Bill Gates s'en va

Arnaud de la Grandière |
Le 27 juin, Bill Gates quittera définitivement ses fonctions au sein de Microsoft. Comment tirer le bilan de ces 33 ans de règne à la tête de la plus grosse société du monde informatique, comment ne pas tomber dans les poncifs, comment cerner la personnalité de cet homme indiscutablement d'exception ?

Un entrepreneur hors pair

Il se dit de lui qu'avant toute chose, c'est son esprit de compétition qui le caractérise, et on le croit sans mal, au regard de sa carrière. Tout a commencé alors qu'il n'était qu'étudiant à Harvard, alors que l'informatique se divisait entre les cadres en costume d'IBM et les hippies passionnés de technologie qui comptaient refaire le monde depuis leurs garages. À l'âge de 20 ans, William Henri Gates III abandonne ses études avec ses camarades pour fonder Microsoft, et démontre dès le début son habileté d'homme d'affaires, en vendant à MITS un Basic pour l'Altaïr dont il n'a pas la première ligne de code. Puis il signera un accord avec IBM et achètera QDOS (Quick and Dirty Operating System, système opératoire vite fait mal fait) pour une poignée de dollars, et fondera son empire dessus, en le renommant MS-DOS. S'agissant d'IBM, il obtient un contrat non exclusif, et accorde des licences de son système à tout fabricant qui en voudra : le compatible PC était né. IBM ne voit rien venir, Apple non plus, et Microsoft en collaborant avec ces deux entreprises entérine sa double trahison en entraînant IBM sur la fausse piste d'OS/2, alors que Windows s'apprête à damer le pion à Steve Jobs. Les dés sont joués, personne n'a rien vu venir, tout le monde s'est fait avoir, échec et mat. Des rancœurs tenaces sont nées, mais il est déjà trop tard pour y faire quoi que ce soit. Microsoft assied son emprise sur le marché en proposant d'abord Excel, né sur Macintosh, puis Word, PowerPoint, répondant aux besoins en bureautique de toutes les entreprises de la planète. Les effets ne se feront pas attendre : Bill Gates deviendra l'homme le plus riche du monde à partir de 1995, et ne cédera sa première place que cette année.



Mais s'il est une chose qui obsédera Bill Gates avant toute autre, c'est de ne pas subir le coup de Jarnac qu'il a lui-même inventé. Pour avoir renversé le géant de l'informatique d'alors, il sait à quel point il est facile de retourner la situation en passant par les portes de derrière. Dès lors, il n'aura de cesse que d'écraser toute tentative d'imposer un standard qui ne vienne pas de sa maison, y voyant un risque de se faire noyauter. Toute technologie qui se rendrait indispensable aux utilisateurs mettrait Microsoft en situation délicate, la soumettant potentiellement aux exigences d'un tiers. Les victimes sont bien connues : QuickTime, Java et Netscape n'ont pu connaître le destin qui leur était promis.

La politique de la terre brûlée

Toutes les stratégies sont bonnes : lancement d'une technologie concurrente gratuite et intégrée à Windows, incompatibilités plus ou moins orchestrées, rachats, intimidation des fabricants qui seraient tentés par l'infidélité, etc. Plus tard, et trop tard, Microsoft aura à répondre de ses actes anticoncurrentiels, d'abord devant les États-Unis qui font preuve d'une certaine clémence, puis de l'Union Européenne autrement plus exigeante, lui infligeant des condamnations exemplaires qui s'élèvent à plus 1,6 milliard d'euros au total. S'il a été question un moment de démanteler la société, elle ne se verra finalement contraindre qu'à vendre deux versions de Windows, l'une sans son Media Player. La contrainte fut facile à contourner : un titre peu vendeur ("Windows Limited Media Edition"…), et surtout un tarif identique à la version complète. Force est de constater qu'avec sa politique de la terre brûlée, Microsoft a eu tôt fait de s'endormir sur ses lauriers lorsqu'elle n'a plus de concurrence pour l'aiguillonner : son investissement sur Internet Explorer n'a guère connu de sursaut que dès lors que Firefox est devenu un concurrent sérieux. On peut d'ailleurs se prendre à rêver à quoi ressemblerait la technologie actuelle si Microsoft ne l'avait pas autant étouffée de son omnipotente férule.

