditeurs eux-mêmes qui voulaient tirer avantages de leurs positions de force dans les negos pour remonter leur marges.

Qui aurait été lésé? le consommateur bien sûr, toi, moi, etc…
Bien évidemment.

Mais se pose aussi la question de la prédominance d'un gros distributeur comme Amazon, de sa position confortée -opportunément- par une telle affaire, et des marges réduites de tous les éditeurs.
J'aimerais d'ailleurs bien en entendre quelques uns sur ce sujet.
Ce serait sans doute éclairant.

Ok, c'en est un autre que Apple-prise-la-main-dans-le-sac, mais c'est quand même un sujet de fond

avatar rikki finefleur | 

Euh je crois que c'est Apple qui a proposé de remonter le prix des livres.
Voir le mail de Sjobs.
D'ailleurs apres l'entente les prix ont remonté de 30% je crois.
Macg avait fait un article la dessus.
De plus il imposait aux editeurs l'interdiction de vendre en dessous de son prix ce qui est interdit, car cela fait une rente a vie et annihile toute concurrence.

avatar béber1 | 

"Euh je crois que c'est Apple qui a proposé de remonter le prix des livres."

euh... extrait de la dépêche AFP citée plu bas par Jipeca

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gSfTfUXYxQKDWrOUgd6klNSGNKZg?docId=60c58af1-f7c3-4a36-9ba5-846dffea4f7f

"Le DoJ l'accusait (Apple) d'avoir orchestré, dans les mois précédant la sortie de sa tablette informatique iPad lancée début 2010, une entente entre les grands éditeurs américains.

Ces derniers avaient ainsi réussi à augmenter le prix des livres électroniques par rapport aux 9,99 dollars fixés par Amazon, leader du marché à l'époque, pour les nouveautés et les best-sellers.

Dans l'iBookstore, la librairie en ligne ouverte par Apple au lancement de l'iPad, les titres étaient généralement proposés à 12,99 ou 14,99 dollars, et les éditeurs ont par la suite aligné les prix chez les autres revendeurs."

J'ai lu de travers?

"De plus il imposait aux editeurs l'interdiction de vendre en dessous de son prix ce qui est interdit, car cela fait une rente a vie et annihile toute concurrence."

je n'excuse rien, ni Apple, ni les éditeurs, etc.
Je me pose une simple question de logique commerciale.

Je pars de l'acquis (peut-être faux, mais mes lectures semblent aller dans ce sens) que ce sont les maisons d'édition qui ont voulu avoir des prix plus élevés que ceux pratiqués chez Amazon.
C'est logique et on les comprend.

Je lance un produit, je veux lui donner du contenu médias/culture/etc. J'appelle tout ce qui peux satisfaire ma demande : telochs, journaux, édition, studios de cinema, etc.
et j'essaie de traiter branche par branche.
De grandes maisons d'éditions répondent et se concertent pour venir négocier ensemble, afin de ne pas arriver divisées et de jouer les unes contre les autres, où elles auraient toutes à y perdre. Justement elles veulent regagner des bénéfices possibles dans ce secteur.

Maintenant, je suis un commercial, ou le patron de la boite qui va distribuer leur titres et… il me semble, que pour ne pas pénaliser mon store,
-soit je temporise en attendant qu'elles se divisent, mais je n'ai pas le temps pour ça,
-soit je demande à ce que les prix soient les mêmes ou inférieurs que ceux pratiqués sur les stores concurrents.
Ceci, pour au moins donner quelques chances à mon store
-soit je demande aux éditeurs de relever leurs prix qu'ils pratiquent chez les autres distributeurs, et qu'ils les placent _au moins_ au même niveau que les miens, voire plus et c'est tant mieux.

