Le vert d'Apple sied mal à Dell
Dell s'agace de la dernière bravade d'Apple qui proclame ses derniers MacBook comme les ordinateurs portables les plus écologiques du monde. Son concurrent juge qu'Apple manque d'ouverture et de transparence dans sa manière d'aborder les questions environnementales. Avec parfois un peu de mauvaise foi… C'est depuis le site communautaire de Dell, qu'est venue l'appréciation des efforts écologique d'Apple, par la voie de Bob Pearson, vice-président Communities & Conversations. Sur ce forum, il dit son étonnement devant la dernière campagne d'Apple qui proclame avoir les portables "les plus verts au monde". Avec un usage accru du verre et de l'aluminium et la suppression de plusieurs matières toxiques.
Déficit de communication
Sous le titre "Ce qu'être écologique veut vraiment dire " Bob Pearson fustige d'abord l'absence de communication d'Apple et le véto mis à l'expression de ses salariés. "Je ne me rappelle pas avoir vu Apple participer au débat sur l'environnement, que ce soit au travers de conférences, au sein de la blogosphère ou auprès de la presse.". Apparemment l'homme a manqué la dernière conférence de presse de Steve Jobs en octobre et loupé les pages environnement du site Apple.
Pire, selon lui, Apple interdit à ses employés de bloguer et de participer ainsi à ces échanges ouverts autour des questions environnementales. "Si vous voulez faire des grandes déclarations, vous devriez être disposés à partager de grandes expériences dans un environnement ouvert et laisser les autres critiquer vos efforts." Dell anime un site, ReGeneration, où les contributeurs y vont de leur conseil écolo. Un blog avec un côté passablement fourre-tout puisqu'on y parle aussi bien d'informatique (l'apport des écrans LED) que de fermes d'élevage bovin alimentées par l'énergie solaire.
Déficit d'ambition
Deuxième charge, Apple manque d'ambition "Nous avons plusieurs fois répété que nous souhaitons devenir l'entreprise la plus écologique au monde. C'est notre aspiration. C'est une vraie motivation pour nous au sein de Dell de parvenir à cet objectif. C'est autre chose que de dire, comme l'a fait Apple : Nous avons les portables les plus verts" puis de citer les propres efforts de Dell autour de la conception de ses machines.
Greeanpeace dans son dernier rapport trimestriel avait accordé un satisfécit à Apple pour sa dernière gamme de portables et de baladeurs, débarrassés de certains composants polluants. Mais un coup de bâton avait suivi. En cause, un manque de transparence dans l'obtention de certains résultats (le taux de recyclage de ses produits) et l'absence d'affichage précis de ses objectifs à terme. Apple obtenait ainsi une note en deçà de la moyenne (4,3/10), tout comme un autre fabricant informatique… Dell (4,7/10). Une appréciation de la part de l'organisation écologique qui nulle part n'apparaît dans les propos de Bob Pearson.
Déficit d'action
Dernier conseil donné à Apple : agir concrètement plutôt que faire de la pub. Pearson liste plusieurs initiatives entreprises par Dell sous l'impulsion de Michael Dell. Oubliant là aussi que le patron d'Apple s'est engagé au travers d'une lettre ouverte. Et certaines des initiatives données en exemple font justement écho à celles engagées par Apple, parfois depuis quelques années. Comme la réduction du volume des emballages, démarrée avec ceux d'iWork, d'iLife, de Leopard, des iPod et encore récemment des MacBook. Dell ensuite a instauré un programme de recyclage mondial gratuit pour ses produits. Il invite Apple à faire de même. Laquelle le fait déjà pour ses baladeurs et ses téléphones (ou ceux d'autres marques). En revanche, elle le délègue à un tiers pour ses ordinateurs et ses écrans.
Pearson déplore aussi qu'Apple ne se fasse pas preuve de plus volontarisme pour réduire sa propre empreinte carbone, par exemple dans le fonctionnement de ses bâtiments ou en exigeant des efforts de la part de ses sous-traitants. Google par exemple, gros dévoreur d'électricité avec ses fermes de serveurs, développe l'utilisation d'énergies renouvelables, comme le solaire. Un employé d'Apple à Cupertino nous confirmé qu'aucune politique particulière n'avait été mise en place en interne pour inciter les employés à dépenser mieux.
Sur ce point, Jobs avait donné la position d'Apple dans sa lettre "La plupart des sociétés se concentrent sur les émissions générées par leurs bureaux ou peut-être leurs usines, mais nous avons constaté que cela ne représente qu'une petite fraction - moins de 5% - de la contribution aux gaz à effets de serre associés aux produits électroniques." Apple, par conséquent, de préférer mesurer ses dépenses carbone sur les produits qu'elle conçoit, fabrique et distribue.