Le pacte avec Apple

Dans cette bataille rangée, Apple a fait figure de pion sur l'échiquier de Microsoft, de bout en bout. Alors que la marque à la pomme est au plus mal, Microsoft la maintient à flot, pas tant par l'investissement de 150 millions de dollars, qui même à l'échelle d'Apple ne représentait pas grand-chose (6% de son capital), mais plus par l'impact psychologique que cette alliance et cet engagement à moyen terme ont eu sur les marchés. Microsoft s'était en effet engagée à poursuivre le développement de ses logiciels pour Macintosh jusqu'en 2002. En venant au secours de Steve Jobs, Bill Gates obtenait son sauf-conduit : les apparences sont sauvées, Microsoft a toujours officiellement une concurrente, aussi insignifiante soit-elle. Deuxième avantage : Apple renonce en échange à ses poursuites accusant Windows de plagiat. Cerise sur le gâteau, Steve Jobs reconnaît publiquement la victoire totale et définitive de Microsoft. Connaissant l'esprit de compétition de Bill Gates, il n'est d'ailleurs pas impossible que cet aveu humiliant ait fait partie de ses exigences.

Le déclin inévitable de Microsoft

Mais cette guerre de concurrence met au jour le talon d'Achille de Microsoft : la société ne peut que lutter pour rattraper son coup de retard, elle n'anticipe pas, ou mal, les besoins. Les stratèges de Redmond affrontent les visionnaires du reste du monde. Dans ce pas de deux endiablé sur tous les fronts, ça n'est pas Microsoft qui mène la danse. Et à force de coups de boutoir, la forteresse se fendille. Il faut dire qu'une fois arrivé à 95% de parts de marché, il est bien difficile d'envisager mieux que de se maintenir à ce niveau : une fois qu'on touche le plafond, on ne peut guère que redescendre. Microsoft n'a pas su prendre le virage Internet à temps, la plus grande révolution de l'informatique depuis sa naissance, et en paye aujourd'hui encore le prix fort. D'autant que, à mesure que la technologie numérique envahit tous les pans de la vie quotidienne, la société de Redmond s'est lancée sur tous les fronts, et qu'elle doit affronter autant de nouveaux concurrents, avec plus ou moins de succès : périphériques, multimédia, consoles de jeu, téléphonie, systèmes embarqués, musique numérique, domotique, etc. Pire encore, Microsoft s'est engagée, avec retard, sur des terrains sur lesquels elle doit affronter d'autres quasi-monopoles : Apple sur la musique numérique, et Google sur les services Internet. Le portail web MSN, lancé en 1995, ne décolle toujours pas, et la tentative houleuse de rachat de Yahoo s'achèvera sur un échec doublé d'un camouflet. Et, plus inattendu que tout, Microsoft se trouve fragilisée sur sa propre chasse gardée, avec un Vista qu'elle a bien du mal à imposer, Linux qui s'empare du marché des ordinateurs ultracompacts, et un Mac plus en forme que jamais alors que le reste du marché fait la grise mine. Pendant ce temps, Apple continue à faire parler d'elle en se lançant sur le marché des smartphones, troisième secteur de concurrence frontale pour les vieux frères ennemis.

Microsoft victime de son inertie ?

Le positionnement hégémonique de Microsoft illustre bien sa seule crainte : que demain un nouvel acteur rafle la mise d'un nouveau marché en mettant au point une nouvelle technologie que personne n'avait vue venir, et la renverse de son trône. À mesure que la technologie envahit de nouveaux domaines, Microsoft se doit de les investir. Et à force de se battre sur tous les fronts, il devient difficile de ne pas se disperser et d'éviter la faute d'inattention. Malgré tous ces adversaires, le pire ennemi de Microsoft, c'est probablement sa propre inertie. Et malgré la vaste diversification entreprise par Microsoft, c'est toujours la suite Office et Windows qui génèrent l'essentiel de ses revenus. Et si ce business-modèle a fait les beaux jours de Microsoft dans les années 90, il a eu plus de mal à imposer sa supériorité cette dernière décennie. Microsoft a déjà encaissé des échecs, et en connaîtra d'autres, car quoi qu'on en dise, elle restera encore longtemps à la tête de l'industrie. La société a réalisé plus de 51 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2007, et emploie plus de 78.000 personnes à travers le monde.