Y'a entente, y'a collusion, y'a tout ce que tu veux, c'est condamnable, procès toussa… mais c'est du simple bon sens commercial

avatar rikki finefleur | 

Il faudrait retrouver l'article sur Mg.
Et la lettre de Jobs qui me semblait être clair.
Mais j'ai bien peur que tu te trompes effectivement.

avatar béber1 | 

je veux bien te croire, mais je te renvoie à mes lectures

http://www.actualitte.com/legislation/steve-jobs-c-est-l-editeur-qui-augmente-les-tarifs-pas-apple-43094.htm

Mon esprit partisan peut essayer de tirer cette affaire dans un sens qui amoindrirait, ou qui plus exactement donnerait des raisons plus objectives de la part d'Apple dans cette affaire,
mais pour moi cela me semble si clair et évident….si logique que les éditeurs voulaient regagner plus de bénéfices en profitant qu'Apple -partisane du prix bas en musique et en App, je le rappelle- était plus en position de demande qu'autre chose à cette époque.*

Après que les réunions se sont faites avec une entente à la clef, que cela soit illégal, condamnable par la loi américaine, c'est une autre problème.

*edit :
Steve Jobs était très malade à l'époque et était très désireux d'un accord

avatar rikki finefleur | 

Déjà Apple voulait remonter les prix pour pouvoir y accomplir sa marge de 30% Chose impossible avec la concurrence faite par amazon. Et de mémoire, Sjobs disait aux editeurs que grâce a cette entente cela remonterait les marges également des éditeurs.
Bref le but était de "couler" amazon en appliquant un tarif unique minimum, et ainsi déjouer la concurrence et créer des monopoles, les clients d'apple par exemple n'ayant plus d'interet à aller sur le store d'amazon car les prix seraient les mêmes.
D'où la condamnation d'apple pour cette entente
Mais Macg avait réalisé tout un tas d'article la dessus.

avatar béber1 | 

Alors sur ton 1er point, celui de la commission/marge des distributeurs d'eBooks

voir là:
http://osmora.com/gratuit/vente-et-distribution-de-ebook
où l'on voit que les autres distributeurs qu'Apple comme Amazon prennent autant, sinon plus de commission.
Donc l'arguments des prix qui auraient été relevés obligatoirement à cause de la commission des 30% apple ne tient pas.

Sur le fait de couler Amazon, faut refaire un peu d'histoire

http://www.01net.com/editorial/564130/comment-apple-et-les-editeurs-ont-fait-grimper-le-prix-des-e-books/">http://www.01net.com/editorial/564130/comment-apple-et-les-editeurs-ont-fait-grimper-le-prix-des-e-books/
"cet e-mail d’Eddy Cue, vice-président des services Internet, à Steve Jobs daté de février 2009, rapporté dans la plainte : « Là où nous en sommes, il serait très facile pour nous de rivaliser, et je pense, d’écraser Amazon en lançant notre propre magasin d’e-books. »

Ecraser Amazon… brave Eddy. Il devait aimer le parlé de Steve, et savoir ce qui plaisait à son patron en tant qu'implication.
En ce qui me concerne, Steve Jobs lui-même m'aurait affirmé ça, je n'aurais pas pu m'empêcher de lui ricaner au nez.

Car c'est c'est pas avec un modèle commercial, fondé sur le particularisme de ses produits que Apple peut espérer pouvoir dominer le monde un jour ou un quelconque marché. Et tant mieux.

Même les trolleurs les plus forcenés ici n'y croient même pas et s'amuseraient de la fable de la grenouille voulant se faire plus grosse que le bœuf.
Faut être sérieux et admettre que si Apple veut être un jour majoritaire ou dominante partout, il faudrait qu'elle s'en donne réellement les moyens et qu'elles developpe des solutions beaucoup plus universelles et si possible sur tous les produits de la terre. Or pour l'instant ce n'est pas le cas.

Revenons à la réalité et voyons comment Apple ecrase Amazon sur les eBooks (pasque le livre papier on en parle même pas)
Ce chiffre énorme serait en juin 2013 de … 20%
http://allthingsd.com/20130613/apples-e-book-market-share-is-bigger-than-you-think/
(Amazon 65%, Barnes & Noble 25%)

Sur l'idée d'agence
Elle n'est pas à être remise en cause, c'est la chronologie des événements et la convergence des stratégies, à la fois des différents éditeurs, puis d'Apple ensuite qui y a conduits. Mais ce n'est pas Apple qui aurait mené de bout en bout et imposé cette idée, comme il est relaté partout***

