App Store : des doléances chez les développeurs

Florian Innocente |
Le bon score réalisé par l'App Store, la boutique de téléchargement de logiciels pour l'iPhone ne fait pas oublier certains problèmes pratiques liés à son mode de fonctionnement.

L'absence de versions de démonstration pour les logiciels payants en est un, tant il y a à boire et à manger dans cette catégorie (voir l'article iPhone : l'App Store et les logiciels en démo). Toutefois, le principe de versions allégées financées par des encarts publicitaire pallie - en partie seulement - ce problème. On peut évaluer le logiciel dans les grandes largeurs sans bourse délier.

Craig Hockenberry, l'un des auteurs de Twitterrific pointe la difficulté à répondre de façon efficace aux bugs rencontrés par les utilisateurs. Il cite le cas de deux d'entre eux qui ont connu des problèmes différents avec Twitterrific et qui amènent des réponses adaptées.

Hockenberry explique qu'en cas de plantage un fichier d'erreurs est généré par l'iPhone et envoyé sur le Mac de l'utilisateur via une synchronisation iTunes, puis au développeur. Mais ces données sont dans un format brut comparées à celles obtenues par les rapports de bugs des applications sur Mac. Et les développeurs n'ont pas encore d'outils pour interpréter de façon plus claire ces informations.

Quand bien même il pourrait décrypter ce rapport, le développeur est limité dans ses possibilités d'enquêtes. Avec un logiciel Mac il peut ajouter toutes sortes de traceurs pour récupérer des détails supplémentaires sur ce qui ne fonctionne pas correctement dans son logiciel. Hockenberry précise qu'il serait tout à fait possible d'obtenir plus de détails sur une application iPhone. Mais à la condition que son utilisateur dispose d'outils particuliers et ceux-ci sont réservés aux développeurs ayant payé pour s'enregistrer chez Apple.

Enfin, une fois les erreurs corrigées l'auteur peut être tenté de proposer une version bêta afin de valider ses modifications. Problème, il est impossible de limiter l'accès à une bêta sur l'App Store à un nombre réduit d'utilisateurs. Et l'App Store étant le passage obligé pour distribuer une mise à jour, celle-ci sera du coup offerte à tous.

Dans un autre domaine il mentionne l'absence de tout mécanisme offert aux développeurs pour proposer une réduction aux utilisateurs de la version Mac et payante de Twitterrific.

Un autre développeur, Erica Sadun évoque pour sa part ce problème des fourches caudines d'Apple qui valide l'entrée de chacune des applications sur l'App Store. Sadun a fait une mise mise à jour de l'un de ses petits utilitaires, mais tant que la version précédente n'a pas été acceptée par les petites mains d'Apple, la mise à jour devra prendre son mal en patience. Et les utilisateurs aussi.