Les priorités de Microsoft

Toujours est-il que Bill Gates laisse sa société à un moment où elle doit faire face à différents défis. L'urgence est probablement d'endiguer la voie d'eau Vista : après bien des retards, qui n'auront pourtant pas évité une sortie bâclée, le dernier système de Microsoft ne remplit pas ses attentes : des ventes en demi-teinte, des marchés devenus inaccessibles, et une part presque significative de sa clientèle qui commence à regarder ailleurs. À tel point que la société se voit contrainte de prolonger la vie de Windows XP au-delà de ses plans initiaux. Pas de surprise donc à ce que Windows 7 soit lancé à la rescousse le plus vite possible, quitte à se livrer à des couacs dans les différentes annonces. D'autant qu'en tant que géant face aux microbes rebelles, Microsoft est, de toute part, la société qu'on adore détester, et Bill Gates le grand Satan, Big Brother en personne. Jusqu'à se faire "entarter" par Noël Godin.

L'après Microsoft

Ces dernières années, Bill Gates s'est illustré par son œuvre caritative, la Bill and Melinda Gates Foundation, qu'il créera en 2000. Ce qui lui vaudra le titre d'homme de l'année, décerné en 2005 par le Time Magazine, conjointement à sa femme et au leader du groupe U2. L'année suivante, il décidera de céder à sa fondation 95% de sa fortune, estimée en 2007 à 59 milliards de dollars, le reste allant à ses trois enfants. La fondation s'attache à apporter à la population mondiale des innovations en matière de santé et d’acquisition de connaissances. Cependant, certaines critiques lui reprochent d'investir par ailleurs ses faramineux capitaux dans des entreprises plus ou moins directement impliquées dans les malheurs du monde sans exercer la moindre pression pour y remédier.

Bill Gates annonce en 2006 son intention de se retirer de Microsoft, pour se consacrer pleinement à sa fondation. Il laisse les rênes de sa société à Steve Ballmer, bien qu'il demeure président non exécutif du conseil d'administration. Bill Gates quitte ses fonctions le 27 juin, il a 53 ans.