Ce sont les maison d'éditions, contrairement à ce qu'on dit qui en ont eu l'idée en 1ers
http://www.01net.com/editorial/564130/comment-apple-et-les-editeurs-ont-fait-grimper-le-prix-des-e-books/">http://www.01net.com/editorial/564130/comment-apple-et-les-editeurs-ont-fait-grimper-le-prix-des-e-books/
"La plainte déposée par « Les Etats-Unis d’Amérique » est croustillante : elle raconte, dans le détail, comment s’est organisée cette entente pour faire grimper le prix des e-books, fomentée notamment lors de rencontres entre les cinq maisons impliquées dans des restaurants chics de Manhattan.

Et par e-mail aussi, via des courriers électroniques rapidement effacés pour que personne n’en retrouve la trace.
Tous n’ont pas disparu…
La plainte fait par exemple part d’un e-mail (traduit du français) envoyé par le PDG d’une des maisons d’éditions inculpées à son supérieur, à la maison mère (Hachette?):
« Aux USA et au Royaume-Uni, mais aussi en Espagne et en France à un moindre degré, les plus grands éditeurs sont en discussion pour créer une plateforme alternative à Amazon pour les e-books. Le but est moins de rivaliser avec Amazon que de les forcer à accepter un prix plus élevé que 9,99. Je suis à NY cette semaine pour promouvoir cette idée […] » peut-on lire.

Arrivée d'Apple
"Apple, un allié machiavélique
Elle raconte surtout comment ces mêmes maisons d’édition ont trouvé un allié de poids en la personne de Steve Jobs en 2009 pour faire plier Amazon. A l’époque, Apple prépare en effet le lancement de l’iPad. Pour les éditeurs, l’entrée d’Apple est du pain bénit... Et pour Apple, ces éditeurs majeurs agacés par Jeff Bezos tombent aussi à point."

***http://www.clubic.com/livre-electronique/actualite-685870-antitrust-apple-appel-affaire-ebooks.html
Lors du verdict en juillet 2013, la juge Denise Cote avait estimé que si les éditeurs avaient joué un rôle très important dans l'affaire en voulant contrôler les prix de vente des livres électroniques, rien n'aurait été possible sans la firme de Cupertino. « Sans l'orchestration d'Apple dans cette histoire, ils n'auraient pas aussi bien réussi » avait-t-elle commenté."

Cela veut bien dire que, selon la Juge Cote, Apple n'est pas à l'initiative, mais qu'elle y a joué un rôle actif par la suite.
Ce qui revient au même pour beaucoup de personnes ici, mais pas pour moi, car alors tout devient limpide et l'ajustement des prix demandés par Apple, par ex, se comprend mieux.

Je dis ça parce que pour beaucoup, c'est Apple qui aurait été machiavéliquement à la manœuvre de bout en bout (argument aussi du procès, réfutation de la part des avocats Apple), pour en arriver à ce qu'elle entube tout le monde, y compris les clients que nous sommes.
Or, c'est pas exactement comme cela que cela s'est passé.
C'est plus mêlé et complexe, comme toujours.

Ce sont bien les éditeurs qui ont voulu au départ essayer de créer un système d'ententes, à la fois pour moins dépendre d'Amazon dans un 1er temps et pour qu'ils puissent remonter leur marges**
Mais on connait l'entropie de ces associations lors de repas entre grosses entreprises, c'est beau sur la papier, mais avec qui et comment passer à l'acte, qui va payer? comment ça va s'organiser? qui va en profiter le plus? etc. et la venue d'Apple avec son store tout prêt a dû leur paraitre dans ce contexte comme une opportunité providentielle.