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avatar Mac1978__old | 
Je maintiens ce que je dit depuis la présentation par Jobs de iphone 2.0 et du modèle de vente des applications : le monopole de distribution et la petite taxe prélevée par Apple, c'est insupportable car cela empêche la liberté de choix du distributeur et du consommateur. L'AppStore et la synchronisation via iTunes 7.7 fonctionnent bien et cela justifie un prix vu la valeur ajoutée. Mais le monopole, ça c'est insupportable et pas seulement quand c'est M$...
avatar imagesurmac | 
aucune envie de voir revenir la dispersion du dévellopement qui régnait sur Palm, avec des bugs et surtout des incompatibilités de partout le contrôle par Apple est fondamental
avatar shoko | 
@Mac1978 : +1. Le monopole de MS était critiqué mais comme d'hab, les macusers ont des oeillères et ne voient rien.
avatar pim | 
Ce qui est amusant dans ce modèle, c'est que Apple copie point par point ce qu'avait imaginé Microsoft pour son nouveau Windows il y a quelques années : signature numérique partout, contrôle des logiciels, etc. Microsoft n'a pas pu le faire en raison d'une énorme levée de bouclier, Apple l'a fait de son côté sans que cela gêne outre mesure l'utilisateur standard (car là tous les désavantages pointés concernent l'utilisateur averti et les développeurs, pas celui qui ignore tout des petites transactions internes)
avatar Jymini | 
Il faut que les possibilités de distribution de l'AppStore s'enrichissent pour répondre à la demande des développeurs (bétas, coupons de réduction, rapport de bugs, démos), mais Apple doit contrôler la plateforme pour en assurer l'intégrité et la sureté. Il y a quelques améliorations à apporter pour contenter tout le monde mais il ne faudrait pas changer la méthode de distribution à partir d'un point central qui est soit l'AppStore, soit iTunes.
avatar Lecompas | 
«L'absence de versions de démonstration pour les logiciels payants [b]en est un tant on trouve[/b] à boire et à manger dans cette catégorie...» Euh… y aurait pas des mots en trop là? Ah non, ça y est je viens de comprendre, "un" se rapportant à problème (?)… mouai, avec une virgule après ça passerait mieux p'têt. Bon aller je vais me recoucher ;-)
avatar hogs | 
le monopole n'est pas obligatoire, suffirait de mettre en place un label du genre "Made fir iPhone" (je vous laisse le soin d'en trouver d'autres) qui garantirai un developpement selon les critères en vigueur pour l'iTS. Mais Apple est bien trop accroché à ne pas perdre les 30% de commission des logiciels payants .. .(à votre avis, c'est pas ces 30% qui empêche TomTom de commercialiser leur logiciel ;-) )
avatar chcout | 
Il faudrait revoir la def du monopole C tout à fait normal qu'apple controle la distribution des logiciels pour son Iphone. Tu es libre d'aller chez la concurrence (Nokia, HTC etc...) avec les risques qui vont avec. Si c au niveau de la distribution des software qu'il y a monopole alors Nintendo, Sony et bien d'autre sont a montrer du doigt. Si on est chez Apple c'est qu'on aime le fait que beaucoup de chose sont contrôlés par Apple, et pour moi c'est ce qui fait la qualité des produits Apple.
avatar guillaume_c | 
Il y a qqchose qui me gene avec l'iPhone, c'est que le modele de distribution par l'AppStore ne soit en fait qu'un prototype qui serait etendu ensuite a tous les Macs. Ca veut dire, fini la liberte d'installer ce qu'on veut sur sa machine. Et je ne vois pas pour quelle raison Apple n'irait pas jusque la...
avatar nlex | 
Par ce qu'il est beaucoup plus facile d'imposer cela sur une plate-forme naissante que sur une plateforme vielle de 20 ans. Les utilisateurs le refuserait, puisque ça serait un retours en arrière et donc véu comme une privation de liberté (sans parler de la concurrence de Windows/linux). De plus l'argument du manque de stabilité est un bon argument pour Apple. Et une fois que le système est mis en place et que les consommateurs l'ont validé par leur achat, impossible de revenir en arrière. On appelle ça la politique du fait accomplis.
avatar Lecompas | 
Ooh! merci pour la virgule ;-) … et le "[i]il y a[/i]" à la place de "[i]on trouve[/i]", ah oui, nettement plus lisible!
avatar sylver | 
Ce que je trouve dommage avec ce mode de distribution des applications, c'est que le développement sur iPhone ne peut se faire que dans l'optique d'une distribution à grande échelle, via l'AppStore ou le système de distribution académique pour les universités. Impossible donc de créer une petite application pour des besoins personnels très précis, comme ça m'arrive parfois de le faire en AppleScript sur mon mac. Des petits trucs qui n'ont d'utilité que pour soi, qu'on programme pour faire des tests, découvrir, tester, etc. Pas possible de programmer une petite application et de l'installer uniquement sur son iPhone personnel pour la tester en situation réelle de mobilité. Ça c'est ce qui me dérange le plus.
avatar Hal2001 | 
@sylver Si je ne dis pas de bétises, une fois ton obol payé à Apple (les 79€ pour l'ouverture du compte ADC), tu peux envoyer ton appli iPhone qui marchait sur ton simulateur, vers l'iPhone pour faire des tests avant déploiement sur l'AppStore. Rien ne t'oblige à la mettre sur l'AppStore. Ainsi tes applications perso resteront sur ton iPhone...
avatar sylver | 
@Hal2001 Ok, là si ça se confirme c'est déjà mieux...
avatar eauliv | 
ce qui serait bien ça serait d'obtenir une version d'évaluation à essayer immédiatement dans Itunes avant de synchroniser vers l'Iphone. Une appli nous intéresse: clic download and try à la souris.

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