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avatar Grahamcoxon | 
Article très intéressant et bien écrit, merci! Je me souviens encore avec émotion de l'apparition de Bill Gates sur écran géant derrière Jobs, lors d'une Keynote, et des sifflets qui ont suivi.
avatar Renaud | 
Je m'attends au pire avec Ballmer aux commandes
avatar chepiok | 
5% de 59 millards....
avatar lechneric | 
Vous croyez qu'il a prit une complémentaire retraite ....
avatar MamaCass | 
Dire qu'un jour se sera Steve Jobs qui partira :( :( :( Sont mythiques ces gars quand même !!!
avatar msinno | 
3 enfants, 1 milliard chacun.. J'aurai été son fils j'aurai tout de meme voulu un peu plus... :s
avatar spleen | 
Le dernier géant. Dinosaure à 53 ans...
avatar YAZombie | 
"Quick and dirty operating system" ça veut plutôt dire "système d'exploitation rapide et sale"! Oui, c'est sur ça qu'est fondé MSDOS… Tout un poème!
avatar gaetanfo | 
On est vraiment sectaires ici.
avatar Le Gognol | 
Très bon article !
avatar ziedjo | 
Ballmer tout seul aux commandes de Microsoft. Je sens qu'on a pas fini de rigoler :)
avatar Maxmallium | 
C'est très partisan ... finalement, c'est plus une attaque ciblé sur Bill Gates et sa personnalité qu'autre chose. Dommage, car il y avait beaucoup à dire et là le sujet perd en crédibilité. Par contre, j'aime beaucoup les pointes d'humour. Sinon pour Vista, quand on voit qu'Apple galère avec deux types de processeurs, on imagine le casse tête de Microsoft qui doit se plier aux volontés des constructeurs et faire un système qui marche partout. Il faurdait faire le même article pour Apple, il y a beaucoup de chose à dire ... notamment sur le prix des Mac !
avatar julux | 
Bravo pour la fondation. Si tout les grand patron pouvait faire le meme geste... :-) En meme temps les enfants avec trop d'argent c'est pas bien non plus comme le dit Bill.
avatar thierry61 | 
c'est vrai que l'histoire CP/M - QDOS - PC-DOS - MS-DOS ne semble pas avoir été triste
avatar Vivid (non vérifié) | 
des logiciels de merde... c'est sur, mais le Bill, me semble bien plus sympathique que Jobs. Chapeau bas pour sa fondation, par les temps qui court... pour avoir eu a fréquenter ce genre de personnalité; le Jobs sûrement chiant a mourir comme certaines femmes.., le Bill certainement plus viable, beaucoup plus sympathique.
avatar gl3am | 
On peut dire tout ce qu'on veut sur M$, Bill a été un élément moteur dans l'industrie de l'informatique.
avatar gl3am | 
@Maxmallium "Il faurdait faire le même article pour Apple..." Pourquoi ne pas reconnaître les bon et mauvais coté de Bill Gates ! Je ne vois pas le rapport avec Apple !
avatar Macrosa | 
Houla ! j'ai cru en voyant la photo que Bill Gates avait mis la main sur Macgé !
avatar JulienRkt | 
@la vidéo de l'article: Mais ils sont déconneurs chez Microsoft !!
avatar freefalling | 
[quote]"Bill Gates quitte ses fonctions le 27 juin, il a 53 ans." [/quote] Cela -et un peu le ton général de l'article- sonne comme la bio d'une personne décédée.. Et l'avenir dans tout cela SVP ! :/
avatar hellhasnofury | 
Pour ceux qui veulent connaître l'histoire de ces deux-là, Jobs et Gates, il faut rappeler l'existence de l'excellent documentaire Triumph of the Nerd" (on le trouve en DVD), en français "les Cinglés de l'Informatique" (on le trouve sur Dailymotion, mais bonjour le droit d'auteurs :-( ). Perso, je le recommande en DVD (pas de vf mais sous-titres anglais clairs), la traduction de l'adaptation française étant parfois...un peu olé olé.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@Maxmallium Vous ne vous attendiez quand même pas à un panégyrique, non? Une personnalité aussi controversée que Bill Gates ne peut être évoquée dans un article sans que le journalisme d'opinion remplace le journalisme d'investigation ? Je trouve pourtant cet article particulièrement bien écrit : un portrait réaliste du fondateur de Microsoft. Un seul reproche : le sous entendu sur les différentes façons qu'a pu avoir ce philanthrope de placer son immense fortune... Si ce n'est pas tout de suite suivi par des preuves ou corroboré par d'autres sources, c'est juste une rumeur. Ce qui est certain, c'est qu'au delà de l'angélisme de "Saint Billou" reversant la quasi totalité de sa fortune dans sa fondation, il y a un homme d'affaire exceptionnel mais aussi impitoyable - ce qui d'ailleurs, et je reconnais volontiers que je m'engage et que je suis partial, m'interroge et m'amène à penser que cette fondation n'est que