Devant cet enthousiasme, Eddie Cue a dû être épaté par la convergence des protagonistes (voir email). Mais là où ça a dû coincer c'est sur les prix, car au lieu de faire plus bas que Amazon, ce sont les éditeurs qui ont réitéré leur stratégie lancée bien avant pour un relèvement global de leur tarifs sur les eBooks. Chose sur laquelle, Apple prise par le temps, sa volonté de remplir au plus vite son iPad et la maladie de Jobs a dû céder, d'autant plus aisément en fin de compte qu'elle avait ses 30% de com assurés et la garantie signée que les prix pratiqués ailleurs ne seraient pas inférieurs aux siens.
Ce que dit -ou reproche- la Juge Cote, c'est que Apple a fait passer cette entente tarifaire voulue par les Editeurs à la réalité par son système d'agence, sur le modèle que la Pomme pratiquait déjà sur son store d'App

La suite nous la connaissons

**http://www.slate.fr/story/61805/livre-numerique-15-euros
"Accroître les marges
La raison qui pousse les éditeurs à maintenir le prix du livre numérique au niveau actuel, ils l'avouent à demi-mots. Selon l’étude du Motif, ils parviennent aujourd’hui à dégager «des marges très intéressantes sur leurs livres numériques»: la part du prix de vente revenant à l’éditeur bondit par exemple de 36% pour une version physique vendue chez un libraire à 55% lors que le titre est vendu en format numérique sur les sites d’Amazon ou Apple. Un constat confirmé par les chiffres venus des Etats-Unis où, malgré de ventes en berne, certains éditeurs parviennent à améliorer leur marge opérationnelle grâce aux ventes d’e-books."

serie de liens interessants
http://ecrire-et-senrichir.com/vente-amazon-frais-gain/
http://www.actualitte.com/legislation/confidentiel-le-contrat-amazon-de-distribution-d-ebooks-kindle-45506.htm
http://news.cnet.com/8301-1023_3-57477699-93/amazons-the-villain-not-apple-book-sellers-say/
""I hope the Department of Justice sees beyond one company's agenda and recognizes that the agency model is actually essential to the book industry as a whole -- publishers, independent booksellers, Barnes & Noble, and readers.""

avatar rikki finefleur | 

yep,
Mais contrairement a ce que tu disais, le lobbying de jobs était de faire remonter les prix et non pas de faire baisser les prix des ebooks comme tu l'évoquais plus haut.
Ce qui finalement est arrivé comme l'a noté la juge. les prix ont effectivement explosé après l'entente.

D'autre part , dans les mails de Jobs on voit bien que celui-ci mène un lobbying actif auprès des éditeurs et que ce ne sont pas les éditeurs eux - mêmes, en leur mettant aussi une pression afin qu'ils se décident vite.

La correspondance de sjobs avec murdoch
http://qz.com/87184/the-steve-jobs-emails-that-show-how-to-win-a-hard-nosed-negotiation/

avatar eVolution | 

A mon avis, il y a beaucoup de choses troublantes dans la condamnation d'Apple...

D'abord, au point où en sont les choses, personne ne peut affirmer Apple "coupables" et se servir de cet argument pour justifier de leur sort... On peut seulement dire qu'ils ont été condamné en premiere instance.

Le premier jugement a été rendu, certes par un juge, mais cela reste tout de même l'opinion d'une seule personne, Denise Cote.
Quand on sait que celle-ci avait émis publiquement l'opinion qu'Apple étaient probablement coupables avant même de commencer les débats, à mon avis, cela met un sérieux doute sur son absence d'à-priori, voire son impartialité dans l'affaire...
Rajoutez à ça qu'elle nomme un ami personnel comme "monitor", qu'à celui-ci est donné pratiquement les pleins pouvoirs (depuis légèrement limités) pour mettre son nez n'importe où (même en dehors de ce qui ne concerne pas le jugement) que celui-ci n'est même pas expert dans le boulot qui lui est donné au point qu'il doive mandater un vrai expert pour le seconder (on croit rêver!), et qu'il puisse facturer des sommes exorbitantes sans contrôle, et finalement qu'il puisse rendre compte de ses trouvailles directement et surtout, secrètement, à la juge... tout cela jette un sérieux trouble sur l'affaire!
De là à penser que l'espoir de la juge était que le monitor réussirait à lever un lièvre qui justifierait sa décision à POSTERIORI, il n'y a qu'un pas que je me garde de franchir, mais j'émet tout de même l'idée... Il y a certes un trouble!