Ce commentaire d'un responsable de Dell montre au moins deux choses. En terme d'écologie, chacun a ses propres instruments de mesure et cette thématique commence à devenir un facteur différenciateur entre concurrents.
Sur le même sujet :
Les efforts pour l'environnement pas si convaincants
Greenpeace recale Apple
Nouveaux MacBook : Greenpeace félicite Apple
Déficit de communication
Sous le titre "Ce qu'être écologique veut vraiment dire " Bob Pearson fustige d'abord l'absence de communication d'Apple et le véto mis à l'expression de ses salariés. "Je ne me rappelle pas avoir vu Apple participer au débat sur l'environnement, que ce soit au travers de conférences, au sein de la blogosphère ou auprès de la presse.". Apparemment l'homme a manqué la dernière conférence de presse de Steve Jobs en octobre et loupé les pages environnement du site Apple.
Pire, selon lui, Apple interdit à ses employés de bloguer et de participer ainsi à ces échanges ouverts autour des questions environnementales. "Si vous voulez faire des grandes déclarations, vous devriez être disposés à partager de grandes expériences dans un environnement ouvert et laisser les autres critiquer vos efforts." Dell anime un site, ReGeneration, où les contributeurs y vont de leur conseil écolo. Un blog avec un côté passablement fourre-tout puisqu'on y parle aussi bien d'informatique (l'apport des écrans LED) que de fermes d'élevage bovin alimentées par l'énergie solaire.
Déficit d'ambition
Deuxième charge, Apple manque d'ambition "Nous avons plusieurs fois répété que nous souhaitons devenir l'entreprise la plus écologique au monde. C'est notre aspiration. C'est une vraie motivation pour nous au sein de Dell de parvenir à cet objectif. C'est autre chose que de dire, comme l'a fait Apple : Nous avons les portables les plus verts" puis de citer les propres efforts de Dell autour de la conception de ses machines.
Greeanpeace dans son dernier rapport trimestriel avait accordé un satisfécit à Apple pour sa dernière gamme de portables et de baladeurs, débarrassés de certains composants polluants. Mais un coup de bâton avait suivi. En cause, un manque de transparence dans l'obtention de certains résultats (le taux de recyclage de ses produits) et l'absence d'affichage précis de ses objectifs à terme. Apple obtenait ainsi une note en deçà de la moyenne (4,3/10), tout comme un autre fabricant informatique… Dell (4,7/10). Une appréciation de la part de l'organisation écologique qui nulle part n'apparaît dans les propos de Bob Pearson.
Déficit d'action
Dernier conseil donné à Apple : agir concrètement plutôt que faire de la pub. Pearson liste plusieurs initiatives entreprises par Dell sous l'impulsion de Michael Dell. Oubliant là aussi que le patron d'Apple s'est engagé au travers d'une lettre ouverte. Et certaines des initiatives données en exemple font justement écho à celles engagées par Apple, parfois depuis quelques années. Comme la réduction du volume des emballages, démarrée avec ceux d'iWork, d'iLife, de Leopard, des iPod et encore récemment des MacBook. Dell ensuite a instauré un programme de recyclage mondial gratuit pour ses produits. Il invite Apple à faire de même. Laquelle le fait déjà pour ses baladeurs et ses téléphones (ou ceux d'autres marques). En revanche, elle le délègue à un tiers pour ses ordinateurs et ses écrans.
Pearson déplore aussi qu'Apple ne se fasse pas preuve de plus volontarisme pour réduire sa propre empreinte carbone, par exemple dans le fonctionnement de ses bâtiments ou en exigeant des efforts de la part de ses sous-traitants. Google par exemple, gros dévoreur d'électricité avec ses fermes de serveurs, développe l'utilisation d'énergies renouvelables, comme le solaire. Un employé d'Apple à Cupertino nous confirmé qu'aucune politique particulière n'avait été mise en place en interne pour inciter les employés à dépenser mieux.
Sur ce point, Jobs avait donné la position d'Apple dans sa lettre "La plupart des sociétés se concentrent sur les émissions générées par leurs bureaux ou peut-être leurs usines, mais nous avons constaté que cela ne représente qu'une petite fraction - moins de 5% - de la contribution aux gaz à effets de serre associés aux produits électroniques." Apple, par conséquent, de préférer mesurer ses dépenses carbone sur les produits qu'elle conçoit, fabrique et distribue.
Ce commentaire d'un responsable de Dell montre au moins deux choses. En terme d'écologie, chacun a ses propres instruments de mesure et cette thématique commence à devenir un facteur différenciateur entre concurrents.
Sur le même sujet :
Les efforts pour l'environnement pas si convaincants
Greenpeace recale Apple
Nouveaux MacBook : Greenpeace félicite Apple