la partie émergée de l'iceberg... Bref et n'en déplaise aux commentaires outrés qu'on puisse critiquer Gates ou Windows, cet article et la vidéo de youtube qui reprend en moins drôle je trouve (décidément, qu'est-ce que je suis partial;) ) la sortie de Clinton, renvoie à l'image et à l'envers du décor. car je trouve assez savoureux les adieux nonchalants de Ballmer à Gates. Vu l'ego de ces deux-là et ce qu'ont pu rapporter tant bien que mal les médias, la séparation ne s'est certainement pas faite dans la joie... Quant à Jobs, et à tous les autres patrons d'envergure, on peut bien sûr imaginer qu'ils sont loin d'être des Bisounours sans pour autant nier leur talent. Enfin, pour conclure, comparer Windows et Mac Os X pour parler de la douloureuse gestion de deux processeurs par Apple, qui ne peut que déboucher sur un système encore plus simpliste avec la gestion d'un seul, cad Snow Leopard, c'est non seulement faire preuve de mauvaise foi mais c'est aussi refuser de voir ce qui fait la singularité d'Apple à mon avis : avancer toujours, même si les ....
avatar Anonyme (non vérifié) | 
... utilisateurs se plaignent et que les stratégies n'emportent pas l'adhésion de tous. Tiens mon pseudo n'est pas affiché. Tant pis! Chapeau bas, sinon MacGé et plus particulièrement l'auteur : Arnaud de la Grandière. Laurent
avatar basquin | 
Oui et Bill n'avait certainement pas le même comportement honteux que Apple avec les revendeurs .
avatar Etienne000 | 
Très bon article : félicitation :) , l'auteur n'a pas fait que critiquer bill.. Mais il est vrai que bill a l'air plus sympa que jobs ;) Sinon il a quand même participé à l'évolution de l'informatique..Mais il n'a pas réussi quelque part : son système est nul et va de plus en plus mal..
avatar Etienne000 | 
@ oui baillmer a une tête de tueur :D...c'est un gueulard
avatar DeadPixel | 
Avec Ballmer aux commandes, ça va être le début de la fin... (oui je suis mauvaise langue) Sinon bon article, on y apprend quelques petits trucs intéressants.
avatar .Spirit | 
Bravo Bill ! Il serait intéressant d'imaginer ce que serait l'informatique d'aujourd'hui sans l'existence de Bill Gates. En tout cas, il part officiellement, mais officieusement nul doute qu'il reste le chef, et d'ailleurs il reste président de jesaisplusquoi, chez Microsoft...
avatar Maxmallium | 
@ L'homme sans pseudo Je suis totalement d'accord pour dire que Bill Gates a fait des "vilaines" choses, mais pourquoi se focalisé à ce point et exclusivement sur celle-ci. Relativiser le propos aurait été bénéfique, pour ne pas avoir l'air de signer un article haineux envers Bill Gates. Certes, beaucoup de gens détestent Microsoft, mais quid d'Apple qui est loin d'incarner la pureté integré, d'autant que le sujet fait plus souvent l'objet d'article dans les journaux que Bill Gates, présenté en grand Satan (Seul M6 et TF1, chaines hautements culturelles font des reportages le vilain Bill Gates. En effet, Quid de la politique tarifaire d'Apple, Quid des baisse de prix du jour au lendemain, des annonces aux derniers moments qui flouent beaucoup de nouveaux acheteurs ? Quid des problèmes de nombreuses machines (Whine et j'en passe). Quid du SAV, quid des 90 jours d'accès aux numéros de SAV. Quid de l'attitude envers les revendeurs ? Quid d'Apple qui refuse que les revendeurs fixent leurs prix (Fnac, interdiction d'avoir la remise adhérant ...) Quid de l'abus de position domniante d'Apple dans le domaine des baladeurs numériques et de la vente de musique en ligne ? Quid du blocage des Iphones ? Non, j'ai beau apprécié Apple, je pense qu'il faut rester lucide : Il n'y a pas le vilain Bill Gates, maître de Microsoft les forces du mal contre Apple, le gentil résistant.
avatar Jerry Khan | 
heureusement en France, on a Thomson !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Maxmallium Ca va pas compiler ton truc, quid de la parenthèse fermante ?
avatar shenmue | 