En plus come le souligne Apple, la condemnation (à supposer qu'elle soit valide en appel) est sévère comme jamais auparavant dans ce genre d'affaire, et immédiatement applicable sans attendre le jugement en appel - cela me parait un comble! Apple pourraient très bien être finalement reconnus innocents, mais entre temps subir un dommage irréversible.

Si je devais parier, je dirais qu'Apple sera acquitté en appel!

Ce qui suit n'est que supposition de ma part, comme je le dis, un pari... Quand ils ont négocié avec les éditeurs, ils l'ont probablement fait dans les règles, un par un et indépendamment, ils n'ont pas "orchestré" une entente globale.
Je pense simplement qu'ils ont été malins en se doutant bien que les éditeurs décideraient inéluctablement dans un certain sens parce que c'était tout simplement dans leurs intérêts. Je pense qu'Apple ont expliqué à chacun où était leur intérêt et que chacun a compris.
Peut-etre qu'Apple se doutaient que les éditeurs se concerteraient entre eux (illégalement), pour ne pas se retrouver seuls, mais qu'en aucun cas Apple ne leur ont demandé de le faire ni ce sont sont réunis ensemble à la même table pour comploter.
Ce qu'a pu faire Apple ressort simplement, à mon avis, d'une fine stratégie pour déclencher une décision qu'ils savaient probable.

avatar rikki finefleur | 

personne ne peut affirmer Apple "coupables"

Euh, Il y a eu un jugement de justice , à moins que tu considères que la justice n'est pas la justice.
Si apple fait appel c'est son droit. Cela n’empêche qu'il ait été déclaré coupable par la justice lors de ce procès et d'etre condamné pour entente sur les prix.
Pareil pour samsung lors de ses procès vs Apple. Samsung peut faire appel, ce qui ne l’empêche d'avoir été condamné.
Enfin les editeurs ne se sont pas concertés c'est apple qui a établi la concertation.

avatar eVolution | 

@rikki finefleur

Désolé j'insiste, le jugement reste une opinion, d'autant plus qu'il n'est pas final. On ne peut pas dire que c'est un FAIT.

Appelle ça jouer sur les mots si tu veux, mais voila mon point de vue: "être coupable" et "être jugé coupable" sont deux choses différentes.

Prenons un example (détaché du cas présent): Imagine que tu sois accusé d'un crime dont tu es innocent, tu sais que c'est la vérité, ton innocence est un FAIT inconnu de tous sauf de toi; les autres ne peuvent qu'avoir une opinion, et, manque de bol, tu es jugé coupable. Dans ce cas de figure, je dis: "Tu EST innocent", mais tu a été "JUGÉ coupable".

Je ne suis pas juriste, loin de là, mais je crois savoir qu'un jugement n'affirme jamais "l'accusé EST coupable", mais qu'il y a toujours une formule du genre "a été reconnu coupable", montrant implicitement que cela reste une opinion.

Je vois donc la culpabilité comme étant le FAIT (que souvent personne ne peut connaitre) et le JUGEMENT DE CULPABILITE comme n'étant rien d'autre qu'une opinion, d'un juge ou jury, mais que la société s'accorde à assimiler à une vérité; malgré tout cela n'en fait pas pour autant LA vérité.
C'est mon point de vue et personne ne peut m'empêcher de le penser ni de le dire, Dalloz ou pas Dalloz.

Par ailleurs, et c'est surtout ça qui me gonfle, c'est que certains ne se permettent d'échafauder des conclusions basées sur un jugement qui à toutes les chances d'être renversé. Ce dernier point n'est pas seulement mon avis, mais celui de juristes hautement qualifiés et chèrement payés par Apple. Si Apple n'ont pas accepté d'accord avec la justice, je ne peux pas croire que c'était juste pour éviter de payer quelques clopinettes ou retarder leur condemnation de quelques années, c'était pour gagner, et je pari qu'ils seront finalement acquittés.

avatar rikki finefleur | 

hum...
"c'est que certains ne se permettent d'échafauder des conclusions basées sur un jugement qui à toutes les chances d'être renversé"
euh , tu tires peut être vite des conclusions , non ?
de plus, je te ferai juste remarqué que les éditeurs ont plaidé coupable dans cette affaire. On ne peut pas dire qu'il y avait de la fumée sans feu.

avatar phantoom | 

@eVolution

"D'abord, au point où en sont les choses, personne ne peut affirmer Apple "coupables" et se servir de cet argument pour justifier de leur sort... On peut seulement dire qu'ils ont été condamné en premiere instance."