@maxmallium: je ne comprends pas ta réaction...l'article est justement bien balancé et ne cherche pas à occulter les zones franchement sombres de Microsoft et de son fondateur, au contraire de la plupart des sites Pcs qui passent sous silence cette partie... Et quel rapport avec les prix du mac (raisonable d'ailleurs aujourd'hui par rapport aux prix pratiqués par Apple dans les années 80 et 90), quel rapport encore avec la PDM de l'Ipod qui n'est PAS en situation d'abus de monopole ou de position dominante vu qu'au niveau mondial cette PDM est de 25% ? Bref, Microsoft a fait beaucoup de tord au marché de l'informatique...il a tué tous ses concurrents à ses débuts, a flingué la concurrence des ordinateurs du début des années 80, a sans doute considérablement freiné l'innovation, a usé de procédés franchement mafieux avec les fabricants de PCs pour les forcer à utiliser windows comme Os de vente... Bref, ce n'est pas joli joli... Mais le résultat en valait économiquement la peine...Microsoft est un géant aujourd'hui et même bousculé, voire plus que cela sur nombre de nouveaux marché, il reste trés difficile à combattre...Mais tout ce qui a été dit ces dernières années CONTRE Microsoft ne tient pas de la fable. C'est le discours inverse qui tient lieu de quasi propangande vu les dégâts occasionés au secteur.. Et Apple ne saurait être mis dans le même sac..le relativisme "tous pourris" à ce sujet est tout de même gonflant...
avatar gazobu | 
merci Bill, si tu ne nous avais pas fait en '85 Word et Excel il y a bien longtemps que le Mac n'existerait plus; bonne retraite, mais sois gentil de ne plus me faire chier avec tes hélicos le matin de bonne heure lorsque tu mouilles ton yach à coté de chez moi.
avatar misterbrown | 
bel article Bonne retraite Bill !! Rest in Peace.
avatar DrFatalis | 
"tout le monde s'est fait avoir, échec et mat. Des rancœurs tenaces sont nées, mais il est déjà trop tard pour y faire quoi que ce soit." Merci au rédacteur pour avoir écrit ces lignes qui ont le grand mérite d'être réalistes. Pour le reste, Gates n'est ni un ange ni un démon.
avatar gl3am | 
Ce qui est le + agaçant c'est les média de masse qui encense Bill et qui en font presque l'inventeur de l'informatique ! Par exemple j'ai entendu aujourd'hui qu'il a inventé la souris... c'est du grand n'importe quoi !
avatar lau1967 | 
Pour le passage sans source, voilà ce que publie le site Le monde: Le 7 janvier 2007, le Los Angeles Times publiait ainsi un article virulent sur ses placements, qui ne seraient ni éthiques ni socialement responsables, selon le quotidien californien. "La Fondation Gates finance des campagnes de vaccination pour améliorer la santé des populations. Mais, en même temps, elle a investi 423millions de dollars dans Eni, Shell, Exxon Mobil, Chevron et Total, les entreprises responsables de l'essentiel de la pollution du delta du Niger (Nigeria), avec des émanations au-delà des seuils autorisés aux Etats-Unis ou en Europe" L'article précise aussi : "Les placements personnels de M.Gates sont aussi mis en cause. Sa société d'investissement, Cascade Investment Management, aurait acheté 20% de Pacific Ethanol, une société de production de bioéthanol. Elle aurait récemment revendu la moitié de ses parts, cette industrie étant accusée de contribuer à la hausse des prix des denrées alimentaires. Et donc, indirectement, de provoquer des famines, que la fondation tente, de son côté, d'éradiquer." En revanche, il y a un portfolio intitulé : " Bill Gates, génie de l'informatique" ... Heureusement les réactions ont vite fait de nuancer le génie de l'informatique pour le transformer en génie des affaires. Sinon un rapide tour des sites PC donnent dans la bio complaisante... Bon ce coup-ci, j'aurai mon pseudo affiché ou pas, on va bien voir... Dites les gars de MacGé, vos serveurs ne tournent pas sous WIndows par hasard ;) Laurent
avatar spleen | 
Enfin, pour une fois qu'il y a un article objectif concernant Microsoft sur un site pro-Apple, c'est à marquer d'une pierre blanche. L'histoire est tout de même très amère pour Apple. Quasiment une humiliation...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Nous sommes sur mac ge et non sur Win ge. Virez moi ce clown des écrans. Tout le monde sait que Monsieur Bill gates( Monsieur porte) s'en va depuis longtemps. Merci de tournez la page. Passons à autre chose.
avatar Stanley Lubrik | 
@hellhasnofury "... Une personnalité aussi controversée que Bill Gates ne peut être évoquée dans un article sans que le journalisme d'opinion remplace le journalisme d'investigation ?..." Le problème mon cher ami, c'est qu'en France, le journalisme d'opinion fait office de journalisme d'investigation (que fort peu de pratiquent). Ici, la mise en perspective du départ de Bill Gates suit bien la ligne du "parti" avec un condensé de ce qu'on a déjà lu ici ou là. Google est l'ami des nouveaux plumitifs... Pas une révélation... ou même un embryon de nouveauté... La structure du papier est en revanche très correcte. Journalisme est devenu un qualificatif tarte à la crème, très éloigné de son sens éthique premier... Et surtout peu adapté à la rédaction en boucle d'une prose dédiée pour l'essentiel à la promotion d'une marque unique. Ce que justifie certes la vocation du site,j'en conviens. Il manque toutefois un qualificatif pour ce travail du milieu qui se situe à mi-chemin entre l'attaché de Presse au service absolu de la marque, et le journaliste par nature détaché de toute marque. Rédacteur groupie ??? Pas facile de raisonnablement critiquer des produits sur lesquels on a 20% de ristourne ???