Avant la condamnation tu est suspecté - Après tu est sois coupable, soit innocent

Et ici Apple a été jugé coupable. Donc si, on peu dire clairement qu'Apple a été jugé coupable.

"pour mettre son nez n'importe où "

Tout comme Google / Microsoft / facebook qui ont aussi été condamner à la même chose... Aple n'est pas la victime ici, c'est le coupable - Tout comme les autres avant elle.

"et qu'il puisse facturer des sommes exorbitantes sans contrôle"

Tu as un point de comparaison? si oui lequel?

"Quand ils ont négocié avec les éditeurs, ils l'ont probablement fait dans les règles, un par un et indépendamment, ils n'ont pas "orchestré" une entente globale."

Les éditeurs dont tu parle ne sont même pas allé au process, il ont payé l'amende directement. Comment tu l'explique si ils ont rien a se reprocher?

Tu reçois une amende pour exces de vitesse alors que c'était pas toi - Tu conteste pas l'amende? Tu paye et tu te casse?

"Peut-etre qu'Apple se doutaient que les éditeurs se concerteraient entre eux (illégalement), pour ne pas se retrouver seuls, mais qu'en aucun cas Apple ne leur ont demandé de le faire ni ce sont sont réunis ensemble à la même table pour comploter."

Pourtant le contrat signé entre Apple et les éditeurs indique que les livres ne peuvent pas être vendu moins cher ailleurs... Donc forcement ils étaient au courant.

avatar béber1 | 

"Donc forcement ils étaient au courant."

surtout si ils étaient signataires :'-)

____

édit au sujet des prix fixés, je me permet de relativiser ce fait dans le temps.

Car si on a de la mémoire, on a vu ce qui s'était passé en 2007, avec des majors voulant imposer des prix haut sur iTMS, et qui devant l'intransigeance de Jobs avait favorisé avec des catalogues de morceaux sans DRM RealNetworks, Wal-Mart, Amazon et Google.

http://mashable.com/2007/08/09/universal-drm-free/

Ceci sans doute afin d'entamer la domination d'iTMS et d'essayer de faire plier Apple dans leur sens.
Je replace ça, parce que c'est croquignolesque dans le débat d'aujourd'hui.

Enfin, quant aux conditions Apple sur les ebooks :
si les éditeurs voulaient des prix plus relevés, il me semble normal que Apple puisse leur demander en contre-partie que son store ne soit pas défavorisé par rapport aux autres stores, et notamment celui d'Amazon.
Sinon, une personne voulant acheter un eBook faisant le comparo de prix, ben…. elle serait certainement allé au moins cher.

J'aurais été au board d'Apple j'aurais demandé : ok, vous voulez remonter vos prix? et faire des prix plus librement et plus haut sur l'iBookStore..?
alors que vous pratiquiez au moins les mêmes prix partout ailleurs pour que mon store soit au moins sur un pied d'égalité.
Voire mêmes plus chers si vous pouvez, ça m'arrangerait et vous seriez sympas. :topelà:

avatar eVolution | 

@phantoom

" "Quand ils ont négocié avec les éditeurs, ils l'ont probablement fait dans les règles, un par un et indépendamment, ils n'ont pas "orchestré" une entente globale."
Les éditeurs dont tu parle ne sont même pas allé au process, il ont payé l'amende directement. Comment tu l'explique si ils ont rien a se reprocher?"

Tu m'as mal compris, je ne parlais pas des négociations récentes avec la justice, mais des négociations entre Apple et les éditeurs, c'est à dire l'objet de l'accusation.
Par ailleurs justement, je pense - et j'ai dit - que si les éditeurs (et eux seulement!) ont accepté un deal avec la justice, c'est qu'ils sont probablement coupables (et eux seulement!). Je dis qu'Apple ne s'est probablement pas assis à leur table, tous ensembles, ce c'est pour ca qu'Apple se disent innocents. Apple n'ont fait (probablement) que négocier avec chacun indépendamment et ceci n'est PAS illégal!
La juge a "jugé" qu'en plus de ça, Apple a ORCHESTRÉ l'entente entre les éditeurs, c.a.d. que c'est Apple qui les a forcés à discuter entre eux et prendre une décision commune, c'est ça qui est jugé illégal, et A MON AVIS, ceci n'est pas prouvé!

J'ai la conviction que ça n'a pas eu lieu simplement parce qu'Apple n'avait PAS BESOIN d'aller aussi loin, il ont simplement misé sur le fait que les éditeurs décideraient forcément dans "le bon sens" sans avoir à intervenir, que la décision était inéluctable, et ils ont gagné sur ce pari sans avoir besoin d'agir illégalement.

Je le répète, c'est surtout parce qu'Apple n'avaient pas besoin d'agir illégalement que je suis persuadé qu'il ne l'ont pas fait (maintenant de supposer qu'ils l'auraient fait s'ils en avaient eu besoin relève de l'hypothétique et n'a aucun intérêt... )

Donc, merci de ne pas déformer ce que j'ai dit...

---------
Par ailleurs, on peut seulement légalement dire qu'Apple a été jugé coupable en premiere instance, et en attente d'appel.

Donc, si Apple est finalement acquitté, tu diras quoi? Qu'ils étaient coupables de telle date à telle date, mais plus coupables après?
Ce qui me choque, c'est que le jugement final n'est pas encore rendu, mais qu'on se sert du jugement, de fait provisoire, comme argument pour élaborer des choses en affirmant qu'Apple sont coupables "dans les faits" - totalement faux, un jugement, même final, n'est en vérité qu'une opinion, et non pas pas un fait!

Et si Apple est finalement jugé innocent, cette décision vaudra aussi aujourd'hui même, avec comme conséquence l'annulation des peines en leur encontre aujourd'hui. Le problème est que certains aspects des peines sont irréversibles dans la pratique - allez donc demander a un condamné à mort reconnu innocent à titre posthume ce qu'il en pense! -

Et si le jugement final est "coupable", même là il n'y aura pas certitude, il n'y aura qu'un jugement (=opinion), mais avec les conséquences pratiques, durables, et bien réelles, que cela implique! C'est comme ça que notre société fonctionne, on accepte le jugement final, mais on remet en question le jugement intermédiaire.

avatar phantoom | 

@eVolution

"Ce qui me choque, c'est que le jugement final n'est pas encore rendu, mais qu'on se sert du jugement, de fait provisoire, comme argument pour élaborer des choses en affirmant qu'Apple sont coupables "dans les faits" - totalement faux, un jugement, même final, n'est en vérité qu'une opinion, et non pas pas un fait!"

Si Apple n'avait pas fait fait appel, ce serait un jugement final qui les reconnaîtrait coupable.

Ils font appel du jugement - personne ne connais l'issue de l'appel pour l'instant mais si Apple est condamné pour de bon cela leur coûtera encore plus cher... L'astuce ici étant de faire traîner la procédure le plus longtemps possible (comme Microsoft l'a fait en son temps)

Mais comme tu le dis, la justice est une opinion, manipulable à volonté - Il n'y a qu'a voir le veto qu'Obama avais émis lors de la demande d'interdiction de produit Apple...

avatar eVolution | 

@phantoom

"Tu reçois une amende pour exces de vitesse alors que c'était pas toi - Tu conteste pas l'amende? Tu paye et tu te casse?"

Oui, je paye! Car dans le pays où j'habite, contester me couterait plus cher! Et au final, je SUIS innocent, mais suis JUGÉ coupable.

Tu ne fais pas la difference entre "être coupable" et "être jugé coupable", moi j'en fait une!

avatar lukasmars | 

Achète un Dalloz, ca t’évitera de pondre des exégèses assez indigestes et complètement HS.

avatar eVolution | 

Juste une petite phrase facile... Il en fallait bien un pour le faire, c'était prévisible! Ça va, t'es pas trop fatigué?
Si c'est indigeste, t'es pas obligé de lire, passe ton chemin et tout aussi inutile de commenter inutilement...

avatar jipeca | 

Bon, mon petit complement...