avatar jesfr | 
Je le respecte pour ma part , et n'oubliez pas une chose, ou en serions nous aujourd'hui si billou n'avais pas fait ce qu'il a fait et si apple avait eu les coudé franche ? Entre nous, Steve jobs est bien pire , je suis pas pro windows, mais force est de constater que sans lui , bah ça serais vraiment pas mieux. Steve jobs c'est assagis par obligation plus que par opinion. Un bon film , les pirate de la silicon valley, retrace bien leurs parcours, woz a même dis que c'étais tres proche de la realité mis a part 2 ou 3 détails mais qui de toutes façon ne modifie pas les faits.
avatar Vivid (non vérifié) | 
>Jerry Khan [27/06/2008 19:36] > >heureusement en France, on a Thomson ! Exactement et même Matra sans oublier Goupil ! et le french patron : TAPIE comme le coq français, les pieds dans la merde il l'ouvre toujours..... Mdr!!!!
avatar Marco68 | 
...Analyse partiale et grossière...Dommage, beaucoup d'éléments sont interessants, mais ils sont noyés dans la masse anti-Microsoft primaire...Moi, fan, d'Apple, je lui dis merci,à Bill Gates, car c'est grâce à lui que la compétition est éternelle...Et si la loi du grand nombre n'est pas raison, quand 90 % des gens utilisent les produits Microsoft, c'est qu'il y a bien des qualités à admettre, quoi qu'on dise, même si ça fait mal, ben oui, je sais...Regardons-nous un peu les défauts éternels d'Apple, non ? Respect pour les dons à son association...Rien à dire là-dessus...
avatar noAr | 
"On peut d'ailleurs se prendre à rêver à quoi ressemblerait la technologie actuelle si Microsoft ne l'avait pas autant étouffée de son omnipotente férule." Tout est un peu là. Comparons les budgets R&D d'Apple et Minimou. Ils ne focaliseraient pas tant de detestation s'il n'y avait pas ce sentiment si partagé d'un immense gachis. Après, les empires ne sont pas faits pour durer de toute facon.
avatar Feroce | 
"Bref, Microsoft a fait beaucoup de tord au marché de l'informatique...il a tué tous ses concurrents à ses débuts, a flingué la concurrence des ordinateurs du début des années 80" Hmmm, si tu penses, à tout hasard, à Commodore ou Atari, rassure-toi : même seuls sur le marché, ils se seraient quand même plantés.
avatar Le Gognol | 
[quote=Maxmallium]Quid de l'abus de position domniante d'Apple dans le domaine des baladeurs numériques et de la vente de musique en ligne ?[/quote] Ah ben oui, quid, puisqu'elle n'existe pas... [quote=Marco68]Et si la loi du grand nombre n'est pas raison, quand 90 % des gens utilisent les produits Microsoft, c'est qu'il y a bien des qualités à admettre, quoi qu'on dise, même si ça fait mal, ben oui, je sais...[/quote] Sur ces 90 % une part énorme sont des gens qui ne CONNAISSENT PAS autre chose, et une autre énorme part des gens qui connaissent autre chose mais qui n'ont pas le choix. Tout n'est pas complètement pourri au royaume de Redmond, mais quand on pense à toutes les avancées qui n'ont pas eu lieu en très grande partie à cause du pouvoir néfaste de cette boîte, on ne peut qu'être triste et dégoûté qu'en 2008, les machines que nous avons devant nous soient encore aussi archaïques, Mac compris (ce sont juste les moins pires). Un exemple con, la gestion des types fichiers qui a fini par reposer universellement sur les extensions, alors que d'autres méthodes beaucoup plus élégantes auraient pu s'imposer : c'est vraiment du nivellement par le bas. Ce n'est pas un pro-Apple qui parle, mais un pro-tout-ce-qui-aurait-pu-exister...
avatar jeremyzed | 
C'est un peu trop manichéen cet article...
avatar shenmue | 