« Les plaignants ont montré que les accusés ont conspiré avec chacun des éditeurs pour éliminer toute compétition sur le prix de vente afin d'augmenter le prix des ebooks, et que Apple a joué un rôle déterminant pour faciliter et concrétiser cette conspiration. » Phrase de conclusion à cet important procès qui risque de déterminer la direction que prendra le marché dans les années à venir.

Apple était accusée d'entente avec 6 grands éditeurs américains pour augmenter le prix des livres numériques.
Ils ont mis sur pied un contrat d'agence, en sollicitant les plus grands éditeurs du pays garantissant un tarif sensiblement élevé sur iBooks (le livre à 12,99 ou 14,99 $), en échange d'une garantie qu'ils n'offriraient pas des prix plus faibles à un concurrent. (Amazon, bien sur)

Dans l'iBookstore, ouverte au lancement de l'iPad, les titres étaient proposés à 12,99 ou 14,99 dollars, et les éditeurs ont par la suite aligné les prix chez les autres revendeurs, dont Amazon, en réussissant à renégocier leurs contrats.
Les éditeurs impliqués (Hachette, HarperCollins, Simon and Schuster, Penguin et Macmillan) ont reconnu les faits et passé un accord amiable avec les autorités pour éviter le procès ; D'où, Apple s'était retrouvé seul sur le banc des accusés.

S.J et Cue avait conspiré avec les éditeurs pour qu'ils passent tous le pas du contrat d'agence, et les plaignants donné le coup final en en apportant les preuves.
« Après deux semaines de contrat d'agence, c'est une augmentation de 14,2 % pour les nouveautés, 42,7 % pour les best-sellers du New York Times et 18,6 % pour l'ensemble des catalogues des éditeurs accusés »

« Les entreprises ne peuvent pas ignorer les lois antitrust, quand ils prennent en compte leurs intérêts économiques sur un marché. Cette décision du tribunal est une étape critique dans la réparation des torts causés par les actions illégales d'Apple. »  

Bill Baer, assistant du procureur général du département de la Justice (DoJ), a salué dans un communiqué "une victoire pour les millions de consommateurs qui ont choisi de lire des livres électroniques"

La juge Cote, qui explique avoir pris sa décision essentiellement sur la base des documents portés au dossier par l'accusation, parmi lesquels figuraient de nombreux échanges de courriels et relevés de rencontres et conversations téléphoniques entre les membres de l'entente.

"Beaucoup des témoins au procès, qui sont employés par Apple et les éditeurs, n'ont pas été entièrement francs", mais ces documents regorgent de témoignages de leur entente", relève la juge. Elle évoque "des preuves écrasantes" de l'entente entre les éditeurs, et estime que le gouvernement a démontré qu' ''Apple était un membre conscient et actif de cette entente", qui "n'aurait pas été fructueuse sans l'aide active et l'encouragement d'Apple"... "Apple a réussi à faire pour ce secteur en quelques semaines ce que les éditeurs avaient été incapables d'accomplir pendant des mois avant qu'Apple devienne leur partenaire", résume sa décision.
Le groupe avait plusieurs raisons pour cela : "Il voulait lancer un iBookstore bien rempli moins de deux mois après, quand il lancerait son iPad ; il voulait éviter d'avoir à concurrencer Amazon, un rival sur le marché, sur la base des prix ; et il voulait un bénéfice garanti sur toute nouvelle activité dans laquelle il entrait", énumère-t-elle.

Maintenant vouloir à tout prix qu' soit victime d'un complot, ou peu s'en faut, je laisse ça a Bebert. Moi ça me semble clair.

avatar eVolution | 

Moi aussi ça me semble clair: ce texte est l'expression d'opinion de la juge, ça c'est clair!
Il existe aussi des éléments d'information troublants suggérant une décision biaisée.

CONNEXION UTILISATEUR