@Spleen: L'histoire est tout de même très amère pour Apple. Quasiment une humiliation... BOf, avant oui...aujourd'hui, c'est bien Microsoft qui passe son temps à essuyer revers et humiliations en tout genre...bizarre que tu n'ais retenu que cela de cet article...bizarre... Parceque bon, le come back d'Apple dans les années 2000 est juste le plus incroyable de toute l'histoire de l'informatique et le GROS l'ENORME defaut de Microsft est bien que justement, persuadé d'avoir humilié Apple, ils continuent à ne pas "voir" l'ascension de cette société, entièrement focalisé par Google (il suffit de lire la dernière interview de Bill Gates pour s'en rendre compte). C'est une erreur stratégique majeure pour Microsoft qui fait un peu comme si, ayant presque tué Apple une fois et lui ayant donné l'aumône une seconde fois, cette société n'était plus un adversaire valable... La morgue stupide avec laquelle Bill Gates lui-même continue de mentir sur l'invention de la souris et sur toutes les pseudos innovation de sa société sont le résultat de cette donne... Cela coûtera la peau de Microsoft, tu peux printer ce que j'écris ici...La PDM de Microsoft peut s'écrouler comme un château de carte...ce n'est pas pour rien qu'un Thurrot aujourd'hui, en pleine crise de panique, tente de nous expliquer qu'il faut rester sur windows pour sauver...son job et le Job des IT spécialisés Microsoft...L'humiliation d'Apple aura coûté à Microsoft sa lucidité sur cette société...car Microsoft semble ne pas comprendre ce qui se passe et qui n'est pas clair que pour ceux qui ne veulent pas voir: Apple vend des Ipods par millions et donne plus de visibilité à ses ordinateurs, il va vendre demain sans doute beaucoup plus d'Iphones encore...Apple n'a AUCUN ordinateur en vente en dessous des 1000 dollars (+ de 90% du marché des PCs est sur des prix bas) mais occupe 4% du marché sur ce seul segment avec un taux de satisfaction record...demain, le mac sera un pion de plus dans un écosystème global.
avatar shenmue | 
--> Alors voilà la suite: tu peux re-printer ce que je te dis Spleen: Demain, disons vers fin 2009, lorsque l'Iphone se sera vendu au global à plus de 100 millions d'exemplaires, il suffira, je dis bien il SUFFIRA qu'Apple sorte un ordinateur complet (un portable) dans les 600-700 euros, basé sur la même techno touch que l'Iphone, pour rafler la mise sur le marché, le seul frein restant à ses produits pour de la vente massive étant aujourd'hui le prix. Un tel ordinateur se vendra, tu peux printer encore, dans les mêmes eaux que les ventes d'un ACER. Hier, un tel scénario était improbable, aujourd'hui cela me semble de loin le plus probable. Et Microsoft l'arrogant n'a rien vu venir vu qu'il est persuadé, comme certains naifs ici, que les ventes de ses produits sont dues à l'adhésion voire l'enfermement des consomateurs dans sa logique de formats propriétaires et de produits incontournables (soit la suite Office)..mais le succés réels des EEE Pcs, le niveau d'occupation par Apple du segment de marché des ordinateurs à plus de 1000 dollars montre que Microsoft est sur un baril de poudre. Le marché peut se retourner aujourd'hui, toutes les conditions sont là, avec, côté Apple, la force d'un écosystème sans égal. Microsoft en ne se focalisant que sur Google méprise du même coup les forces de ses adversaires, et il faut dire que ce ne sont pas les faire part de retraite de Bill Gates dans les médias , totalement aveugles sur les forces réelles du géant, qui vont le pousser à plus d'humilité. Rendez vous fin 2009...
avatar shenmue | 
@macg: "Pour avoir renversé le géant de l'informatique d'alors, il sait à quel point il est facile de retourner la situation en passant par les portes de derrière." C'est pourtant bien ce qui est en train de se passer aujourd'hui...et c'est bien Microsoft qui est ici responsable de son aveuglement. Macgé lui même sur cette partie, il faut dire comme tout le monde, rentre dans la logique d'arrogance de Microsoft... Etonnant de voir combien les analystes fouettent sur Apple à la moindre brise alors que cette société a résussi sa diversification et a une stratégie globale solide alors qu'ils sont incapables d'aller au delà de la répétition absurde du "Microsoft est un géant indéboulonnable" au moment même ou nombre d'éléments devraient hautement inquiéter à la fois les analystes et les investisseurs... On ne pourra pas dire au moins que personne n'avait rien dit...et en plus avec Steve Ballmer à sa tête, encore plus arrogant que Bill Gates lui-même, on peut même dire que le mur, Microsoft va se le prendre encore plus violemment en face... Ce n'est que justice, car oui, comme dirait certains, les rancoeurs sont tenaces, mais aussi...constructives, Apple ayant beaucoup appris , énormément appris de ses naivetés et erreurs...

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